Le Sympetrum striolatum est une libellule facile à reconnaître grâce au dessin contrasté et caractéristique des côtés de son thorax. C’est une espèce commune capable de grands déplacements ; elle a colonisé dès sa mise en eau le nouveau bassin du parc. On peut facilement observer en ce moment les accouplements des adultes.
Les brebis, ayant pâturé tout l’été au parc du Belvédère, ont été demandées en renfort sur une autre prairie boulevard de l’Oise. Le transfert s’est effectué à pieds et a été l’occasion d’animations confiées par la Maison de la nature de Vauréal à la Ferme d’Ecancourt.
Apoderus coryli, le cigarier du noisetier est un curieux coléoptère rouge et noir de la famille des Attelabidae, proche des charançons. La forme de sa tête lui donne une silhouette bien particulière.
Il existe aussi un cigarier pour les feuilles de chêne, un autre pour les feuilles de bouleau. A noter qu’aucune espèce de cigarier ne roule de feuilles de tabac.
Dans les faits divers du 15 aoà»t, nous avons repéré le récit de cette arrestation, à Menucourt, de braconniers qui avaient capturé des hérissons. Saluons la sagacité et l’efficacité de ces policiers !
Ces animaux protégés sont très utiles au jardin, car ils consomment beaucoup de limaces.
Appliquez-vous les 4 préceptes des amis du hérisson ?
je m’abstiens de l’emploi des anti-limaces, qui empoisonnent les hérissons
je laisse circuler les hérissons en ménageant un passage sous la clôture d’au moins 15 cm de côté
je maintiens un point d’eau permanent et peu profond pour les abreuver
je laisse au jardin un tas de bois et de feuilles mortes qui leur servira de gîte pour l’hiver
On dirait une petite guêpe, mais elle ne vit pas en colonie. Cette espèce solitaire capture et paralyse de petites abeilles sauvages et les emporte dans son terrier pour nourrir ses larves.
La résidence Amarillys, dans le quartier de la Croix-Petit à Cergy est gérée par le bailleur social Efidis. Son jardin intérieur est le théâtre d’expériences participatives : un jardin partagé, du compostage collectif, des animations proposées par des partenaires associatifs.
La Ferme d’Ecancourt a aidé à la création collective d’un hôtel à insectes. L’équipement a plu : des abeilles sauvages ont installé leur nid dans plusieurs trous des bà»ches percées et ont rebouché l’ouverture avec un mortier dont elles ont le secret.
Dans ce jardin, une belle dynamique s’est installée et les projets ne manquent pas : une prairie fleurie, des ruches, un poulailler pour la sensibilisation des enfants à la lutte contre le gaspillage alimentaire…
L’ affaire se corse et prend du piquant : les Mesochorinae sont connues pour être des hyperparasitoà¯des. Aussi, il est probable que cette micro-guêpe n’ait pas pondu dans la fausse chenille mais dans la larve issue d’un œuf qu’un hyménoptère parasitoà¯de d’une autre espèce aura déjà pondu dans son corps.
Trois communes de l’agglomération de Cergy-Pontoise (Eragny-sur-Oise, Menucourt et Vauréal) se sont portées volontaires pour tester le protocole de relevé botanique du programme de sciences participatives « Florilèges », initié par Plante & Cité, le Museum National d’Histoire Naturelle, l’Observatoire Départemental de Seine Saint-Denis et Natureparif au printemps 2014.
Nos communes pilotes ont effectué leurs inventaires botaniques entre juin et juillet. Rappelons que ce protocole expérimental a pour vocation d’améliorer la connaissance de la flore spontanée en ville et de devenir un outil de suivi de l’évolution de la biodiversité des prairies urbaines pour les gestionnaires d’espaces verts.
La forme et la taille de la parcelle de prairie détermine la disposition des carrés d’inventaire. Après avoir délimité deux lots séparés de 5 carrés de un mètre par un mètre à l’aide de piquets et d’un décamètre, le recensement peut commencer.
Schéma d’organisation des carrés d’inventaire sur la prairie d’Eragny-sur-Oise. Le protocole scientifique sera répété chaque année, au même endroit (même prairie, mêmes carrés) d’où l’importance d’identifier des points de repères dans la prairie. Afin de pouvoir suivre l’évolution de la flore, les lots et les carrés sont également numérotés.
