L'actualité des jardins

Les jardiniers se mobilisent pour le climat

pacteL’association Pacte pour le jardin a mis en ligne un livre numérique intitulé « Les jardiniers se mobilisent pour le climat ».

Vous pourrez y trouver un article de Gil Melin, président de la Fédération Nationale des Jardins Familiaux et Collectifs (FNJFC) qui délivre de sages conseils pour préparer le jardin aux évolutions du climat. Les jardins familiaux de la Taillette à  Menucourt sont gérés par la FNJFC.

L’autre grande association nationale de jardinage collectif, Jardinot, est également implantée à  Cergy-Pontoise, avec les centres de jardins d’Eragny-sur-Oise et de Saint-Ouen l’Aumône.

L'actualité de la Nature

Une exposition sur les oiseaux aquatiques

expo oiseaux3Nous avons réalisé une nouvelle exposition sur les oiseaux d’eau que l’on peut observer à  Cergy-Pontoise. Un exemplaire en a été offert aux animateurs nature de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. Elle a rejoint leur chalet nature où elle complète leurs outils d’animation.

Si vous êtes intéressés, il vous suffit de nous écrire à  cette adresse : biodiversite@cacp.fr. Nous pouvons vous fournir les fichiers ou vous prêter un jeu de 14 panneaux A3.

Retrouvez dans ce tableau toute notre production à  votre disposition: expositions, livrets, quizz, fiches…

 

L'actualité des jardins

Des poules au lycée

Un appareil photo, Est-ce que ça se mange ? © Gilles Carcassès
Un appareil photo, est-ce que ça se mange ? © Gilles Carcassès

Cette poule coucou de Rennes, une race rustique, à  la chair fine au goà»t de noisette, est l’une des six pensionnaires du poulailler du lycée de l’Hautil à  Jouy-le-Moutier. Cet établissement labellisé éco-lycée est accompagné par la Ferme d’Ecancourt dans sa démarche de réduction des déchets de cantine.

Le dispositif de tri à  la cantine © Gilles Carcassès
Le dispositif de tri à  la cantine © Gilles Carcassès

Les élèves sont invités à  placer dans des conteneurs dédiés leurs restes de repas pour les poules et les restes de pain pour les animaux de la ferme.

Le poulailler © Gilles Carcassès
Le poulailler © Gilles Carcassès

Le poulailler, déplaçable, est installé dans les espaces verts du lycée. Chaque poule consomme en moyenne 150 kg de nourriture par an.

Regardez le reportage de VOtv

https://fr-fr.facebook.com/ferme.ecancourt/

L'actualité de la Nature

A la COP 21

L'entrée de la COP 21 © Gilles Carcassès
L’entrée de la COP 21 au Bourget © Gilles Carcassès

J’ai testé pour vous la sécurité de la COP 21. Je me suis glissé dans une délégation sud-américaine, mais les vigiles m’ont refoulé. Je n’avais pas la coiffe en plumes de perroquet. Et on m’a aimablement expliqué que le salon grand public « Espace génération climat », c’est plus loin.

Arrivé là , dans la zone B, j’ai repéré le très beau stand de la Région Ile-de-France.

Vu sur le stand de la Région Ile-de-France © Gilles Carcassès
Vu sur le stand de la Région Ile-de-France © Gilles Carcassès
Une animation de la Région Ile-de-France : les pingouins en détresse, par la compagnie Pile poil © Gilles Carcassès
Une animation de la Région Ile-de-France : les pingouins, par la compagnie Pile poil © Gilles Carcassès

Ils sont malheureux, les pingouins SBF (sans banquise fixe), leurs glaçons ont tout fondu ! Alors ils chantent leur complainte « Oui are ze penguins » pour sensibiliser les visiteurs.

Le pnouf © Gilles Carcassès
Le pnouf © Gilles Carcassès

Choc sur le stand du département de la Seine-Saint-Denis : le pnouf, une création ébouriffante de la Collecterie de Montreuil.  Près de 20 tonnes par an d’objets au rebus, restaurés ou transformés par des salariés en insertion, y retrouvent une nouvelle vie, et sont vendus à  prix solidaires.

