L’inule conyze, l’inule squarreuse, le chasse-puces, l’œil de cheval ou encore l’herbe aux mouches, voici notre plante du jour que nous avons eu l’occasion de rencontrer lors d’un inventaire dans le bois de Cergy.
Cette plante vivace de la famille des ASTERACEAE fleurit jaune de juillet à octobre. Ses feuilles alternes sont pubescentes, comme les tiges, lancéolées et denticulées. Les boutons floraux sont très reconnaissables grâce à leur couleur pourpre/violet.
Certains connaitront peut-être cette plante sous le nom latin « Inula conyzae », en effet cette plante a subi un changement de nom en début d’année. On pouvait y distinguer le nom d’espèce « conyzae » qui se rapporte à l’ancien genre « Conyza » celui de la vergerette qui est désormais « Erigeron ».
C’est l’un de leurs spots préférés. Sur les marches de la pyramide le perchoir est facile, bien ensoleillé pour faire sécher les plumes après la pêche et bien isolé des prédateurs. Seule perturbation : des naturalistes en canoà« à l’affut des silures.
Oups, nous sommes repérés
Ils n’étaient que deux ce jour-là . Mais le froid arrivant, les groupes venus du nord ne devraient plus tarder. Les étangs de Cergy sont un lieu de dortoir bien connu pour cette espèce. D’ici quelques semaines les marches seront peuplées de dizaines d’individus.
Afin de répondre à la question que nous nous étions posés dans l’article du 15 novembre, voici quelques exemples de nos amis à plumes que vous pourriez avoir la chance d’observer :
Le pic mar, il ressemble beaucoup à son cousin le pic épeiche mais quelques petits détails permettent de les différencier l’un de l’autre.
En effet à l’âge adulte l’épeiche possède une moustache atteignant son bec ainsi qu’une calotte rouge recouvrant uniquement une petite partie de l’arrière de sa tête. Au contraire le mar possède une moustache interrompue et sa calotte recouvre tout le dessus de sa tête.
Malgré son nom, la sitelle torchepot ne torche pas les pots mais en revanche elle est capable d’élaborer un torchis pour parfois réduire le diamètre d’entrée d’un nid. Et à la gauche de la sitelle, nous pouvons observer un pinson des arbres, qui pour le coup porte bien son nom perché sur cette branche en attendant que la place se libère à la mangeoire.
Bien qu’elle soit extrêmement rare à l’état sauvage en àŽle-de-France, cette petite plante des milieux secs est très appréciées dans les massifs urbains. Il n’est donc pas rare de la croiser sur le territoire, dans les massifs du cimetière de Vauréal ou échappée sur le parvis de la gare de Neuville-Université.
Au premier coup d’œil la vergerette de Karvinsky peut paraître pour une pâquerette. Pourtant, plusieurs détails permettent de les différencier assez rapidement. Les fleurs d’abord : la vergerette porte des ligules blanches plus fines et bien plus nombreuses que la pâquerette. La teinte rose de ces ligules est également plus marquée. La tige ensuite : la vergerette est une plante de plus grand développement que la pâquerette. Elle fait une tige qui porte des feuilles et plusieurs capitules, alors que la pâquerette n’a que des feuilles en rosette au sol et une seule hampe florale. De plus, la forme de la feuille est nettement différente, beaucoup plus fine chez la vergerette. Enfin, les fruits (akènes) de la vergerette sont surmontés d’un pappus (de soies, comme chez le pissenlit) alors que ceux de la pâquerette sont nus.
Dans le genre Erigeron, une autre espèce a le même modèle de fleurs que la pâquerette : c’est la vergerette annuelle. Mais celle-ci pouvant mesurer jusqu’à 1,20 mètre, elle ne se confond pas avec la pâquerette.
De manière générale chez les vergerettes, le modèle de fleurs est toujours un capitule formé de tubules tendant vers le jaune au milieu et entourées de ligules blanches ou roses. Mais chez les autres espèces, comme la vergerette âcre, celle de Sumatra, du Canada ou de Buenos Aires, le capitule est bien plus petit, moins ouvert et les ligules sont beaucoup plus réduites, si bien qu’elles ne ressemblent plus du tout à des pâquerettes.
Sources :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
En vadrouille dans le nord de l’agglomération pour surveiller si les vanneaux huppés sont déjà arrivés (ils étaient bien là , un groupe de 10 occupés à picorer dans un champ), je constate qu’il y a du mouvement dans l’arbre en face de moi. Par acquis de conscience je jette un coup d’œil aux jumelles.
Quelle bonne idée ! On dirait un pinson du nord, posé bien en évidence contre le ciel bleu.
Queue échancrée, bec épais de granivore et couleurs vives, pas de doute possible c’est bien un fringille. Quant à la couleur jaune du bec, la calotte noire, la poitrine rousse et les ourlets chamois sur les ailes, ils confirment l’hypothèse de départ : c’est un pinson du nord, probablement un mâle.
