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L’hirondelle rustique

Hirundo rustica, l’hirondelle rustique © CACP – Gilles Carcassès

C’est sans doute la plus emblématique de la famille des Hirundinidés. Avec sa silhouette effilée et ses couleurs élégantes (dos bleu, gorge rouge, contrastes noirs et blancs), elle ne passe pas inaperçue. D’autant plus qu’elle tolère, voire même affectionne, la compagnie de l’homme.

En effet, elle niche préférentiellement dans les granges, les écuries, les hangars ou autres bâtiments assurant un accès illimité, un toit protecteur et une accroche permettant la tenue du nid qu’elle construit avec un mélange de boue et de débris végétaux. Les hirondelles rustiques sont fidèles à  leur zone de nidification et elles préféreront revenir consolider le nid de l’an passé que d’en construire un nouveau. (Rappel : les hirondelles sont des oiseaux protégés, la destruction des nids et des sites de nidification est interdite).

Hirondelles rustiques au perchoir © CACP – Emilie Périé

Les hirondelles rustiques ne sont pas des oiseaux sociaux (elles ne nichent pas en colonie) mais restent tout de même grégaires. En période de migration on les voit se rassembler sur leur perchoir favoris : les fils électriques ou comme ici, les câbles du téléski de l’île de loisirs.

Elle peuvent également partager des zones de chasse ou d’abreuvoir. On observe alors plusieurs individus, voire dizaines d’individus sur un même territoire. Les hirondelles sont strictement insectivores, elles se nourrissent en capturant en vol des insectes. Elles ont donc besoin d’espaces ouverts comme des champs, des zones humides, ou de larges plans d’eau au-dessus desquels effectuer leur voltige quotidienne. Pour ce qui est de l’apport en eau, elles utilisent la méthode du canadair : elles volent au ras de le surface, le bec dans l’eau.

Comptage et déclin

Sans être menacée, l’hirondelle rustique voit tout de même ses populations décliner. Deux causes sont principalement identifiées : la raréfaction des bâtiments ouverts, principaux sites de nidifications et le déclin généralisé des insectes dans toute l’Europe, unique ressource alimentaire.

Afin d’évaluer au mieux ce qui peut être réalisé pour favoriser cette espèce sur notre territoire, aidez-nous à  estimer leur présence à  Cergy-Pontoise. Renseignez dans l’Atlas de Cergy-Pontoise vos observations d’hirondelles rustiques (perchées, en chasse, au nid) et faites d’une pierre trois coups :

  • Vous nous aidez à  adapter les mesures de protection de cette espèce ;
  • Vous profitez du ballet aérien de ce très bel oiseau ;
  • Vous tentez de gagner le Concours des observateurs de cette année. Au 30 juin, ceux ayant renseigné le plus de données d’hirondelles et martinets dans l’Atlas seront récompensés !

Sources :

Le guide ornitho, Editions Delachaux

L’hirondelle rustique, par Oiseaux.Net

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A pompons : les bardanes

Pour poursuivre notre série sur les plantes de la famille des Astéracées épineuses à  fleurs roses en forme de pompons en voici deux nouvelles.

Deux sur quatre

En àŽle-de-France on compte quatre espèces du genre Arctium (les bardanes) : la bardane des bois et la bardane poilue, qui sont extrêmement rares et que l’on ne connait pas sur le territoire, ainsi que la bardane à  petites têtes et la grande bardane, beaucoup plus communes et présentes à  Cergy-Pontoise.

Arctium lappa, la grande bardane © CACP – Gilles Carcassès

Toutes deux sont des plantes assez imposantes avec des feuilles de grande taille, des capitules en forme de pompons roses dont les bractées (les feuilles à  la base du capitule) sont dressées en forme d’épines. A maturité du fruit ces bractées s’accrochent d’ailleurs très bien à  la fourrure des animaux ou à  un pull, un t-shirt ou une chaussette …

Arctium minus, la bardane à  petites têtes © CACP – Gilles Carcassès

Outre la taille des capitules on différencie la grande bardane de la bardane à  petites têtes grâce à  la couleur de ces bractées-épines. Celles de la grande bardane sont bien vertes alors que celles de la bardane à  petites têtes sont pourpres à  la pointe.

