L'actualité de la Nature

Grande chasse aux insectes à  Menucourt

Organisée par la bibliothèque de Menucourt et le Comité de Défense de l’Environnement de Menucourt, la sortie de samedi 5 novembre 2016 au parc du château a permis aux enfants du village d’observer toutes sortes de petites bêtes. Armés chacun d’une boîte loupe, ils ont retourné des feuilles, soulevé des écorces, fouillé dans la litière, inspecté les troncs des arbres et les tiges des hautes herbes…

Au tableau de chasse : 3 espèces de coccinelles, des punaises, des crustacés, des psoques, des araignées, des limaces, des coléoptères, des mouches, des chenilles, des escargots rigolos, des collemboles et même une petite grenouille…

Ectophasia crassipennis © Gilles Carcassès
Ectophasia crassipennis © Gilles Carcassès

La belle Ectophasia crassipennis, une mouche dont les larves parasitent les punaises, était toute engourdie par le froid sur une inflorescence sèche de berce commune.

Ponte sur une feuille morte © Gilles Carcassès
Quel beau trésor : une ponte dorée sous une feuille morte © Gilles Carcassès

Ces œufs sont aussi bien rangés que les cellules dans les rayons de la ruche. Il s’agit sans doute d’une ponte de punaise.

Larve de cadrinal © Gilles Carcassès
Larve de cardinal © Gilles Carcassès

Toute plate pour se faufiler sous les écorces, cette larve de cardinal est prédatrice des petits arthropodes qui vivent dans le bois pourri.

Asellus © Gilles Carcassès
Asellus © Gilles Carcassès

Après la découverte des cloportes, crustacés terrestres, voici l’aselle, crustacé d’eau douce qui vit dans le bassin du parc. Elle ne nage pas sur le côté comme les gammares.

Le livre de la chenille © Gilles Carcassès
L’histoire de la chenille © Gilles Carcassès

Pour conclure la séance, la bibliothécaire a raconté des histoires à  l’aide de livres animés. Vous l’aurez deviné, la chenille finira par se transformer en un magnifique papillon multicolore aux reflets irisés (Oh !…)

Livre animé de lma bibliothèque de Menucourt © Gilles Carcassès
Livre animé de la bibliothèque de Menucourt © Gilles Carcassès

Maintenant, le soleil s’est couché, il est temps de rentrer chez soi et de laisser le parc du château aux papillons de nuit.

L'actualité des jardins

La liste des produits de biocontrôle est enfin parue !

Piège à  phéromone © Gilles Carcassès
Piège à  phéromone © Gilles Carcassès

C’était la dernière pièce manquante pour l’application de la loi Labbé : la liste des produits de biocontrôle que les jardiniers pourront utiliser. Et pour les jardiniers professionnels, il était temps, l’interdiction d’utilisation des produits phytosanitaires sur les espaces verts, voiries, promenades et forêts s’appliquera à  partir du 1er janvier 2017.

Le Ministère de l’Agriculture a émis le 3 novembre 2016 une note de service d’application immédiate, avec en annexe la liste des produits de biocontrôle tant attendue. Cette liste classée par substances actives et spécialités commerciales s’articule en trois groupes de produits :

« les produits phytopharmaceutiques de biocontrôle comprenant des micro-organismes »

On y trouve bien sà»r les différentes souches de Bacillus thuringiensis, utiles pour lutter contre les chenilles processionnaires ou la pyrale du buis, par exemple.

« les produits phytopharmaceutiques de biocontrôle comprenant des médiateurs chimiques comme les phéromones et les kairomones »

Les pièges à  phéromones, qui associent des phéromones pour attirer des insectes ravageurs à  une substance insecticide à  effet létal, rentrent aussi dans cette catégorie.

« les produits phytopharmaceutiques de biocontrôle comprenant des substances naturelles d’origine végétale, animale ou minérale »

Parmi les produits d’origine végétale, on trouve les extraits d’ail et de fenugrec, la laminarine, les pyréthrines, l’huile de colza esthérifiée, le poivre (répulsif lapins ou sangliers)… Les acides acétique et pélargonique (désherbants) ont conquis leur place dans la liste.

La liste sera actualisée au minimum tous les six mois, précise la note.

Pour connaître les usages autorisés de chacun des produits de la liste, il faut les chercher dans le site https://ephy.anses.fr/. Et là , on constate que certains ne sont homologués qu’en culture légumière, ou en viticulture, ou en grandes cultures, ou en cultures fruitières…

Rappelons que les jardiniers pourront utiliser aussi les produits utilisables en agriculture biologique et ceux à  faible risques : voir notre article Les phytos, on arrête !

 

L'actualité de la Nature

Elles en sont où, les pyrales du buis ?

