L'actualité des jardins

Villes fleuries du Val d’Oise : Vauréal deux fois citée

M. Lebrun récompensé © CACP – Gilles Carcassès

Le 15 octobre 2018, lors de la cérémonie de remise des prix du concours départemental des villes, villages et maisons fleuris du Val d’Oise, Vauréal a été citée deux fois.

Dans la catégorie « particuliers », M. Patrice Lebrun, de Vauréal, a été récompensé par un prix coup de cœur.

Patrice Lebrun dans la partie de son jardin installé sur l’espace public – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Le jardin des Belles jardinières est équipé de bacs de culture aux formes originales. Patrice Lebrun, son génial créateur, exhibe ici une partie de la récolte de ses « patates herbivores », pommes de terre cultivées sans travail du sol, sous un abondant paillage de gazon coupé.

Quant au jardin école de Vauréal, il s’est vu décerner le premier prix dans la catégorie « jardins en partage ».

Le jardin école de Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Ce jardin école, né de la collaboration de la ville de Vauréal et de la Mission développement durable et biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a pour but de permette à  tous ceux qui le souhaitent d’apprendre à  jardiner sans pesticides. Des cours gratuits de jardinage y sont régulièrement dispensés. Cette initiative a aussi permis à  la ville d’être honorée du Premier prix 2018 dans la catégorie « Jardins responsables » des Trophées paysagistes pour l’environnement.

Retrouvez notre article sur le jardin école :

Apprendre par l’échange et l’expérience : le jardin école de Vauréal

et l’article de 13 comme une :

Patrice Lebrun, le jardin bonheur

L'actualité de la Nature

Eriocampa ovata, tenthrède de l’aulne

Larve blanche sous une feuille d’aulne – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Cet étrange ravageur dévore de bon appétit la feuille d’un aulne sur la berge de l’Oise à  Vauréal. Drôle d’allure ! Ses longs « poils » blancs sont friables et de consistance cireuse. Cela me rappelle les larves du psylle de l’aulne qui se cachent aussi sous des boucles de cire.

Eriocampa ovata – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

A la forme de sa tête, je reconnais une larve de tenthrède. Elle présente au sommet de sa capsule céphalique une petite tache noire qui ne s’étend pas jusqu’aux ocelles, cela permet d’identifier Eriocampa ovata, une espèce peu observée en Ile-de-France. Je l’avais déjà  croisée une fois, dans le parc du château de Menucourt.

Retrouvez un article sur autre larve blanche de tenthrède :

Blanche et plissée

Source :

Clé des tenthrèdes de l’aulne par H. Chevin (OPIE – 1984)

L'actualité de la Nature

Vauréal lance un atlas de biodiversité participatif !

Le site internet de Vauréal a fait l’objet d’une refonte cet été, et que voit-on à  la une ? Un onglet nature en ville ! Je vous invite à  visiter cette rubrique.

Vous y trouvez des reportages, l’agenda des prochains évènements nature, la carte des parcs et jardins de la ville, la présentation de la Maison de la nature, les engagements de la ville en matière de gestion différenciée. Notre blog est en bonne place dans la page consacré aux ressources nature !

Grosse nouveauté, le site intègre un atlas de biodiversité participatif. Chacun peut y contribuer en créant un compte et en saisissant ses observations (lieu précis, date, photo, nom de l’espèce). Je m’y suis inscrit. Toutes les observations sont validées par des experts. En route pour la construction de l’atlas de la faune et de la flore de Vauréal !

Lysimachia arvensis, le mouron rouge – rue des prés à  Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez les premières observations publiées sur l’atlas de biodiversité de Vauréal :

La bernache du Canada

Le mouron rouge

Le brun du pélargonium

La tenthrède zigzag de l’orme

L'actualité de la Nature

Les petites bêtes de la mare

Au collège Gérard Philipe de Cergy, une mare a été réalisée au printemps 2018 avec le soutien du conseil départemental du Val d’Oise. Elle est déjà  grouillante de vie ! Nicolas Louineau, professeur de SVT, m’a aidé à  capturer quelques petites bêtes aux fins d’identification.

La mare du collège Gérard Philipe à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les notonectes, ou abeilles d’eau, nagent le ventre en l’air. Elles se nourrissent de proies aquatiques ou d’insectes tombés dans l’eau, qu’elles piquent avec leur rostre puissant.

Notonecta viridis – collège Gérard Philipe à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Lorsqu’elle vient en surface faire le plein d’air pour respirer sous l’eau, seule l’extrémité de l’abdomen est en contact avec l’atmosphère. L’air emmagasiné tapisse la surface de son corps, lui donnant des reflets argentés. Ses grands yeux lui permettent de surveiller ce qu’il se passe au-dessus et en-dessous d’elle.

Notonecta viridis, face dorsale © CACP – Gilles Carcassès

Pour déterminer les notonectes, il faut observer la face dorsale. Il est recommandé de les manipuler avec précaution pour ne pas se faire piquer par le rostre, car c’est assez douloureux ! L’angle aigu du pronotum au coin de l’œil permet ici d’identifier Notonecta viridis.

