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As de pique

Grive musicienne sur robinier pseudo-acacia © CACP – Emilie Périé

Souvent perchée à  la cyme d’un grand arbre, la grive musicienne chante à  tue-tête une mélodie composée de motifs variables répétés trois fois. Comme son camarade le merle noir, également membre de la famille des Turdidés, c’est une chanteuse plutôt douée, et qu’on entend de loin au printemps, parfois même jusqu’à  un kilomètre.

Turdus philomelos, la grive musicienne © CACP – Emilie Périé

Hors période de reproduction, quand elle ne chante pas, on peut différencier la grive musicienne à  son plumage. Bien qu’un peu plus petite, elle ressemble beaucoup à  la grive draine, une autre Turdidé que l’on peut rencontrer toute l’année sur notre territoire. En revanche, les taches ventrales de la grive draine sont bien rondes alors que celles de la grive musicienne sont en forme de fer de lance, ou d’as de pique selon l’imagination de chacun.

Comme ses compères, la grive musicienne a un régime alimentaire opportuniste et varié. A la belle saison, en période de reproduction et de nourrissage elle consomme divers insectes et petits invertébrés. En hiver en revanche elle se rabat sur les baies, beaucoup plus disponibles. Vous pourrez la trouver dans les massifs de lierre, les houx, ou les boules de gui.

Source :

La grive musicienne, par Oiseaux.net

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La grive mauvis

Le merle noir

L'actualité de la Nature

Le cimetière des escargots

Près du mail Gay-Lussac à  Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Près du mail Gay-Lussac à  Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

En avance pour mon cours à  l’Université de Cergy-Pontoise, je fouine dans les parages à  la recherche de quelque sujet de nature à  photographier. Dans le coin d’un ancien parking en enrobé encombré de pierres éparses, je trouve un rassemblement d’une vingtaine de coquilles d’escargots petits gris. Iraient-ils tous mourir en cachette dans cet endroit secret ? Pas vraiment, ils sont morts de mort violente : ces coquilles sont fracassées ! Alors, qui donc est le tueur d’escargots en série qui sévit à  Neuville-sur-Oise ?

coquilles fracassées - Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
coquilles fracassées – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Coquilles de petits gris - Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Coquilles de petits gris – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Un oiseau sait extraire le mollusque de sa coquille : c’est la grive musicienne. Elle saisit la coquille dans son bec en la prenant par l’ouverture et la frappe violemment sur une surface dure : une pierre plate, une bordure de jardin, le chaperon d’un muret… La grive musicienne, quand elle trouve une bonne enclume y rapporte ses escargots pour les manger. Cette habitude explique les concentrations de coquilles cassées que l’on trouve parfois dans les jardins.

Elle pratique souvent ainsi lorsque le sol est trop sec et qu’elle ne peut plus accéder aux vers de terre qui font à  la belle saison une part importante de son alimentation. La grive musicienne consomme aussi des fruits. Les baies de sureau et de genièvre, les prunelles, les sorbes, les mà»res, les raisins, les fruits des cornouillers sanguins, des houx, des aubépines, des cotonéasters font partie de ses menus d’automne et d’hiver. En fin d’hiver, lorsque tous les autres fruits sauvages ont disparu, les fruits du lierre qui mà»rissent tard sont essentiels à  sa survie.

Comme le merle noir et les autres espèces de grives, elle appréciera les pommes trop mà»res laissées au sol à  l’intention des oiseaux dans un coin tranquille du jardin.

Grive musicienne © Gilles Carcassès
Grive musicienne © Gilles Carcassès

La grive musicienne