Faire soi-même son pnouf

Le programme du stand de la Région Ile-de-France à  l’Espace Génération Climat : des animations et des conférences jusqu’au 11 décembre

Le guide du visiteur de l’Espace génération climat

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Ni bonnes, ni mauvaises

Elles s’immiscent dans les moindres fissures de murs et de  trottoirs, s’installent entre les pavés, s’invitent au sein des pelouses de nos jardins, dans les massifs fleuris et les jardinières. Une nature conquérante contre notre désir de nature domestiquée ?

Geranium molle, géranium mou. Ce petit géranium se distingue des autres espèces de géraniums par la présence sur sa tige de nombreux poils courts et longs en mélange. © Marion Poiret

Si aujourd’hui les préceptes esthétiques et de salubrité publique évoluent vers un retour du sauvage en ville, vers un peu moins de maîtrise et un peu plus de tolérance, les plantes sauvages ordinaires qui investissent nos villes ont encore mauvaise réputation. Elles interrogent notre perception de la propreté et de l’ordonnancement.

Et pourtant ces petites plantes méritent toute notre attention :

  • Parfois l’adventice vient au secours du concepteur pour inventer des mariages heureux de formes et de couleurs, entre une nature composée et une nature spontanée.
Stellaria media et Euphorbia characias © Marion Poiret
Stellaria media et Euphorbia characias. Ici, un mouron des oiseaux, espèce indigène, crée un joli contraste avec le gris bleuté d’une euphorbe characias. © Marion Poiret
  • La plupart de ces plantes sont des pionnières, capables de coloniser des espaces vierges et d’engendrer à  partir de ce premier stade de nouveaux écosystèmes.
  • Elles ont aussi de nombreuses vertus médicinales. J’ai testé l’incroyable pouvoir du suc frais des feuilles de plantains contre une piqure de guêpe cet été sur mon petit garçon : épatant…Il sait fort bien reconnaître le plantain à  présent.
plantago major, plantain
Plantago major, grand plantain © Marion Poiret
  • Elles sont une source de nourriture nécessaire à  la survie des insectes et des oiseaux en ville. Mais l’homme s’en est également nourri pendant des siècles avant de les oublier. Les très jeunes feuilles et les épis floraux des plantains sont consommables cuits ou en salade. Les oiseaux sont friands de ses graines et de celles du mouron blanc.
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Sonchus oleraceus, laiteron maraîcher. Riche en vitamine C, ses jeunes feuilles se dégustent en salade ou en omelette. Le laiteron maraicher a été longtemps utilisé comme fourrage pour les lapins. © Marion Poiret
Senecio vulgaris, séneçon commun. Les oiseaux apprécient les feuilles, les fleurs et les fruits du séneçon commun. © Marion Poiret
chénopode
Chenopodium album. Le chénopode blanc, comme le chénopode Bon-Henri, a une saveur proche de l’épinard, leur cousin…Cette plante a été consommée par nos ancêtres dès la préhistoire. © Marion Poiret
  • Les plantes ne poussent pas au hasard. Chaque espèce s’épanouit à  un temps donné dans le milieu auquel elle est adaptée. Les plantes sauvages constituent donc en retour d’excellents témoins de l’état de nos sols. Sachons donc les observer. Le mouron blanc prolifère par exemple dans des sols riches en matière organique. C’est une plante indicatrice du bon équilibre du sol et d’une bonne minéralisation. Sur ce type de sol, nul besoin de fumure.

sauvages de ma rue : les outils d’identifications

sauvages de ma rue : participer au programme de sciences participatives

La cabane de Tellus : pour découvrir les « mauvaises herbes »

plantnet : photographiez et identifiez les plantes sauvages

L'actualité de la Nature

L’ombre de Napoléon

Ne dirait-on pas l’ombre menaçante de Napoléon sur le corps de cette araignée crabe chassant dans une ombelle ?

Synema globosum, forme jaune © Gilles Carcassès
Synema globosum, forme jaune © Gilles Carcassès

La forme jaune de l’araignée Napoléon est la plus fréquente, son occurrence est de 64% selon une étude anglaise. Les blanches sont les plus rares, et les rouges sont représentées à  hauteur de 34% des observations.

Synema globosum, forme rouge © Gilles Carcassès
Synema globosum, forme rouge – Pontoise © Gilles Carcassès

Celle-ci a attrapé un puceron dont on reconnaît la nervation alaire. Les araignées Napoléon sont capables de capturer des proies bien plus grosses qu’elles, comme des bourdons, grâce au venin foudroyant qu’elles injectent avec leurs chélicères.

