Créé en 1998, le concours des miels d’Ile-de-France organisé par la Société Centrale d’Apiculture connaît un succès grandissant. Cette année, 265 échantillons de miel ont été présentés par des apiculteurs de toute la région.
Plusieurs apiculteurs de Cergy-Pontoise ont l’honneur de figurer au palmarès 2016 :
Les bucherons sont passés par là et dans la terre remuée des ornières apparaissent, pour le régal des yeux, ces petites coupes d’un orange vif.
Aleuria aurantia, la pézize orangée, pousse souvent en troupes dans des situations éclairées, de juin à novembre, sur des sols humides et remaniés, souvent après le passage d’engins. Ainsi donc, une biodiversité particulière peut s’exprimer après des interventions humaines.
Cet ascomycète que les anglais nomment « le champignon peau d’orange » est très commun en Europe et en Amérique du Nord.
Les punaises vertes ont aussi leurs couleurs d’automne : elles virent au brun. C’est sans doute qu’ainsi elles sont mieux camouflées quand la végétation qui les abritent n’est plus verdoyante.
Nezara viridula est la plus fréquente des grandes punaises vertes. Cosmopolite d’origine africaine, elle est en progression en France depuis 1990. Voyez-vous, à la base de son scutellum, ces 3 points clairs alignés et les deux points noirs qui les encadrent ? C’est sa signature. Ajoutons à cela que la membrane à l’arrière de son corps est transparente.
Une membrane enfumée : c’est Palomena prasina, une autre punaise verte très commune également, surtout dans les bois. On ne retrouve pas chez cette espèce l’alignement des points clairs et sombres typique de Nezara viridula.
Les larves de ces deux espèces sont plus faciles à différencier : celles de Palomena prasina sont toujours vertes, avec parfois un peu de bleu.
Cette punaise Nezara est surprise en pleine mue : elle est en train de s’extraire de l’enveloppe du dernier stade larvaire (le stade V). Les membranes commencent à se déployer, bientôt elle pourra voler.
La bibliothèque universitaire de Cergy-Pontoise (site de Saint-Martin) nous a emprunté une partie de l’exposition « Juste sous nos yeux » consacrée à la biodiversité ordinaire de Cergy-Pontoise. Ces panneaux, fruit d’une collaboration avec l’Office du tourisme de Cergy-Pontoise, mettent en valeur le travail sensible du photographe Lionel Pagès. Notre participation avait consisté à repérer et préparer les sujets sur le terrain, accompagner le photographe pour les prises de vue et rédiger les textes et légendes.
On devine par transparence des œufs dans ce cocon. C’est celui d’une araignée du genre Ero, de la famille des Mimetidae. On les surnomme les araignées pirates. Elles ne tissent pas de toile mais squattent celles des autres araignées. Par les vibrations qu’elles provoquent, elles miment l’arrivée d’une proie ou d’un partenaire sexuel. L’araignée légitime propriétaire de la toile se précipite. L’araignée pirate la saisit, et la mord à la patte en lui injectant son venin spécial pour araignée : foudroyant. Et puis, elle la mange.
Le cocon de soie est protégé par une solide cotte de mailles faites de fils solides dont l’araignée pirate a le secret. Ces bouclettes sont peut-être destinées à gêner l’approche de parasites qui voudraient pondre dans le cocon.
Jusqu’au 31 mars 2017, participez à une étude scientifique du comportement de nourrissage des oiseaux en hiver, grâce à BirdLab, un programme de sciences participatives porté par Vigie-Nature du Muséum national d’Histoire naturelle, en partenariat avec la LPO et deux enseignants chercheurs d’AgroParisTech.
Les participants, après avoir téléchargé l’application BirdLab, saisissent en direct sur leur smartphone les allées et venues des oiseaux sur deux mangeoires plateau à fabriquer soi-même très simplement selon les plans fournis par le protocole. Bien sà»r, le blog BirdLab propose des posters d’identification des oiseaux de jardin et on peut même s’entrainer sur les Cui-quiz.