Acilius sulcatus – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Cet Acilius, de la famille des Dytiscidae, rame vigoureusement sous l’eau à  l’aide de ses longues pattes ciliées. A l’inverse des notonectes, il nage sur le ventre. C’est un prédateur de nombreux animaux aquatiques.

Acilius sulcatus, face ventrale © CACP – Gilles Carcassès

Pour déterminer les Acilius, il faut observer la face ventrale. Les fémurs postérieurs à  moitié noirs et la coloration ventrale globalement très sombre indiquent l’espèce Acilius sulcatus. L’insertion des pattes postérieures dans cette famille de coléoptères aquatiques est étonnamment très décalée vers l’arrière. L’insecte est très bien adapté pour la nage, il vole aussi sur de bonnes distances, mais s’est un marcheur très maladroit ! Ici il s’agit d’une femelle, car le mâle est équipé de ventouses sur ses pattes antérieures qui lui permettent de saisir commodément sa partenaire pendant l’accouplement.

Nymphe d’Acilius ? © CACP – Gilles Carcassès

Sur la berge à  fleur d’eau nous avons trouvé des cocons de terre cachés sous des feuilles en décomposition. A l’intérieur d’un cocon, une nymphe attend la mue qui la transformera en adulte. Il s’agit probablement d’une nymphe d’Acilius.

Corixidae – collège Gérard Philipe à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Cette petite punaise aquatique finement barrée nage aussi sur le ventre. Elle navigue entre deux eaux et se pose sur le fond. Il s’agit d’une espèce de la famille des Corixidae. Ce sont des prédateurs de la petite faune aquatique comme les larves de moustiques.

Ponte de gastéropode aquatique – collège Gérard Philipe à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les feuilles d’arbres tombées dans l’eau servent de support aux pontes des gastéropodes aquatiques.

Sympetrum striolatum mâle – collège Gérard Philipe à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les Sympetrum striolatum étaient en ponte en tandem au-dessus de la mare. Les femelles ont déposé dans l’eau des centaines d’œufs. Cela nous promet de belles observations de leurs larves l’an prochain. Une aeschne bleue mâle est passée aussi mais ne s’est pas posée.

Helophilus pendulus – collège Gérard Philipe à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

L’hélophile suspendu est un bien joli syrphe, commun dans les zones humides. On voit ici la bande médiane noire qui orne sa face. Les larves de cette espèce vivent dans la vase et les eaux boueuses des berges.

Sources :

SOHIER Sandra, COROLLA Jean-Pierre in : DORIS, 08/08/2016 : Acilius sp.

Clé des hétéroptères aquatiques, par Raymond Poisson in : Faune de France (1957)

Retrouvez nos articles :

La mouche Nestor

Les Sympetrum striolatum du parc François-Mitterrand

A la mare de la Maison des Russes

L’abeille d’eau

Une aeschne bleue au parc du château de Grouchy

L'actualité des jardins

Port libre !

Erables (Acer x freemanii ‘Autumn Blaze’), avenue des Bruzacques à  Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

A ne pas manquer en ce mois d’octobre, la superbe coloration des jeunes érables de l’avenue des Bruzacques à  Jouy-le-Moutier, plantés en 2014. Si l’on faisait le concours de la plus belle avenue de Cergy-Pontoise, elle serait assurément dans le top cinq !

doubles rangées d’arbres en taille régulière © Ville de Jouy-le-Moutier

Avant la rénovation de cette voie, les arbres en double rangée étaient taillés très régulièrement, engendrant un coà»t de gestion important. Je me rappelle la réunion de concertation, à  la médiathèque, à  laquelle j’avais été convié. Elle avait permis d’échanger avec les habitants et de présenter les avantages de cette replantation avec des arbres certes moins nombreux mais dont le port libre allait permettre une réduction des nuisances pour les riverains, globalement un plus grand volume de frondaisons et un impact spectaculaire dans le paysage.

Avenue des Bruzacques, les feuilles dans leur splendeur automnale brillent au soleil © CACP – Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Une leçon de nature au lycée de l’Hautil

Vendredi 5 octobre 2018, 14 heures

Ma mission : intéresser un groupe de lycéens à  la nature et à  la photographie. Après quelques conseils de cadrage et de composition donnés en salle, nous voilà  partis à  la recherche de sujets d’inspiration.

Galle du chêne (Andricus quercuscalicis) © Cécile Kébir

Ces belles galles de chêne, peut-être ? (Mais où vont-ils comme ça ?)

La trace de la tenthrède zigzag a plus de succès. On essaie les smartphones sur ce sujet. Le contrejour donne des résultats jugés « classe ».

Sur une feuille d’orme, la trace de la tenthrède zigzag © CACP – Gilles Carcassès

Les bédégars sur les églantiers mettent en évidence les difficultés de mise au point d’un sujet plus en volume.  Mais que cette matière végétale est fascinante !

