L’ affaire se corse et prend du piquant : les Mesochorinae sont connues pour être des hyperparasitoà¯des. Aussi, il est probable que cette micro-guêpe n’ait pas pondu dans la fausse chenille mais dans la larve issue d’un œuf qu’un hyménoptère parasitoà¯de d’une autre espèce aura déjà pondu dans son corps.
L’anax empereur fréquente beaucoup de nos bassins dont ceux du parc François-Mitterrand à Cergy. Il peut être confondu avec d’autres espèces de grandes libellules : l’anax parthenope, déjà vu dans ce parc en septembre 2013 (voir le lien à la fin de cet article), et aussi les aeschnes.
Toutes ces grandes espèces chassent les insectes en vol en les poursuivant ; elles peuvent capturer des papillons ainsi que d’autres espèces d’odonates. Les proies sont souvent consommées en vol.
Pour favoriser la biodiversité de leurs trames vertes, et en application des principes de gestion différenciée des espaces verts, les collectivités conduisent souvent certains de leurs espaces herbeux en prairies plutôt qu’en pelouses régulièrement tondues. Se pose alors la question des modalités de gestion de ces prairies, notamment pour les dates des opérations de fauche. En ville, il faut bien considérer les contraintes locales et coordonner des objectifs parfois divergents.
Mais qu’appelle-t-on prairies ? Ce sont des espaces herbeux, dominés par les graminées, dans lesquels peuvent cohabiter de nombreuses plantes vivaces locales et quelques annuelles adaptées à ce type de milieu. Pour conserver le caractère ouvert de ces espaces et empêcher l’arrivée des ronces, des arbustes et des arbres, il faudra effectuer au moins une fauche par an, ou entretenir par pâturage.
La faune sauvage qui bénéficie de la végétation de la prairie se portera très bien avec une seule fauche annuelle réalisée le plus tard possible en saison. Ainsi, une fauche tardive, classiquement réalisée en octobre, permet d’assurer le cycle de vie complet de la plupart des plantes jusqu’à la maturation des graines, et favorise la reproduction des insectes qui leur sont associés.
Pour des raisons d’esthétique, d’usage ou de sécurité, une fauche intermédiaire peut être réalisée en été. Il ne faut pas l’effectuer avant juillet : on ménagera ainsi la floraison des orchidées sauvages, et celle de nombreuses plantes vivaces sauvages qui font l’agrément et l’intérêt biologique des prairies pendant les mois de mai et de juin. Et pour une bonne production des graines de ces plantes, il est préférable d’attendre le 15 aoà»t. Après une fauche estivale, certaines vivaces de la prairie pourront faire une deuxième floraison à l’automne, mais moins spectaculaire et sur des tiges moins hautes.
Une troisième opération de fauche est parfois ajoutée au printemps. Il faut alors prendre garde de l’effectuer avant la montée des tiges de ces plantes vivaces de prairies : pas après la fin avril en tout cas. Natureparif, dans son guide de gestion différenciée à l’usage des collectivités préconise de ne pas faucher entre le 1er mai et le 15 aoà»t.
Il existe en fonction des types de sols et de l’exposition de nombreux types naturels de prairies. Sur notre territoire, les coteaux secs et pentus d’une part, et les zones inondables d’autre part fournissent les prairies les plus riches potentiellement en terme de biodiversité. L’entretien par le pâturage constitue un excellent moyen de développer le potentiel de biodiversité de ces espaces, qu’ils soient secs ou humides. Si l’on recourt au fauchage, il faut absolument exporter soigneusement les coupes pour ne pas enrichir le sol au risque de banaliser le cortège végétal. Le fauchage par barre de coupe (ou à la faux pour les petits espaces) est bien plus respectueux de la vie de la prairie que le broyage mécanique. Enfin, le maintien d’une petite partie non fauchée permet de créer une zone refuge pour la faune qui ainsi pourra facilement recoloniser l’espace après les opérations d’entretien.
