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Le lion des pucerons

Chrysopa sp. © CACP – Gilles Carcassès

Quel drôle de nom pour ce petit insecte vert et noir ! Même avec un gros effort d’imagination, je ne lui trouve pas l’allure d’un lion. Mais c’est du côté de son comportement qu’il faut chercher la ressemblance. Cette petite bête, à l’état de larve, peut manger 30 pucerons par jour (soit près de 500 au cours de son développement). Un vrai appétit de fauve !

La larve d’un chrysope © Gilles Carcassès

Il existe de nombreuses espèces chez les Chrysopes, ces insectes de l’ordre des neuroptères. Chez les espèces du genre Chrysopa, comme Chrysopa perla le « vrai » lion des pucerons selon l’appellation française de l’espèce, l’adulte et la larve consomment des pucerons. Chez d’autres, comme les Chrysoperla (photo ci-dessous) seules les larves sont amatrices de pucerons, les adultes consomment du nectar et du pollen. Aussi on rencontre souvent des individus sur des fleurs d’apiacées (comme les carottes). On reconnait en général les Chrysoperla à la ligne claire sur le dos de l’adulte.

Chrysoperla sp. © CACP – Gilles Carcassès

Si nos images des ces chrysopes ont été prises en journée, ces insectes sont très actifs en soirée et durant la nuit !

Autre particularité de ces petites bêtes, elles pondent leurs œufs suspendus à des filaments sous des feuilles ou des fleurs.

Du fait de leur gros appétit pour les pucerons et autres petits insectes potentiellement ravageurs de culture, les chrysopes sont souvent utilisés comme technique de biocontrôle pour protéger les cultures.

In(se)ktober 2023 :

Aujourd’hui on dessine un Lion des pucerons !

Le lion des pucerons, par Emilie

Pour demain, préparez vos Zombies à pattes rouges !

Zombie à pattes rouge, par Benjamin

Necrobia rufipes, le zombie à pattes rouges est un coléoptère aux pattes rouges qui chasse sur les cadavres les insectes nécrophages. Bien que commun nous ne l’avons encore jamais croisé. En revanche Gilles a déjà vu le zombie à pattes bleues !

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Lomatia lateralis

Bravo à ceux qui auront reconnu la mouche Lomatia lateralis !

Lomatia lateralis sur fleur de carotte © CACP – Emilie Périé

Malgré l’abdomen allongé et les rayures jaunes et noires il ne s’agit pas d’une guêpe mais bien d’une mouche de la famille des Bombyliidae. Cela devient évident lorsque l’on voit sa tête, avec ses courtes antennes et ses gros yeux typiques des mouches. On distingue à la base de ses ailes des poils roux qui nous renseigne sur l’espèce : Lomatia lateralis.

L’espèce est relativement peu rencontrée que ce soit dans le cadre du SPIPOLL (une vingtaine de mentions dans la région) ou par des naturalistes indépendants (une dizaine de mention dans la base de données GeoNature-idf). Est-ce une espèce rare, ou simplement une espèce qui ne pique pas l’intérêt des observateurs ?

Il y a en effet peu de documentation à son sujet. D’après les recherches de Gilles cette mouche, dont l’adulte butine essentiellement des fleurs d’apiacées (ici une carotte) a des larves parasites ou bien des orthoptères (les criquets) ou bien des ténébrions. Dans le cas présent, dans le cimetière de Maurecourt les deux groupes étaient présents : des œdipodes turquoises profitent des graviers et la cistèle jaune était installée sur la même carotte que notre mouche. Un mystère qui reste à élucider !

Insektober 2023 :

Aujourd’hui on dessine une Colletes lapin !

La Colletes lapin, par Benjamin

Préparez vos Adèles verdoyantes pour demain !

L’adèle verdoyante, par Emilie

Retrouvez un portrait de l’espèce dans cet article.

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Photo mystère d’octobre 2023

Photo mystère © CACP – Emilie Périé

Qui suis-je ?

A lundi pour la réponse !

In(se)ktober 2023 :

Aujourd’hui on dessin un diablotin !

Le diablotin, par Antoine

Le diablotin est le nom donné à l’empuse commune, ce bel insecte de la famille des mantes. Retrouvez ici sa fiche INPN.

