Ce guide très complet de 190 pages vise à inciter les gestionnaires à entamer une réflexion sur leurs pratiques, et à les faire évoluer en leur proposant des techniques pour une meilleure prise en compte de la biodiversité. Alternatives à l’utilisation des pesticides, choix de végétaux locaux, maintien de murs anciens, taille douce des arbres, végétalisation des berges de rivières, création de mares, gestion en fauche tardive des bords de route, végétalisation de la voirie… Les pistes pour mieux intégrer la nature en ville sont nombreuses !
à€ destination des gestionnaires, publics et privés, il se compose de :
10 fiches « Problématiques », pour s’interroger sur le pourquoi des pratiques actuelles,
16 fiches « Réponses écologiques », pour proposer des solutions pour limiter l’empreinte écologique des gestionnaires,
et 22 fiches « Outils », pour la mise en place de ces actions.
Datura stramonium est une plante annuelle, probablement originaire du Mexique et depuis longtemps naturalisée en France. Cette plante pionnière se plaît dans les décombres, les remblais, les terres remuées. Elle est parfois adventice dans les jardins. Comme beaucoup d’espèces de la famille des Solanaceae, ses feuilles, fleurs et graines sont riches en alcaloà¯des toxiques.
Sa consommation provoque des intoxications graves. En 2007, un jardinier alsacien débutant a fait en des beignets de ses fleurs, croyant avoir fait pousser dans son jardin des pieds de courgettes !
Un autre, en Anjou en 2008, a cuisiné ses feuilles, persuadé qu’il s’agissait d’épinards. A ces cas anecdotiques de confusions navrantes, heureusement non mortelles, s’est ajouté la présence accidentelle de la plante, signalée en 2010, dans une boîte de conserve de haricots verts, qui s’est traduite par le retrait de tout un lot de boîtes. (1)
Le risque essentiel que fait courir cette plante pour la santé publique est la contamination potentielle de la farine de sarrasin (appelé aussi blé noir) dont on fait les délicieuses galettes bretonnes. Les graines de datura ont la même taille que celles du sarrasin et, de ce fait, le tri mécanique en est difficile. Les producteurs de sarrasin, conscients de ce risque, éliminent soigneusement cette plante si elle apparaît dans leurs cultures. Des contrôles sévères sont pratiqués sur les récoltes pour garantir l’absence de datura. (2)
Dans le foin, les feuilles sèches et les graines de datura peuvent entraîner des intoxications pour les chevaux. (3) Mais ces cas sont rares, car le datura ne pousse pas dans les prairies.
Sous cette branche charpentière d’un chêne rouge d’Amérique, les chenilles processionnaires ont construit en été un solide nid de soie en forme de poche appliquée sur l’écorce. Elles se sont nymphosées à l’intérieur, les papillons ont émergé en aoà»t et les femelles ont pondu sur les rameaux. Leurs œufs n’écloront qu’au printemps au moment du débourrement de l’arbre, et les chenilles se nourriront des feuilles.
Ces nids qui contiennent encore les chrysalides vides peuvent rester fixés plusieurs années. Comme ils contiennent beaucoup de poils urticants des chenilles, il ne faut surtout pas les manipuler sans équipement de protection. Cette persistance du pouvoir urticant fait que ces chenilles restent dangereuses après leur mort parfois durant plusieurs années, c’est pourquoi les élagueurs peuvent être exposés en toute saison.
Dans les secteurs fréquentés par du public, en cas de fortes infestations, il peut être utile de traiter au printemps les très jeunes chenilles avant leur stade urticant. Il faut pour cela surveiller la végétation des chênes, car il convient d’intervenir dès que les jeunes feuilles sont suffisamment déployées pour recueillir le produit de traitement que les chenilles vont consommer. Le produit à utiliser est une toxine du bacille de Thuringe, c’est un produit de biocontrôle autorisé en espaces verts.
Les pièges d’interception sur le tronc, utilisés pour les chenilles processionnaires du pin, sont inopérants pour la processionnaire du chêne car cette espèce ne descend pas au sol.
En ce qui concerne la lutte par confusion sexuelle ou par capture des papillons mâles, l’INRA, associé à l’ONF, a commencé en 2016 des tests de molécules de phéromones (1). Il faudra attendre encore quelques années avant de disposer de ces produits.
Comme pour les chenilles processionnaires du pin, l’installation de nichoirs à mésanges peut aider à réguler les populations de ce ravageur.
La chenille processionnaire du chêne se nourrit des feuilles des chênes de différentes espèces. Parfois, elle s’en prend aussi aux charmes et aux bouleaux.