Jeune chenille de pyrale du buis dérangée pendant son hibernation - Menucourt © Gilles Carcassès
Jeune chenille de pyrale du buis dérangée pendant son hibernation – parc du château de Menucourt © Gilles Carcassès

Selon le climat, le cycle annuel de la pyrale du buis compte deux à  quatre générations.

Chez cette espèce, c’est la jeune chenille qui passe l’hiver, bien cachée dans un cocon tissé entre deux feuilles de buis appliquées l’une contre l’autre. Elle se réveillera au printemps pour reprendre sa croissance. Comme elle entre en diapause, elle ne se nourrit plus en hiver. Il serait donc inefficace de la traiter pendant cette saison avec du Bacillus thuringiensis, car ce produit de traitement biologique n’agit que lorsqu’il est ingéré par la chenille.

Les papillons parents de cette dernière génération étaient présents fin septembre.

Les deux formes de la pyrale du buis © Siegfried lallemant
Les deux formes de la pyrale du buis © Siegfried Lallemant

Le papillon de la pyrale du buis existe sous deux formes : une forme bicolore et une forme brune. A noter que la forme brune conserve le petit triangle blanc sur l’aile antérieure. C’est un papillon de nuit, mais on l’aperçoit souvent en journée.

Nos articles précédents sur la pyrale du buis :

La lutte biologique contre la pyrale du buis

La pyrale du buis, un ravageur invasif

L'actualité de la Nature

La couleuvre à  collier

Natrix natrix Gilles Carcassès
Natrix natrix – forêt de Marly, à  Poissy © Gilles Carcassès

Cette belle couleuvre était au bord de la route, morte. Je l’ai posée sur un rocher pour lui tirer le portrait.

La couleuvre à  collier Gilles Carcassès
La couleuvre à  collier © Gilles Carcassès

Un très beau gris assurément, rehaussé par ce double collier blanc et noir qui lui vaut son nom.

La couleuvre à  collier n’est pas venimeuse et elle est tout à  fait inoffensive pour l’homme. Elle vit dans des milieux humides où elle trouve ses proies préférées : des amphibiens. En forêt, elle mange des grenouilles rousses et agiles, et des tritons alpestres. Il lui arrive aussi de consommer des micromammifères.

La couleuvre à  collier est un animal protégé, il est notamment interdit de la tuer ou de la capturer.

Tout savoir sur la couleuvre à  collier (un article de MyrmecoFourmis.fr)

Agenda

Découvrez les insectes à  Menucourt

En collaboration avec la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et le Comité de défense de l’Environnement de Menucourt (CDEM), la bibliothèque municipale de Menucourt organise dans ses locaux le samedi 5 novembre de 10h à  11h pour un public familial, un atelier « la place des insectes dans la nature ».

Vous pourrez également voir à  la bibliothèque jusqu’au 12 novembre une de nos expositions sur les insectes.

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Le même samedi 5 novembre 2016 de 15h à  17 h, une sortie à  la découverte des insectes est proposée par le CDEM dans le parc du château. Elle est destinée aux enfants de plus de 5 ans accompagnés d’un parent.

Pour tous renseignements et inscriptions : 01 34 46 97 22

Le parc du château de Menucourt © Marion Poiret
Le parc du château de Menucourt © Marion Poiret
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Cheveux du diable

Cuscute sur un fuchsia à  l'école Du Breuil © Gilles Carcassès
Cuscute sur un fuchsia à  l’école Du Breuil © Gilles Carcassès

Serait-ce une année à  cuscute ? Plusieurs correspondants m’ont demandé d’identifier cette plante bizarre sans chlorophylle ni racines.

Cuscute sur une bruyère © Gilles Carcassès
Cuscute sur une bruyère © Gilles Carcassès

La cuscute est capable de recouvrir complètement une plante. Outre le préjudice esthétique au jardin, ce parasite peut être dangereux pour ses plantes hôtes. En prélevant leur sève à  l’aide de ses suçoirs la cuscute les affaiblit, et peut aussi leur transmettre certaines maladies à  virus ou à  phytoplasmes.

La cuscute (en fait les cuscutes car il existe plusieurs espèces) est inscrite dans la liste des organismes nuisibles à  lutte obligatoire. Mais en Ile-de-France, nous n’avons pas d’arrêté précisant les modalités de cette lutte.

Le meilleur moyen de s’en débarrasser est la destruction par le feu. Cela se pratique avec de la paille et il faut brà»ler assez largement la zone contaminée. Il convient bien sà»r de solliciter le cas échéant l’autorisation de brà»lage et de prévoir les moyens d’extinction. Ensuite un labour profond peut aider à  neutraliser les graines tombées au sol qui n’auraient pas été détruites.

Comment on attrape cette peste ? Souvent par des semences non contrôlées, mélangées avec des graines de cuscute, ou par l’achat de plants contaminés. Soyez vigilant sur la qualité de vos approvisionnements !…

La fiche de conseils de lutte contre la cuscute, par la FREDON Ile-de-France

La grande cuscute (qui parasite l’ortie et le houblon) est une espèce protégée en Ile-de-France !