Préparez vos Cagoules du Joker pour et vos Demi-diables pour ce weekend !

La cagoule du Joker, par Emilie

La cagoule du Joker est un petit coléoptère ressemblant à une coccinelle. Retrouvez ici sa fiche INPN.

Le demi-diable, par Emilie

Le demi-diable est une punaise à l’allure très particulière. Retrouvez ici sa fiche INPN.

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L’adèle verdoyante

Adela reaumurella sur une feuille de noisetier © CACP – Gilles Carcassès

Avec ses antennes infinies, ce papillon est probablement un mâle de l’espèce Adela reaumurella, l’adèle verdoyante. En effet, les mâles ont des antennes beaucoup plus longues que les femelles et des teintes tirant sur le vert métallique, qui lui donne son nom de verdoyante.

Adela reaumurella, l’adèle verdoyante © CACP – Gilles Carcassès

Ce petit papillon de nuit en tenue de soirée s’observe surtout au printemps dans les espaces boisés (bois, lisières, parcs). La larve passe l’hiver dans un fourreau caché dans la litière du sol, puis la chenille se nourrit essentiellement sur les chênes et les frênes.

Cette Adèle est la plus fréquente des cinq espèces connues dans la région. Nous n’avons encore jamais croisé les quatre autres.

Sources :

Adela reaumurella, par l’INPN

Adela reaumurella, par Papillon du Poitou

In(se)ktober 2023 :

Aujourd’hui on dessine non pas Adèle, mais Isabelle !

Isabelle, par Emilie

L’Isabelle est une espèce de papillon de nuit d’une taille tout à fait respectable dont l’aire de répartition est plutôt méditerranéenne. Nous ne l’avons jamais vue sur le territoire.

Pour demain, préparez vos Cartes géographiques !

La carte géographique, par Emilie

Retrouvez le portrait de ce papillon dans cet article La carte géographique.

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Les araignées d’eau, patineuses hors paire !

Dans un étang, dans une mare ou encore dans un canal, ces petites bêtes marchent sans grande difficulté sur l’eau et nous fascinent depuis l’enfance.

Elles patinent, glissent avec une telle agilité qu’il est difficile de ne pas les envier. « Araignées d’eau », un terme trompeur car contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce sont des punaises ! Vous pourrez ainsi les retrouver à travers leur appellation universelle : Gerris lacustris.

Quelques Gerris lacustris flânant dans un étang © CACP – Gilles Carcassès

Notre fameux patineur olympique Gerris est un insecte de l’ordre des Hémiptères (pucerons, punaises etc.) et de la famille des Gerridae. Il est reconnaissable par son corps fin et allongé brun/noir, ses ailes rempliées sur son dos, ses quatre longues pattes et ses deux petites à l’avant. Attention à ne pas confondre avec l’ hydromètre des étangs ! Cette espèce-ci possède une tête plus longue et des pattes articulées.

Le Gerris exerce ainsi son talent dans les eaux généralement stagnantes ou très peu courantes, mais comment fait-il pour dompter l’eau et en faire son alliée ?

Pour y répondre il faut regarder ses pattes, elles sont longues et munies à leur extrémité de poils hydrofuges ! Inclinés dans une bonne position, elles répartissent son poids et lui permettent de se déplacer et chasser sur l’eau sans couler.

Gerris lacustris © CACP – Gilles Carcassès

Notre Gerris est un chasseur et un bon opportuniste. Sa méthode se rapproche étonnamment de celle de l’araignée (et oui…). Ainsi les insectes imprudents alertent notre Gerris lors d’un contact avec la surface de l’eau qui émet des ondes. Pour se saisir de son repas, il n’hésite pas à se propulser avec ses pattes arrières et patine à grande vitesse. Une fois élancé, il utilise ses petites pattes antérieures pour capturer sa proie et la maintenir pendant sa dégustation.

Rassemblement de Gerris lacustris dans un étang © CACP – Gilles Carcassès

Notre patineur a son importance écologique. En effet, sa prédation permet de participer activement à son écosystème en nettoyant les cours d’eau d’insectes imprudents ou noyés. Même règle pour tout le monde, lui aussi sert de nourriture à d’autres espèces, dans la nature on ne fait pas de jaloux !

