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Grand nez !

Larinus turbinatus – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Ce coléoptère à  grand nez est un charançon, du genre Larinus. D’après la clé d’identification des Larinus de Belgique, qui ne sont pas très différents de ceux d’àŽle-de-France, les formes du rostre (le fameux nez) et du prothorax pourraient être celles de Larinus turbinatus. D’autant que, d’après les traits de comportement de cette espèce, elle est inféodée aux espèces de cirses, dont le cirse des champs sur lequel ces deux individus ont été vus.

Celui-ci en revanche n’a pas voulu se prêter à  l’exercice du mannequinat. Dès que j’ai approché l’objectif il s’est jeté à  terre et a fait le mort. Je ne l’ai donc pas dérangé plus longtemps.

Larinus turbinatus – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Source :

La clé des Larinus de Belgique, par Marc Delbol

L'actualité de la Nature

Ca grouille !

Que d’agitation vendredi 27 mai 2016 dans le parc du château de Menucourt ! Chants des grenouilles, des bernaches et des foulques ; têtards, tritons, charançons, petits polissons et moult questions…

C’est la dernière journée de la classe d’eau de l’école Louis Bourgeois de Menucourt. Nous avons l’opportunité d’observer avec les enfants du CP au CM², les petites bêtes qui peuplent l’étang et les bassins.

 

triton 01
Triton palmé mâle © Marion Poiret

8h30, nous préparons le matériel : installation de la longue vue au-dessus du plan d’eau, pêche à  l’épuisette dans l’un des bassins. 9h30, arrivée des bambins de l’école. Après quelques consignes, un premier groupe part regarder les oiseaux avec Gilles.

Un autre observe avec moi les bacs remplis d’eau dans lesquels nous avons disposé le produit de notre pêche… Là , parmi les crustacés, les mollusques et les insectes, le triton palmé fait fureur : « Wouah, regarde, des lézards d’eau ! ». « Ooh, ils sont trop mignons ! ».

 Je les invite à  chercher parmi nos figurants, la larve du triton. Agée de quelques jours, cette larve qui ressemble à  un têtard de grenouille ne mesure que 8 mm ; elle est bigrement difficile à  trouver.

© Gilles Carcassès
« On voit ses petits yeux. Trop chou. Mais qu’est-ce que c’est les petits trucs qu’elle a sur la tête ? » © Gilles Carcassès

 Ces branchies extérieures qui lui donnent l’air un peu échevelé lui permettent de respirer et restent en place pendant le stade larvaire.

 La nage des dytiques dans l’eau a également beaucoup de succès. Le mode de déplacement des larves très allongées est franchement comique : « mais pourquoi les petites pattes remuent-elles tout le temps ? ».

https://www.youtube.com/watch?v=p80k-4O7LKw&feature=youtu.be

 J’en profite pour faire un peu de pédagogie en leur faisant compter les pattes de ce coléoptère aquatique : « il y en a 2 sur le dytique, me répondent-ils… ». Aà¯e, ce n’était pas la réponse attendue ! Les pattes postérieures du dytique adulte, transformées pour la nage et frangées sont effectivement bien plus développées que les autres. Nouveau décompte ensemble : cette fois-ci, tout le monde est d’accord, il a bien 6 pattes, ni plus, ni moins, comme tous les autres insectes.

Je les emmène ensuite découvrir quelques habitants dans la végétation des berges de l’étang.

iris gros plan
Le charançon de l’iris a une pièce buccale modifiée pour pomper le suc de la plante : le rostre © Marion Poiret

 La femelle utilise également son rostre pour percer les capsules de l’Iris jusqu’au niveau des graines afin d’y introduire ses œufs.

groupe
Alors, le charançon, combien de pattes ? © Marion Poiret

 Les dragons de la source

Les chrysomèles du rumex

L'actualité de la Nature

Beauté rouge sur une feuille de rumex

Apion frumentarium © Gilles Carcassès
Apion frumentarium – prairie humide du parc du château de Menucourt © Gilles Carcassès

Cet élégant coléoptère s’observe sur les rumex, ces plantes vivaces à  larges feuilles proches de l’oseille. Il appartient à  la famille des Apionidae. Ses larves consomment l’intérieur des tiges de ces plantes.

Son nom d’espèce frumentarium est en référence au froment. On pensait qu’il s’attaquait aux grains de blé. Il s’agit en fait d’une confusion avec une autre espèce dont l’adulte est vaguement rouge quand il est jeune. Encore un entomologiste qui avait mangé des graines !

Un autre coléoptère des rumex

L'actualité de la Nature

Le péritèle gris

Sur l’un des églantiers de la butte à  Juju, caché dans les mèches touffues d’une galle bédégar, j’ai déniché ce péritèle : une bien belle prise assurément, même s’il est commun au printemps.