Découvrez notre article sur une autre plante parasite : le gui

L'actualité de la Nature

La reine des coccinelles

Vibidia - Cergy © Gilles Carcassès
Une petite coccinelle sur une feuille de peuplier noir – vue aux Chênes d’or à  Cergy © Gilles Carcassès

Avec sa belle couronne de points blancs, je l’appelle la reine des coccinelles. Elle vit dans les hauteurs des arbres, c’est pourquoi elle plus rarement observée que d’autres coccinelles. Cette espèce est timide et se laisse volontiers tomber si elle est inquiétée. Comme je me suis déjà  fait avoir, j’e l’ai approchée avec beaucoup de douceur pour la photographier.

Vibidia - Cergy © Gilles Carcassès
Vibidia duodecimguttata – Cergy © Gilles Carcassès

Il n’existe qu’une seule espèce du genre Vibidia en Europe. Voici donc Vibidia duodecimguttata, la petite coccinelle orange à  douze points.

La coccinelle à  points blancs - Cergy © Gilles Carcassès
La coccinelle à  12 points blancs, vue de plus près – Cergy © Gilles Carcassès

Cette espèce n’est pas une carnassière, les pucerons n’ont rien à  craindre d’elle. Elle broute les moisissures qui poussent sur les feuilles des arbres, notamment l’oà¯dium.

Notre article sur les coccinelles à  points  blancs

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J’agis pour la biodiversité

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Le blog Nature en ville à  Cergy-Pontoise, reconnu par le Secrétariat d’Etat chargé de la biodiversité, a rejoint les actions labellisées de la plateforme La biodiv en action, dans la catégorie « éducation à  la nature ».

Ce site permet de faire connaître les initiatives d’acteurs très variés en faveur de la biodiversité. Un lien invite à  accéder au webzine « changeons de regard sur la biodiversité« , plein d’informations étonnantes sur la nature.webzine-ministere

J’y ai découvert aussi les superbes livrets pédagogiques en ligne, édités par le Ministère de l’Environnement, parmi lesquels : « la biodiversité s’explique« , pour comprendre ce qu’est la biodiversité, les causes et les effets de son érosion, la situation en France et dans le monde et les outils de protection.la-biodiversite-sexplique

L'actualité de la Nature

Sortie champignons à  Boisemont

Amanita rubescens, l'amanite rougissante - Boisemont © Gilles Carcassès
Amanita rubescens, l’amanite rougissante – Boisemont © Gilles Carcassès

La Maison de la Nature de Vauréal organisait mercredi 26 octobre 2016 pour un public familial sa première sortie champignons de l’automne, en partenariat avec le Club Mycologique Conflanais. Une vingtaine de personnes étaient au rendez-vous à  Boisemont pour explorer la partie de forêt au-dessus de la ferme d’Ecancourt.

Le principe est simple : récolter (sans piller la forêt) le plus d’espèces possible pour alimenter l’animation pédagogique en deuxième partie de matinée.

Le tri des champignons © Gilles Carcassès
Le tri des champignons © Gilles Carcassès

Au retour des chercheurs, les mycologues de l’association trient le contenu des paniers, par famille et par genre.

La présentation des cortinaires © Gilles Carcassès
La présentation des cortinaires © Gilles Carcassès

Tout le monde est là  ? Les explications peuvent commencer.

Chaque famille de champignons est présentée et l’on nous apprend les critères de reconnaissance, sans oublier les mises en garde pour les risques d’intoxication. Ici, deux cortinaires, un jaune et un violet très foncé. Sur le petit jaune, encore jeune, on distingue très bien la cortine, ces filaments qui unissent le chapeau au pied et qui ont donné son nom à  la famille. Les cortinaires, ça ne se mange pas : trop d’espèces de cette famille détruisent les reins !

Avis aux amateurs : une deuxième sortie est organisée samedi 29 octobre 2016, voir ici pour s’inscrire

L'actualité de la Nature

Le triton alpestre

Ichthyosaura alpestris © Gilles Carcassès
Ichthyosaura alpestris – Poissy © Gilles Carcassès

Un gamin aura perdu cette figurine en plastique… Quel drôle d’endroit pour perdre un jouet, au milieu de la forêt de Marly, et en plus sous une vieille branche de bouleau !

triton alpestre
La bonne tête du triton alpestre © Gilles Carcassès

Mais voilà  que ça bouge, c’est un triton, un vrai !

Ces couleurs incroyables sont celles du triton alpestre (qui n’est pas que montagnard). Il se reproduit dans les mares et les ornières en forêt. En dehors de la saison des amours, il habite sous une souche ou une pierre et sort la nuit pour manger des limaces, des myriapodes, des collemboles et de petits insectes.

Le triton alpestre est un animal protégé, il est notamment interdit de tuer ou de capturer cette espèce.