Sources

Quel est cet animal ?

Inventaire national du patrimoine naturel : Gerris lacustris

Aquaportail : Gerris lacustris

Pour ne pas confondre avec les Hydromètres

In(se)ktober 2023 :

Aujourd’hui on dessine une Eristale gluante :

L’éristale gluante, par Emilie

Retrouvez des photos de cette mouche dans cet article Mouches de printemps

Préparez vos Araignées d’eau pour demain !

L’araignée d’eau, par Athénaïs
Agenda

In(se)ktober 2023

Forts de vos participations des deux années précédentes (voir les réalisations 2021 et 2022), nous renouvelons le défi initié par l’Office Pour les Insectes et leur Environnement : Insektober. Dérivé du phénomène Inktober [Ink = encre + October = Octobre] qui consiste à réaliser puis partager un dessin par jour pendant tout le mois d’octobre, Insektober s’intéresse aux dessins d’insectes. L’OPIE vous propose la liste suivante pour continuer à parler d’insectes malgré le ralentissement des observations sur le terrain.

Et cette année l’OPIE vous a concocté une liste axée sur la thématique « drôle et décalé ». Voici 30 insectes (attention, l’érèse du 31 est bien une araignée et non un insecte) dont les noms vernaculaires vont du loufoque au carrément exagéré : des tigres, des lions et des zombies parmi les insectes ?!

Vous pouvez opter pour un dessin réaliste ou une libre interprétation du nom de la bestiole comme l’a fait Laurent l’an dernier ! Puis nous les partager à l’adresse biodiversite@cergypontoise.fr ou sur la page Facebook Biodiversité à Cergy-Pontoise. Comme les années précédentes nous ferons une fresque de vos plus belles réalisations et ce sera l’occasion de vous présenter de nombreuses espèces d’insectes présentes sur le territoire dont les formes et les couleurs se prêtent assez bien au croquis !

Le défi commence dimanche avec des dessins de la Chevrette bleue, Platycerus caraboides, un coléoptère dont l’adulte a un corps aux couleurs bleues métalliques. L’espèce est présente dans quasiment toute la France métropolitaine, mais l’adulte n’étant visible qu’un mois dans l’année environ nous de l’avons pas encore observé à Cergy-Pontoise. En tout cas, c’est une bonne entrée en matière pour nos dessins d’insectes colorés et décalés !

A vos plumes !

La chevrette bleue, par Athénaïs

Pour en savoir plus : le portrait de la Chevrette bleue sur le site de l’INPN

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Pas un pissenlit : les deux picris

Nous avions commencé à l’aborder dans l’article Pissenlit or not pissenlit ?, les confusions possibles avec le pissenlit sont légions pour le botaniste débutant. Nous allons présenter ici deux de ces faux-amis : la picride épervière et la picride fausse vipérine.

Des fleurs jaunes et des fruits à pappus sur lesquels on a envie de souffler, on a vite fait de penser au pissenlit.

Fleurs de Picris hieracioides, la picride épervière © CACP – Emilie Périé
Fruits de Helminthotheca echioides, la picride fausse vipérine © CACP – Marion Poiret

Pourtant ces deux plantes sont finalement bien différentes du pissenlit. Première différence : les Picris forment des tiges qui elles-même se ramifient et portent plusieurs capitules de fleurs jaunes.

Pied de Picris hieracioides, la picride épervière © CACP – Emilie Périé

Les feuilles sont également différentes. Même si la forme des feuilles peut ressembler à celle de certains pissenlit, les picris ont la particularité d’être très poilus et accrochants. Matthieu en fait régulièrement la démonstration : essayez de poser une feuille de pissenlit sur un tissu et elle glissera, en revanche les feuilles des picris font de très jolis ornements de chemise !

Feuille de picris sur la chemise de Matthieu © CACP – Emilie Périé

Enfin si ces critères permettent de reconnaître un picris d’un pissenlit, il en faut plus pour différencier les deux espèces. Regardons les feuilles de plus près : celles de la picride épervière sont lisses (bien que toujours très poilues!) alors que celles de la picride fausse vipérine présentent des boursouflures.