Répartition de Synema globosum, source INPN
Répartition de Synema globosum, INPN

Cette espèce à  l’origine méditerranéenne gagne vers le Nord, c’est peut-être un effet du changement climatique.

Chloropidae et Synema globosum © Gilles Carcassès
Chloropidae et Synema globosum sur une fleur d’Hydrangea quercifolia © Gilles Carcassès

Ces deux petites mouches sont-elles inconscientes du danger ? Je ne le crois pas, ces Chloropidae sont des cleptoparasites des araignées. Elles vivent aux crochets de leur araignée, lui ôtant de la bouche une partie des sucs de ses proies.

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Toute la lumière

Traces de lapins roses dans la nuit © Gilles Carcassès
Traces de lapins roses dans la nuit © Gilles Carcassès

Toute la lumière sera faite sur l’éclairage nocturne et ses conséquences sur la biodiversité grâce à  ce dossier très complet édité par la Mission Economie de la Biodiversité de la Caisse des Dépôts. Il rappelle qu’environ 30% des vertébrés et plus de 60% des invertébrés sont de mœurs nocturnes et qu’entre 1992 et 2012, le nombre de points lumineux en éclairage public a augmenté en France de 89%. Or, la faune peut être très impactée par cet éclairage.

Le dossier présente en détail les impacts des différents types de lumière pour les différentes classes de la faune sauvage. Voici deux tableaux de synthèse :

source

 

lumière2

Le dossier comprend un chapitre de recommandations :

  • ne pas éclairer quand ce n’est pas utile.
  • préserver l’obscurité naturelle des espaces protégés.
  • éviter d’équiper d’un éclairage d’ambiance les sites sensibles pour la biodiversité, notamment les arches de ponts et les berges de cours d’eau ou de plan d’eau.
  • limiter au maximum, par le choix de l’équipement, les déperditions hors de la surface utile à  éclairer. Bien sà»r, ne jamais éclairer le ciel, ni la surface de l’eau.
  • optimiser l’espacement entre luminaires, et le temps d’éclairage en fonction de l’usage et de la biodiversité .
  • choisir les lampes en fonction des sensibilités au spectre lumineux de la faune présente dans les sites à  équiper (les poissons ou les amphibiens n’ont pas les mêmes sensibilités aux caractéristiques de la lumière que les oiseaux ou les mammifères).
Tarentola mauritanica en chasse sous la lumière d'un lampadaire © Gilles Carcassès
Tarentola mauritanica en chasse nocturne sur un mur éclairé © Gilles Carcassès

Certains animaux savent profiter de l’aubaine de l’éclairage public, c’est le cas de cette tarente observée en Provence occupée à  gober les papillons de nuit piégés par la lumière de ce lampadaire n° B17.

Les chercheurs du Muséum se penchent sur les effets de la pollution lumineuse sur l’activité des chauve-souris.

 

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Eucomis, une bulbeuse étonnante

Eucomis - Cergy © Gilles Carcassès
Eucomis bicolor – Boulevard de l’Hautil à  Cergy © Gilles Carcassès

Un bulbe qui fleurit en décembre, voilà  qui est étonnant ! Le bouquet de bractées qui coiffe l’inflorescence donne à  la plante une allure d’ananas, ajoutant encore à  l’étrangeté de cette floraison improbable surgie d’un tapis de lierre. Chaque année ils repoussent plus vigoureux, c’est que l’endroit doit leur plaire.

Cette plante est une montagnarde sud-africaine, elle vient d’une contrée où les hivers sont secs. Le paysagiste qui a installé sur ce terre-plein des Eucomis a fait là  un choix judicieux. Le lierre fait office de paillage et protége les bulbes du gel, aidé en cela par la canalisation de chauffage urbain qui passe dessous.

Les fleurs d'Eucomis sont bicolores © Gilles Carcassès
Les fleurs d’Eucomis bicolor sont nectarifères © Gilles Carcassès

Les bulbes d’Eucomis sont à  réserver aux situations suffisamment chaudes et ne supportent pas les sols qui se gorgent d’eau l’hiver. Il faut les planter au début du printemps.

http://www.iris-bulbeuses.org/hyacinthaceae/eucomis.htm

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Les cimetières de Nanterre

Le groupe francilien de l’association Hortis avait relayé l’invitation d’Alain Wegener, responsable des espaces verts de la ville de Nanterre, pour une visite commentée de ses cimetières gérés de façon écologique.