L’espèce est plutôt commune dans la région, pourtant il n’est pas fréquent de pouvoir l’observer. Le pinson du nord est présent en àŽle-de-France exclusivement en hiver. Il niche dans les forêts boréales de Scandinavie et Russie, et descend passer l’hiver dans des contrées plus tempérées d’Europe, d’Afrique du nord ou d’Asie mineure. On peut en repérer de grands groupes lors des phases de migrations en comptant à l’oreille ou grâce à un enregistreur sonore le nombre de cris dans le ciel. En revanche pour ce qui est de les voir c’est une autre paire de manches. L’espèce est décrite comme grégaire et se regroupant en dortoir assez nombreux. Pourtant dans la région ils sont souvent observés en individus dispersés au milieu de groupe d’autres de fringilles, notamment leur cousin les pinsons des arbres. Il est facile de passer à côté.
Grand amateur de graine de hêtre (les faînes) mais aussi de charme, tilleul, pin, épicéa, il privilégie le milieu forestier. Mais il s’accommode très bien de grains de maà¯s oubliés par la moissonneuse dans des secteurs plus agricoles. Il n’est pas non plus exclu de le voir à la mangeoire.
Après quelques recherches et vérifications, nous en sommes venus à la conclusion que nous avions affaire à Berteroa incana plus connue sous le nom d’alysson blanc. On retrouve cette jolie BRASSICACEAE à floraison blanche estivale en milieux ouverts, comme des friches ou des jachères. Elle est notée sur FLORIF comme étant une espèce rare en Ile-de-France, ce qui est compréhensible lorsque l’on sait que cette plante est une naturalisée originaire des steppes eurosibériennes.
Triple E ? Double I ? II ? EEE ? Mais qu’est ce donc que tout ca ? Cette soupe de voyelles signifie : Espèces Exotiques Envahissantes, mais nous leurs préfèrerons le sigle II pour Introduites Impactantes.
D’après l’OFB (Office Français pour la Biodiversité) une EEE désigne une espèce animale ou végétale dont l’introduction par l’Homme, volontaire ou fortuite, sur un territoire représente une menace pour les écosystèmes. En France (métropolitaine) et en Europe la liste des espèces ayant un impact potentiel a récemment été mise à jour. On compte aujourd’hui 66 espèces classées comme ayant un impact potentiel parmi les près de 2400 espèces introduites sur le territoire métropolitain. (En France, la majorité des espèces introduites le sont dans les territoires d’outre-mer.)
Si par hasard vous tomberiez nez à nez avec une de ces espèces introduites potentiellement impactantes (II), vous pouvez la signaler sur l’application « INPN espèce ». Vous participerez ainsi à l’amélioration de la recherche quant aux impacts de ces introductions. Evidemment, il n’est pas toujours chose aisée de reconnaitre une espèce dès le premier coup d’œil. C’est pourquoi nous vous proposons un petit coup de pouce pour le repérage de critères remarquables d’espèces assez récurrentes :
D’après le dernier rapport de l’IPBES, les espèces introduites impactantes seraient la cinquième cause du déclin de la biodiversité, juste après la destruction des habitats naturels, la surexploitation des ressources naturelles, le changement climatique et les pollutions diverses.
BirdLab a l’avantage d’allier le plaisir d’observer les petits grignoteurs de l’hiver et celui de participer à la recherche scientifique.
Et oui ! Car grâce aux informations que nous récoltons, nous participons à l’enrichissement des données scientifiques. Donc sans plus attendre, passons au vif du sujet : comment participer à BirdLab ? Quelles sont les règles ? C’est très simple ! Le site de Vigie-Nature l’explique parfaitement :
Alors n’attendez plus, allez télécharger l’application BirdLab sur votre smartphone ou votre tablette et suivez les va-et-vient des boules de plumes !
Et surtout ! Jamais, au grand JAMAIS, ne remplissez votre mangeoire de pain. Cela rend les oiseaux malades. Pour participer à BirdLab préférez les graines de tournesol.
Un baccharis à feuilles d’arroche, un argousier, un cotoneaster ou encore un catalpa… Ce sont plusieurs arbres et arbustes que nous avons pu observer lors d’un inventaire sur l’île astronomique des étangs de Cergy-Neuville. Mais une question se pose, comment ont-ils bien pu tous arriver ici ? Car il faut savoir que cette île ne correspond pas vraiment à leur habitat naturel. Baccharis et argousier sont plutôt des espèces du littoral maritime. Cotoneaster et catalpa sont en général plantés dans les espaces verts aménagés dans les villes.
Ils n’ont pas été plantés ici volontairement, une seule solution semble possible, ils ont été semés ! Mais par qui ?
Très certainement par quelques oiseaux de chez nous et nous supposons également que nos voyageuses stars de la base de loisirs, les mouettes rieuses et les grives musiciennes n’y sont pas pour rien !
On appelle ce phénomène de dispersion des graines « ornithochorie » ou « avichorie » (littéralement « dispersion par les oiseaux »). Les oiseaux ingèrent les fruits (baies ou akènes) pour s’alimenter, puis dispersent ensuite les graines par leurs déjections. Le baccharis et l’argousier devaient surement provenir tout les deux de bords de mers et le catalpa ainsi que le cotoneaster de différents jardins ou espaces verts autour de la base de loisirs.
Retrouvez ici d’autres plantes et oiseaux voyageurs :