Picris hieracioides, la picride épervière à gauche – Helminthotheca echioides, la picride fausse vipérine à droite © CACP – Emilie Périé

Le terme de Picris fait référence au grec Pikros qui signifie « amer ». Sans doute que certains ont dû gouter les picris en salade comme les pissenlits et les ont trouvé encore plus amers. Pour ma part, vu les poils crochus qui recouvrent les feuilles, je ne m’y risquerais pas !

Ces deux espèces sont extrêmement communes dans la région. Entrainez-vous à les repérer !

Sources :

Helminthotheca echioides, par TelaBotanica

Picris hieracioides, par TelaBotanica

Retrouvez les autres séries botaniques :

A pompons et à épines

Des chatons dans l’arbre

Comme une pâquerette

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L’euphorbe maculée

Voici une nouvelle espèce d’euphorbe pour notre territoire : l’euphorbe maculée.

Euphorbia maculata, l’euphorbe maculée © CACP – Emilie Périé

Celle-ci est relativement rare dans la région. De fait, elle a été introduite depuis l’Amérique du Nord. Elle s’est naturalisée chez nous, mais ne connait pas une expansion démesurée et reste pour le moment assez peu observée.

Elle apprécie les sols secs et assez pauvres en matière organique. Aussi rien de surprenant à ce qu’on l’ait trouvée dans les allées gravillonnées des cimetières de Cergy et Saint-Ouen l’Aumône.

Euphorbia maculata, l’euphorbe maculée © CACP – Emilie Périé

A la différence des autres euphorbes du territoire, ses cyathes, les fleurs en forme de coupelle, tirent plus sur le jaune que le vert. Son nom lui vient des taches bien visibles au centre des feuilles matures.

Sources :

FLORIF : l’euphorbe maculée

TelaBotanica : l’euphorbe maculée

CBNBP : l’euphorbe maculée

Agenda

Le jour de la Nuit 2023

Samedi 14 octobre verra la 15ème édition du Jour de la Nuit, une journée thématique pour sensibiliser aux enjeux de la pollution lumineuse et (re)découvrir les merveilles de la nuit : astronomie, faune et paysages nocturnes.

A cette occasion, la CACP et le Parc Naturel du Vexin français s’associent pour vous proposer deux sorties à la découverte de nos territoires la nuit.

Vendredi 13 octobre : Mais qui ulule ?

Le groupe local de la LPO, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et le Parc Naturel Régional du Vexin français vous proposent une balade à pieds d’environ 2h entre Boissy-l’Aillerie et Osny pour découvrir la faune sauvage (écoute des rapaces nocturnes et recherche d’amphibiens).
15 places sont ouvertes, dès 7 ans, pour cette balade.

Chouette hulotte, Strix aluco © Benjamin Fougère, LPO-idf

Départ à 18h30 devant l’église Saint-André à Boissy-l’Aillerie.

Inscriptions préalables à biodiversite@cergypontoise.fr

Vendredi 20 octobre : Vél’Ofirmament

L’entreprise Vél’Ofil du Vexin, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et le Parc Naturel Régional du Vexin français vous proposent une balade à vélo d’environ 10 km en début de soirée pour vous faire découvrir la pollution lumineuse, ses impacts sur la biodiversité nocturne et le ciel étoilé.
10 vélos adultes et 2 vélos enfants (à partir de 10 ans) à assistance électrique sont mis à disposition. 10 autres places sont ouvertes aux personnes ayant leurs propres vélos. Une caution de 150 € sera demandée aux participants pour les vélos.
Prévoir des vêtements chauds et une lampe frontale.

Pleine lune au-dessus de Cergy © CACP – Emilie Périé

Départ à 19h30 et arrivée à 21h30 sur le mail des abeilles dorées 95800 Courdimanche

Inscription en ligne : https://www.velofilduvexin.com/le-jour-de-la-nuit (07.49.95.38.21/09.55.77.95.02 ou contact@velofilduvexin.com)

Retrouvez également :

Le programme complet du Parc Naturel du Vexin français pour l’événement.

L’ensemble des activités proposées sur la plateforme du Jour de la Nuit