Le 15 novembre est arrivé, c’est le grand retour de Birdlab ! Et avec lui son lot d’amis à plumes !
BirdLab a l’avantage d’allier le plaisir d’observer les petits grignoteurs de l’hiver et celui de participer à la recherche scientifique.
Et oui ! Car grâce aux informations que nous récoltons, nous participons à l’enrichissement des données scientifiques. Donc sans plus attendre, passons au vif du sujet : comment participer à BirdLab ? Quelles sont les règles ? C’est très simple ! Le site de Vigie-Nature l’explique parfaitement :
Alors n’attendez plus, allez télécharger l’application BirdLab sur votre smartphone ou votre tablette et suivez les va-et-vient des boules de plumes !
Et surtout ! Jamais, au grand JAMAIS, ne remplissez votre mangeoire de pain. Cela rend les oiseaux malades. Pour participer à BirdLab préférez les graines de tournesol.
Un baccharis à feuilles d’arroche, un argousier, un cotoneaster ou encore un catalpa… Ce sont plusieurs arbres et arbustes que nous avons pu observer lors d’un inventaire sur l’île astronomique des étangs de Cergy-Neuville. Mais une question se pose, comment ont-ils bien pu tous arriver ici ? Car il faut savoir que cette île ne correspond pas vraiment à leur habitat naturel. Baccharis et argousier sont plutôt des espèces du littoral maritime. Cotoneaster et catalpa sont en général plantés dans les espaces verts aménagés dans les villes.
Ils n’ont pas été plantés ici volontairement, une seule solution semble possible, ils ont été semés ! Mais par qui ?
Très certainement par quelques oiseaux de chez nous et nous supposons également que nos voyageuses stars de la base de loisirs, les mouettes rieuses et les grives musiciennes n’y sont pas pour rien !
On appelle ce phénomène de dispersion des graines « ornithochorie » ou « avichorie » (littéralement « dispersion par les oiseaux »). Les oiseaux ingèrent les fruits (baies ou akènes) pour s’alimenter, puis dispersent ensuite les graines par leurs déjections. Le baccharis et l’argousier devaient surement provenir tout les deux de bords de mers et le catalpa ainsi que le cotoneaster de différents jardins ou espaces verts autour de la base de loisirs.
Retrouvez ici d’autres plantes et oiseaux voyageurs :
En ce mois d’octobre 2021 vous avez été nombreux à participer au défi proposé par l’OPIE de dessiner un insecte par jour et plusieurs d’entre vous nous ont partagé leurs œuvres.
Mention spéciale à Nolwenn qui a eu l’assiduité de faire les 31 dessins proposés cette année et un grand merci à Antoine, Florian, Françoise et Stéphanie pour leurs réalisations.
Voici un patchwork des croquis que vous nous avez confié. N’hésitez pas à cliquer sur l’image pour l’agrandir et profiter de chacun des dessins.
Rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau défi !
Bravo à Bruno, Stéphanie et Florian qui ont reconnu les premiers l’oviscape de la grande sauterelle verte femelle en train de pondre.
Celle-ci a été vue dans les massifs du cimetière d’Osny cet été lors de nos relevés pour le protocole Mission hérisson. Toute occupée qu’elle était à déposer ses œufs dans le terreau du massif elle s’est longuement laissée observer, de quoi bien noter les critères d’identification des différents orthoptères (criquets, sauterelles et grillons).
Des antennes plutôt longues, une femelle dotée d’un oviscape, la présence de tympans sur les tibias antérieurs et un tarse composé de 4 articles, pas de doute il s’agit bien d’une sauterelle.
Pour l’identifier parmi les 21 autres espèces de sauterelles potentiellement présentes en àŽle-de-France il faut s’attarder sur la forme de la tête, des ailes, celle du pronotum (le « cou » de la sauterelle) et de celle des pattes postérieures. Ici encore les critères sont formels il s’agit bien d’une grande sauterelle verte, Tettigonia viridissima. L’habitus (l’allure générale de la bête) nous avait déjà bien aiguillés : des grandes sauterelles d’un vert aussi franc il n’y en a pas beaucoup.
Il y a quelques jours, il nous a été demandé comment faire la différence entre l’ailante glanduleux (Ailanthus altissima) et le frêne commun (Fraxinus excelsior). Au premier abord on pourrait penser avoir exactement les mêmes plantes et pourtant elles n’ont presque rien à voir l’une avec l’autre.
