Symphitum officinale, de son nom latin, est une jolie plante vivace et mellifère, très commune dans notre région, de la famille des BORAGINACEAE.
La consoude est une classique des zones à humidité accrue telles que les fossés, les roselières, les ripisylves, les prés humides, etc… Elle mesure entre 60 et 90 centimètres de haut. Sa belle floraison rose ou blanche en clochettes tubulées s’étale de mai à juillet.
Ses longues feuilles sont assez épaisses et de forme ovale-lancéolées. L’intégralité de la plante est pourvue d’une forte pilosité hérissée. On peut également ajouter que les tiges sont dites « ailées », c’est à dire qu’elles présentent des excroissances plates sur toute leurs longueurs.
Les feuilles de la consoude sont réputées pour, une fois frites à la poêle, avoir un goà»t très similaire à du poisson ; mais je n’ai jamais essayé…
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
On la trouve dans les zones boisées humides où elle prend souvent de belles proportions au point de gêner un peu le développement de la flore indigène. La vigne vierge commune est originaire d’Amérique du Nord. Elle a été introduite en France au XXème siècle comme plante grimpante d’ornement. Naturalisée, elle se comporte parfois comme une invasive.
Grimpante… et rampante !
La voici au bord de l’Oise à Eragny. Cette plante grimpante montre qu’elle a aussi de bonnes capacités pour couvrir le sol.
C’est une Vitaceae comme la vigne. Ses fruits bleutés disposés en petites grappes sont des baies appréciées par les oiseaux qui assurent par leurs fientes la dissémination de cette liane. Ses fleurs sont très visitées par les abeilles domestiques.
A l’automne, la vigne vierge commune prend de belles teintes rouges.
On peut trouver dans les jardins un autre Parthenocissus américain très ressemblant avec lequel cette plante peut s’hybrider facilement : Parthenocissus quinquefolia. Cette espèce possède des vrilles divisées en 5 à 8 bras, contre 3 à 5 bras pour Parthenocissus inserta.
Et bien sà»r, la plus employée pour grimper sur les murs est Parthenocissus tricuspidata, aux feuilles entières et aux solides crampons. Cette espèce est d’origine asiatique.
Une élégante dans la famille
Ampelopsis glandulosa ‘Elegans’, dite vigne vierge panachée, est la forme panachée d’une espèce d’origine asiatique, de taille modeste et sans crampons, très décorative par ses fruits.
Dans le parc de la Maison des russes à Eragny-sur-Oise, une mare a été créée il y a deux ans, avec l’aide de la ville.
J’ai été invité récemment à venir apprécier la biodiversité de cet endroit. Et j’y ai trouvé des habitants intéressants ! En voici quatre :
Des planorbes de toutes tailles ont colonisé l’endroit. Ces mollusques sont peut-être arrivés en même temps que les plantes aquatiques qui y ont été installées.
Les salamandres sont venues mettre bas dans cette mare : ça, c’est un beau succès ! Cela vaudrait le coup de surveiller l’arrivée des femelles adultes, à la sortie de l’hiver, lorsqu’elles viennent dans l’eau pour donner naissance à leurs petites larves. On reconnaît la larve de la salamandre à la tache claire qui marque ses hanches postérieures.
Voici une lentille d’eau atypique. Elle dessine des couronnes ! Lemna trisulca forme des tapis ramifiés qui flottent sous la surface. Aussi est-elle peu visible : on la découvre lorsque l’épuisette la sort de l’eau. Elle serait plus sensible à la pollution que les autres lentilles d’eau. Encore un bon point pour cette mare !
Contrairement aux notonectes qui nagent sur le dos, les corises nagent sur le ventre. Chez les corises, les pattes postérieures frangées sont utilisées comme des rames ; les longues pattes médianes sont munies de griffres dont la fonction est d’arrimer l’insecte sur le fond. Quant aux antérieures, plus courtes, elles servent à l’alimentation. Ces punaises aquatiques n’ont pas de rostre piqueur, elles consomment des algues filamenteuses, des débris de végétaux aquatiques, des vers, des larves de moustiques…
Les jardiniers du centre de jardins Jardinot d’Eragny à nouveau à l’honneur !
Après l’obtention du Jardinot de bronze l’an dernier, les voici récompensés collectivement du Jardinot d’argent par les instances nationales de l’association Jardinot.
Avec ses 38 000 adhérents, Jardinot est l’une des plus grandes associations de jardiniers en France. Elle gère 72 centres de jardins, dont deux se trouvent à Cergy-Pontoise, celui-ci à Eragny et un autre à Saint-Ouen l’Aumône.
Avec le soutien de l’Agence Française de Biodiversité, Jardinot a mis en place une certification écologique de ses centres de jardins qui s’appuie sur une charte du jardinage raisonné. Pour accéder au niveau Jardinot d’argent, les jardiniers ont du apporter la preuve de leurs connaissances en matière de jardinage écologique, et un contrôle a été effectué au centre de jardins. Il a notamment été vérifié que les jardiniers n’avaient pas conservé de pesticides dans leur cabane !
Jardinot d’or l’an prochain ?
Jardiniers amateurs, adhérents de Jardinot ou non, vous pouvez tenter à titre individuel la certification « Jardin’or » ! Téléchargez dans cette page le questionnaire. Chiche ?
