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Banquet à  la mangeoire !

Afin de répondre à  la question que nous nous étions posés dans l’article du 15 novembre, voici quelques exemples de nos amis à  plumes que vous pourriez avoir la chance d’observer :

Dendrocopos medius – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

Le pic mar, il ressemble beaucoup à  son cousin le pic épeiche mais quelques petits détails permettent de les différencier l’un de l’autre.

En effet à  l’âge adulte l’épeiche possède une moustache atteignant son bec ainsi qu’une calotte rouge recouvrant uniquement une petite partie de l’arrière de sa tête. Au contraire le mar possède une moustache interrompue et sa calotte recouvre tout le dessus de sa tête.

Fringilla montifringilla – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

Le fameux pinson du nord, ce petit oiseau si souvent confondu avec son proche cousin le pinson des arbres.

Sitta europaea caesia à  la mangeoire et fringilla coelebs à  gauche – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

Malgré son nom, la sitelle torchepot ne torche pas les pots mais en revanche elle est capable d’élaborer un torchis pour parfois réduire le diamètre d’entrée d’un nid. Et à  la gauche de la sitelle, nous pouvons observer un pinson des arbres, qui pour le coup porte bien son nom perché sur cette branche en attendant que la place se libère à  la mangeoire.

Nous avons également pu observer quelques tourterelle turque, mésange nonette, mésange charbonnière, mésange bleue.

Sources :

Le guide ornitho, Guide Delachaux

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Comme une pâquerette : les érigerons

Erigeron karvinskianus – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Bien qu’elle soit extrêmement rare à  l’état sauvage en àŽle-de-France, cette petite plante des milieux secs est très appréciées dans les massifs urbains. Il n’est donc pas rare de la croiser sur le territoire, dans les massifs du cimetière de Vauréal ou échappée sur le parvis de la gare de Neuville-Université.

Erigeron karvinskianus – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carassès

Au premier coup d’œil la vergerette de Karvinsky peut paraître pour une pâquerette. Pourtant, plusieurs détails permettent de les différencier assez rapidement. Les fleurs d’abord : la vergerette porte des ligules blanches plus fines et bien plus nombreuses que la pâquerette. La teinte rose de ces ligules est également plus marquée. La tige ensuite : la vergerette est une plante de plus grand développement que la pâquerette. Elle fait une tige qui porte des feuilles et plusieurs capitules, alors que la pâquerette n’a que des feuilles en rosette au sol et une seule hampe florale. De plus, la forme de la feuille est nettement différente, beaucoup plus fine chez la vergerette. Enfin, les fruits (akènes) de la vergerette sont surmontés d’un pappus (de soies, comme chez le pissenlit) alors que ceux de la pâquerette sont nus.

Erigeron annuus – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Dans le genre Erigeron, une autre espèce a le même modèle de fleurs que la pâquerette : c’est la vergerette annuelle. Mais celle-ci pouvant mesurer jusqu’à  1,20 mètre, elle ne se confond pas avec la pâquerette.

Erigeron canadensis – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

De manière générale chez les vergerettes, le modèle de fleurs est toujours un capitule formé de tubules tendant vers le jaune au milieu et entourées de ligules blanches ou roses. Mais chez les autres espèces, comme la vergerette âcre, celle de Sumatra, du Canada ou de Buenos Aires, le capitule est bien plus petit, moins ouvert et les ligules sont beaucoup plus réduites, si bien qu’elles ne ressemblent plus du tout à  des pâquerettes.

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

FLORIF

e-flore de Tela-Botanica

Retrouvez la série des « Comme une pâquerette » :

La pâquerette

La marguerite

La matricaire inodore

La camomille

La matricaire odorante

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Le pinson du nord

En vadrouille dans le nord de l’agglomération pour surveiller si les vanneaux huppés sont déjà  arrivés (ils étaient bien là , un groupe de 10 occupés à  picorer dans un champ), je constate qu’il y a du mouvement dans l’arbre en face de moi. Par acquis de conscience je jette un coup d’œil aux jumelles.

Quelle bonne idée ! On dirait un pinson du nord, posé bien en évidence contre le ciel bleu.

Pinson du nord, Fringilla montifringila – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Queue échancrée, bec épais de granivore et couleurs vives, pas de doute possible c’est bien un fringille. Quant à  la couleur jaune du bec, la calotte noire, la poitrine rousse et les ourlets chamois sur les ailes, ils confirment l’hypothèse de départ : c’est un pinson du nord, probablement un mâle.

