Bravo à toutes celles et ceux qui ont repéré notre discrète bergeronnette grise !
Nous étions au bassin de la Louvière à Courdimanche quand j’ai aperçu un petit point noir et gris longeant le garde-corps. Parfaitement camouflée dans les installations de béton et de métal, elle se fondait dans le décor. C’est toujours un plaisir de l’observer, bien qu’elle soit courante sur notre territoire.
Pour en savoir plus sur ce petit oiseau dansant je vous laisse sur ce super article écrit par Emilie Périé :
Tout d’abord, il s’agissait de trouver la grande famille des Apiaceae, aussi appelée ombellifères en référence aux fameuse ombelles de fleurs généralement blanches que ces plantes produisent.
Il était ensuite question de noté le statut de notre ammi dans la région, en effet celui-ci est entièrement naturalisé sur le territoire francilien et fut même considéré comme « en expansion » il fut un temps. De nos jours le grand ammi est devenu très rare en Ile-de-France.
Concernant la taille de la plante, notons qu’elle atteint naturellement 30 à 80 centimètres. Cependant la plupart des exemplaires aperçus aux alentours du cimetière de Courdimanche ne mesuraient pas plus de 20 à 40 centimètres car régulièrement coupés lors des entretiens des abords de champs ou des récoltes.
C’est d’ailleurs cette fameuse rusticité de la plante face aux coupes et son pouvoir de colonisation qui pose parfois problème dans les champs. En effet, les agriculteurs ne sont pas très amis avec le grand ammi.
Quant à la floraison, celle-ci dure de juillet à aout. Elle est composée de grandes ombelles de fleurs blanches moins compactes que celles de la carotte sauvage que l’on retrouve dans les mêmes milieux. Une fois les fleurs fanées, des fruits sous formes de diakènes (doubles fruits) apparaissent, comme on peut l’observer juste au dessus.
Et enfin le dernier élément portait sur le nom atypique et d’origine orientale de notre jolie plante champêtre. En effet l’ammi est bien à orthographier avec deux M et non pas avec un seul, sinon nous nous retrouvons avec un bon ami et non pas avec le grand ammi.
Voici le thème de l’année pour la journée mondiale des zones humides qui a lieu tous les ans le 02 février. A cette occasion, et comme nous sommes convaincus de la réalité de cette urgence, nous vous présentons une action, réalisée par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise en 2022 : la renaturation du bassin de rétention des eaux pluviales de la Louvière à Courdimanche.
Initialement conçu comme un bassin de rétention des eaux pluviales à l’esthétique très rangée, le bassin était jusqu’alors un demi-cercle en eau, entouré d’une margelle en béton elle même ceinturée par une haie de buis taillée géométriquement. Si certaines espèces animales arrivaient à se contenter de ce milieu pour se développer, on note une diversité d’habitat assez pauvre sur cet espace et aucune continuité entre le milieu en eau et le milieu terrestre.
Aussi, la CACP a choisi de proposer un projet de réaménagement permettant de conserver la fonction de rétention d’eau et l’aspect paysager du bassin tout en ménageant des espaces plus naturels pour un meilleur développement de la faune et de la flore.
La haie de buis et la margelle en béton ont été entièrement remplacées par des berges en pente douce accueillant des plantes aquatiques et des enrochements de différentes taille destinés à servir d’abris à de nombreuses espèces (d’insectes notamment, et pourquoi pas d’amphibiens également).
Dans l’eau, des perchoirs en bois et des radeaux végétalisés ont été installés pour les mouettes, canards, hérons et cormorans de passage. Sur les murs de soutènement du bassin ce sont des plantes grimpantes et des plantes aquatiques qui ont été installées pour multiplier les possibilités d’accueil de la biodiversité sur le site.
Certains des espaces ainsi ménagés ont été clôturés afin de sanctuariser des zones refuges pour la faune alors que le reste du parc reste ouvert à la promenade et à la détente (rien de mieux qu’une sieste au milieu des libellules au retour des beaux jours!).
Nous vous invitons à l’observation et la contemplation de l’évolution de ce nouveau milieu naturel et bien entendu au respect de celui-ci. L’occasion de rappeler que la restauration des zones humides passe d’abord par leur non pollution et que non, les oiseaux aquatiques et les poissons ne sont pas constitués pour digérer le pain, les biscuits et autres aliments cuisinés. En plus de les rendre malades, les résidus de ces aliments sont une importante source de pollution de l’eau. Nous comptons sur vous pour préserver ce beau milieu et ses habitants !