Le milleperthuis des marais est une drôle de petite plante toute poilue qui pousse les pieds dans l’eau. Cette espèce très rare n’existe plus en Ile-de-France qu’en quelques stations, mais pas dans notre secteur. C’est du moins ce qu’indique la toute nouvelle Flore d’Ile-de-France en signalant que l’espèce avait été vue autrefois sur les buttes de l’Hautil. Cette plante est protégée en Ile-de-France et classée « en danger » dans la liste rouge régionale de la flore vasculaire d’Ile-de-France.
La station éteinte était-elle en fait en sommeil ? La plante aurait-elle été (ré)introduite dans cette mare, volontairement ou accidentellement ?
Cergy-Pontoise Aménagement, en prévision de la restructuration du quartier Grand centre à Cergy, a mandaté le bureau d’études Thema Environnement pour une grande étude sur la faune et la flore locale. La cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a eu l’honneur de participer avec les écologues du bureau d’études à une journée de prospection de ce territoire.
Une très belle moisson d’observations. En voici un tout petit aperçu :
Ce fut l’occasion de réviser la systématique, puis de procéder à des travaux pratiques de 21 heures à minuit. Les animateurs nature de toute la région étaient venus en nombre malgré la pluie et le froid. Les insectes aussi étaient au rendez-vous, et les captures réussies furent saluées par les hululements de la chouette hulotte.
C’est vraiment une très bonne idée d’animation que cette chasse nocturne aux papillons. Ca réussit à tous les coups, même par mauvais temps. Voyons le déroulé :
Introduite des montagnes du Caucase au XIXème siècle pour l’ornement des jardins, cette espèce géante s’en est échappée et a colonisé de nombreux milieux naturels au sol riche et humide.
Sa sève est dangereuse, car elle provoque sur la peau après exposition au soleil des brà»lures qui peuvent être graves. Aussi, il convient de ne pas toucher cette plante sans protection, et il faut éviter sa propagation.
Attention, il ne faut pas la confondre avec la berce des prés : Heracleum sphondylium est une berce indigène, une plante très commune qui croît sur les bords des chemins et dans les prairies. Elle n’a pas cependant les proportions de la berce du Caucase et les divisions de ses feuilles sont moins pointues. Elle n’a pas non plus sa toxicité.
A Cergy-Pontoise, la berce du Caucase a été repérée dans des friches près de l’Oise à Vauréal et aussi au bord du ru de Liesse à Saint-Ouen-l’Aumône. Peut-être en d’autres endroits encore ?
La larve de la coccinelle de la bryone (Henosepilachna argus) est ornée de tubercules armés de longues épines ramifiées. Ajoutons que cette espèce se nourrit des sucs très toxiques de la bryone et qu’elle n’est peut-être pas très digeste : voilà de quoi décourager plus d’un prédateur sans doute. Les coccinelles émettent quand elles sont dérangées un liquide amer à odeur acre au niveau des articulations des pattes, leurs larves le font également par des glandes dorsales. Est-ce aussi le cas pour cette espèce ? On demande un volontaire pour essayer et nous laisser un commentaire sur cet article.
La commune de Vauréal a accueilli jeudi 3 juillet les membres du jury du concours départemental des villes fleuries. C’est la première participation de cette commune au concours.
Chaque année, seules les communes respectant l’ensemble des critères du label national des villes et villages fleuris sont proposées au jury régional pour une visite l’année suivante afin de statuer sur l’éventuelle attribution de la première fleur. Les conclusions du jury départemental seront dévoilées lors de la cérémonie de remise des prix, fin septembre.
Sur notre territoire de Cergy-Pontoise, quatre communes sont déjà labellisées : Cergy et Pontoise ont 3 fleurs, Osny et Eragny ont 2 fleurs. Courdimanche joue sa première fleur cet été devant le jury régional, croisons les doigts…
Cette chrysomèle bronzée aux allures de longicorne est une donacie. Elle grignote les feuilles des massettes (Typha), ces plantes aquatiques aux longues feuilles en sabre et aux fruits bruns en forme de quenouille ou de massue. Les donacies existaient déjà dans les marais fréquentés par les dinosaures, il y a plus de 100 millions d’années. Leurs larves suceuses de sève sont aquatiques. Par un dispositif anatomique particulier, elles peuvent respirer l’air des canaux aérifères des parties immergées de la plante.
La présence de donacies atteste généralement de la bonne qualité biologique des zones humides.