Arctium lappa, la grande bardane © CACP – Gilles Carcassès

Ces deux plantes poussent dans les milieux ouverts, ensoleillés et peu perturbés (non cultivés) comme les friches, les bords de chemins ou les broussailles.

Retrouvez la série des plantes à  pompons :

On compte sur vous !

Deux enquêtes participatives sont en cours à  Cergy-Pontoise :

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L’éristale opiniâtre

Eristale opiniâtre © CACP – Emilie Périé

Eristalis pertinax, l’éristale opiniâtre est une grosse mouche dont l’adulte est butineur. On peut l’observer de mars à  novembre.

Comment la reconnaître ?

Eristale opiniâtre – Détail de l’aile © CACP – Emilie Périé

Les éristales font partie de la famille des Syrphidae, ces jolies mouches donc les couleurs rappellent souvent celles des abeilles, des guêpes ou des bourdons. On reconnait le groupe des éristales (genres Eristalis et Myathropa) parmi tous les syrphes grâce à  la boucle en U que forme l’une des nervures des ailes (flèche bleue sur la photo ci-dessus). Pour l’espère, le caractère discriminant est ici la couleur de ses tarses (l’équivalent du pied) : ils sont entièrement jaune ou orange, c’est donc Eristalis pertinax.

De plus, comme ses yeux se touchent au sommet de sa tête, on peut affirmer qu’il s’agit d’un mâle (sur les deux images).

Sources :

L’éristale opiniâtre, par Quel est cet animal ?

Reconnaître les éristales, dans la galerie Insectes.org

Retrouvez d’autres mouches de la famille :

L’éristale des fleurs

Mouches de printemps

Collection SPIPOLL dans le lierre

On compte sur vous !

Deux enquêtes participatives sont en cours à  Cergy-Pontoise :

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Où nichent les hirondelles et martinets à  Cergy-Pontoise ?

Colonie d’hirondelles de fenêtre dans le tilleul de Grouchy © CACP – Emilie Périé

Les hirondelles ne font pas le printemps, mais le retour des beaux jours annonce le retour prochain de ces oiseaux migrateurs. Les hirondelles sont déjà  sur place, bien que le coup de froid des dernières semaines en ait poussé plusieurs à  faire demi-tour, et les martinets ne devraient plus tarder.

A condition de trouver un endroit où loger.

Ces espèces sont des spécialistes des milieux rocheux, comme les falaises, mais aussi nos bâtiments, en tout cas les plus anciens, ceux en pierre dont la surface est suffisamment agrippante pour construire un nid (pour les hirondelles) et percée de cavités où s’installer (pour les martinets). Malheureusement ces habitats sont de moins en moins nombreux.

NB : Les hirondelles et martinets sont des oiseaux protégés. Si l’un d’entre eux vient faire son nid dans le coin d’une fenêtre ou sous les tuiles du toit, ne le délogez pas, l’amende serait salée ! Si la cohabitation pose un réel problème contactez les associations naturalistes ou les services de l’Etat (DRIEE) qui pourront vous conseiller sur la marche à  suivre.

Un nouveau concours !

Aidez-nous à  localiser les colonies d’hirondelles et martinets et les endroits où ils sont absents du territoire afin de mieux les protéger !

Pour cela, rien de plus simple : géolocalisez les oiseaux et les nids que vous observez sur le territoire de Cergy-Pontoise.

Dans l’Atlas de la Biodiversité de Cergy-Pontoise, ouvrez l’onglet « Participer ici », choisissez « J’ai vu : un oiseau / Une hirondelle ou un martinet » et indiquez l’espèce observée, le nombre d’oiseaux et/ou de nids. Vous n’êtes pas sà»r de vous ? Pas d’inquiétude, vous pouvez aussi indiquer « Je ne connais pas l’espèce » nous pourrons a posteriori nous rendre sur place pour l’identification.