Retrouvez dans ces articles les éditions et actions précédentes :
Voici une panorpe mâle, reconnaissable à son abdomen relevé et terminé par un volumineux organe copulateur. Il est facile de comprendre pourquoi on surnomme ces insectes des mouches-scorpions. Bien sà»r, ça ne pique pas.
Sur cet individu, les ailes sont fortement tachées et la tache basale (la plus proche de l’attache de l’aile) est bien marquée : il s’agit de l’espèce Panorpa vulgaris.
Cette autre espèce a les ailes bien moins tachées que Panorpa vulgaris. La disposition des taches alaires m’orientent vers l’espèce Panorpa germanica, la plus commune des espèces de panorpes en France. A l’extrémité pointue de son abdomen, on voit que c’est une femelle.
La tête des panorpes a une forme allongée singulière, les mandibules et les palpes sont au bout de ce « bec ».
Les panorpes se nourrissent d’insectes morts ou blessés, ils n’hésitent pas à consommer les proies des araignées emballées dans leurs fils de soie. A l’occasion aussi ils profitent du nectar des fleurs et du miellat. Leurs larves carnassières vivent dans le sol.
On rencontre les mouches-scorpions dans les haies, les sous-bois, les jardins, les zones humides. Je les vois souvent sur les orties et les ronces, et au jardin dans les groseilliers.
Une toute petite famille
Le genre Panorpa ne compte que 7 espèces visibles en France. La détermination se fait par l’examen des taches et de la nervation des ailes, la forme du 6ème segment de l’abdomen du mâle, les organes sexuels. Elle est parfois rendue délicate par la variation des dessins alaires au sein d’une même espèce.
Cette plante herbacée de la famille des Asteraceae était jadis reconnue pour ses vertus médicinales. Comme peut le laisser supposer son nom latin, Pulicariadysenterica était employée pour soulager la dysenterie.
Si l’on s’intéresse à l’étymologie de son nom de genre, on s’aperçoit que là n’était pas son seul usage. En effet, Pulicaria vient du latin Pulex qui signifie « puce ». En plus de ses propriétés médicinales, la pulicaire était utilisée pour tenir les puces à distance. Il se peut que vous la connaissiez sous le nom d’Herbe de Saint-Roch. Une légende du Morvan l’associe effectivement au protecteur des animaux, c’est d’ailleurs pour cela que l’on installait des bouquets de cette herbe dans les étables.
Un éclat de lumière dans l’eau
Assez commune en milieux humides, cette espèce peut être observée près des cours d’eau, sur les berges et les fossés ainsi que dans certaines prairies humides. Elle fait d’ailleurs partie des plantes indicatrices des zones humides.
Son capitule jaune vif offre une luminosité florale aux promeneurs des berges, et ce ne sont pas les seuls à en bénéficier :
Cette plante indigène d’àŽle-de-France attire de nombreux pollinisateurs tels que Myopites apicatus (à droite sur la photo), une espèce inféodée à Pulicaria dysenterica.
Cette petite mouche pond ses œufs exclusivement dans le capitule de dysenterica.
A ne pas confondre avec…
La très rare Pulicaria vulgaris, dont la différence réside dans la forme des feuilles.
Sources :
Philippe Jauzein & Olivier Nawrot, Flore d’àŽle-de-France, Editions Quae
Comme l’an dernier, nous vous présentons nos découvertes de 2019. Ces douze espèces n’avaient pas encore fait l’objet d’observations au plan national ou régional.
1ère inscription nationale (INPN) :
Un hyménoptère
J’ai observé cette galle de Cynipidae à Feucherolles et à Clairefontaine-en-Yvelines. Nous l’avons aussi rencontré dans le parc du château de Grouchy à Osny.
1ères données régionales (Cettia Ile-de-France) :
Deux acariens
Les Aceria sont des acariens qui provoquent souvent chez les plantes contaminées des formes nanifiées et très ramifiées. Il existe de nombreuses espèces inféodées à une seule plante. Nous avions rencontré l’an dernier Aceria genistae, sur le genêt à balais.
Sept diptères
Les trois mouches Tephritidae ci-dessus sont respectivement inféodées à la pulicaire, à la bryone et à la picride fausse-épervière.
Les trois espèces ci-dessus sont des diptères Cecidomyiidae qui provoquent des galles sur folioles.
Cette cécidomyie pond dans les graines de carotte et d’autres Apiaceae. Les graines déformées et creuses abritent la larve.
Un hyménoptère
La fourmi rousse des prés colonise souvent les bords de route.
