
Indice : mord à la patte.
La réponse, lundi…
Jusqu’au 31 mars 2017, participez à une étude scientifique du comportement de nourrissage des oiseaux en hiver, grâce à BirdLab, un programme de sciences participatives porté par Vigie-Nature du Muséum national d’Histoire naturelle, en partenariat avec la LPO et deux enseignants chercheurs d’AgroParisTech.
Les participants, après avoir téléchargé l’application BirdLab, saisissent en direct sur leur smartphone les allées et venues des oiseaux sur deux mangeoires plateau à fabriquer soi-même très simplement selon les plans fournis par le protocole. Bien sà»r, le blog BirdLab propose des posters d’identification des oiseaux de jardin et on peut même s’entrainer sur les Cui-quiz.
Afin de permettre à tous les citadins de participer, l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise installe un dispositif public d’observation, qui sera régulièrement garni de graines de tournesol pendant toute la durée de la campagne, jusqu’au 31 mars 2017. Elle vous invite à participer à une réunion d’information et de démonstration le mercredi 30 novembre 2016 à 14h 15 (rendez-vous à l’accueil principal).
Retrouvez nos précédents articles : « Reconnaître les oiseaux du jardin » et « BirdLab à la ferme »
La liste rouge régionale des rhopalocères (papillons de jour) et zygènes d’Ile-de-France vient de paraître. Elle dresse un état des lieux des menaces qui pèsent sur les papillons.
Et la situation est alarmante : sur les 135 espèces répertoriées pour l’Ile-de-France, 18 ont disparu et 33 sont menacées. Alors que faire pour préserver les papillons ? Bien gérer les réserves naturelles est indispensable pour sauver les espèces rares en danger, mais cela ne suffit pas. Il faut aussi restaurer les zones dégradées, aménager des corridors écologiques pour les papillons et diffuser largement les bonnes pratiques de gestion.
La plupart des espèces de papillons menacées en Ile-de-France vivent dans les espaces herbeux, les enjeux de conservation sont donc là . Le pâturage bien conduit permet de lutter contre le boisement des prairies et peut être un excellent moyen de maintenir ces espaces ouverts et riches en papillons. La fauche tardive avec des espaces refuges est aussi un procédé favorable. Et bien sà»r, il faut s’abstenir de recourir aux pesticides. N’oublions pas aussi que la gestion différenciée appliquée à la parcelle renforce toujours le potentiel de biodiversité : un coin de nature sauvage dans chacun de nos parcs, de nos squares et de nos jardins (publics et privés), voilà qui serait vraiment utile aux papillons.
Lasiommata maera, l’Ariane, est classé AR (assez rare) en Ile-de-France. Il a été photographié dans le jardin du CAUE 95, au moulin de la Couleuvre à Pontoise. Cette espèce aime les expositions chaudes et les escarpements rocheux.
Pararge aegeria, le Tircis, est classé TC (très commun). Il est facile à observer en lisière de boisement.
Aphantopus hyperanthus, le Tristan, est classé AC (assez commun). C’est une espèce forestière.
Ces trois papillons font partie des 52 espèces de la catégorie LC (préoccupation mineure) qui rassemble les papillons les moins menacés pour notre région.
Le caractère distinctif des membres de la famille des Syrphidae réside dans la présence de la vena spuria (voir l’image ci-dessous), ce pli qui longe la nervure médiane.
En vol, les syrphes ont la capacité de se maintenir sur place grâce à un battement des ailes très rapide. Ils présentent souvent une livrée rayée qui rappelle celle des guêpes, ou des frelons pour les plus grosses espèces. On observe facilement les adultes sur les fleurs.
La famille des Syrphidae est très vaste : on dénombre pas moins de 500 espèces en France. J’ai choisi de vous en montrer dix, communes à Cergy-Pontoise et assez faciles à reconnaître. Elles ont des mœurs très différentes.
Voici tout d’abord quatre espèces dont les larves consomment des pucerons.
Les larves saprophages des trois espèces suivantes ont une vie aquatique. Elles vivent dans les eaux très chargées en matière organique.
Pour d’autres espèces, les larves sont commensales dans des nids de bourdons, ou de guêpes. Elles y consomment des déchets et des cadavres. C’est le cas des volucelles.
Retrouvez quelques-uns de nos articles présentant des syrphes :
Episyrphus balteatus et Sphaerophoria scripta
Voir aussi :
Ce gendarme (Pyrrhocoris apterus) s’approche d’une graine de tilleul, sa nourriture préférée, pour en aspirer la sève à l’aide de son rostre.
Mais attention : toutes les punaises rouge et noir ne sont pas des gendarmes ! Pour les différencier, il faut bien observer la répartition des taches sur la tête et sur le dos. Voici pour vous exercer quelques espèces fréquentes en Ile-de-France :
Corizus hyoscyami est la punaise de la jusquiame. Je la vois régulièrement sur les Perovskia et sur les sauges dans le jardin devant l’ESSEC à Cergy. Avez-vous vu sa tête rouge et noire, et sur le thorax les deux motifs noirs en forme de cœur ?
Immanquable, celle-ci avec ses rayures longitudinales régulières. C’est la punaise arlequin ; elle adore les fruits des Apiacae (fenouil, carotte sauvage, cerfeuil musqué, berce commune…)
Eurydema ventralis a une silhouette ovale. Elle est commune au potager car c’est un ravageur des choux. On nomme « punaise du chou » plusieurs espèces d’Eurydema à l’allure assez proche.
Arocatus roeselii apprécie les fruits des platanes. L’hiver ces petites punaises, à la coloration assez terne, se réfugient sous les écorces de ces arbres, en compagnie des tigres.
Un point blanc tout rond sur la membrane noire et la tête grise avec une tache rouge : voici Lygaeus equestris, la punaise écuyère, une granivore.
Le laccaire améthyste a un pied trop fibreux pour être consommé. On peut facilement confondre les exemplaires peu colorés de cette espèce avec deux champignons toxiques de petite taille également, Mycena pura et Inocybe geophylla lilacina. Donc, la plus grande prudence s’impose !
Le cortinaire violet n’est pas très fréquent. Cette belle espèce affectionne les hêtres. Il est fortement déconseillé de consommer des cortinaires car certaines espèces de cette famille sont très toxiques. On aperçoit à mi-hauteur de son pied des fibrilles sombres et allongées qui sont les restes de la cortine qui unissait le chapeau au pied, dans la jeunesse de ce champignon. Attention : ce détail n’est pas toujours très visible. Au moindre doute : à rejeter ! Mieux, n’y touchez pas, c’est une espèce rare.
Le pied bleu est un champignon de fin de saison au goà»t fruité pas très délicat. Certaines personnes le digèrent mal. Et il a, dit-on, la capacité de concentrer le plomb et les nucléides radioactifs.
Alors, si vous voulez régaler votre famille sans prendre de risques, vous trouverez au marché d’excellents champignons de couche. N’oubliez pas que chaque année des ramasseurs de champignons imprudents décèdent en France pour avoir consommer leur récolte. Et d’autres en gardent de graves séquelles invalidantes. Bon appétit.
Vous les avez sà»rement déjà rencontrés dans les prairies sèches, ces petits lourdauds brillamment colorés. Ce sont les Zygenidae, ils forment une famille parmi l’ordre des lépidoptères. Zygaena carniolica, la zygène du sainfoin est présente dans le Val d’Oise, en quelques stations localisées. Cette espèce très rare en Ile-de-France est en danger. J’ai observé cet individu en juillet 2016 dans la Réserve naturelle nationale des coteaux de la Seine à La Roche-Guyon. On peut rencontrer sa chenille sur le sainfoin, le lotier, l’anthillide et le dorycnium.
Seize espèces de zygènes sont susceptibles d’être observées en Ile-de-France, mais la plupart sont rares. On attend la sortie, dans quelques jours, de la liste rouge des rhopalocères (papillons de jour) et zygènes d’Ile-de-France, qui nous donnera beaucoup d’informations sur le statut des 135 espèces répertoriées pour notre région. Je vous en reparlerai.
Les Procridinae forment une sous-famille des Zygaenidae. Ils sont d’une teinte turquoise ou bleutée et sont délicats à déterminer.
Zygaena erythrus n’est visible que dans le Sud-Est de la France. Sa chenille consomme des panicauts.
Dans le cadre des journées de l’arbre 2016 organisée par le département du Val d’Oise, et en collaboration avec la ville d’Osny, le CAUE 95 propose une conférence gratuite sur l’arbre en ville se prolongeant par une démonstration de taille d’arbres par un arboriste. C’est à la mairie d’Osny, au château de Grouchy, le jeudi 24 novembre de 9h à 12h30.
Tous renseignements et inscription à cette matinée d’information
Episyrphus balteatus est un syrphe que l’on peut voir toute l’année. En automne, certains adultes s’apprêtent à passer l’hiver chez nous et cherchent à se réfugier dans des abris, d’autres sont migrateurs et nous arrivent de contrées plus nordiques : ils peuvent descendre jusqu’en Afrique du Nord. C’est aussi l’un des plus communs : c’est souvent la deuxième espèce la plus abondante après Sphaerophoria scripta, le syrphe porte-plume.
La larve du syrphe ceinturé peut consommer 150 espèces de pucerons mais aussi des psylles, des cochenilles et des cicadelles. C’est un très bon auxiliaire de cultures, en serres comme en plein air. On peut trouver, dans le commerce des produits de biocontrôle, des pupes de cette espèce. Les adultes qui apparaissent rapidement pondent dans les colonies de pucerons. Chaque larve vit trois semaines et consomme en moyenne 500 pucerons. Les années chaudes, quand il y a beaucoup de pucerons, jusqu’à sept générations peuvent se succéder. Bien évidemment, il faut pour assurer la survie des adultes, des fleurs abondamment pourvues de nectar et de pollen. Des études ont montré que c’est surtout la disponibilité en nectar qui est déterminante. Les fleurs des Apiaceae comme la carotte, la berce commune, le panais sont très attractives, bien plus que les cosmos et les soucis des bandes fleuries.
Le portrait du syrphe ceinturé par Arvalis, l’Institut du végétal
Comme chaque année, nous avons effectué un inventaire de l’avifaune nicheuse sur Cergy-Pontoise, dans le cadre du protocole STOC, en 40 points d’écoute répartis sur 16 km², en avril et mai 2016. Retrouvez dans ce document détaillé la synthèse des relevés STOC 2016 Cergy-Pontoise.
Les faits marquants de cette année sont la forte progression de la perruche à collier, une espèce invasive asiatique, arrivée en 2015 sur notre territoire et maintenant largement implantée dans les sites qui lui sont favorables (les parcs avec de grands arbres) et l’arrivée de la rousserolle effarvate dans les roselières de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise.
Retrouvez quelques-unes de nos histoires d’oiseaux en 2016 :
Les oiseaux communs sont-ils toujours communs ? un article du blog Vigie Nature
Le bilan de nos observations 2015