Comme l’an dernier lors de l’enquête sur les chouettes, les meilleurs observateurs seront récompensés !

Les trois espèces à  rechercher :

L’hirondelle rustique

L’hirondelle rustique © CACP – Gilles Carcassès

Hirundo rustica, l’hirondelle rustique a la gorge rouge, le ventre blanc, le dos noir à  reflets bleus et de longs filets au bout de la queue.

En vol, on voit le contraste entre sa tête (foncée) et son ventre blanc, et les deux filets qui donne à  sa queue un aspect très échancré.

Elle peut nicher en petits groupes notamment dans les écuries, mais il est plus fréquent de les trouver en couples isolés dans les garages/abris de jardin.

L’hirondelle de fenêtre

Hirondelle de fenêtre © CACP – Gilles Carcassès

Delichon urbicum, l’hirondelle de fenêtre a la tête et le dos noir, la gorge, le ventre et le croupion blancs et la queue échancrée mais nettement moins effilée que l’hirondelle rustique.

En vol, on peut voir son ventre ou son croupion blanc selon l’orientation qu’elle donne à  ses pirouettes aériennes. Sa queue est échancrée (comme ci-contre) ou ouverte en triangle (lorsqu’elle freine).

L’hirondelle de fenêtre niche en colonie pouvant regrouper plusieurs dizaines de couples sur les façades des bâtiments.

Le martinet noir

Le martinet noir © CACP – Gilles Carcassès

Apus apus, le martinet noir est entièrement noir, à  l’exception de la gorge qui montre une tache plus claire. Ses ailes sont très longues en comparaison à  la taille de son corps, et en forme de faux. Sa queue est également fourchue.

En vol, on reconnait la silhouette du martinet avec ses très longues ailes en forme de faux. C’est un as des pirouettes et du vol à  grande vitesse. A la différence des hirondelles, le martinet ne se perche pas et ne se pose que dans son nid pour couver les œufs ou nourrir les petits. Le reste du temps, il vole.

Il niche dans des cavités qu’il aménage, comme la loge d’une pierre descellée, des combles, ou des nichoirs spécifiques posés pour lui. Il niche lui aussi en grand groupe, avec plusieurs nids sur un même bâtiment.

A vous de jouer !

Soyez attentif, ouvrez grand les yeux et les oreilles, les uns comme les autres annoncent leur retour par de grands cris joyeux !

Le concours est ouvert du 10 mai au 30 juin. Les meilleurs observateurs seront récompensés cet été.

Participer à  l’enquête Où nichent les hirondelles et martinets à  Cergy-Pontoise ?

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Une de plus !

On en parlait la semaine dernière : les andrènes sont des petites abeilles des sables assez difficiles à  identifier jusqu’à  l’espèce. Sauf celle-ci, qui s’est montrée il y a quelques jours.

L’andrène cendrée, Andrena cineraria © CACP – Emilie Périé

Avec son thorax velu à  bandes blanches et noires, sa touffe de poils blancs sur la tête et les reflets bleus de son abdomen il n’y a pas de doute pour la nommer Andrena cineraria.

Sources :

Le guide des abeilles, Editions Delachaux

Bees, Wasps and Ants Recording Society

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Les rapaces du territoire

Une nouvelle enquête

La communauté scientifique et naturaliste compte sur vous ! Depuis 1979 les rapaces sont des oiseaux protégés en France. Néanmoins leurs populations sont toujours assez faibles. Afin d’en mesurer les évolutions (déclin ou amélioration), un observatoire des rapaces a été mis en place. Tous les ans, 5 carrés d’un 1 km de côté sont tirés au hasard dans chaque département. Dans chacun de ces carrés les ornithologues sont invités à  multiplier les prospections pour dénombrer les rapaces nicheurs sur le territoire. Et cette année, l’un des carrés est tombé pile sur l’agglomération de Cergy-Pontoise.