Galle de Diplolepis rosae, ou bédégar © CACP – Gilles Carcassès

Devant l’incrédulité générale, démonstration est faite que cette plante aux ombelles sèches est bien une carotte sauvage : l’arrachage collectif, digne de la légende d’Excalibur, a permis de vérifier que la grosse racine allongée sent bien la carotte !

Fruits de la carotte © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez notre article :

La préparation de la sortie nature

Cœur de carotte

La tenthrède zigzag de l’orme

Galles du chêne : quelques Andricus

L'actualité de la Nature

Camouflages

Merci à  ceux qui ont essayé de résoudre l’énigme d’octobre 2018. Changeons d’angle de vision et le mystère s’éclaircit.

Larve de casside – parc du château de Grouchy © CACP – Gilles Carcassès

Cette petite bête très épineuse est la larve d’une casside, coléoptère de la famille des Chrysomelidae. Pour se camoufler et se protéger des prédateurs, elle entasse ses excréments sur son dos.

D’autres espèces adoptent des stratégies de camouflages assez proches :

Larve de Dichohrysa – parc du château de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

Cette larve de chrysope du genre Dichochrysa entasse sur son dos les dépouilles de ses proies ! On voit en bas à  droite sur cette photo ses terribles mandibules en forme de crochets.

Chenille de Thyatira batis (Drepanidae) – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Quand à  cette larve, c’est la chenille d’un papillon de nuit, Thyatira batis. Sa ressemblance avec une crotte d’oiseau est le fait de ses motifs et de la posture qu’elle prend le jour lorsqu’elle elle est au repos.

Dans cet article, découvrez le portrait d’une casside adulte :

Cassida, un ovni chez les coléoptères

L'actualité de la Nature

Pissenlit

Devant la CAF de Cergy (quartier Grand centre) © CACP – Gilles Carcassès

Le pissenlit, symbole de la résilience de la nature ?

Cette plante vivace, l’une des plus communes de notre région, surgit là  où l’on ne l’attend pas, se contente de peu, fleurit généreusement toute l’année et disperse ses semences au moindre souffle de vent.

Capitule de pissenlit © CACP – Gilles Carcassès

Chaque graine insérée sur le capitule est prolongée par une aigrette qui permet le transport par le vent, quelques fois sur plusieurs kilomètres. Remarquez les petites épines orientées vers le haut qui empêcheront la graine de ressortir du sol, une fois insérée dans une fissure.

Coccinelle sur un pissenlit en fleurs © CACP – Gilles Carcassès

Les fleurs de pissenlit sont généreuses pour de nombreux insectes qui viennent s’y nourrir. Les abeilles, les fourmis et les coléoptères, comme cette coccinelle à  sept points, les fréquentent souvent. Ces fleurs sont comestibles : on en fait de bonnes gelées. Et les jeunes feuilles blanchies dans les taupinières font la meilleure des salades sauvages du printemps.

Un indicateur de gestion des pelouses

Floraison de pissenlits et de pâquerettes – Promenade des deux bois à  Cergy (fin avril 2013) © CACP – Gilles Carcassès

Les pissenlits prolifèrent quand la pelouse est tondue trop courte et trop souvent. A 6,5 cm de hauteur de coupe, on peut avoir 1% de pissenlit, et à  3,5 cm seulement on peut s’attendre à  50 % de pissenlits !

Le pissenlit inspire aussi les artistes !

Plafond de pissenlits © Magali Laffond

Ce plafond exposé au Domaine de Chaumont-sur-Loire est l’œuvre poétique de Duy Anh Nhan Duc, un artiste né à  Saigon en 1983, réalisée avec de véritables pissenlits cueillis un à  un à  la main !

Tableau de pissenlits © Magali Laffond

Là  c’est un tableau mural, du même artiste.

Sources :

Pissenlit dent de lion, la star, par Sauvages du Poitou

L’entretien écologique des pelouses, par la Mission eau Alsace

Le secret du vol des aigrettes de pissenlit, par Guru Med

L'actualité de la Nature

Derrière le lycée de l’Hautil, à  Jouy-le-Moutier

J’ai un cours de photographie nature à  préparer pour des lycéens, aussi j’ai fait un repérage de sujets à  proximité de leur établissement.

Les carottes sauvages commencent à  perdre leurs graines et dressent vers le ciel leurs ombelles dégarnies.

Daucus carotta, la carotte sauvage – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Rien de tel qu’un gros lierre en fleurs sur le tronc d’un viel arbre pour observer les insectes :

Vespa crabro, le frelon européen – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès
Colletes hederae, la collète du lierre – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Sur les feuilles des ormes, on peut aussi faire de belles découvertes :

Le fantôme de la tenthrède zigzag -Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez nos articles :

La tenthrède zigzag

La collète du lierre

La carotte sauvage

Le frelon européen