L’espèce est plutôt commune dans la région, pourtant il n’est pas fréquent de pouvoir l’observer. Le pinson du nord est présent en àŽle-de-France exclusivement en hiver. Il niche dans les forêts boréales de Scandinavie et Russie, et descend passer l’hiver dans des contrées plus tempérées d’Europe, d’Afrique du nord ou d’Asie mineure. On peut en repérer de grands groupes lors des phases de migrations en comptant à  l’oreille ou grâce à  un enregistreur sonore le nombre de cris dans le ciel. En revanche pour ce qui est de les voir c’est une autre paire de manches. L’espèce est décrite comme grégaire et se regroupant en dortoir assez nombreux. Pourtant dans la région ils sont souvent observés en individus dispersés au milieu de groupe d’autres de fringilles, notamment leur cousin les pinsons des arbres. Il est facile de passer à  côté.

Pinson du nord, Fringilla montifringilla – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Grand amateur de graine de hêtre (les faînes) mais aussi de charme, tilleul, pin, épicéa, il privilégie le milieu forestier. Mais il s’accommode très bien de grains de maà¯s oubliés par la moissonneuse dans des secteurs plus agricoles. Il n’est pas non plus exclu de le voir à  la mangeoire.

Source :

Le Pinson du nord, par Oiseaux.net

Retrouvez d’autres fringilles dans ces articles :

Le pinson des arbres

Le tarin des aulnes

La linotte mélodieuse

Le chardonneret élégant

Le verdier d’Europe

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Aussi rare que blanc

Lors d’un nouvel inventaire de la zone humide raccordée à  l’Oise à  Maurecourt, nous avons fait la rencontre d’une jolie petite plante sur une berge.

Berteroa incana – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Fleurs à  4 pétales, fruits en forme de silique… Elle est à  chercher dans la famille des BRASSICACEAE.

Siliques de Berteroa incana – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Après quelques recherches et vérifications, nous en sommes venus à  la conclusion que nous avions affaire à  Berteroa incana plus connue sous le nom d’alysson blanc. On retrouve cette jolie BRASSICACEAE à  floraison blanche estivale en milieux ouverts, comme des friches ou des jachères. Elle est notée sur FLORIF comme étant une espèce rare en Ile-de-France, ce qui est compréhensible lorsque l’on sait que cette plante est une naturalisée originaire des steppes eurosibériennes.

Berteroa incana – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

L’alysson blanc, par Tela Botanica

Flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres BRASSICACEAE :

La cardamine hérissée

La roquette vivace

L’alliaire

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Voyelles

Triple E ? Double I ? II ? EEE ? Mais qu’est ce donc que tout ca ? Cette soupe de voyelles signifie : Espèces Exotiques Envahissantes, mais nous leurs préfèrerons le sigle II pour Introduites Impactantes.

D’après l’OFB (Office Français pour la Biodiversité) une EEE désigne une espèce animale ou végétale dont l’introduction par l’Homme, volontaire ou fortuite, sur un territoire représente une menace pour les écosystèmes. En France (métropolitaine) et en Europe la liste des espèces ayant un impact potentiel a récemment été mise à  jour. On compte aujourd’hui 66 espèces classées comme ayant un impact potentiel parmi les près de 2400 espèces introduites sur le territoire métropolitain. (En France, la majorité des espèces introduites le sont dans les territoires d’outre-mer.)

Heracleum mantegazzianum, la berce du Caucase © CACP – Gilles Carcasses

Si par hasard vous tomberiez nez à  nez avec une de ces espèces introduites potentiellement impactantes (II), vous pouvez la signaler sur l’application « INPN espèce ». Vous participerez ainsi à  l’amélioration de la recherche quant aux impacts de ces introductions. Evidemment, il n’est pas toujours chose aisée de reconnaitre une espèce dès le premier coup d’œil. C’est pourquoi nous vous proposons un petit coup de pouce pour le repérage de critères remarquables d’espèces assez récurrentes :

Myocastor coypus – Cergy © CACP – Gilles Carcasses

D’après le dernier rapport de l’IPBES, les espèces introduites impactantes seraient la cinquième cause du déclin de la biodiversité, juste après la destruction des habitats naturels, la surexploitation des ressources naturelles, le changement climatique et les pollutions diverses.

Sources :

INPN

Centre de ressources – Espèces exotiques envahissantes

100 chiffres expliqués sur les espèces, par l’INPN

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Qu’allons nous voir à  la mangeoire ?

Le 15 novembre est arrivé, c’est le grand retour de Birdlab ! Et avec lui son lot d’amis à  plumes !

Parus major à  gauche et Fringilla coelebs ♀ à  droite – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

BirdLab a l’avantage d’allier le plaisir d’observer les petits grignoteurs de l’hiver et celui de participer à  la recherche scientifique.

Et oui ! Car grâce aux informations que nous récoltons, nous participons à  l’enrichissement des données scientifiques. Donc sans plus attendre, passons au vif du sujet : comment participer à  BirdLab ? Quelles sont les règles ? C’est très simple ! Le site de Vigie-Nature l’explique parfaitement :

Alors n’attendez plus, allez télécharger l’application BirdLab sur votre smartphone ou votre tablette et suivez les va-et-vient des boules de plumes !