Quelle est cette somptueuse floraison dans la haie du cimetière ancien d’Eragny ? C’est celle de la viorne de Bodnant. Ce bel arbuste est le résultat d’un croisement entre deux viornes, Viburnum farreri et Viburnum grandiflorum, obtenu à Bodnant, dans l’un des jardins les plus réputés du Pays de Galle. La floraison hivernale de cet arbuste est délicieusement parfumée.
En Ile-de-France, deux espèces de viornes sont indigènes: la viorne lantane (Viburnum lantana) et la viorne obier (Viburnum opulus). On rencontre la première en compagnie du troène, du cornouiller sanguin et du cornouiller mâle en lisière des boisements sur sol calcaire et plutôt sec. La viorne obier est souvent associée à l’aulne, au sureau noir et au houblon dans les boisements humides.
Jolie floraison hivernale que celle de ce Jasminum nudiflorum ! Quand on sait que c’est un jasmin, on s’attend à de voluptueuses fragrances. Hélas, les fleurs de cette espèce sont inodores. On la conseille parfois comme plante grimpante, parce qu’elle émet de longues tiges souples que l’on peut palisser, mais elle ne s’accroche pas à son support, ni ne s’enroule. En vérité le jasmin d’hiver adopte volontiers un port retombant, bien utile pour habiller un mur quand il n’y a pas de sol à son pied.
Le jasmin d’hiver est originaire des ravins des montagnes de Chine et du Tibet. C’est un arbuste bien rustique et très facile à multiplier par bouturage.
Karim Hormal de l’espace CESAME, m’a fait parvenir cette photo d’un oiseau posé sur le toit de la maison des russes à Eragny. Oui, c’est bien un faucon crécerelle. Peut-être niche-t-il dans la falaise de la « carrière à Pépin » qui ferme la cour de cette belle maison. Celle-ci accueille deux structures spécialisées dans l’insertion sociale et professionnelle des jeunes, l’espace CESAME et l’association INCITE.
En ville aussi, les renards trouvent leur place. Ils sont très utiles pour réguler les populations de rongeurs. Ces renards ont été photographiés le 20 juillet après-midi au bassin de la sente des prés à Eragny, dans le cadre d’une étude de biodiversité commandée par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise au bureau d’études Verdi ingénierie. Merci à la talentueuse photographe !
J’a trouvé cette drôle de chose accrochée sous une feuille de tilleul. Ca n’était pas vivant, juste une enveloppe vide. En fait, il s’agit d’une exuvie, la dépouille d’une nymphe d’où s’est extrait un insecte adulte par une fine déchirure sur le dos du thorax.
On voit sur les côtés du thorax les ébauches des ailes. Les yeux très écartés et la forme des pattes me font penser à une cicadelle. Ces insectes sucent la sève des plantes herbacées et d’un certain nombre d’arbres. Certaines espèces causent des dégâts aux cultures parce qu’elles transmettent des virus de plantes.
Un petit tour sur les forums internet me permet de recueillir des avis et de cerner la sous-famille chez les cicadelles : Macropsinae. Tous les membres de cette sous-famille sont inféodés à des espèces ou des genres de plantes. Certaines consomment les orties, les ronces, le noisetier ou l’églantier. D’autres, assez nombreuses, sont spécifiques des diverses espèces de saules, de bouleaux, de peupliers. Mais une seule espèce est citée pour le tilleul : Pediopsis tiliae ! Il y a donc une forte chance que je sois en présence d’une nymphe de cette espèce, apparemment très peu observée. Une photographie d’une nymphe très ressemblante sur un site spécialisé nord-américain vient me renforcer dans ma conviction.
Il me reste pour confirmer l’espèce à inspecter les frondaisons de cet arbre de 25 m de haut et à trouver l’adulte…
Un inventaire de biodiversité se fait en plusieurs passages pour compléter les observations avec l’arrivée de nouveaux habitants. Quoi de neuf par rapport à notre visite du 22 juin 2016 ?
Avec les chaleurs de l’été, de nouvelles espèces de papillons sont apparues : le paon de jour, le vulcain, l’azuré des nerpruns.
Les ombelles des carottes sauvages sont bien épanouies et nous trouvons quantité d’insectes floricoles : Cteniopus sulphureus, Rhagonycha fulva, Trichius fasciatus, Arge cyanocrocea, Myathropa florea, Graphomya maculata…
Les larves de Arge cyanocrocea ont pour plante hôte la ronce, qui ne manque pas dans le secteur.
Les larves de la trichie fasciée se nourrissent de bois pourri. Au second plan, on aperçoit Cteniopus sulphureus, fréquent sur les fleurs de carottes. Ses larves consomment des matières végétales en décomposition.
Les larves de Myathropa florea affectionnent les eaux stagnantes. Le dessin sur son thorax lui vaut son surnom de « mouche tête de mort » ou encore « mouche Batman ».
La floraison des berces communes attire aussi de nombreux diptères.
La larve de Graphomya maculata se nourrit d’autres insectes dans l’humus des sols humides. C’est un insecte typique des bords de mares.
En repartant, nous croisons ce drôle de papillon dans une friche où pousse la tanaisie, plante hôte de la chenille de cette espèce : Gillmeria ochrodactyla.