La mare construite par les élèves du lycée jean Perrin à Saint-Ouen l’Aumône dans les espaces verts de leur établissement intéresse beaucoup d’oiseaux : chardonnerets, pinsons, verdiers, étourneaux, bergeronnettes des ruisseaux, pigeons ramiers, merles, grives draines et musiciennes se font régulièrement tirer le portrait par le piège photo installé sur la plage. Un héron est même passé voir l’état du garde-manger. Sagement, le lycée, qui veut étudier en classe la petite faune aquatique, n’a pas introduit de poissons. Le héron en a été pour ses frais.
Le lycée m’a envoyé ces quelques images des habitués de la plage.
Après le bain, le pic vert s’ébroue et se sèche sur la plage.
Pour le bain, le geai devra revenir : ce jour-là , le bassin est tout gelé.
La glace a fondu, il est revenu.
Sa mésaventure ne l’a pas empêché de revenir roder à la plage !
Encore raté !
Retrouvez nos articles qui retracent la genèse de cet espace de biodiversité :
Il reste encore des places pour ces formations organisées par les CAUE d’Ile-de-France :
mardi 21 février 2017 – Nature en ville : de quoi parle-t-on ? – CAUE 92 Nanterre (92) mardi 21 mars 2017 – Aménager et gérer durablement les espaces verts – Communauté d’agglomération de Cergy Pontoise, Le Verger à Cergy (95) jeudi 20 avril 2017 – Positionner l’agriculture comme une composante du projet urbain – Rendez-vous : gare de Massy-Palaiseau (91) mardi 16 mai 2017 – Développer l’installation de jardins partagés – CAUE 93 Pantin (93) jeudi 15 juin 2017 – Gérer de façon alternative les eaux pluviales – Mairie d’Asnières-sur-Seine (92) mardi 19 septembre 2017 – Maintenir et développer la place de l’arbre en ville – C.A de Paris Vallée de la Marne Torcy (77) mardi 3 octobre 2017 – Protéger et gérer le patrimoine arboré – C.A de Paris Vallée de la Marne Torcy (77)
Nous vous recommandons la session du 21 mars 2017 qui se déroulera à Cergy en nos locaux. La journée comprend une visite commentée du parc François-Mitterrand.
Très visité par les abeilles, le sainfoin a largement contribué à la réputation du miel du Gâtinais. Cette plante vivace fourragère dont le nom scientifique signifie « brouté par les ânes » est une légumineuse. Ses racines, grâce à une symbiose avec des bactéries, captent l’azote de l’air et enrichissent le sol en azote.
La culture du sainfoin est intéressante car elle permet de valoriser des sols calcaires secs et elle produit un excellent fourrage riche en protéines. La plante a de nombreux atouts environnementaux. Sa floraison est très favorable aux insectes pollinisateurs et pas uniquement à l’abeille domestique car au moins 50 espèces d’abeilles sauvages la fréquentent (1) ! Sa consommation par les ruminants limite leurs émissions de méthane et d’azote, améliore la qualité du lait, ne présente pas de risque de météorisation, et constitue un traitement naturel efficace contre les parasites intestinaux (2), permettant ainsi de réduire le recours aux médicaments. Franchement, quel foin plus sain que le sainfoin ?
Le sainfoin avait pourtant quasiment disparu de nos campagnes, détrôné par d’autres aliments pour animaux d’élevage, comme les tourteaux de soja. Ce sont les qualités antiparasitaires de cette plante qui vont relancer sa culture : des granulés déshydratés de sainfoin commencent à être commercialisés et rencontrent beaucoup de succès chez les éleveurs de chevaux, de bovins, de brebis, de chèvres et même de lapins. Les 50 adhérents de la coopérative Sainfolia établie en Champagne, Bourgogne et Périgord ont produit, en 2016, 4000 tonnes de sainfoin déshydraté, écoulées auprès de 450 éleveurs.
En espaces verts, le sainfoin entre parfois dans la composition des mélanges pour les prairies fleuries. C’est une très belle plante, haute, vigoureuse, florifère. En fauchage tardif, elle se ressème naturellement. Parfois, en quelques années, elle devient même dominante comme le montre cette photo prise au parc des Lilas à Vitry-sur-Seine.
Début février : c’est maintenant qu’il faut agir pour lutter contre les chenilles processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa). C’est en effet le moment d’installer les pièges autour des troncs (un piège par pin infesté), avant que les chenilles descendent en procession pour aller se nymphoser dans le sol. Trompées par le dispositif, les chenilles se nymphoseront dans le sac du piège. Le démontage et la destruction, en respectant scrupuleusement les consignes de sécurité, sont à planifier pour début mai. Il est important de placer le piège suffisamment en hauteur pour qu’il ne soit pas à la portée des enfants.
En hiver on peut aussi supprimer et brà»ler les nids soyeux des chenilles au bout des branches, s’ils sont accessibles. Pour cette opération, il est indispensable de porter des équipements de protection individuelle.
C’est aussi le moment d’entretenir les nichoirs à mésanges et d’en installer de nouveaux (un nichoir tous les 25 mètres). Ces oiseaux participent en effet à la régulation du ravageur car ils prélèvent de grandes quantités de ces chenilles au printemps quand ils nourrissent leurs petits.