Vous pouvez nous aider à  localiser tous les rapaces en les signalant dans l’Atlas de la Biodiversité de Cergy-Pontoise, un nouveau module est disponible ! Pas besoin d’être un expert, vous avez même la possibilité d’indiquer « je ne connais pas l’espèce » ce qui nous permettra d’aller prospecter dans les endroits les plus pertinents. Mais voici tout de même quelques-uns des oiseaux les plus fréquents à  Cergy-Pontoise.

Oiseaux de proies

Une quinzaine de rapaces sont présents de manière régulière en àŽle-de-France (d’autres ne font que passer de façon très occasionnelle). A Cergy-Pontoise on trouvera plus particulièrement :

La buse variable

Buse variable, Buteo buteo © CACP – Emilie Périé

Qu’on voit plus souvent en vol (faisant de grands cercles haut dans le ciel) que posée.

Buse variable en vol © CACP – Emilie Périé

Et que l’on peut confondre avec la Bondrée apivore (Pernis apivorus) également connue sur le territoire mais qui a une tête beaucoup plus petite (comme celle d’un pigeon) et deux barres noires sur la queue que n’a pas la buse. De plus, la bondrée se nourrit d’hyménoptères, son comportement ne trompe pas : elle creuse dans le sol à  la recherche des insectes.

L’épervier d’Europe

Epervier d’Europe, Accipiter nisus © François Lelièvre

Plus forestier, l’épervier est très discret et on le voit rarement. La femelle (plus grande) s’attaque à  des proies d’assez grande taille (comme des pigeons) alors que le mâle (en photo ci-dessus) capture de plus petits oiseaux.

Epervier d’Europe, Accipiter nisus © François Lelièvre

On peut le confondre avec l’autour des palombes, un autre forestier chasseur de pigeons, mais a priori l’autour n’est pas présent à  Cergy.

Les deux milans

Le milan noir, Milvus migrans, peut être vu survolant l’agglomération. C’est un oiseau assez sombre, avec de grandes ailes et une queue en triangle légèrement échancrée. On lui compte 6 doigts (plumes digitées) au bout de chaque aile. Le milan royal, Milvus milvus plus rare, a tout de même été vu dans le ciel cergyssois. Il a des couleurs plus contrastées avec du blanc, du brun et du noir. Mais, étant souvent à  contre-jour il vaut mieux se fier à  sa forme. Il a également de très grandes ailes (avec 5 doigts visibles) et une queue longue et fourchue.

Les deux milans © CACP – Gilles Carcassès

Deux des cinq faucons

Le faucon crécerelle, Falco tinnunculus, est le plus visible des rapaces en ce moment. C’est aussi l’un des plus petits, il mesure une quarantaine de centimètres. On le voit fréquemment sur les piquets des bords de route et autoroute, postés sur les lampadaires ou sur les pylônes des lignes à  haute-tension.

Faucon crécerelle sur un pylône électrique © CACP – Emilie Périé

Quelques fois il s’approche même un peu plus …

Faucon crécerelle et sa proie © CACP – Emilie Périé

En vol, il est le maître de la figure « vol du Saint-Esprit » : il maintient un vol stationnaire pour repérer sa proie puis plonge en piqué.

Faucon crécerelle mâle en vol © CACP – Gilles Carcassès

Moins fréquent, le faucon hobereau, Falco subbuteo, peut aussi être vu sur le territoire. Il est plus grand que le crécerelle. Son dos est ardoise, ses pattes et son bas ventre sont rouille et sa poitrine blanche.

Les faucons pèlerins, émerillons et faucon de Kobez n’ont pas encore été observés sur Cergy-Pontoise.

Surveillez le ciel, et surtout, dites-nous ce vous y voyez !