La pluie insistante n'a pas découragé les visiteurs © Gilles Carcassès
Au cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès

La pluie insistante n’a pas découragé les visiteurs, intéressés par la collection de plantes grimpantes tapissant les murs : Trachelospermum, jasmin, lierre, actinidia, ampélopsis…

Ces hauts murs n’ont pas ralenti la progression de l’escargot turc que l’on a trouvé attablé dans l’une des petites prairies fleuries installées dans le cimetière.

Prairie fleurie au cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès
Prairie fleurie au cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès

Des panonceaux expliquent au public la démarche de végétalisation du cimetière et sa gestion écologique.

Ilot de végétation © Gilles Carcassès
Ilot de végétation – cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès

Sur des espaces libérés, correspondant à  six emplacements de sépulture, ont été installés, au cœur des parcelles, des îlots de végétalisation : ici un liquidambar, quelques rosiers arbustifs, des millepertuis et de l’origan.

En route pour le cimetière paysager du Mont-Valérien avant la tombée de la nuit…

Le cimetère paysager du Mont-Valérien © Gilles Carcassès
Le cimetière paysager du Mont-Valérien © Gilles Carcassès

Le règlement fixe la taille des dalles au sol marquant l’emplacement des sépultures. De beaux arbres, des terrasses engazonnées, des haies variées harmonieusement taillées au sécateur : le cimetière paysager du Mont-Valérien est un espace de grande qualité paysagère et un lieu de promenade apprécié.

La vue sur La Défense © Gilles Carcassès
La vue sur La Défense © Gilles Carcassès

Le Mont-Valérien offrent de beaux panoramas sur Nanterre, Suresnes, Rueil-Malmaison et le quartier de La Défense.

Rucher de la ville de Nanterre © Gilles Carcassès
Rucher de la ville de Nanterre © Gilles Carcassès

C’est au cimetière du Mont-Valérien qu’est produit le miel de Nanterre. Les abeilles ont de la chance : il reste un emplacement disponible !

Gestionnaires de cimetières, contribuez à  l’étude de Plante et Cité sur la réhabilitation écologique des cimetières.

L'actualité de la Nature

La reine des frelons

Un gros tronc d’arbre bien pourri en forêt, voilà  qui est tentant. J’irais bien voir qui se cache à  l’intérieur. Une petite biche, un lucane, une larve de cardinal…? J’arrache une poignée de bois au hasard.

Vespa crabro, reine dans son abri d'hivernage © Gilles Carcassès
Vespa crabro, une reine dans son abri hivernal © Gilles Carcassès

Coup gagnant, on dirait qu’il y a une loge ! Et qui sommeille au plafond ? Surprise, un frelon !

C’est une reine : seules les femelles nées en été et fécondées vont survivre à  l’hiver, cachées dans un abri, tout le reste de la colonie va mourir à  l’arrivée des premiers froids. Elle fondera une nouvelle colonie à  son réveil en avril.

A ses pattes uniformément sombres, je reconnais l’espèce européenne ; ce n’est pas le frelon asiatique qui a l’extrémité des pattes jaunes.

Vespa crabro, le frelon européen © Gilles Carcassès
Vespa crabro, le frelon européen © Gilles Carcassès

Le frelon européen mange beaucoup de fruits en été. Pour nourrir ses larves, il capture aussi toutes sortes d’insectes, y compris quelques abeilles domestiques.

Vespa velutina, le frelon asiatique © Gilles Carcassès
Vespa velutina, le frelon asiatique © Gilles Carcassès

Le frelon asiatique, espèce invasive, est plus petit et globalement plus sombre que le frelon européen. Ses colonies sont souvent plus nombreuses que celles du frelon européen et il exerce une pression de prédation plus importante sur les abeilles domestiques.

Il est arrivé à  Courdimanche, ce sont les jardiniers des jardins familiaux près du rucher communal qui l’ont repéré cet automne. L’apicultrice a posé un piège avec du miel fermenté et a confirmé : plusieurs frelons asiatiques s’y sont pris. On s’y attendait, mais ça fait mal au cœur tout de même.

Tout savoir sur le frelon européen et le frelon asiatique

Le biocontrôle des frelons asiatiques

Comment lutter contre le frelon asiatique