Avant de parler des différences, parlons des quelques points communs que ces deux arbres partagent : ils sont tous les deux caducs, ont des feuilles composées et ont une floraison printanière.
Lorsque l’on en est assez éloigné, il peut se montrer compliqué de les différencier malgré une ramification bien différente. Afin d’être sà»r et certain de notre identification il faut se rapprocher un peu plus.
Les bourgeons de frêne sont opposés et d’un noir très reconnaissable et ceux de l’ailante sont alternes, d’abord petits et marrons puis grossissent et deviennent rouges.
Si par malheur ces parties de l’arbre n’étaient pas visibles ou, inaccessibles pas d’inquiétude, il existe un ultime moyen de déterminer l’espèce grâce aux feuilles.
Avant toute chose il faut savoir que les feuilles de ces deux arbres sont dites « composées » c’est à dire qu’une seule feuille est constituée de plusieurs petites feuilles appelées « folioles ».
Chez le frêne les folioles sont dentés contrairement à ceux de l’ailante qui sont lisses et le pétiole d’une feuille d’ailante est rouge à l’opposé de celui d’un frêne qui est vert comme ses feuilles.
Halloween toujours, passons cette-fois à un groupe d’espèces tout aussi mal-aimées que les araignées : les chauves-souris ou chiroptères (littéralement « main ailée »).
En effet, en plus d’être associées à la nuit, la peur et les vampires, les chauves-souris ont en ce moment, à tort, assez mauvaise presse (Lire l’article Coronavirus et biodiversité, par Grégoire Loà¯s – ARB-idf). Pourtant ce sont de formidables alliées. Toutes les chauves-souris de France métropolitaine sont strictement insectivores. Et en période d’allaitement et de nourrissage des jeunes elles consomment des quantités impressionnantes de moustiques, papillons, mouches et autres insectes potentiellement ravageurs de culture. Or, Gilles nous le présentait en 2017, les chauves-souris en France comme en àŽle-de-France sont gravement menacées.
Qu’en est-il à Cergy-Pontoise ?
Sur le territoire de l’agglomération de Cergy-Pontoise les données commencent à se construire concernant la présence des chiroptères et ce grâce à trois démarches : le suivi des chauves-souris dans le cadre de l’étude Cimetières Vivants, un suivi spécifique réalisé cet été dans le parc de Grouchy (Osny) et le parc des Larris (Pontoise) par Carto-Echo et une étude sur l’ensemble du territoire dans le but de définir la trame noire, par Biotope.
Les inventaires ont été réalisés à l’aide d’audiomoths, de petits boitiers équipés de micros qui enregistrent tous les signaux en ultrasons durant une nuit. Les enregistrements sont ensuite analysés par des experts acousticiens qui sont capables de déterminer grâce aux fréquences enregistrées l’espèce de chauve-souris qui passait à ce moment-là de la nuit. Et les résultats sont plutôt encourageants.
Sur les 20 espèces connues en àŽle-de-France, 16 sont présentes sur le territoire de Cergy-Pontoise, dont 9 rien que sur le parc de Grouchy. Et les enregistrements ont clairement établi la présence de petit rhinolophe, une espèce en danger d’extinction dans la région.
Ces études seront suivies d’autres afin de suivre l’évolution des populations sur le territoire et de détailler les sites de gîtes hivernaux et estivaux des différentes espèces. Les études feront bien entendu place à des mesures de protection et à des aménagements en faveur de ces mammifères volants. On espère également pouvoir vous proposer des images des différentes espèces. D’ici là vous pouvez vous aussi procéder à de petits aménagements pour préserver ces jolies petites bêtes en suivant les conseils de l’association Azimut230.
A quelques jours d’Halloween, alors que les maquillages, dessins et décorations vont prendre place dans les maisons et salles de fêtes il m’a semblé approprié de parler de toiles d’araignées. Et le pluriel a son importance. En effet, la toile « classique », en deux dimensions, géométrique et bien symétrique comme on peut la voir sur l’image ci-dessus grâce aux millions de gouttelettes d’eau déposées par la brume matinale, n’est qu’une forme de toile parmi bien d’autres.
Attention, florilèges de soies, de pattes et d’yeux dans les clichés suivants.