Afin de permettre à tous les citadins de participer, l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise installe un dispositif public d’observation, qui sera régulièrement garni de graines de tournesol pendant toute la durée de la campagne, jusqu’au 31 mars 2017. Elle vous invite à participer à uneréunion d’information et de démonstrationle mercredi 30 novembre 2016 à 14h 15 (rendez-vous à l’accueil principal).
L’un des 4 posters BirdLab pour identifier les oiseaux
Et la situation est alarmante : sur les 135 espèces répertoriées pour l’Ile-de-France, 18 ont disparu et 33 sont menacées. Alors que faire pour préserver les papillons ? Bien gérer les réserves naturelles est indispensable pour sauver les espèces rares en danger, mais cela ne suffit pas. Il faut aussi restaurer les zones dégradées, aménager des corridors écologiques pour les papillons et diffuser largement les bonnes pratiques de gestion.
La plupart des espèces de papillons menacées en Ile-de-France vivent dans les espaces herbeux, les enjeux de conservation sont donc là . Le pâturage bien conduit permet de lutter contre le boisement des prairies et peut être un excellent moyen de maintenir ces espaces ouverts et riches en papillons. La fauche tardive avec des espaces refuges est aussi un procédé favorable. Et bien sà»r, il faut s’abstenir de recourir aux pesticides. N’oublions pas aussi que la gestion différenciée appliquée à la parcelle renforce toujours le potentiel de biodiversité : un coin de nature sauvage dans chacun de nos parcs, de nos squares et de nos jardins (publics et privés), voilà qui serait vraiment utile aux papillons.
Lasiommata maera, l’Ariane, est classé AR (assez rare) en Ile-de-France. Il a été photographié dans le jardin du CAUE 95, au moulin de la Couleuvre à Pontoise. Cette espèce aime les expositions chaudes et les escarpements rocheux.
Aphantopus hyperanthus, le Tristan, est classé AC (assez commun). C’est une espèce forestière.
Ces trois papillons font partie des 52 espèces de la catégorie LC (préoccupation mineure) qui rassemble les papillons les moins menacés pour notre région.
Le caractère distinctif des membres de la famille des Syrphidae réside dans la présence de la vena spuria (voir l’image ci-dessous), ce pli qui longe la nervure médiane.
En vol, les syrphes ont la capacité de se maintenir sur place grâce à un battement des ailes très rapide. Ils présentent souvent une livrée rayée qui rappelle celle des guêpes, ou des frelons pour les plus grosses espèces. On observe facilement les adultes sur les fleurs.
La famille des Syrphidae est très vaste : on dénombre pas moins de 500 espèces en France. J’ai choisi de vous en montrer dix, communes à Cergy-Pontoise et assez faciles à reconnaître. Elles ont des mœurs très différentes.
Voici tout d’abord quatre espèces dont les larves consomment des pucerons.
Pour d’autres espèces, les larves sont commensales dans des nids de bourdons, ou de guêpes. Elles y consomment des déchets et des cadavres. C’est le cas des volucelles.
Ce gendarme (Pyrrhocoris apterus) s’approche d’une graine de tilleul, sa nourriture préférée, pour en aspirer la sève à l’aide de son rostre.
Mais attention : toutes les punaises rouge et noir ne sont pas des gendarmes ! Pour les différencier, il faut bien observer la répartition des taches sur la tête et sur le dos. Voici pour vous exercer quelques espèces fréquentes en Ile-de-France :
Corizus hyoscyami est la punaise de la jusquiame. Je la vois régulièrement sur les Perovskia et sur les sauges dans le jardin devant l’ESSEC à Cergy. Avez-vous vu sa tête rouge et noire, et sur le thorax les deux motifs noirs en forme de cœur ?
Immanquable, celle-ci avec ses rayures longitudinales régulières. C’est la punaise arlequin ; elle adore les fruits des Apiacae (fenouil, carotte sauvage, cerfeuil musqué, berce commune…)
Eurydema ventralis a une silhouette ovale. Elle est commune au potager car c’est un ravageur des choux. On nomme « punaise du chou » plusieurs espèces d’Eurydema à l’allure assez proche.
Arocatus roeselii apprécie les fruits des platanes. L’hiver ces petites punaises, à la coloration assez terne, se réfugient sous les écorces de ces arbres, en compagnie des tigres.