L’orvet fragile est un reptile à l’apparence trompeuse. Cet animal longiforme peut effectivement faire penser à un serpent, mais en réalité, Anguis fragilis fait partie de la famille des lézards auxquels il s’apparente le plus. Certains le qualifient même de lézard sans pattes (apode).
L’orvet n’est pas venimeux et ne mord pas. C’est un animal au contraire plutôt fragile qui se défend par autotomie : il est capable, tout comme les lézards, de céder sa queue au prédateur pour faire diversion et s’enfuir.
Les halictes sont de petites abeilles solitaires. Dans le grand ensemble des abeilles sauvages (environ 1000 espèces en France), les Halictidae sont une famille importante qui regroupe de nombreuses espèces difficiles à différencier. Heureusement certaines se démarquent, c’est le cas de l’halicte de la scabieuse, Halictus scabiosae.
Quelques critères remarquables
On reconnait les halictes à leur nervation alaire. Deux critères sont à observer : la présence de trois cellules cubitales et la forme courbe de la nervure basale (elle est par exemple droite chez les andrènes, un autre groupe d’abeilles solitaires).
Les mâles ont des antennes proportionnellement plus longues que celles des femelles. Chez Halictus scabiosae elles sont légèrement recourbées à la pointe. Je trouve que cela lui donne un profil de bouc.
Les femelles sont en général plus grosses que les mâles, avec des antennes plus courtes. Chez Halictus scabiosae mâle et femelle ont des bandes de poils blancs assez caractéristiques.
Les halictes creusent des tunnels dans le sol pour y déposer leurs œufs au printemps avec une boulette de pollen en guise de réserve. A l’été, pendant la période de reproduction, les adultes sont en vol et se nourrissent de pollen et de nectar. Son nom de scabiosae indique les préférences alimentaires de cette espèce qui butine en priorité les scabieuses et les centaurées. Mais cette abeille très commune a un large spectre de fleurs sur son menu. Je l’ai vu sur des salsifis, des bleuets, des érigerons, …
Les gaillets sont des espèces de la famille des Rubiacées. On compte 17 espèces du genre Galium en àŽle-de-France, dont certaines très rares. Ces plantes ont en commun de petites fleurs à 4 pétales, blancs ou jaunes, et des feuilles verticillées (disposées en verticilles, des cercles de feuilles partant du même point).
Le gaillet grateron porte bien son nom. Il est muni de très nombreux petits crochets qui accrochent très efficacement. Biologiquement, ces crochets permettent à la plante de disséminer les fruits, voire des morceaux de plante complets qui se boutureront ailleurs, en se fixant dans la fourrure des mammifères. Certains racontent qu’ils s’en servaient plutôt pour embêter les filles dans la cour de l’école en accrochant des bouts de plante dans leurs pulls.
Le gaillet jaune est l’un des rares (voire le seul) gaillet à fleurs jaunes en àŽle-de-France. A la différence du gaillet grateron qui s’accommode de tous les milieux, le gaillet jaune se rencontre essentiellement dans les prairies et les pelouses un peu hautes. Ils sont toutefois tous deux très communs dans la région.
La punaise arlequin, Graphosoma italicum, est une punaise de la famille des Pentomidae. Elle est facilement reconnaissable à son habit rayé de rouge et de noir. Mais avant de s’en vêtir, la petite punaise tout juste éclose de son œuf devra passer par 5 stades de mues jusqu’à sa forme adulte.
Au 4ème stage larvaire, les jeunes punaises ont déjà une belle taille. Leurs glandes odoriférantes commencent à se voir nettement sur le dos. Les rayures se devinent sur le pronotum.
Sans surprise, ces punaises ont été vues sur des graines de carotte. Elles paraissent particulièrement apprécier les ombellifères dont elles consomment la sève et les graines.
Au 5ème stade larvaire notre punaise a l’aspect d’un marbré au chocolat. Mais ne vous y trompez pas, les glandes odoriférantes sur son dos sont bien actives et libèrent une substance propre à dissuader n’importe quel prédateur.
Cette punaise toute rose, toujours sur une fleur de carotte, est tout juste sortie de sa dernière mue. Les ailes sont présentes, les rayures sont complètes, elle est prête à devenir adulte.
Enfin, la punaise arlequin revêt son costume rouge et noir. Tout en continuant à se nourrir d’apiacées (ici le cerfeuil des bois), les adultes entameront la reproduction et le cycle reprendra.
Cette plante vivace de la famille des Caprifoliacées est courante des prairies. C’est une espèce plutôt thermophile qui se développe également sur les talus et les berges.
Un bouquet de fleurs
Son inflorescence en capitule est composée de plusieurs petites fleurs. Celles se trouvant en périphérie ont une corolle bien plus développée que celles du centre. Ci-dessous, nous pouvons voir les étamines en jaune et les pistils en violet.
Knautia et Scabiosa sont deux genres qui peuvent se ressembler. Il existe cependant une technique pour les différencier : Knautia présente 4 lobes sur les fleurs extérieures alors que Scabiosa en présente 5, comme sur la photo ci-dessous.
Le machaon (Papilio machaon) est un papillon rhopalocère (diurne) de la famille des Papilionidae. L’imago présente des motifs et une coloration remarquables avec ses ailes jaunes à bordures noires. Celles-ci sont également ornées de cercles bleus et d’une tache rouge flamboyante sur les bordures postérieures.
Sa taille assez imposante peut atteindre jusqu’à 90 mm avec les ailes étendues. Il n’existe pas de dimorphisme sexuel très marqué mais la femelle est légèrement plus grande que le mâle.
La reproduction a lieu d’avril à septembre. Les œufs sont pondus sur des plantes hôtes bien précises telles que le persil, le fenouil et la carotte sauvage.
A maturité le bec s’enroule et tombe avec le fruit au sol. Cette graine en tire-bouchon est étonnante. Les variations d’humidité font s’enrouler et se dérouler le ressort ce qui déplace la graine jusqu’à une fissure ou un trou où elle se plante. Les tours et détours successifs du « ressort » visse la graine dans le sol où elle pourra germer.
Ces fleurs blanches et velues en grappe appartiennent à l’orobanche du picris. Si la plante n’est pas du tout verte, c’est parce que c’est une plante parasite. Elle se greffe à une autre plante, elle, capable de photosynthèse, et puise ses ressources dans les racines de l’hôte. Il existe une douzaine d’orobanches dans la région, toutes associées à un type de plante spécifique. L’orobanche du picris est la moins rare.
Le demi-deuil (Melanargia galathea) est un papillon noir et blanc du sous-ordre des rhopalocères. Chez les lépidoptères (ordre des papillons), il existe deux sous-ordres : les rhopalocères, c’est-à -dire les papillons de jour (ce qui est le cas du demi-deuil), et les hétérocères qui incluent les papillons de nuit comme le grand paon de nuit.
Ce papillon thermophile (qui affectionne la chaleur) s’observe de la mi-juin à la mi-juillet dans les hautes herbes. C’est durant cette période que les imagos (forme adulte) se reproduisent. Une fois que la reproduction a eu lieu, les femelles larguent les œufs directement depuis les airs. Ils éclosent à la fin de l’été et les chenilles vont directement s’abriter pour entrer en diapause (état léthargique) et passer l’hiver.
Ce n’est qu’au printemps suivant qu’elles vont s’alimenter pour se développer et se métamorphoser en ce beau papillon.
Nous pouvons reconnaître la femelle du mâle en regardant la coloration de ses ailes. Celles-ci font apparaître une couleur jaunâtre sur leur revers contrairement au mâle qui est blanc.