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Le collier blanc

Le collier blanc, Acontia lucida – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

Le suivi de la faune des cimetières donne l’occasion de faire des rencontres étonnantes. Ce joli papillon par exemple, que nous avons croisé sur le cimetière végétalisé de Courdimanche.

Le collier blanc est un papillon de nuit (hétérocère) de la famille des Noctuidae (les noctuelles). Selon les données régionales il est rare en àŽle-de-France et n’a été vu que deux fois dans le département ces dernières années.

Ici l’adulte est posé sur une fleur de trèfle des prés, mais la chenille consomme essentiellement des liserons et des mauves.

Sources :

CETTIA

Le collier blanc, par lepinet

Retrouvez dans ces articles d’autres noctuelles :

Les noctuelles

Compagnon accompagné

L'actualité de la Nature

L’orchis bouc

Himantoglossum hircinum est une plante de la famille des Orchidées. Elle est l’une des plus communes de sa famille en France et dans la région. Nous la retrouvons principalement sur des sols secs et calcaires comme les talus et les friches.

L’orchis bouc – Neuville © CACP – Emilie Périé

Les longs labelles de l’orchis bouc

Sa floraison caractéristique permet facilement de la reconnaître entre mai et juillet avec son long labelle (pétale modifié des orchidées), bien visible ci dessous  :

Le labelle, ici bien visible, est le troisième pétale des orchidées © CACP – Emilie Périé

Une odeur… particulière !

Son nom d’espèce fait directement écho à  l’odeur dégagée par ses fleurs. Celle-ci se rapproche en effet de celle d’un bouc, pour le bonheur de mesdames les chèvres. Cette forte odeur qui apparaît lorsque la floraison atteint son pic est surtout un moyen pour la plante d’attirer les insectes afin d’assurer la fécondation de ses fleurs.

Himantoglossum hircinum © CACP – Emilie Périé

A vos observations !

Cette espèce figure parmi la liste à  observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à  venir y saisir vos observations !

Sources :

Philippe Jauzein et Olivier Nawrot, Flore d’àŽle-de-France, Editions Quae

L’orchis bouc, par Sauvages du Poitou

Retrouvez d’autres articles sur les orchidées de notre région :

L’orchis brà»lé

Une épipactis sans chlorophylle

Les orchidées sauvages de Cergy-Pontoise et du Vexin Français

L'actualité de la Nature

Le caloptéryx éclatant

Le caloptéryx éclatant, ou Calopteryx splendens de son nom scientifique, est un odonate faisant partie des zygoptères. Chez les odonates, il existe effectivement 2 sous-ordres : les zygoptères (demoiselles, ailes repliées au repos) et les anisoptères (libellules, ailes à  plat).

Calopteryx splendens, le caloptéryx éclatant © CACP – Léo Micouin

Ce bel odonate au corps bleu métallique vit près des plans d’eau tels que les mares et les cours d’eau. Comme tout les autres odonates, il a besoin de végétaux aquatiques pour accomplir son cycle biologique : les larves se développent immergées dans l’eau et finissent leur métamorphose accrochées sur une tige. Un simple plan d’eau ne suffit donc pas, il leur faut également des végétaux hélophytes (semi-aquatiques) à  proximité.

Déterminer le sexe

Un dimorphisme sexuel nous permet de différencier le mâle de la femelle : le mâle a le corps de couleur bleue métallique  avec  des  ailes  partiellement  colorées et  la  femelle  est  verte.

Dimorphisme sexuel chez Calopteryx splendens © CACP – Emilie Périé & Léo Micouin

A ne pas confondre avec Calopteryx virgo

Le caloptéryx éclatant se différencie du caloptéryx vierge (Calopteryx virgo) par la coloration de ses ailes. Chez le premier, les ailes ne sont que partiellement colorées de bleu, tandis que le caloptéryx vierge présente des ailes entièrement colorées. Voyez plutôt ci-dessous :

Calopteryx splendens (à  gauche) et Calopteryx virgo (à  droite) © CACP – Emilie Périé & Léo Micouin

A vos observations !

Cette espèce figure parmi la liste à  observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à  venir y saisir vos observations !

Sources :

Guide des libellules de France et d’Europe, Delachaux & Niestle

meslibellules.fr

Retrouvez d’autres articles sur les odonates :

Comment observer une libellule ?

