Ce coléoptère à grand nez est un charançon, du genre Larinus. D’après la clé d’identification des Larinus de Belgique, qui ne sont pas très différents de ceux d’àŽle-de-France, les formes du rostre (le fameux nez) et du prothorax pourraient être celles de Larinus turbinatus. D’autant que, d’après les traits de comportement de cette espèce, elle est inféodée aux espèces de cirses, dont le cirse des champs sur lequel ces deux individus ont été vus.
Celui-ci en revanche n’a pas voulu se prêter à l’exercice du mannequinat. Dès que j’ai approché l’objectif il s’est jeté à terre et a fait le mort. Je ne l’ai donc pas dérangé plus longtemps.
Que d’agitation vendredi 27 mai 2016 dans le parc du château de Menucourt ! Chants des grenouilles, des bernaches et des foulques ; têtards, tritons, charançons, petits polissons et moult questions…
C’est la dernière journée de la classe d’eau de l’école Louis Bourgeois de Menucourt. Nous avons l’opportunité d’observer avec les enfants du CP au CM², les petites bêtes qui peuplent l’étang et les bassins.
8h30, nous préparons le matériel : installation de la longue vue au-dessus du plan d’eau, pêche à l’épuisette dans l’un des bassins. 9h30, arrivée des bambins de l’école. Après quelques consignes, un premier groupe part regarder les oiseaux avec Gilles.
Un autre observe avec moi les bacs remplis d’eau dans lesquels nous avons disposé le produit de notre pêche… Là , parmi les crustacés, les mollusques et les insectes, le triton palmé fait fureur : « Wouah, regarde, des lézards d’eau ! ». « Ooh, ils sont trop mignons ! ».
Je les invite à chercher parmi nos figurants, la larve du triton. Agée de quelques jours, cette larve qui ressemble à un têtard de grenouille ne mesure que 8 mm ; elle est bigrement difficile à trouver.
Ces branchies extérieures qui lui donnent l’air un peu échevelé lui permettent de respirer et restent en place pendant le stade larvaire.
La nage des dytiques dans l’eau a également beaucoup de succès. Le mode de déplacement des larves très allongées est franchement comique : « mais pourquoi les petites pattes remuent-elles tout le temps ? ».
J’en profite pour faire un peu de pédagogie en leur faisant compter les pattes de ce coléoptère aquatique : « il y en a 2 sur le dytique, me répondent-ils… ». Aà¯e, ce n’était pas la réponse attendue ! Les pattes postérieures du dytique adulte, transformées pour la nage et frangées sont effectivement bien plus développées que les autres. Nouveau décompte ensemble : cette fois-ci, tout le monde est d’accord, il a bien 6 pattes, ni plus, ni moins, comme tous les autres insectes.
Je les emmène ensuite découvrir quelques habitants dans la végétation des berges de l’étang.
La femelle utilise également son rostre pour percer les capsules de l’Iris jusqu’au niveau des graines afin d’y introduire ses œufs.
Cet élégant coléoptère s’observe sur les rumex, ces plantes vivaces à larges feuilles proches de l’oseille. Il appartient à la famille des Apionidae. Ses larves consomment l’intérieur des tiges de ces plantes.
Son nom d’espèce frumentarium est en référence au froment. On pensait qu’il s’attaquait aux grains de blé. Il s’agit en fait d’une confusion avec une autre espèce dont l’adulte est vaguement rouge quand il est jeune. Encore un entomologiste qui avait mangé des graines !
Sur l’un des églantiers de la butte à Juju, caché dans les mèches touffues d’une galle bédégar, j’ai déniché ce péritèle : une bien belle prise assurément, même s’il est commun au printemps.
Ce charançon de petite taille est essentiellement forestier. Sa larve consomme les jeunes racines des arbres, et l’adulte grignote le bord des feuilles, on le rencontre parfois sur le châtaignier. Cet insecte s’attaque aussi au pêcher et à la vigne, et il peut faire des dégâts de défoliation sur les jeunes plants.
Comme souvent chez les charançons, sa carapace est noire, ce sont ses écailles qui lui donnent sa couleur.
Mais des gousses sont trouées et cela nous interpelle : qu’y a-t-il donc au fond du trou ?
A l’évidence, c’est un trou de sortie. Notre grignoteur est né à l’intérieur et parvenu à l’âge adulte, il a foré un trou pour s’échapper. Ainsi va la vie des charançons.
Nous avons affaire ici au charançon de l’iris des marais, Mononychus punctumalbum. Les adultes sortis à la fin de l’été vont hiverner et les femelles iront pondre au printemps prochain dans les gousses immatures après avoir pratiqué un petit trou de ponte avec leur rostre pointu pour déposer leurs œufs près des graines.
Rhopalapion, originaire d’Amérique du Nord, d’Asie Mineure et du Moyen-Orient est apparu dans notre pays en 1982 en Ardèche. En quelques années, il a envahi la France, aidé en cela par les amateurs qui collectent des graines pour leur jardin, sans se douter qu’elles sont habitées.
Phyllobius pomaceus est un joli charançon que l’on rencontre souvent sur les orties dioà¯ques, l’une des deux espèces d’orties présentes sur notre territoire. Son nom d’espèce pomaceus fait référence à la couleur vert pomme que lui confèrent les squamules irisées qui recouvrent son corps. Ses larves consomment des racines.