Tiens, il y a une fleur rose là, au pied du chêne. Laquelle est-ce ?
A première vue c’est clairement une orchidée. Quelques recherches supplémentaires nous aiguillent dans une direction plus précise : il semble que ce soit l’orchis singe, Orchis simia.
C’est une plante rare dans la région, vulnérable à l’extinction et protégée. Malgré ses jolies couleurs roses très attirantes, il est interdit de la cueillir. Il faudra l’observer sur place et surtout prendre garde à ne pas la piétiner.
C’est une plante des milieux plutôt sec et ensoleillé. Cet individu, rencontré sous la couverture de plusieurs chêne au cours d’un printemps particulièrement pluvieux n’était pas très grande forme. Lorsque la fleur est entière ouverte, le labelle (le pétale central) déployé a une forme qui évoque la silhouette d’un singe (plutôt un capucin qu’un gorille), comme sur l’image ci-dessous.
Retrouvez dans ces articles d’autres orchidées du territoire :
Une fois notre session de STOC terminée, nous profitons de notre présence à l’Arboretum de l’agglomération (Cergy) pour réaliser quelques clichés des merveilleuses orchidées présentes sur place. De nombreux orchis pyramidaux, orchis boucs et quelques ophrys abeilles nous ont fait le plaisir d’exhiber leurs belles fleurs. Cependant c’est bien une autre orchidée isolée à la demi-ombre d’arbustes qui aura retenu notre attention.
Des feuilles inférieures ovales, des fleurs blanches/jaunâtres, des bractées plus longues que l’ovaire. Malgré des fleurs peu ouvertes et un peu abîmées, il n’y a pas de doute possible, nous avons bien affaire à la céphalanthère blanche. C’est une orchidée notée « assez rare » dans notre région. On aurait pu la confondre avec sa cousine la céphalanthère à longues feuilles qui est bien plus rare et dont la bractée (la feuille à l’aisselle de la fleur) est bien plus courte. La céphalanthère blanche mesure de 20 à 60 centimètres et se retrouve principalement dans les boisements secs de type chênaies pubescentes ou hêtraies.
Les fleurs de la céphalanthère blanche ne sont pas toujours aussi blanches que leur nom pourrait le laisser croire, en effet elles sont même assez souvent proches du jaune pale.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Il existe sur l’agglomération bien des espèces d’orchidées et en voilà une aussi jolie qu’elle est commune : Anacamptis pyramidalis ou plus connu sous le nom d’Orchis pyramidal.
Telle la résidence des défunts pharaons, l’épi floral est plus ou moins de forme pyramidale, il est en général plus de forme conique ou même parfois carrément arrondie. On peut observer s’épanouir les fleurs roses violacées à blanches de mai jusqu’à juillet. D’une taille se situant entre 20 à 50 cm, cette orchidée se retrouve le plus souvent dans des sols calcaires secs et dans des pelouses assez peu humides ou les bois clairs. Les feuilles sont en formes de fer de lance pour une longueur de 10 cm max.
Sources :
La flore d’île-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Cette jolie fleur qui pousse sur les sols frais, riches et relativement à l’ombre, comme ici sur les rives des étangs de Cergy est l’épipactis à larges feuilles. C’est une orchidée assez répandue dans la Région, si ce n’est la plus commune. Elle rejoint l’orchis bouc, l’ophrys abeille, et l’orchis pyramidal parmi les plus observées sur notre territoire.
Les couleurs des fleurs sont assez discrètes, et le positionnement à l’ombre peut rendre la plante difficile à repérer. Mais les feuilles, larges et ovales, sont assez caractéristiques et permettent de l’identifier rapidement.
Source :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Himantoglossum hircinum est une plante de la famille des Orchidées. Elle est l’une des plus communes de sa famille en France et dans la région. Nous la retrouvons principalement sur des sols secs et calcaires comme les talus et les friches.
Les longs labelles de l’orchis bouc
Sa floraison caractéristique permet facilement de la reconnaître entre mai et juillet avec son long labelle (pétale modifié des orchidées), bien visible ci dessous :
Une odeur… particulière !
Son nom d’espèce fait directement écho à l’odeur dégagée par ses fleurs. Celle-ci se rapproche en effet de celle d’un bouc, pour le bonheur de mesdames les chèvres. Cette forte odeur qui apparaît lorsque la floraison atteint son pic est surtout un moyen pour la plante d’attirer les insectes afin d’assurer la fécondation de ses fleurs.
A vos observations !
Cette espèce figure parmi la liste à observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à venir y saisir vos observations !