Les jolies demoiselles de l’île de loisirs

La naissance d’une libellule

Agrions élégants aux couleurs de l’arc-en-ciel

 

L'actualité de la Nature

La houlque laineuse

Les prairies sont un lieu propice pour le développement des graminées. L’une d’entre elles est particulièrement agréable au toucher, lorsque nous traversons ces prairies. Il s’agit de la houlque laineuse. La connaissez-vous ?

Une prairie à  Cergy © CACP – Emilie Périé

La houlque laineuse

La houlque laineuse, ou Holcus lanatus, est une espèce de graminées des plus communes de la région qui se retrouve sur des sols assez riches en nutriments. A Osny, nous les avons observées non loin d’une voie ferrée.

Jeunes inflorescences de houlques laineuses © CACP – Léo Micouin

La particularité de cette graminée est qu’elle présente des feuilles couvertes d’une pilosité douce au toucher. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle porte le nom de houlque « laineuse ».

Une inflorescence en plusieurs étapes

Les photos montrent les inflorescences de la houlque, à  deux stades différents de maturation. Ainsi, il peut nous sembler voir 2 espèces différentes alors qu’il s’agit bel et bien d’une seule et même espèce.

Inflorescence mature © CACP – Léo Micouin

La gaine des graminées

Ici nous pouvons  observer  un  critère  commun  aux  graminées,  à  savoir  la  gaine.  C’est  une  feuille  qui  s’élargit  à  sa  base  de  façon  à  embrasser  la  tige.

Gaine foliaire de la houlque laineuse © CACP – Léo Micouin

 

Sources :

Phillipe Jauzein et Olivier Nawrot, Flore d’àŽle-de-France, Editions Quae

Retrouvez d’autres graminées observables sur le territoire :

Le dactyle aggloméré

La fléole des prés

La graminée qui se moque de la sécheresse 

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Les vers luisants

C’est l’été, avez-vous vu des lumières vertes scintiller dans vos jardins ?

Ver luisant – Vauréal  © Olivier Guerin

Pas d’inquiétude, ce ne sont pas des réminiscences des feux d’artifices du 14 juillet, mais bel et bien des vers luisants.

Dans la famille des Lampyridae on compte au moins 10 espèces de vers luisants et une luciole en France. La plus fréquente (bien que souffrant de l’utilisation des produits phytosanitaires et de la pollution lumineuse) est Lampyris noctiluca, LE ver luisant tel qu’on le décrit le plus souvent. C’est lui qu’on retrouvera le plus facilement, les autres espèces étant beaucoup plus rares, voire absentes de la partie nord du pays.

Portrait d’un insecte bien particulier

Larve de lampyre © CACP – Gilles Carcassès

Malgré les apparences Lampyris noctiluca est un coléoptère, un insecte donc, et non pas un ver. La larve émerge d’un œuf légèrement bioluminescent pondu dans les pelouse et prairies.

Lampyris noctilula, larve mangeant un escargot – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Elle se développe pendant plusieurs mois voire plusieurs années en se nourrissant essentiellement d’escargots et de limaces.

Larve de lampyre © CACP – Gilles Carcassès

On peut la rencontrer tout au long de l’année, dans les milieux abrités de la lumière et relativement humides ; voire directement dans la coquille de l’escargot qui lui sert de repas.

Lampyris noctiluca, larve – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

La larve se nymphose à  la fin du printemps et l’adulte émerge dans l’été pour une quinzaine de jours.

Lampyre femelle adulte © Béatrice Ledésert

Les adultes ne se nourrissent pas, ils vivent sur les réserves accumulées à  l’état larvaire et ne se préoccupent que de la reproduction ; et la technique est bien rodée.

Lampyre femelle (face ventrale)© Béatrice Ledésert

Bien qu’appartement à  l’ordre des coléoptères, la femelle du lampyre ne possède ni aile ni élytre. Elle ne peut donc pas voler. En revanche, elle est bonne acrobate. Elle grimpe sur une tige ou une brindille pour s’exposer et mettre en évidence la face ventrale de son abdomen. C’est là  que se situe l’organe de bioluminescence. Une réaction chimique entre trois composants : la luciférine, la luciférase et l’oxygène, dégage une douce lumière verte bien visible dans la nuit noire. Ce phare dans la nuit sert de repère pour les mâles. Une fois fécondée, la femelle l’éteint.

Lampyre mâle adulte © CACP – Gilles Carcassès

Le mâle n’est pas (ou très peu) bioluminescent, mais est lui doté d’ailes qui lui permettent de patrouiller au-dessus des couverts herbacés à  la recherche des femelles.

