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Promenons nous dans les bois…

À travers les sentiers du bois du château de Menucourt, les rayons du soleil se faufilent doucement à travers les feuilles… Chaque pas révèle la beauté naturelle qui nous entoure, accompagnée par les chants de nos amis oiseaux. Cette escapade nous permet d’éveiller les sens, elle est une invitation à la détente mais aussi à la découverte, où chaque coin cache une petite merveille à admirer.

Durant cette journée, nous avons pu observer…

Des arbres poussant sur d’anciens arbres

Pousses d’érables sur un tronc d’arbre mort – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Voilà une vraie pépinière qui se tient devant nous ! Pas moins d’une dizaine de jeunes pousses ont choisi cette souche comme lieu de germination. Bon choix ! Cette souche pouvant retenir l’humidité créé un microclimat favorable à la croissance des jeunes plants. Sa décomposition fournie notamment des nutriments essentiels et sa texture devient un support solide pour les racines en développement. On peut aussi noter la présence de micro-organismes bénéfiques dans la souche qui ne peuvent que favoriser la santé et la croissance de ces jeune pousses.

Des champs de jolies fleurs

Jacinthes des bois, Hyacinthoides non-scripta – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Reposant sur leur lit d’humus, ces belles jacinthes se sont montrées sous leur plus beau jour. Un peu de soleil et un peu d’ombre, les voilà comblées.

Muguet commun, Convallaria majalis – Menucourt © CACP – Emilie Périé

La clochette des bois avait choisi ce moment pour sortir de son sommeil. Le muguet, délicat et parfumé, évoque le renouveau printanier, il émerge timidement des sous-bois, enchantant les promeneurs de son parfum suave.

De la mousse bien poilue

Leucobryum glaucum – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Drôle de mousse n’est ce pas ? Elle est une espèce de plantes bryophytes, commune dans les forêts acidiphiles (milieux acides). Elle est souvent utilisée comme mousse décorative ! Afin de vous en dire plus, nous avons prévu un article qui paraîtra la semaine prochaine.

Des souches d’arbres immenses

Souche de Hêtre – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Le bois de Menucourt a fait face à de sacrées tempêtes ces derniers temps et certaines souches d’arbre se sont effondrées au sol emportant avec elles leur motte de terre. Quand on se place devant, on ne fait pas le malin, la hauteur de cette souche atteignant pas loin de 2,5 mètres, c’est dire du fantastique réseau racinaire que possédait cet arbre !

Souche d’Hêtre – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Autre type de souche que nous avons pu observer, celle-ci montre une cassure relativement nette. L’arbre devait être à l’origine assez fragilisé et une bonne tempête aura eu raison de lui. Mais attention, dans les bois rien ne se perd ! La souche présente des toiles d’araignées, mais aussi des champignons ou encore des trous et cavités, laissant paraître l’habitats d’insectes et de micromammifères.

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Carex sylvatica

Lors d’une petite visite dans le bois de Menucourt, nous avons fait l’observation d’une herbe haute, bien verte et assez farfelue… Un Carex !

Alors oui mais lequel ? Sur les 58 recensés en Île de France, nous voilà en face au Carex sylvatica, communément appelé la Laîche des bois. Cette plante de la famille des Cypéracées, se plait bien dans les boisements de notre territoire.

Laîche des bois, Carex sylvatica – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Omniprésente dans tous les boisements de la région, sans véritable lacune; ce carex est une espèce qui aime l’ombre ou le demi-ombre, les sols frais et profonds : layons, coupes et sous-bois des chênaies-charmaies, hêtraies et autre boisements… La Laîche des bois est l’une des plus communes en Île-de-France.

Laîche des bois et ses épis, Carex sylvatica – Menucourt © CACP – Emilie Périé

On la reconnait par sa couleur verdoyante, un port touffu, ses longues feuilles élancées vers le haut avec une légère inclinaison. Elle entre en période de floraison entre mai et aout, le Carex sylvatica se compose de petits épillets verts le long de ses tiges. Avec un unique épi mâle brun clair et allongé quand il n’est pas encore ouvert, et trois à cinq épis femelles qui pendent à l’extrémité de longs pédoncules.

