Posée sur la fenêtre du chalet nature de l’Ile de Loisirs de Cergy, elle se fait bronzer au soleil du printemps. Cet étrange insecte nous interpelle par ses couleurs et sa forme. Il a une tête de punaise…Sortons nos livres !
Alors, 2016 sera-t-elle un bonne année pour les morilles ? A Cergy-Pontoise, on commence à désespérer…
Mais cette jolie découverte est venue me réconforter.
Avec son chapeau marron foncé sur un pied blanc, cette helvelle printanière joue à fausse-morille. Les mycologues locaux signalent sa rareté. Pourtant, le 19 avril 2016, j’en ai vu deux belles stations : dans la pelouse d’un square public de Cergy et à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. La consommation de cette espèce n’est pas recommandée, elle est même franchement toxique à l’état cru.
Faute de morilles, je suis allé ramasser quelques mousserons de printemps, au parfum envoà»tant, en forêt de Saint-Germain-en-Laye.
En faisant ma cueillette, j’ai surpris ce Scaphidium quadrimaculatum, un beau coléoptère forestier amateur de champignons. J’ai pu faire une photo avant qu’il se laisse tomber dans les feuilles mortes.
Pour s’y retrouver chez les mille-pattes (Chilopodes), il suffit de compter les pattes :
15 paires de pattes, les lithobies et les scutigères
21 à 23 paires, les scolopendres
plus de 25 paires, les géophiles
Les scutigères ont les pattes fines et très longues, on les trouve souvent dans les maisons des régions méditerranéennes. Ici, c’est donc une lithobie.
Les lithobies ont une paire de crochets venimeux situés sous leur tête, en fait c’est une paire de pattes modifiées. D’habitude, ces arthropodes sont très rapides (plus de 2 cm/seconde) et ne me permettent pas de leur tirer le portrait. Ce jour-là , la fraîcheur matinale modérait un peu les ardeurs de cet individu.
Rapides à la course et venimeux : vous l’aurez deviné, ce sont de grands chasseurs. Il paraît que leurs proies préférées sont les araignées et les grillons des bois.
Ces galeries de larves de scolytes dessinent d’élégantes gravures sous l’écorce d’un érable champêtre mort, trouvé à Cergy. Ces dessins sont nommés entomoglyphes. Leurs caractéristiques permettent dans certains cas de déterminer l’espèce du scolyte responsable.
La femelle a foré une courte galerie rectiligne et a aligné ses œufs de chaque côté dans des encoches de ponte. Chaque larve a ensuite creusé sa propre galerie en s’éloignant de la galerie maternelle.
Les adultes issus de ces galeries larvaires ont perforé l’écorce pour sortir.
Ces petits coléoptères, lorsqu’ils pullulent dans les forêts, peuvent provoquer de graves dégâts aux arbres. La plupart des espèces de scolytes s’attaquent aux arbres affaiblis par une sécheresse prolongée, ou par d’autres causes.
Il existe 140 espèces en France de ces scolytes qui creusent leurs galeries sous les écorces.
Comme l’an dernier, Natureparif organise en Ile-de-France une série de formations au protocole Florilèges pour le suivi floristique des prairies urbaines. L’objectif de ce protocole est de fournir aux gestionnaires un outil d’évaluation de l’état écologique de leurs prairies et de faire le lien avec les modes de gestion.
La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, partenaire de Natureparif, accueillera un groupe de stagiaires le 3 juin de 9h à 12 h. Les interprétations des relevés effectués en 2015 sur les prairies de l’agglomération et celles de la commune de Vauréal seront également présentées.
Fruit d’une collaboration avec l’association Ocelles, partenaire de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, un rucher a été inauguré aux jardins familiaux des coteaux de Cergy samedi 26 mars 2016, dans un espace clos créé pour cet usage.
Les abeilles, en vols rapides de repérage, inspectent les alentours. Les fleurs des plantes aromatiques, des légumes et des arbustes fruitiers dans les parcelles vont forcément les intéresser. Au-delà , elles ont les bois des coteaux et les vastes propriétés en bord d’Oise à explorer.
Les jardiniers y gagneront une meilleure pollinisation de leurs cultures, et le plaisir de rencontres régulières et instructives avec les apiculteurs amateurs d’Ocelles. Une occasion aussi de faire naître de nouvelles vocations ?
L’association Ocelles gère pour la CACP le rucher de l’arboretum, situé rue de Courdimanche à Cergy, lui aussi idéalement exposé. L’association fournit à la mission Développement durable et biodiversité de l’agglomération des petits pots de miel pour ses animations en direction des enfants et des familles.
Maître corbeau, sur un arbre perché, tenait en son bec un fromage ? Non, un croissant industriel à l’huile palme… Que voulez-vous, il faut vivre avec son époque : c’est de nos jours beaucoup plus facile de récupérer un croissant tombé sur le chemin de l’école qu’un camembert.
Et d’ailleurs en ville, maître corbeau est une corneille. C’est même l’un des oiseaux les plus fréquents sur notre territoire. Elle arrive en septième position de nos comptages d’oiseaux en avril 2015 à Cergy-Pontoise, après le pigeon ramier, l’étourneau, le merle noir, la pie, la mésange charbonnière et le moineau domestique.
Le corbeau, le vrai, est un oiseau plus campagnard et plus farouche. J’en ai croisé quelques-uns dans un centre équestre à Achères. On le reconnaît à son bec plus clair.