L'actualité de la Nature

Eriocampa ovata, tenthrède de l’aulne

Larve blanche sous une feuille d’aulne – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Cet étrange ravageur dévore de bon appétit la feuille d’un aulne sur la berge de l’Oise à  Vauréal. Drôle d’allure ! Ses longs « poils » blancs sont friables et de consistance cireuse. Cela me rappelle les larves du psylle de l’aulne qui se cachent aussi sous des boucles de cire.

Eriocampa ovata – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

A la forme de sa tête, je reconnais une larve de tenthrède. Elle présente au sommet de sa capsule céphalique une petite tache noire qui ne s’étend pas jusqu’aux ocelles, cela permet d’identifier Eriocampa ovata, une espèce peu observée en Ile-de-France. Je l’avais déjà  croisée une fois, dans le parc du château de Menucourt.

Retrouvez un article sur autre larve blanche de tenthrède :

Blanche et plissée

Source :

Clé des tenthrèdes de l’aulne par H. Chevin (OPIE – 1984)

L'actualité de la Nature

La tenthrède du chêne

Fausse chenille – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Chenille ou fausse chenille ?

En sortant de la gare de Neuville, j’ai croisé cette drôle de chenille en train de consommer une feuille de chêne. Près de sa tête noire, on voit ses pattes thoraciques puis sous son abdomen sept paires de fausses pattes. Ah ah, plus de cinq paires de fausses pattes, cela ne peut donc pas être une chenille ! C’est la larve d’un représentant du sous-ordre des symphytes, ces hyménoptères qui n’ont pas la taille de guêpe (environ 860 espèces en France), sans doute du genre Periclista qui compte huit espèces en France. Ces ravageurs des chênes ne sont pas aussi problématiques que les chenilles processionnaires du chêne : au moins, elles ne sont pas urticantes !

Larve de Periclista sp. – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Elle m’a rappelé cette autre fausse chenille hérissée de picots que j’avais vue dans une pâture de la ferme d’Ecancourt à  Jouy-le-Moutier.

Retrouvez dans nos articles d’autres espèces de symphytes :

Les tenthrèdes (ou symphytes), par insectes.net

 

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Charmeuse de serpents

larves de tentrhèdes
Ces larves de tenthrèdes, appelées aussi fausses chenilles, dévorent avec méthode une feuille de peuplier. Lorsqu’elles sont dérangées (par un photographe trop curieux par exemple) elles prennent une effrayante posture de serpent. Brrr!… © Gilles Carcassès
l'approche
Un hyménoptère Mesochorinae entre en scène. Il ne cesse de vrombir en agitant ses ailes à  toute vitesse. © Gilles Carcassès
on pique
La vibration qu’il provoque semble avoir un effet sur les larves : les plus proches de lui reprennent une posture de repos. Alors, très précautionneusement, il s’approche puis chevauche une larve et pond à  l’intérieur avec son ovipositeur. © Gilles Carcassès

L’ affaire se corse et prend du piquant : les Mesochorinae sont connues pour être des hyperparasitoà¯des. Aussi, il est probable que cette micro-guêpe n’ait pas pondu dans la fausse chenille mais dans la larve issue d’un œuf qu’un hyménoptère parasitoà¯de d’une autre espèce aura déjà  pondu dans son corps.

Définition de l’hyperparasitisme

Clé des 32 espèces de tenthrèdes des peupliers par Henri Chevin