Lampyre mâle adulte © CACP – Gilles Carcassès

Il les repère facilement grâce à  ses yeux hypertrophiés … à  condition que d’autres sources de lumière ne viennent pas le perturber.

Enfin, de nouveaux œufs seront pondus et le cycle pourra recommencer.

Sources :

Le lampyre ou ver luisant, par André Lequet

Portrait du ver luisant, dans l’Observatoire des vers luisants

Retrouvez dans ces articles quelques compléments sur les vers luisants :

Le repas du lampyre

Retour sur les rencontres naturalistes 2019

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La campanule raiponce

Campanula rapunculus, la campanule raiponce © CACP – Emilie Périé

Une histoire de princesse ?

Faisons un peu d’étymologie. Campanule, et en latin campanula, désigne les clochettes. On devine sans mal que la plante tire son nom de la forme en clochette de ses fleurs.

Les clochettes de la campanule © CACP – Emilie Périé

Quant à  raiponce, ou rapunculus, ils dérivent du latin rapa, la rave, qui désigne génériquement les racines comestibles. Historiquement les campanules raiponce, comme les raiponces (d’autres fleurs de la famille des Campanulaceae, mais du genre Phyteuma) étaient consommées un peu comme des radis.

Quel rapport avec la princesse du même nom alors ? Dans le conte raconté par les frères Grimm, l’histoire débute lorsque la mère de l’héroà¯ne, alors enceinte est prise d’une envie de manger des raiponces. Le père s’en va donc en cueillir, mais n’en trouve que dans le jardin de la sorcière où il en vole. C’est là  l’élément déclencheur qui donnera son nom à  la petite et au conte associé.

En àŽle-de-France

Si elle n’est plus utilisée dans la consommation humaine, la campanule raiponce est une fleur sauvage indigène dans la région souvent appréciée pour son esthétisme. On la retrouve dans presque tous les milieux (boisements, bords de chemins, prairies), c’est la plus commune des 7 espèces de campanules sauvages de la région. Elle est également favorable aux insectes pollinisateurs.

Sources :

La campanule raiponce, par FLORIF

Le dictionnaire étymologique de la flore de France, par J.P. Ferrarri

Le texte traduit en français du conte Raiponce des frères Grimm

Retrouvez dans ces articles :

Une abeille étroitement liée à  la campanule raiponce

La campanule des murailles et ses acolytes

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Dans l’intimité des araignées

Couple d’araignée Neriene radiata © CACP – Emilie Périé

Cette petite araignée (environ 1 cm) présente d’élégants motifs jaunes pour la femelle (en haut de l’image) et tirant sur l’orange pour le mâle (en bas de l’image). Pourtant, on ne peut que rarement les observer. Neriene radiata bâtit une toile en dôme dont elle parcoure le « plafond » la tête en bas en attendant qu’un insecte s’y prenne. Même la reproduction se passe à  l’envers. Impossible de s’approcher pour un angle de vue donnant sur l’abdomen sans empêtrer l’objectif dans la toile… Voyez un peu le travail : on peut apercevoir les fils de toile sur lesquels évoluent le mâle et la femelle se préparant pour l’accouplement.

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Chez les araignées, l’accouplement consiste à  l’insertion des bulbes copulatoires du mâle (les sortes de gants de boxe à  l’extrémité des pédipalpes, entre les pattes antérieures) dans l’épigyne de la femelle. Fait intéressant : la forme de ces organes est spécifique à  chaque espèce d’araignée, comme une clé et sa serrure ont une correspondance unique.

Retrouvez dans ces articles d’autres histoires d’araignées :

L’amaurobe féroce

Zoropsis spinimana

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Sciences participatives : avocats de la biodiversité

Psittacula krameri, la perruche à  collier © CACP – Emilie Périé

Avec son allure de perroquet et ses couleurs flamboyantes la perruche à  collier est arrivée sous nos latitudes il y a une quarantaine d’années. Depuis, on lui a attribué de nombreux qualificatifs. Si on ne peut nier qu’elle soit exotique, colorée et parfois bruyante, la facette « désastre écologique » qu’on lui attribue souvent n’est pas si avérée que cela. On la croyait capable de déloger nos petits oiseaux et de s’accaparer toutes les ressources alimentaires, pourtant à  la mangeoire elle n’a pas plus d’effet que nos gros oiseaux européens (comme la pie bavarde ou la tourterelle turque) sur la fréquentation des autres oiseaux. C’est ce qu’a pu démontrer une équipe du Muséum national d’Histoire naturelle grâce aux données BirdLab. L’expert nous explique :

Et comme les données BirdLab n’existent que grâce à  vous : un grand merci ! Et surtout, continuez à  enrichir les programmes de sciences participatives qui permettent de mieux comprendre la complexité nos écosystèmes.