Un homoptère
On rencontre parfois cette très belle espèce aux yeux rouges sur la tanaisie.
Retrouvez plus d’informations sur ces espèces dans nos reportages :
Une fois de plus la Ferme d’Ecancourt a bien fait les choses : une organisation sans faille, des brebis vaillantes et disciplinées, des ânes câlins, des bénévoles actifs, des participants ravis et le soleil au rendez-vous !
La haie d’honneur dans la cour de la ferme
[wpvideo mNEIl8Eg]
Samedi 13 avril 2019 à 13h30, les participants rassemblés pour la transhumance accueillent les moutons.
Les brebis font les vedettes
Samedi après-midi, les brebis rejoignent Maurecourt en traversant plusieurs quartiers de Jouy-le-Moutier.
Des bénévoles mobilisés
Grâce aux joà«lettes prêtées pour l’occasion, des personnes à mobilité réduite participent pleinement à l’événement.
La police municipale de Maurecourt accompagne l’avancée du cortège en bloquant la circulation.
Des chiens vifs
[wpvideo rXAZ2NmY] Aux Rougeux, à Jouy-le-Moutier
Harley, Ollie, Lapsus et Lucky, les border collies dirigés par les bergers montrent toute leur efficacité dans la conduite du troupeau.
Une pause bien méritée
La transhumance est aussi l’occasion de se retrouver autour d’un pique-nique convivial et de profiter des animations organisées par la Maison de la nature de Vauréal.
En forêt, loup y es-tu ?
Il faut de temps à autre stopper la tête du cortège pour permettre aux retardataires de rejoindre le groupe.
Au jardin des Ombrages
La potentille des oies connait aussi le secret des poils laineux pour résister au froid.
Cinq brebis restent au jardin des Ombrages pour entretenir la prairie et le sous-bois.
Quand on arrive en ville
Passage triomphal des solognotes à Cergy-le-Haut
Le goà»ter final
La Ville de Courdimanche offre une bien sympathique collation à tous les participants.
Contrairement aux myriophylles indigènes, le myriophylle du Brésil développe une abondante végétation hors de l’eau. Les feuilles de cette plante sont couvertes de glandes papilleuses qui lui donnent un reflet glauque caractéristique.
Le myriophylle du Brésil est une plante invasive particulièrement redoutée. Elle s’étend très rapidement en étouffant toute autre végétation aquatique et la décomposition de la masse de ses tiges et feuilles engendre souvent une eutrophisation très néfaste à la vie animale. Une fois installée, il est très difficile de s’en débarrasser car le moindre fragment de plante régénère une plante entière. En cas d’infestation dans un bassin, il faut agir le plus rapidement possible avant que la plante n’ait pris du volume.
Cette plante originaire du Brésil, d’Argentine et du Chili a été introduite en France en 1880 dans la région de Bordeaux. Elle a été initialement utilisée en aquariophilie et pour l’agrément de bassins d’intérieur. Mais, acclimatée au froid elle s’est naturalisée et est maintenant présente dans les espaces naturels humides de nombreuses régions.
Au revers d’une feuille de chou, les œufs de la piéride ont éclos, donnant naissance à de minuscules chenilles. Avant de partir à l’aventure et dévorer le chou, elles consomment le chorion de l’œuf (la « coquille ») pour se donner des forces.
Sur la capucine, aussi
On rencontre parfois des chenilles de la piéride du chou sur la capucine, sans doute apprécient-elles la saveur piquante de ses feuilles, proche de celles des Brassicacées, comme la moutarde, la ravenelle et le chou qui font leur ordinaire.
Il existe en Ile-de-France quatre espèces de Pieris. Sur la photo ci-dessus, il s’agit de Pieris brassicae, la piéride du chou, très fréquente dans les potagers. Elle est reconnaissable à la tache noire à l’apex de l’aile antérieure qui est étendue sur les deux bords. A gauche, c’est le mâle, sa tache apicale est plus fine que celle de la femelle.
Cette espèce est bivoltine, c’est-à -dire que deux générations se succèdent dans l’année. On voit les papillons de première génération en avril, mai et ceux de la seconde en juillet, aoà»t.
Les parasitoà¯des, solutions naturelles de biocontrôle
Un hyménoptère parasitoà¯de du genre Apanteles (famille des Braconidae), présent naturellement dans les jardins, peut réguler efficacement les pullulations des chenilles de piérides. Il pond dans les jeunes chenilles. Ce parasitoà¯de-ci observé sous une feuille de chou à Vauréal pondait directement dans les œufs de la piéride :