La ficaire (Ficaria verna) pousse en tapis denses dans les bois humides, à l’ombre des frênes, des aulnes, des ormes… Sa fleur jaune qui s’épanouit au printemps est très brillante.
Cette renonculacée possède un mode de dissémination particulier : sur certains pieds, des bulbilles situées à la base des feuilles sont capables de se détacher et de germer au sol pour donner en mai de nouvelles plantules. En juin, les parties aériennes de la plante disparaissent. Ne subsistent alors que ses tubercules souterrains qui lui permettront de renaître en février.
Faiblement toxique, la ficaire peut provoquer des irritations de la peau. Cette plante vivace a un comportement invasif dans les forêts alluviales aux Etats-Unis.
Les jardiniers de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise ont installé quelques mètres de ganivelle au parc François-Mitterrand à Cergy. Chacun chez soi, et la situation sera plus sereine : le cygne sur son nid et les gamins sur la pelouse, à distance raisonnable.
En rentrant à mon domicile, j’aperçois une silhouette singulière dans un champ à Neuville-sur-Oise. Je gare la voiture derrière un bosquet et j’entame en rampant une approche discrète. Accroupi dans un buisson, je cadre doucement le sujet. C’est un beau chevreuil, sorti du bois voisin. Il broute avec gourmandise quelques pousses de chénopodes blancs, une adventice commune des cultures. De temps en temps, il semble regarder dans ma direction.
Mon collègue du conseil départemental du Val d’Oise m’a signalé la présence de ces chenilles. Vérification faite, ce sont bien des chenilles processionnaires du pin, au dernier stade. En file indienne, elles descendent le long des troncs des pins et explorent le sol à la recherche d’un endroit propice pour s’enterrer et se nymphoser. Ce sont des retardataires, car les processions ont lieu plutôt en février et mars. Les papillons émergeront en été pour donner naissance à une nouvelle génération.
Ces chenilles sont urticantes et il ne faut pas s’en approcher et encore moins les manipuler. Ce ne sont pas leurs longues soies brunes ou blanches qui sont urticantes, mais de minuscules aiguillons barbelés mesurant moins de 1 mm de long qui tapissent des replis de peau sur le dos de la chenille, que l’on nomme miroirs. Ceux-ci, de couleurs sombres et assez luisants sont visibles sur ma photo entre les touffes de poils bruns. Il y aurait au moins 120 000 de ces aiguilllons urticants par miroir, soit plus d’un million par chenille. Les chenilles les expulsent quand elle se sentent agressées, par l’ouverture des miroirs. Ces aiguillons sont tellement légers qu’ils peuvent rester en suspension dans l’air. Le venin dont ils sont enduits provoque des irritations et des démangeaisons, et même dans certains cas de graves réactions allergiques.
Avec l’arrivée des belles journées, si vous êtes tentés par une sieste en plein air ou un déjeuner sur l’herbe, évitez donc le voisinage immédiat des pins. Tant que vous y êtes, évitez donc aussi celui des chênes, car la chenille processionnaire du chêne, tout aussi urticante, est également présente à Cergy-Pontoise.
J’ai testé pour vous dans mon jardin un magnolia qui sort un peu des classiques du genre. Planté il ya deux ans, il m’a offert cette année à la mi-mars une très belle floraison légèrement parfumée.
Le Magnolia loebneri est un hybride obtenu au début du XXème siècle par le botaniste allemand Max Loebner, par le croisement de Magnolia stellata et de Magnolia kobus, tous deux originaires du Japon. Il est très rustique, supporte les terres légèrement calcaires, et ne nécessite pas d’entretien particulier. Cette variété de croissance lente et au port compact est donné pour pouvoir atteindre 3 à 5 mètres de haut et autant de large. Je crois qu’elle peut trouver sa place dans bien des jardins.
Au bord de l’eau, dans les haies, les jardins, les bois humides, le frêne est omniprésent. Impossible de parcourir la campagne sans croiser sa belle silhouette. Mais une sérieuse menace plane sur cette espèce autrefois appréciée comme complément de fourrage.
Chalara fraxinea, un champignon microscopique originaire d’Asie orientale, s’attaque à ses feuilles et aussi à son bois. Dans les régions contaminées, 85 % des jeunes arbres en meurent. La maladie est arrivée en Europe vers 1990, probablement avec des importations de frênes asiatiques, porteurs sains du champignon. Elle est présente en France depuis 2008. Le front de la chalarose progresse de 50 à 60 km par an, les spores étant facilement disséminées par le vent. Seule la zone méditerranéenne, au climat trop chaud pour le champignon, y échappera.
Pour autant, l’espèce n’est pas menacée de disparition. Les scientifiques ont remarqué, en effet, que quelques rares frênes présentent une bonne tolérance à la maladie et que ces individus semblent capables de transmettre cette tolérance à leur descendance. Il convient donc, dans les opérations de gestion, de repérer et de protéger ces arbres indemnes de la maladie qui permettront à terme de régénérer l’espèce.
Natureparif porte à notre connaissance un programme de suivi international de la migration des vulcains. Pour participer, il suffit de s’inscrire sur l’un des portails régionaux du réseau VisioNature (pour l’Ile-de-France : http://www.faune-iledefrance.org/) et d’y consigner vos observations.
Toutes les informations sur ce programme de sciences participatives sont ici : insectmigration. On peut aussi utiliser des applications mobiles à télécharger dans ce site.
Retrouvez notre article sur le vulcain, cet incroyable migrateur.
On voit souvent dans les parcs publics le collet des arbres endommagé par les outils de fauche, notamment des meurtrissures de l’écorce par le passage répété des débrousailleuses et parfois des coups de carter de tondeuses. Ces arbres blessés sont mécaniquement plus fragiles et leur espérance de vie est réduite car ces blessures sont des portes d’entrée pour des champignons.
Des techniques peuvent aider les jardiniers à ne plus blesser le collet des arbres. Ce fleurissement de pied d’arbres (photo ci-dessus) aide à visualiser une zone rapprochée autour du tronc qui ne doit pas être tondue aussi souvent que le reste de la pelouse. L’espacement des passages d’entretien à proximité immédiate du tronc permet en effet de réduire significativement le risque de blessures. Cela peut s’obtenir aussi avec des paillages.
Certains outils et équipements sont également très utiles dans ce type de situation, vous pouvez les découvrir dans ce document établi par le CAUE 77 : Le fauchage à proximité d’un arbre.
On peut retrouver ce document et beaucoup d’autres, très pertinents, sur le site http://www.arbres-caue77.org/ que je vous recommande particulièrement.
La drave printanière ne mesure que quelques centimètres de haut. Cette brassicacée (de la famille des choux) discrète croît sur les sols très secs et les talus sableux. En ville, on peut la rencontrer sur les trottoirs en grave, dans les zones qui ne sont pas trop soumises au piétinement.
En observant de près, on remarque que les pétales des fleurs du cranson ne sont pas profondément découpés comme ceux de la drave, et que des feuilles sont présentes sur les tiges fleuries, ce qui n’est pas le cas chez la drave printanière dont toutes les feuilles sont en rosette au niveau du sol.