Laîche des bois, Carex sylvatica – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Un carex beau et élancé, mais on vous conseille tout de même de faire attention en le manipulant. Carex venant du mot « kairo » en grec, signifie littéralement « couper », faisant référence aux feuilles finement dentelées sur les bords, qui peuvent occasionnellement blesser la peau de la main si elle glisse dessus ! Prenez garde…

Pour encore plus de Carex :

La laîche des rives – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Inventaire botanique à  Maurecourt : la forêt – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Sources

Carex sylvatica Huds – Laîche des bois

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La luzule de Forster

En pleine prospection de l’ENS du bois au dessus du château de Menucourt, nous avons eu le privilège de rencontrer un taxon des plus étonnants de notre territoire.

Luzula forsteri, la luzule de Forster – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Nous avons face à nous une plante commune du genre Luzula, les luzules. Ces plantes ont la particularité d’appartenir à la famille des Juncaceae (famille des joncs), mais pourtant mis à part les fleurs rien ne pourrait témoigner de l’appartenance à cette famille. En effet les feuilles ressemblent plus à celles de Poaceae et la forme générale de la plante n’a absolument rien à voir non plus.

Luzula forsteri, la luzule de Forster – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Comme cité plus haut, l’un des rares critères qui permette de relier ce taxon à la famille des Juncaceae c’est les fleurs. On remarquera ci-dessus les fleurs typiques à six tépales marron/brun, les six étamines et les trois longs stigmates blancs/jaunes.

Luzula forsteri, la luzule de Forster – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Ici on notera les longs poils blancs bordants les marges des longues feuilles linéaires. C’est un très bon critère déterminant pour le genre Luzula. Attention néanmoins à ne pas confondre ce genre de feuillage avec certaines Poaceae sylvestres à feuillage également poilus comme le brachypode des bois.

Luzula forsteri, la luzule de Forster – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Une fois les fleurs fanées, nous pouvons faire place aux fruits qui dans le cas des luzules se présentent sous la forme de capsules renfermant trois graines.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres articles sur la biodiversité de nos forêts :

Sur le roncier au bois de Cergy

Petits oiseaux des bois

A la mare forestière de Boisemont

Champignons bleus !

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Sylvie

Notre plante du jour, l’anémone des bois ou anémone sylvie, est une petite plante rhizomateuse de milieux boisés de la famille des RANUNCULACEAE.

Anemone nemorosa – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Quelle belle plante que voilà . Elle forme dans la plupart de nos boisements de chênaies-charmaies d’homogènes tapis verts laissant apparaitre, tout le long du printemps, ses délicates fleurs blanches.

Anemone nemorosa – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Ses feuilles sont vertes et découpées en trois segments profondément échancrés. Les nervures, tout comme les pétiolules et les pédoncules sont parfois d’un pourpre/violet assez marqué. Contrairement aux grandes anémones d’ornement telles que l’anémone du japon, celle-ci ne dépasse pas les 25/30 centimètres.

Anemone nemorosa – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres RANUNCULACEAE :

La renoncule scélérate

Le populage des marais

Les hellébores

La ficaire

L'actualité de la Nature

Ma petite biche

Dans un tas de bà»ches fraichement débitées par les jardiniers de la base de loisirs de Cergy-Pontoise, nous avons trouvé un trésor : une belle tranche de tronc bien pourri taraudé par des larves d’insectes.

tronc rongé par des larves de coléoptères - Cergy © Gilles Carcassès
bà»che rongée par des larves de coléoptères – Cergy © Gilles Carcassès

Avec la gourmandise du sanglier, nous l’avons consciencieusement déchiquetée à  la recherche d’une larve dodue ou d’un adulte hivernant.

Dorcus parallelipipedus, la petite biche - base de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Dorcus parallelipipedus, la petite biche – base de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

C’est un adulte que nous avons trouvé, une petite biche. Drôle de nom pour un coléoptère ! Comme le lucane cerf-volant, autre membre de la famille des Lucanidae, le mâle est doté de mandibules plus développées que la femelle, mais chez cette espèce ses proportions sont beaucoup plus modestes. Au fait, devinerez-vous comment on appelle le mâle de la petite biche ? La petite biche mâle, tout simplement.

La petite biche est de loin la plus commune des dix espèces de Lucanidae que l’on peut rencontrer en France. Ces coléoptères dits saproxyliques jouent un rôle essentiel dans la dégradation du bois mort en forêt et la fabrication de l’humus.

http://www.insectes-net.fr/dorcus/dor2.htm