Spinus spinus à  gauche et Chloris chloris à  droite à  la mangeoire © CACP – Gilles Carcassès

Et surtout ! Jamais, au grand JAMAIS, ne remplissez votre mangeoire de pain. Cela rend les oiseaux malades. Pour participer à  BirdLab préférez les graines de tournesol.

Pinsons, tarins, verdiers, mésanges, tourterelles ou perruches ? Qui allez-vous voir cette année ?

Sources :

Vigie-Nature

Le nouveau site de BirdLab

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Mais que font-ils tous ici ?

L’île astronomique est la station la plus sauvage de l’Axe Majeur – Cergy © CACP – Emilie Périé

Un baccharis à  feuilles d’arroche, un argousier, un cotoneaster ou encore un catalpa… Ce sont plusieurs arbres et arbustes que nous avons pu observer lors d’un inventaire sur l’île astronomique des étangs de Cergy-Neuville. Mais une question se pose, comment ont-ils bien pu tous arriver ici ? Car il faut savoir que cette île ne correspond pas vraiment à  leur habitat naturel. Baccharis et argousier sont plutôt des espèces du littoral maritime. Cotoneaster et catalpa sont en général plantés dans les espaces verts aménagés dans les villes.

Baccharis hamilifloia – Cergy © CACP – Emilie Périé

Ils n’ont pas été plantés ici volontairement, une seule solution semble possible, ils ont été semés ! Mais par qui ?

Très certainement par quelques oiseaux de chez nous et nous supposons également que nos voyageuses stars de la base de loisirs, les mouettes rieuses et les grives musiciennes n’y sont pas pour rien !

Chroicocephalus ridibundus – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

On appelle ce phénomène de dispersion des graines « ornithochorie » ou « avichorie » (littéralement « dispersion par les oiseaux »). Les oiseaux ingèrent les fruits (baies ou akènes) pour s’alimenter, puis dispersent ensuite les graines par leurs déjections. Le baccharis et l’argousier devaient surement provenir tout les deux de bords de mers et le catalpa ainsi que le cotoneaster de différents jardins ou espaces verts autour de la base de loisirs.

Retrouvez ici d’autres plantes et oiseaux voyageurs :

Le grand cormoran

Petits migrateurs d’hiver

Le séneçon du cap

La fleurette et le camionneur

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In(se)ktober 2021, vos réalisations

En ce mois d’octobre 2021 vous avez été nombreux à  participer au défi proposé par l’OPIE de dessiner un insecte par jour et plusieurs d’entre vous nous ont partagé leurs œuvres.

Mention spéciale à  Nolwenn qui a eu l’assiduité de faire les 31 dessins proposés cette année et un grand merci à  Antoine, Florian, Françoise et Stéphanie pour leurs réalisations.

Voici un patchwork des croquis que vous nous avez confié. N’hésitez pas à  cliquer sur l’image pour l’agrandir et profiter de chacun des dessins.

Fresque des réalisations In(se)ktober des lecteurs

Rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau défi !

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Nouvelles sauterelles en préparation

Bravo à  Bruno, Stéphanie et Florian qui ont reconnu les premiers l’oviscape de la grande sauterelle verte femelle en train de pondre.

Tettigonia viridissima, la grande sauterelle verte femelle – Osny © CACP – Emilie Périé

Celle-ci a été vue dans les massifs du cimetière d’Osny cet été lors de nos relevés pour le protocole Mission hérisson. Toute occupée qu’elle était à  déposer ses œufs dans le terreau du massif elle s’est longuement laissée observer, de quoi bien noter les critères d’identification des différents orthoptères (criquets, sauterelles et grillons).

Des antennes plutôt longues, une femelle dotée d’un oviscape, la présence de tympans sur les tibias antérieurs et un tarse composé de 4 articles, pas de doute il s’agit bien d’une sauterelle.

Critères de détermination d’une sauterelle © CACP – Emilie Périé

Pour l’identifier parmi les 21 autres espèces de sauterelles potentiellement présentes en àŽle-de-France il faut s’attarder sur la forme de la tête, des ailes, celle du pronotum (le « cou » de la sauterelle) et de celle des pattes postérieures. Ici encore les critères sont formels il s’agit bien d’une grande sauterelle verte, Tettigonia viridissima. L’habitus (l’allure générale de la bête) nous avait déjà  bien aiguillés : des grandes sauterelles d’un vert aussi franc il n’y en a pas beaucoup.

La grande sauterelle verte, Tettigonia viridissima © CACP – Emilie Périé

Pour aller plus loin :

Le portrait de la grande sauterelle verte