Peritelus © Gilles Carcassès
Peritelus sphaeroides sur une galle bédégar – Cergy © Gilles Carcassès

Ce charançon de petite taille est essentiellement forestier. Sa larve consomme les jeunes racines des arbres, et l’adulte grignote le bord des feuilles, on le rencontre parfois sur le châtaignier. Cet insecte s’attaque aussi au pêcher et à  la vigne, et il peut faire des dégâts de défoliation sur les jeunes plants.

Comme souvent chez les charançons, sa carapace est noire, ce sont ses écailles qui lui donnent sa couleur.

De magnifiques photos du péritèle gris sur le blog « Le jardin de Lucie »

 

L'actualité de la Nature

Le mystère du trou de la gousse

Les fruits des iris des marais s'ouvrent et lâchent leurs graines flottantes à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Les fruits des iris des marais laissent échapper leurs graines flottantes qui vont se disséminer au fil de l’eau. Photographie prise à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Mais des gousses sont trouées et cela nous interpelle : qu’y a-t-il donc au fond du trou ?

...rien d'autres que des graines grignotées. et le grignoteur n'est plus là . © Gilles Carcassès
…rien d’autre que deux ou trois graines creusées. Et le responsable n’est plus là  ! © Gilles Carcassès

A l’évidence, c’est un trou de sortie. Notre grignoteur est né à  l’intérieur et parvenu à  l’âge adulte, il a foré un trou pour s’échapper. Ainsi va la vie des charançons.

Nous avons affaire ici au charançon de l’iris des marais, Mononychus punctumalbum. Les adultes sortis à  la fin de l’été vont hiverner et les femelles iront pondre au printemps prochain dans les gousses immatures après avoir pratiqué un petit trou de ponte avec leur rostre pointu pour déposer leurs œufs près des graines.

Mononychus pseudacorii adultes photographiés en juin sur des fleurs d'iris des marais  © Gilles Carcassès
Mononychus punctumalbum adultes photographiés en juin sur des fleurs d’iris des marais © Gilles Carcassès

Parfois cet insecte s'égare sur d'autres espèces d'iris  © Gilles Carcassès
Parfois cet insecte s’égare sur d’autres espèces d’iris © Gilles Carcassès

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i129roussel.pdf

L'actualité de la Nature

Il s’en passe de belles à  l’Université

 

La cour du bâtiment D du site de Neuville est connue pour son jardin de roses trémières © Gilles Carcassès
La cour du bâtiment D du site de Neuville est connue pour son jardin de roses trémières © Gilles Carcassès

La cour du bâtiment F du site de Neuville est connue pour ses roses trémières © Gilles Carcassès
Et c’est la saison des amours pour la petite faune qui fréquente le lieu ! La femelle de ce charançon déposera ses œufs dans les boutons floraux, et les larves se développeront à  l’intérieur des graines. © Gilles Carcassès

La femelle de Rhopalapion longirostre a un rostre beaucoup plus long que le mâle
De plus près, on voit que Rhopalapion longirostre mérite bien son nom et que la longueur du rostre permet de différencier les sexes. © Gilles Carcassès

Rhopalapion, originaire d’Amérique du Nord, d’Asie Mineure et du Moyen-Orient est apparu dans notre pays en 1982 en Ardèche. En quelques années, il a envahi la France, aidé en cela par les amateurs qui collectent des graines pour leur jardin, sans se douter qu’elles sont habitées.

Le charançon indigène sur rose trémière n'est pas concurrencé : ses larves se développent dans la tige de la plante © Gilles Carcassès
Le charançon indigène de la rose trémière (Aspidapion) n’est pas concurrencé : ses larves se développent dans la tige de la plante © Gilles Carcassès

Deux Apions sur les roses trémières, un article du regretté professeur Remi Coutin

Mais Aspidapion et Rhopalapion ne sont pas les seuls à  fréquenter la cour de récréation.

Voici Philaenus, la cicadelle écumeuse dont la larve est responsable des "crachats de coucou" sur les plantes au printemps
Voici Philaenus, la cicadelle écumeuse dont la larve est responsable des peu ragoà»tants « crachats de coucou » sur les tiges des plantes au printemps © Gilles Carcassès

La punaise Dereaecoris semble apprécier la sève de la rose trémière. dans l'ombre, une petite araignée attend son heure. © Gilles Carcassès
La punaise Dereaocoris semble aussi apprécier la sève de la rose trémière. Dans l’ombre, une petite araignée attend son heure. © Gilles Carcassès

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J’adore les orties

Phyllobius pomaceus est un joli charançon que l’on rencontre souvent sur les orties dioà¯ques, l’une des deux espèces d’orties présentes sur notre territoire. Son nom d’espèce pomaceus fait référence à  la couleur vert pomme que lui confèrent les squamules irisées qui recouvrent son corps. Ses larves consomment des racines.

vu à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise lors de la sortie organisée à  l'occasion de la Fête de la Nature
vu à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise lors de la sortie organisée à  l’occasion de la Fête de la Nature