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L’armoise des frères Verlot

Le même jour que notre découverte de l’étonnante Barbe à  papa du côté du ru de Liesse, nous avons également fait l’observation d’une plante très aromatique rare en Ile-de-France.

Artemisia verlotiorum – Saint-Ouen-l’Aumone © CACP – Emilie Périé

L’armoise des frères Verlot ou armoise de Chine, naturalisée dans notre région, se retrouve dans les milieux rudéraux mésoxérophile* tels que les talus, friches vivaces, ballastières, bermes, remblais… Elle est originaire d’Asie orientale.

Feuille d’Artemisia verlotiorum – Saint-Ouen-l’Aumone © CACP – Emilie Périé

Gare aux confusions ! à‡a cousine Artemisia vulgaris l’armoise commune, pouvant également se retrouver dans les mêmes types de milieux, lui ressemble beaucoup. Quelques critères notables permettent tout de même de les différencier l’une de l’autre, en effet l’armoise commune fleurit de juillet à  septembre et est peu aromatique tandis que l’armoise de Chine fleurit d’octobre à  novembre et dégage une odeur nettement plus marquée lorsqu’on écrase les feuilles.

Fruits secs d’Artemisia verlotiorum – Saint-Ouen-l’Aumone © CACP – Emilie Périé

Mésoxérophile* : Se dit d’une plante qui pousse en milieux à  tendance sèche ayant tout de même besoin d’un minimum d’humidité, qui ne supporte pas les fortes sècheresses.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres espèces du genre Artemisia

L’armoise annuelle

Une armoise mystérieuse

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La laîche des rives

Le genre Carex, qui se rapporte aux « laîches » en français, comporte de nombreuses espèces (au moins 50 en àŽle-de-France !) dont certaines se ressemblent énormément. On y voit souvent « des grandes herbes ». La détermination plus précise demande l’observation de critères bien particuliers qui ne se détectent parfois qu’à  l’aide d’une loupe.

Carex riparia – Saint-Ouen-l’Aumone © CACP – Emilie Périé

L’espère que l’on a rencontrée sur les bords du ru de Liesse, la laîche des rives, est une des plus commune qui soit. Comme la plupart de ses congénères, elle aime l’eau, c’est pour cela qu’on la retrouve fréquemment en milieux humides tels que les bords de mares et étangs, les dépressions prairiales, les boisements marécageux…

Fleur mâle à  gauche et fleur femelle à  droite de Carex riparia – Saint-Ouen-l’Aumone © CACP – Emilie Périé

Le critère déterminant chez la plupart des Carex c’est la fleur. En effet les inflorescences ont pour une bonne partie, cette forme typique de plumeau soit élancé, soit courbé (comme chez la laîche pendante). Pour cette espèce, la fameuse floraison s’étale d’avril à  juin.

Peuplement de Carex riparia – Maurecourt © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres plantes de milieux humides :

Une plante scorpion ?

Le cresson des fontaines

Les deux oreilles

L’épilobe hérissé

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Des chatons dans l’arbre : Les bouleaux

Afin de clore cette première partie de la série portant sur la famille des BETULACEAE, nous allons aujourd’hui voir le genre qui donne son nom à  la famille : le genre Betula, qui se rapporte aux bouleaux.

Betula pendula – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Dans notre région deux espèces y sont indigène : Betula pendula, le bouleau verruqueux et Betula pubescens, le bouleau pubescent.

à‰corce de Betula pendula – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Avec leur fameuse écorce blanche et leur fâcheuse tendance à  posséder des pollens assez allergènes, les bouleaux font certainement parties des arbres les plus connus qui soient. Ils sont souvent utilisés dans les aménagements de parcs et jardins pour leurs faibles exigences biologiques, leurs écorces décoratives et leurs ports plus ou moins colonnaire / conique.

Feuilles de Betula pendula – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Les deux espèces caractéristiques de notre territoire se ressemblent beaucoup, leurs principales différences se remarquent aux niveau des feuilles : pubescens aura des feuilles de forme plus arrondies et, comme son nom l’indique, beaucoup plus poilues surtout sur la face inférieure, par rapport à  pendula qui a lui comme élément marquant d’avoir des branches retombantes en leurs extrémités.

Chatons mâles en marron et femelles en vert de Betula pendula – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

Contrairement au noisetier vu dans un article précédent de la série, les bouleaux possèdent des chatons femelles bien plus visibles et sont surtout bien dressés lorsqu’ils sont encore jeunes, contrairement aux mâles qui sont toujours retombants. Les deux espèces vues un peu plus haut fleurissent au même moment, vers avril-mai.

Dans le prochain article de cette série nous débuterons la famille des SALICACEAE avec le genre Salix, qui se rapporte aux saules.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica : Le bouleau pubescent, le bouleau verruqueux

Articles précédents de la série :

Des chatons dans l’arbre : Le noisetier

Des chatons dans l’arbre : le charme

Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux

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La grande consoude

Symphitum officinale, de son nom latin, est une jolie plante vivace et mellifère, très commune dans notre région, de la famille des BORAGINACEAE.

Symphitum officinale – Eragny-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

La consoude est une classique des zones à  humidité accrue telles que les fossés, les roselières, les ripisylves, les prés humides, etc… Elle mesure entre 60 et 90 centimètres de haut. Sa belle floraison rose ou blanche en clochettes tubulées s’étale de mai à  juillet.

Symphytum officinale – Eragny-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Ses longues feuilles sont assez épaisses et de forme ovale-lancéolées. L’intégralité de la plante est pourvue d’une forte pilosité hérissée. On peut également ajouter que les tiges sont dites « ailées », c’est à  dire qu’elles présentent des excroissances plates sur toute leurs longueurs.

Les feuilles de la consoude sont réputées pour, une fois frites à  la poêle, avoir un goà»t très similaire à  du poisson ; mais je n’ai jamais essayé…

Symphytum officinale et Bombus terrestris – Eragny-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres BORAGINACEAE :

La buglosse toujours verte

La pulmonaire à  longues feuilles

Une plante scorpion ?

Vipérines

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La cardamine des bois

Vue sur les bords du rue de Liesse, voici le portrait d’une jolie fleur blanche. La cardamine flexueuse aussi appelée cardamine des bois est une petite plante de la famille des BRASSICACEAE assez commune dans notre région.

Cardamine flexuosa – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Comme son nom l’indique, cette cardamine apprécie les boisements mais également les milieux humides ombragés comme les ruisseaux et les forêts rivulaires. Une autre espèce très commune dans notre région lui ressemble comme deux gouttes d’eau, la cardamine hirsute. Afin de les différencier l’une de l’autre, il existe un moyen imparable : la flexueuse présente une pilosité bien marquée alors que, paradoxalement, l’hirsute est glabre.

Feuilles et tiges poilues de Cardamine flexuosa – Saint-Ouen-l’Aumone © CACP – Emilie Périé

Cette cardamine bisanuelle fleurit blanc d’avril à  juin et possède des feuilles composées à  petits folioles pétiolulées.

Fleurs et fruits de Cardamine flexuosa – Saint-Ouen-l’Aumone © CACP – Emilie Périé

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres BRASSICACEAE :

L’alliaire

De la moutarde dans l’eau

L’herbe aux chantres

La capselle bourse-à -pasteur

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Les Sedum de l’agglo

Au sein de l’agglo, nous pouvons dénombrer en tout quatre espèces indigènes dites comme étant des « Sedum » ou des « Orpin », toutes appartenant à  la famille des CRASSULACEAE : Sedum acre / Orpin âcre, Sedum album / Orpin blanc, Sedum rupestre / Orpin des rochers, Hylotelephium telephium / Orpin reprise.

Sedum acre – © CACP – Gilles Carcassès

L’orpin âcre, également appelé poivre des murailles ou encore vermiculaire, est la plus petite de nos espèces d’orpins (8 à  15 cm). Elle fleurit jaune de juin à  juillet et a de très courtes feuilles d’environ 3 millimètres. Il est le plus commun de tous les sedum de notre région.

Sedum album – © CACP – Gilles Carcassès

L’orpin blanc, un peu plus grand que son cousin l’orpin âcre, est reconnaissable à  sa belle floraison blanche en corymbe et à  ses reflets rouges, pourpres au niveau de ses tiges et de ses feuilles.

Sedum rupestre – © CACP

Sedum rupestre, l’orpin des rochers est quant à  lui bien plus grand que les deux précédents, il monte jusqu’à  40 cm de haut. Ses feuilles vertes glauques sont linéaires, de forme plus ou moins cylindrique et cuspidées. Il fleurit de juillet à  aoà»t en corymbe réfléchi de fleurs jaunes, d’où son autre nom commun l’orpin réfléchi.

Hylotelephium telephium – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Contrairement aux trois Sedum précédents que l’on retrouve le plus souvent dans les vieux murs de pierres, l’orpin reprise pousse uniquement en pleine terre, dans des sols riches semi-ombragés tels que les lisières de forêts, les talus et les fruticées. On le reconnait au premier coup d’œil ne serait-ce que par sa taille imposante, jusqu’à  70 cm et à  ses fleurs roses ou pourpres rassemblées en grands corymbes. Ses feuilles sont vertes claires, nettement dentées et bien planes.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica : Sedum album, Sedum acre, Sedum rupestre, Hylotelephium telephium

Retrouvez ici d’autres plantes de vieux murs :

La pariétaire

Le nombril-de-Vénus

La cymbalaire des murailles

Polypodes

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La buglosse des Linandes

Lors d’une opération de terrain sur la future zone d’accompagnement des Linandes, nous sommes tombés face à  une plante tout à  fait intéressante. Une chose était sà»re, avec des fleurs semblables à  celles d’un myosotis et des feuilles ressemblant à  celles de la consoude ou de la bourrache, nous avions bien affaire à  une BORAGINACEAE.

Pentaglottis sempervirens – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Il nous faut alors procéder à  son identification parmi les différents représentants de cette famille qui peuple notre territoire… Conclusion, une plante très rare dans le Val d’Oise : Pentaglottis sempervirens, la buglosse toujours verte.

Feuilles de Pentaglottis sempervirens – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Attention aux confusions ! Les feuilles de buglosse bien développées comme celle-ci peuvent être confondues avec celle de la pulmonaire à  longue feuille.

Fleurs de Pentaglottis sempervirens – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Cette vivace est également utilisée dans les compositions de massifs, il est donc aussi fréquent qu’elle soit subspontanée dans les parcs et les jardins.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres plantes de la famille des BORAGINACEAE :

La pulmonaire à  longues feuilles

Petits bleus de printemps

Vipérines

La buglosse des champs

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Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux

Alnus glutinosa, de son nom latin, est un arbre très commun de la famille des BETULACEAE des zones humides, berges et boisements humides.

Feuilles d’Alnus glutinosa – Cergy © CACP – Marion Poiret

L’aulne glutineux possède des feuilles caduques et alternes, le limbe est denté, de forme arrondie et souvent échancré au sommet. Les chatons apparaissent vers février et persistent jusqu’à  mars/avril. Les mâles, rassemblés par trois, sont assez notables grâce à  leurs bractées pourpres/noires. Les tous petits chatons femelles sont regroupés par deux à  cinq.

Chatons d’Alnus glutinosa – Eragny-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

L’aulne glutineux est facilement reconnaissable par ses bourgeons de couleur violette et ses jeunes branches munies de lenticelles de couleurs claires assez marquées. Par chez nous cette espèce monte jusqu’à  environ 20 mètres de haut et vit de 60 à  80 ans.

Une fois matures les chatons femelles forment des petits cônes ligneux d’un à  deux centimètres appelés « strobiles », ils persistent d’ailleurs tout l’hiver.

Strobiles d’Alnus glutinosa – Cergy © CACP – Marion Poiret

Dans le prochain article de cette série nous verrons le genre Betula, qui se rapporte aux bouleaux.

Sources :

Flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Jardin l’Encyclopédie

Articles précédents de la série :

Des chatons dans l’arbre : Le noisetier

Des chatons dans l’arbre : le charme

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Le nombril-de-Vénus

Lors d’une sortie aux abords de l’église de Boisemont, nous avons constaté la présence d’une station de plante tout à  fait inhabituelle qui poussait dans un vieux mur en pierre.

Umbilicus rupestris – Boisemont © CACP – Matthieu Delagnes

à€ première vue, avec des feuilles peltées* comme celles-ci, on penserait à  l’hydrocotyle. Mais celui-ci pousse les pieds dans l’eau et non pas dans les joints dégradés des vieux murs de pierres comme ici. Après quelques recherches, Eureka ! Nous avons enfin réussi à  mettre un nom sur cette plante : Umbilicus rupestris, le nombril de Vénus.

Hydrocotyle vulgaris à  gauche et Umbilicus rupestris à  droite © CACP

D’après Florif, cette plante de la famille des CRASSULACEAE est officiellement considérée comme extrêmement rare dans notre région, cette station est donc à  sauvegarder absolument.

Le nombril de Vénus fleurit de mai à  juillet en longues grappes dressées de fleurs blanches jaunâtres. Ses feuilles sont vertes claires, succulentes* et en forme de cercles avec la marque du pétiole en leurs centres, ce qui renvoie à  une forme de nombril.

Umbilicus rupestris, feuilles à  l’aspect de nombrils – Boisemont © CACP – Matthieu Delagnes

On dédie ce végétal à  la déesse Vénus car il entrait autrefois dans la composition de filtres d’amour.

Pelté(e)* : Feuille en forme de pelle dont le pétiole s’insère au centre du limbe.

Succulent(e)* : Chez une plante, organe épaissi car contenant des réserves d’eau.

Sources :

Tela Botanica

Florif

Retrouvez ici d’autres plantes de vieux murs de pierres :

La pariétaire

La cymbalaire des murailles

Fougères des vieux murs

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Sylvie

Notre plante du jour, l’anémone des bois ou anémone sylvie, est une petite plante rhizomateuse de milieux boisés de la famille des RANUNCULACEAE.

Anemone nemorosa – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Quelle belle plante que voilà . Elle forme dans la plupart de nos boisements de chênaies-charmaies d’homogènes tapis verts laissant apparaitre, tout le long du printemps, ses délicates fleurs blanches.

Anemone nemorosa – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Ses feuilles sont vertes et découpées en trois segments profondément échancrés. Les nervures, tout comme les pétiolules et les pédoncules sont parfois d’un pourpre/violet assez marqué. Contrairement aux grandes anémones d’ornement telles que l’anémone du japon, celle-ci ne dépasse pas les 25/30 centimètres.

Anemone nemorosa – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

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La renoncule scélérate

Le populage des marais

Les hellébores

La ficaire