L'actualité de la Nature

Palomena, la punaise verte des bois

Palomena prasina – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

J’ai observé cette belle punaise verte sur un Allium christophii au jardin du Belvédère à  Vauréal. Très commune sur les plantes herbacées et sur les arbres, Palomena prasina, la punaise verte des bois, passe facilement inaperçue sur le feuillage.

Au verger, elle peut provoquer quelques dégâts sur les fruits : les poires piquées deviennent pierreuses, les pommes et les noisettes présentent des déformations. Cette punaise prend une teinte brune en fin de saison avant d’hiverner.

Palomena prasina (février 2019) – Clos Levallois à  Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Pour la différencier de l’autre punaise verte de nos jardins, Nezara viridula, qui est un ravageur redouté pour ses piqures sur les poivrons, tomates, aubergines et concombres cultivés sous serres, je vous renvoie à  mon article Palomena et Nezara.

Nezara viridula © Gilles Carcassès

Sources :

Portraits de punaises, par Ashley Wood sur le site British Bugs

Palomena prasina, par Ephytia (INRA)

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Palomena et Nezara

Les punaises vertes ont aussi leurs couleurs d’automne : elles virent au brun. C’est sans doute qu’ainsi elles sont mieux camouflées quand la végétation qui les abritent n’est plus verdoyante.

Nezara viridula © Gilles Carcassès
Nezara viridula s’est posée près de ma fenêtre et demande asile pour l’hiver © Gilles Carcassès

Nezara viridula est la plus fréquente des grandes punaises vertes. Cosmopolite d’origine africaine, elle est en progression en France depuis 1990. Voyez-vous, à  la base de son scutellum, ces 3 points clairs alignés et les deux points noirs qui les encadrent ? C’est sa signature. Ajoutons à  cela que la membrane à  l’arrière de son corps est transparente.

Palomena prasina © Gilles Carcassès
Palomena prasina dans sa teinte hivernale © Gilles Carcassès

Une membrane enfumée : c’est Palomena prasina, une autre punaise verte très commune également, surtout dans les bois. On ne retrouve pas chez cette espèce l’alignement des points clairs et sombres typique de Nezara viridula.

Les larves de ces deux espèces sont plus faciles à  différencier : celles de Palomena prasina sont toujours vertes, avec parfois un peu de bleu.

Palomena prasina larve - Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Larve de Palomena prasina qui nous montre son rostre – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Larve de Palomena prasina de stade V © Gilles Carcassès
Larve de stade V de Palomena prasina : on voit les ébauches des ailes © Gilles Carcassès

Les larves de Nezara viridula sont au contraire très constratées.

Larve de Nezara viridula - Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Larve de stade III de Nezara viridula – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Mue imaginale de Nezara viridula - Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Mue imaginale de Nezara viridula sur une feuille de blette dans le potager de la ferme d’Ecancourt – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Cette punaise Nezara est surprise en pleine mue : elle est en train de s’extraire de l’enveloppe du dernier stade larvaire (le stade V). Les membranes commencent à  se déployer, bientôt elle pourra voler.

La clé de détermination illustrée des 11 punaises Pentatomidae vertes de France, par Vincent Derreumaux – insecte.org