Sources :
Philippe Jauzein et Olivier Nawrot, Flore d’àŽle-de-France, Editions Quae
Facile à reconnaître, avec ses boutons floraux cramoisis !
Neotinea ustulata, l’orchis brà»lé, apprécie l’herbe rase et les situations très chaudes. L’embroussaillement des pelouses calcaires lui fait partout perdre du terrain. Cette espèce rare en Ile-de-France subsiste dans le Val d’Oise sur quelques sites : Vienne-en-Arthies, Parmain, Nesles-la-Vallée. Comme elle est de petite taille et de floraison précoce, cette orchidée est discrète et sa répartition est peut-être sous-estimée. Sa floraison la rendant visible, c’est le moment de prospecter les coteaux calcaires et de découvrir de nouvelles stations !
Ne dirait-on pas de petits bonshommes en pyjama à pois ?
Voilà ma première observation d’une orchidée en fleurs pour ce printemps 2016.
Ces petites fleurs vertes sont celles de Neottia ovata (anciennement nommée Listera ovata), une orchidée commune en Ile-de-France, reconnaissable à ses deux grandes feuilles opposées, situées dans le premier tiers inférieur de la tige. On la rencontre dans les sous-bois plutôt humides. Les fleurs de la listère à feuilles ovales distillent un nectar très abondant et facilement accessible pour les insectes dont l’appareil buccal est court, comme les guêpes.
Temps superbe et beaucoup d’affluence pour cette 19ème édition des Journées d’automne à la Ferme d’Ecancourt, les 3 et 4 octobre 2015.
Les présidents de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et du Parc naturel régional du Vexin français s’étaient donnés rendez-vous à la ferme pour signer leur nouvelle convention, s’engageant à poursuivre et développer leurs partenariats.
Les visiteurs du stand de Cergy-Pontoise ont pu découvrir, en s’amusant, la grande diversité des orchidées sauvages qui poussent sur notre territoire.
Découvrez les images de nos sorties dans le cadre de la semaine de la fête de la Nature 2015 à Cergy-Pontoise :
A Courdimanche, un groupe de collégiens et d’écoliers nous attendait lundi 18 mai 2015 pour découvrir les habitants de la mare Bicourt. La libellule déprimée faisait son tour de mare et se précipitait sur tout mâle de son espèce qui osait s’aventurer au-dessus de son domaine. Dans le lavoir, une pêche à l’épuisette a permis d’identifier le triton palmé. Il a été placé quelques instants dans un bocal, pour que tous les enfants puissent l’observer. Animal protégé, il a retrouvé bien vite son habitat.
Mercredi 20 mai 2015, au parc du château de Menucourt, une vingtaine de visiteurs, dont certains venus de fort loin, ont pu découvrir la biodiversité de ce bel espace naturel.
Sous le gros marronnier blanc, une chasse aux insectes a permis de débusquer la mineuse des feuilles du marronnier, ravageur invasif important de cet espèce d’arbre.
Et pour terminer en beauté : jeudi 21 mai 2015, trois sorties en canoà«s neuf places sur l’étang de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise.
Débarqués sur l’île astronomique ou dans la zone nature de l’espace de baignade, les groupes ont pu s’initier à la botanique et observer le comportement des insectes.
Nous accompagnant dans la traversée de l’étang, la guifette noire et la sterne pierregarin nous ont fait de belles démonstrations d’acrobaties aériennes, et Madame cane mandarin nous a montré sa couvée.
C’est une bien curieuse orchidée que cette néottie nid-d’oiseau : dépourvue de chlorophylle, elle est uniformément beige. Pour s’alimenter, elle a recours dès sa germination au service d’un champignon qui vit lui-même en symbiose avec les racines d’un arbre. Dans ce ménage à trois, le champignon apporte de l’eau et des sels minéraux qu’il puise dans le sol, l’arbre fournit les sucres qu’il a élaboré dans ses feuilles grâce à la photosynthèse, et la néottie… vit au crochet des deux autres !
La néottie peut pousser en touffes car c’est aussi une plante rhizomateuse. Les rhizomes sont abondamment garnis d’un réseau dense de racines (comme un nid d’oiseau), sièges de la mycorhize.
Une petite mouche, inféodée aux orchidées, fréquente cette plante au mois de mai : j’ai vu un couple de Chyliza vittata parcourir en tous sens l’inflorescence, attiré certainement par l’odeur du nectar. Sans doute ces mouches participent-elles ainsi à la fécondation des fleurs ? Cette collaboration aura un prix, car la femelle pondra ses œufs dans la tige et les petites larves iront dévorer les racines charnues.