Vous souhaitez connaître la vie de votre sol ? Participez à l’observatoire participatif des vers de terre (OPVT) ! Natureparif vous propose des demi-journées de formation, dans le cadre de l’observatoire participatif des vers de terre (OPVT) pour découvrir l’écologie des vers de terre et apprendre à les reconnaitre.
Les participants bénéficieront :
D’une formation théorique et pratique qui sera délivrée par Natureparif et l’université de Rennes sur plusieurs sites en àŽle-de-France
D’une documentation complète
D’un retour sur l’analyse des vers de terre effectuée par l’université de Rennes
D’un bilan de l’observatoire à l’échelle de la région en fin d’année
Pour cette seconde année, 5 formations gratuites seront organisées et réparties sur différents sites d’àŽle-de-France du 20 au 24 février 2017 à destination de tous les publics souhaitant mieux connaître la vie dans le sol : gestionnaires d’espaces verts ou d’espaces naturels, membres d’associations de jardins partagés ou familiaux, agriculteurs, forestiers, particuliers, etc.
Calendrier des formations :
lundi 20 février 2017 de 14h à 18h au Parc du Sausset en Seine-Saint-Denis (93)
mardi 21 février 2017 de 9h à 13h à la Réserve de Biosphère à Fontainebleau (77)
mercredi 22 février 2017 de 9h à 13h à la Maison du jardinage à Paris-Bercy (75)
mercredi 22 février 2017 de 14h à 18h à la Maison du jardinage à Paris-Bercy (75)
jeudi 23 février 2017 de 9h à 13h à la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (95)
jeudi 23 février 2017 de 14h à 18h à la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (95)
vendredi 24 février 2017 de 9h à 13h dans le PNR Chevreuse au CIN des Hauts Besnières (78)
La formation d’une demi-journée se déroulera comme suit :
En Salle :
Ecologie des lombriciens et impacts sur le fonctionnement écologique des sols
Présentation des méthodes d’observations et de quantification sur le terrain
Présentation de l’outil de saisie des données
Sur le Terrain :
Mise en application du protocole d’observation proposé par l’OPVT
Retour en salle :
Identification des groupes fonctionnels des vers de terre
L’apprentissage de l’observation des vers de terre vous permettra de faire un suivi de vos propres parcelles dans le temps et d’en analyser l’évolution. Les connaissances acquises favoriseront votre compréhension du fonctionnement du sol et orienteront la gestion des espaces concernés. L’université de Rennes 1 est partenaire de Natureparif. Son laboratoire assurera l’identification des vers de terre prélevés (uniquement par les participants qui le souhaitent). Adresse des sites de formation :
Les deux sites de référence du volet JEVI (Jardins, espaces végétalisés et infrastructures) du Plan Ecophyto ont fait peau neuve. Plus clairs, plus commodes, ils vous permettront de trouver rapidement l’information pertinente dont vous avez besoin pour jardiner sans pesticide, que vous soyez jardinier amateur ou gestionnaire d’espaces verts.
Pour les jardiniers amateurs, voici le nouveau visage de Jardiner Autrement, porté par la SNHF :
On rencontre communément en ville deux espèces de pigeons : le pigeon domestique, descendant du pigeon bizet, qui affectionne les escarpements naturels ou bâtis, et le pigeon ramier qui niche majoritairement dans les arbres.
Le pigeon domestique pose plus de problèmes en raison de son affection pour les bâtiments et des salissures qu’occasionnent ses colonies. Le pigeon ramier cependant s’urbanise de plus en plus et commence aussi à nicher sur des constructions.
Pour se protéger des fientes de pigeons, les gestionnaires des immeubles investissent dans des dispositifs mécaniques de type filets ou picots défensifs, mais ces solutions sont coà»teuses et parfois difficiles à mettre en œuvre.
Le nourrissage régulier des pigeons avec du pain ou des graines par quelques personnes part d’un bon sentiment mais ne fait qu’aggraver la situation sanitaire des animaux en surpopulation ainsi que le problème des salissures. A noter que contrairement aux idées reçues, la présence des pigeons en ville n’a pas d’impact significatif sur la santé humaine.
Pour maîtriser les populations de pigeons en ville afin de rendre acceptable au plus grand nombre le niveau des désagréments qu’ils occasionnent, la protection des immeubles et ouvrages accessibles, et la communication en vue de dissuader le nourrissage excessif sont nécessaires.
L’installation de pigeonniers régulateurs peut en complément aider à contenir les effectifs des pigeons domestiques. Le principe est d’offrir aux pigeons des conditions de vie confortables et de limiter les naissances en stérilisant par secouage manuel une proportion raisonnable des œufs pondus dans les nichoirs aménagés à l’intérieur de ces pigeonniers.