Les toiles orbitèles
Les toiles dites orbitèles sont des toiles planes, géométriques, généralement tissées en cercles concentriques. Ce sont des toiles de chasse. La soie est collante et les proies qui s’y prennent sont ainsi immobilisées à la merci de l’araignée qui attend le plus souvent au centre de la toile et détecte la moindre vibration sur les fils. Ces toiles sont assez fragiles et l’araignée la reconstruit presque tous les jours en recyclant la soie qu’elle ingurgite chaque jour (en y récupérant au passage les plus petits insectes collés et pour lesquels elle ne s’est pas déplacée).
Ces toiles sont assez caractéristiques de la famille des Aranéidées, les épeires, bien que d’autres araignées les utilisent également. Si le principe est le même pour toute, chaque espèce y va de son originalité. Par exemple, l’araignée Zygiella x-notata ne tisse jamais le quartier supérieur de sa toile. L’épeire frelon, elle, rajoute un stabilimentum en forme de zig-zag, comme une cicatrice de couture.
Des toiles avec retraite
D’autres araignées forment des toiles plus solides et plus pérennes, qui servent à la fois de terrain de chasse mais aussi d’abri. Par exemple, Agelena labyrinthica construit une toile en forme de nappe dans la végétation à laquelle elle rajoute un tunnel dans lequel elle s’abrite en attendant les proies.
Les tégénaires ont un peu le même modèle de toile dans les maisons.
Les araignées de la famille des Therediidées construisent également des tunnels mais beaucoup plus courts.
Toiles d’apparence anarchique
D’autres araignées bâtissent des toiles qui nous paraissent anarchiques mais dans lesquelles elles se repèrent sans mal.
Neriene radiataforme une toile en trois dimensions dans laquelle elle évolue la tête en bas.
Steatoda triangulosafait une toile dite irrégulière, mais qui parait efficace pour la capture de proies.
La pisaure admirable tisse une toile telle une chevelure tombée sur la végétation.
Il existe ainsi de nombreuses spécificités qui rendent les toiles d’autant plus fascinantes. L’amaurobe féroce est l’une des seules sur notre territoire à peigner la soie ce qui lui donne un aspect bleu nacré. Les plus petites araignées lancent des fils dans l’air pour s’en servir de parachute et se déplacer (on appelle se phénomène le ballooning). Les chasseuses à l’affut comme les araignées crabes, les salticidées, ou la zoropse ne construisent pas de toiles pièges. En revanche presque toutes utilisent la soie pour fabriquer les cocons de leurs œufs.
Et vous, avec quel type de toile allez-vous décorer votre Halloween ?
Source :
Guide Araignées de France et d’Europe par Michael J. Roberts, Editions Delachaux et Nieslté
Agenda :
Défi Insektober jour 27 : dessiner une mouche scorpion
Non, ceci n’est pas un article sur le chlore présent dans l’eau de votre piscine favorite mais bien un article sur une jolie petite plante annuelle à floraison estivale de la famille des gentianaceae.
On retrouve notre chère Chlore ou Blackstonie dans les zones à humidité marquée au moins temporairement, comme les bas-marais, les friches, les jachères…
Cette plante comprise entre 20 et 60 centimètres a des feuilles bien particulières. De couleur glauque (bleu/gis), ses feuilles sont également perfoliée, elles embrassent entièrement le rameau si bien qu’on croirait que la tige traverse le limbe.
Le genre « Blackstonia » a été donné à cette plante en l’honneur de John Blackstone, pharmacien et botaniste anglais du 18ème siècle.
Sources :
Flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot,
Voici une plante vivace de la famille des Boraginaceae plus que classique. Le myosotis est assez répandu dans nos jardins et massifs. Il se décline en beaucoup d’hybrides horticoles, mais aujourd’hui nous nous intéressons à Myosotis scorpioides, une espèce sauvage qui aime avoir les pieds dans l’eau.
Le myosotis faux-scorpion ou plus connu sous le nom de myosotis des marais, est une espèce fréquente des zones humides, des berges ou des bords de cours d’eau. Elle mesure entre 20 et 50 centimètres. On le repère dès le premier coup d’œil grâce à ses multitudes de petites fleurs roses ou bleues et ses longue feuilles lancéolées et couvertes de petits poils comme sur la tige. Attention à ne pas le confondre avec le myosotis cespiteux.
C’est également une plante importante pour les cours d’eau car elle fait partie des nombreuses plantes qui participent à la stabilisation des berges et luttent contre l’érosion.
Sources :
La flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot