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La luzule de Forster

En pleine prospection de l’ENS du bois au dessus du château de Menucourt, nous avons eu le privilège de rencontrer un taxon des plus étonnants de notre territoire.

Luzula forsteri, la luzule de Forster – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Nous avons face à nous une plante commune du genre Luzula, les luzules. Ces plantes ont la particularité d’appartenir à la famille des Juncaceae (famille des joncs), mais pourtant mis à part les fleurs rien ne pourrait témoigner de l’appartenance à cette famille. En effet les feuilles ressemblent plus à celles de Poaceae et la forme générale de la plante n’a absolument rien à voir non plus.

Luzula forsteri, la luzule de Forster – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Comme cité plus haut, l’un des rares critères qui permette de relier ce taxon à la famille des Juncaceae c’est les fleurs. On remarquera ci-dessus les fleurs typiques à six tépales marron/brun, les six étamines et les trois longs stigmates blancs/jaunes.

Luzula forsteri, la luzule de Forster – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Ici on notera les longs poils blancs bordants les marges des longues feuilles linéaires. C’est un très bon critère déterminant pour le genre Luzula. Attention néanmoins à ne pas confondre ce genre de feuillage avec certaines Poaceae sylvestres à feuillage également poilus comme le brachypode des bois.

Luzula forsteri, la luzule de Forster – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Une fois les fleurs fanées, nous pouvons faire place aux fruits qui dans le cas des luzules se présentent sous la forme de capsules renfermant trois graines.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

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Sylvie

Notre plante du jour, l’anémone des bois ou anémone sylvie, est une petite plante rhizomateuse de milieux boisés de la famille des RANUNCULACEAE.

Anemone nemorosa – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Quelle belle plante que voilà . Elle forme dans la plupart de nos boisements de chênaies-charmaies d’homogènes tapis verts laissant apparaitre, tout le long du printemps, ses délicates fleurs blanches.

Anemone nemorosa – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Ses feuilles sont vertes et découpées en trois segments profondément échancrés. Les nervures, tout comme les pétiolules et les pédoncules sont parfois d’un pourpre/violet assez marqué. Contrairement aux grandes anémones d’ornement telles que l’anémone du japon, celle-ci ne dépasse pas les 25/30 centimètres.

Anemone nemorosa – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

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Ma petite biche

Dans un tas de bà»ches fraichement débitées par les jardiniers de la base de loisirs de Cergy-Pontoise, nous avons trouvé un trésor : une belle tranche de tronc bien pourri taraudé par des larves d’insectes.

tronc rongé par des larves de coléoptères - Cergy © Gilles Carcassès
bà»che rongée par des larves de coléoptères – Cergy © Gilles Carcassès

Avec la gourmandise du sanglier, nous l’avons consciencieusement déchiquetée à  la recherche d’une larve dodue ou d’un adulte hivernant.

Dorcus parallelipipedus, la petite biche - base de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Dorcus parallelipipedus, la petite biche – base de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

C’est un adulte que nous avons trouvé, une petite biche. Drôle de nom pour un coléoptère ! Comme le lucane cerf-volant, autre membre de la famille des Lucanidae, le mâle est doté de mandibules plus développées que la femelle, mais chez cette espèce ses proportions sont beaucoup plus modestes. Au fait, devinerez-vous comment on appelle le mâle de la petite biche ? La petite biche mâle, tout simplement.

La petite biche est de loin la plus commune des dix espèces de Lucanidae que l’on peut rencontrer en France. Ces coléoptères dits saproxyliques jouent un rôle essentiel dans la dégradation du bois mort en forêt et la fabrication de l’humus.

http://www.insectes-net.fr/dorcus/dor2.htm