Sources :

Le résumé de l’étude « Any despot at my table? Competition among native and introduced bird species at garden birdfeeders in winter » 

Le Podcast de Nicolas Deguines

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Un sanctuaire de biodiversité à  Vauréal

Le verger de Vauréal, sanctuaire de biodiversité © CACP – Emilie Périé

Le verger de Vauréal est un espace vert géré par la commune comme un sanctuaire de biodiversité. L’accès y est limité. Les espaces en herbe ne sont tondus que pour ménager des chemins. Les orchidées sont contournées. Des fruitiers ont été plantés, dont les fleurs et les fruits feront le régal des insectes et des oiseaux. Des nichoirs à  mésanges et chauves-souris ont été installés. Des rocailles sont disposées pour accueillir lézards, araignées et insectes. Et une magnifique butte à  insectes à  été construite par la régie de la ville.

Butte à  insectes à  Vauréal © CACP – Emilie Périé

Comment ça marche ? La Ville vous l’explique !

Et ça fonctionne ! Dans cet espace nous avons vu : la naà¯ade aux yeux bleus, la trichie des roses, la mouche Anthomyia pluvialis, mais aussi,

Tachina fera, la tachinaire sauvage © CACP – Emilie Périé

La tachinaire sauvage, toute hérissée de poils ;

Sphaerophoria scripta, le syrphe porte-plume mâle © CACP – Emilie Périé

Le mâle du syrphe porte-plume sur une orchis bouc ;

Un criquet du genre Chorthippus © CACP – Emilie Périé

Et même un criquet rose ! Promis, nous n’avons pas touché aux couleurs de la photo. Cette femelle, encore immature, est atteinte d’erythrisme, une mutation qui rend l’insecte tout ou partie rose. Mutation qu’elle n’aura probablement pas le temps de transmettre à  sa descendance, car rose comme cela elle aura du mal à  échapper à  l’œil de la mésange ou de l’hirondelle qui n’en feront qu’une bouchée. Les oiseaux aussi se plaisent dans ce sanctuaire.

Retrouvez sur ces pages :

Le reportage sur la création de la butte, par la Ville de Vauréal

Un hôtel à  insectes fait maison

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Les linaires

à‰peron et lèvres des linaires © CACP – Emilie Périé

Les linaires sont des plantes de la famille des Plantaginaceae, donc de la même famille que le plantain ou la véronique. Cette famille un peu hétéroclite appartient à  l’ordre des Lamiales, les plantes dont les fleurs présentent le plus souvent deux lèvres. Le petit groupe des linaires se distingue par des traits caractéristiques : une fleur en tube terminée par un éperon nectarifère et deux lèvres fermées par un palais (une bosse sur la lèvre inférieure). Seuls les bourdons sont capables d’ouvrir la fleur pour récupérer le nectar et le pollen et participer ainsi à  la pollinisation de la plante.

Il existe plusieurs espèces de linaire sur le territoire, en voici trois :

Linaria communis, la linaire commune © CACP – Emilie Périé

La linaire commune, comme son nom l’indique est la plus commune de toutes. Elle expose ses fleurs jaunes un peu partout, sur les bords de chemins, dans les prairies, sur le trottoirs… On la reconnait à  ses feuilles effilées.

Linaria supina, la linaire couchée © CACP – Emilie Périé

La linaire couchée est beaucoup plus rare dans la région. Elle apprécie surtout les sols sableux, souvent les bords de voies ferrées. Ici, elle était dans le cimetière d’Osny.

Kickxia elatine, la linaire élatine © CACP – Emilie Périé

La linaire élatine adopte le style bicolore. à‰légante n’est-ce pas ? Elle est assez commune, on peut la trouver au potager.

Une autre Plantaginaceae

Cymbalaria muralis, la cymbalaire des murailles © CACP – Emilie Périé

Une autre espèce de la tribu des Athirrinae (dont font partie les linaires) qui fait des bisous colorés de ses lèvres jaunes et violettes, c’est la cymbalaire des murailles. L’avez-vous vue ? Dites-le nous dans l’atlas de la biodiversité de Cergy-Pontoise !

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

La linaire commune, par FLORIF

La linaire couchée, par FLORIF

La linaire élatine, par FLORIF

Retrouvez une autre Plantaginaceae :

La véronique de Perse