Pour aller plus loin :

L’Atlas de la biodiversité, mentionnez vos observations de rapaces

L’observatoire des rapaces

Conseils d’observations

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La cardamine hérissée

Cardamina hirsuta – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

La cardamine hérissée est une petite plante aux fleurs blanches de la famille des Brassicaceae dont elle présente les caractéristiques principales : des fleurs à  quatre pétales symétriques et des fruits en siliques (de longues gousses).

Les siliques de la cardamine hérissée © CACP – Emilie Périé

Cette petite plante n’est pas très difficile en termes de conditions de vie. Elle pousse un peu partout, dans les pelouses, dans les haies, sur les murs ou les fissures des trottoirs. Elle fleurit assez tôt dans l’année, dès le mois de mars.

La feuille de la cardamine hérissée © CACP – Emilie Périé

Elle présente de jolies feuilles découpées en lobes tous ronds. Elle est très commune dans la Région. L’avez-vous remarquée ?

#Bota10km

Cette jolie fleur pousse un peu partout en France et très certainement dans les 10 km autour de chez vous.

Le réseau TelaBotanica lance un programme de science participative pour tous les apprentis botanistes pendant avril et mai. Profitez des vacances pour découvrir la flore de vos environs, vous y trouverez peut-être la belle cardamine. Le programme est accessible pour tous les niveaux et dans tous les milieux. Toutes les informations sont disponibles sur la page #Bota10km de TelaBotanica.

Pour aller plus loin :

La cardamine hérissée, par TelaBotanica

Le programme #Bota10km

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Les andrènes

Chez les hyménoptères, les abeilles sauvages (autres que l’abeille mellifère domestique, Apis mellifera) représentent une grande diversité de pollinisateurs. On estime à  plus d’un millier le nombre d’espèces d’abeilles sauvages en France. Parmi elles, les andrènes (genre Andrena, famille des Andrenidae) représentent une part importante avec plus de 150 espèces.

Aussi appelées « abeilles des sables », les andrènes nichent soit en solitaire, soit en bourgades, en creusant des galeries individuelles dans des substrats sableux (monticules, carrière, sol à  nu, etc.). La mise en place de buttes de terre comme à  Vauréal leur est très favorable.

Andrena sp. dans une galerie en sable © CACP – Emilie Périé

L’identification de l’espèce est assez délicate (comme souvent chez les insectes, l’inspection sous la loupe binoculaire peut s’avérer nécessaire). Toutefois, on reconnait assez aisément le genre grâce au motif des nervures des ailes, aux brosses de poils sur les pattes qui permettent la récolte du pollen et surtout, à  la pilosité abondante de la tête et du thorax. Voici quelques portraits de fourrures de toutes les couleurs.

Andrena sp. (possiblement vaga) © CACP – Emilie Périé
Andrena sp. © CACP – Emilie Périé
Adrena sp. © CACP – Emilie Périé
Andrena vaga et son stock de pollen © CACP – Emilie Périé

Certaines espèces sont spécialistes d’un type de plante, d’autres sont plus généralistes, mais toutes les andrènes sont des pollinisatrices importantes. De plus, je leur trouve une allure de nounours particulièrement adorable.

Comme les autres abeilles sauvages, leur population décline. N’hésitez pas à  leur fournir un site de nidification (des tas de sables non perturbés) pendant le printemps et à  diversifier la floraison des jardins !

Retrouvez dans ces articles d’autres espèces de la famille des Andrenidae :

L’andrène des campanules

L’andrène de la bryone

L’andrène du groseiller

Les abeilles panurgus

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La vie la nuit

Vol de pigeons domestiques dans le coucher de soleil – Cergy © CACP – Emilie Périé

La tombée de la nuit apporte avec elle son lot de conseils et d’accalmie, mais elle n’est pas pour autant synonyme d’inactivité.

La plupart des proies préfèrent les faveurs de l’obscurité, qui les rend presque invisibles, pour se déplacer, se nourrir ou se reproduire. C’est le cas des amphibiens et de nombreux petits mammifères comme les hérissons, les campagnols ou les musaraignes. Certains prédateurs quant à  eux, ont développé des techniques de repérage nocturne sophistiquées ; on pensera notamment aux chauves-souris, aux chouettes ou aux hiboux ; qui les rendent particulièrement sensibles à  la lumière.