Ce relevé botanique fut fort instructif puisque parmi les grands classiques des prairies urbaines (comme le trèfle blanc, le dactyle aggloméré, le plantain lancéolé ou la brunelle), se trouvaient aussi l’érythrée petite centaurée et la chlore perfoliée, des espèces communes et bien représentées en Ile-de-France mais néanmoins pas si fréquentes dans les prairies en secteur urbanisé.
En 2015, à l’issue de cette phase pilote et des adaptations éventuelles du protocole, le programme Florilèges pourra être diffusé à l’échelle nationale et mis en œuvre par tous les gestionnaires d’espaces verts (collectivités et entreprises).
L’anax empereur fréquente beaucoup de nos bassins dont ceux du parc François-Mitterrand à Cergy. Il peut être confondu avec d’autres espèces de grandes libellules : l’anax parthenope, déjà vu dans ce parc en septembre 2013 (voir le lien à la fin de cet article), et aussi les aeschnes.
Toutes ces grandes espèces chassent les insectes en vol en les poursuivant ; elles peuvent capturer des papillons ainsi que d’autres espèces d’odonates. Les proies sont souvent consommées en vol.
Pour favoriser la biodiversité de leurs trames vertes, et en application des principes de gestion différenciée des espaces verts, les collectivités conduisent souvent certains de leurs espaces herbeux en prairies plutôt qu’en pelouses régulièrement tondues. Se pose alors la question des modalités de gestion de ces prairies, notamment pour les dates des opérations de fauche. En ville, il faut bien considérer les contraintes locales et coordonner des objectifs parfois divergents.
Mais qu’appelle-t-on prairies ? Ce sont des espaces herbeux, dominés par les graminées, dans lesquels peuvent cohabiter de nombreuses plantes vivaces locales et quelques annuelles adaptées à ce type de milieu. Pour conserver le caractère ouvert de ces espaces et empêcher l’arrivée des ronces, des arbustes et des arbres, il faudra effectuer au moins une fauche par an, ou entretenir par pâturage.
La faune sauvage qui bénéficie de la végétation de la prairie se portera très bien avec une seule fauche annuelle réalisée le plus tard possible en saison. Ainsi, une fauche tardive, classiquement réalisée en octobre, permet d’assurer le cycle de vie complet de la plupart des plantes jusqu’à la maturation des graines, et favorise la reproduction des insectes qui leur sont associés.
Pour des raisons d’esthétique, d’usage ou de sécurité, une fauche intermédiaire peut être réalisée en été. Il ne faut pas l’effectuer avant juillet : on ménagera ainsi la floraison des orchidées sauvages, et celle de nombreuses plantes vivaces sauvages qui font l’agrément et l’intérêt biologique des prairies pendant les mois de mai et de juin. Et pour une bonne production des graines de ces plantes, il est préférable d’attendre le 15 aoà»t. Après une fauche estivale, certaines vivaces de la prairie pourront faire une deuxième floraison à l’automne, mais moins spectaculaire et sur des tiges moins hautes.
Une troisième opération de fauche est parfois ajoutée au printemps. Il faut alors prendre garde de l’effectuer avant la montée des tiges de ces plantes vivaces de prairies : pas après la fin avril en tout cas. Natureparif, dans son guide de gestion différenciée à l’usage des collectivités préconise de ne pas faucher entre le 1er mai et le 15 aoà»t.
Il existe en fonction des types de sols et de l’exposition de nombreux types naturels de prairies. Sur notre territoire, les coteaux secs et pentus d’une part, et les zones inondables d’autre part fournissent les prairies les plus riches potentiellement en terme de biodiversité. L’entretien par le pâturage constitue un excellent moyen de développer le potentiel de biodiversité de ces espaces, qu’ils soient secs ou humides. Si l’on recourt au fauchage, il faut absolument exporter soigneusement les coupes pour ne pas enrichir le sol au risque de banaliser le cortège végétal. Le fauchage par barre de coupe (ou à la faux pour les petits espaces) est bien plus respectueux de la vie de la prairie que le broyage mécanique. Enfin, le maintien d’une petite partie non fauchée permet de créer une zone refuge pour la faune qui ainsi pourra facilement recoloniser l’espace après les opérations d’entretien.