Chez les insectes et chez les plantes aussi l’activité crépusculaire est animée. Une grande part de la pollinisation des plantes à  fleurs a lieu la nuit et on estime que 95% des espèces de papillons connues sont des papillons de nuit.

Quant aux autres espèces, ayant calé leurs rythmes journaliers sur la course du soleil, la nuit, ils dorment.

Le pont rouge de nuit – Cergy © CACP – Emilie Périé

Enfin du moins, ils devraient, si la nuit étant encore présente. N’avez-vous jamais entendu un merle noir chanter jusqu’à  des heures avancées de la soirée prenant le signal d’une ampoule pour celui de l’astre solaire ou remarqué que l’arbre le plus proche du lampadaire perd ses feuilles plus tard que ses compagnons dans une même rue ?

Pour le bien des activités humaines nocturnes l’éclairage urbain a été mis en place. Devant apporter confort et sentiment de sécurité, il est également et malheureusement source de nuisances et de pollutions pour l’ensemble du vivant.

Afin d’étudier les solutions face à  ce problème écologique et de santé publique (le sommeil humain étant aussi impacté par la lumière que celui des merles noirs), l’Institut Paris Région lance une enquête sur la perception et l’usage de la lumière par les franciliens. Les résultats de cette étude nous seront grandement utiles pour travailler sur notre territoire à  la mise en place de la Trame Noire, c’est-à -dire des zones préservées où la nuit pourra à  nouveau régner. Nous vous encourageons vivement à  y répondre !

Pleine lune dans le ginko © CACP – Emilie Périé

« L’avantage avec la pollution lumineuse, c’est qu’elle disparait à  la vitesse de la lumière ; à  condition qu’on appuie sur l’interrupteur ». Romain Sordello, Muséum national d’Histoire naturelle.

Pour aller plus loin :

Eteindre nos lumières pour sauver la planète, à  Cergy-Pontoise

Le lien vers l’enquête de l’Institut Paris Région

Le programme les Nuits de Noé

Comprendre la Trame Noire, sur le site de l’Office Français pour la Biodiversité

La réglementation en matière d’éclairage urbain, expliquée par le Ministère de la Transition écologique

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Coup de klaxon dans le colza !

Kiiinrk !

Phasianus colchicus – Osny © CACP – Emilie Périé

Alors que je suis en repérage sur les espaces ouverts (agricoles) à  la recherche de rapaces, un retentissant coup de klaxon, ou de trompette, se fait entendre. Au beau milieu des champs, c’est un peu étrange…

Les cris étant très ponctuels, il est assez difficile de localiser la bête. Heureusement le coupable, ce magnifique mâle faisan de Colchide a eu la bonne idée de rester en bordure du champ de colza. Autrement il aurait impossible de l’apercevoir : il circule aisément entre les pieds de colza et il est bien entendu inenvisageable de pénétrer dans un champ sans l’autorisation préalable de l’exploitant. Il m’a laissé quelques instants l’occasion d’admirer ces splendides couleurs avant de replonger dans la végétation, peut-être à  la recherche d’une femelle, ou de quoi s’alimenter. Pour ce qui est du passage de la nuit il profitera d’un perchoir dans l’un des arbres de la haie ou des bosquets qui bordent la parcelle, dès que j’aurai quitté les lieux.

Lors de sa rencontre avec un autre faisan, Gilles l’avait baptisé Anatole. Pour celui-ci, il m’a été proposé Perceval ; mais l’intéressé n’est pas resté suffisamment longtemps pour approuver son nouveau dénominatif.

Sources :

Le guide Ornitho, édition Delachaux

Le faisan de Colchide, par Oiseau.Net le 5ème son de la rubrique « Voix » donne une bonne idée du fameux « coup de klaxon »