L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Un Atlas pour Cergy-Pontoise !

Tout neuf sorti de l’œuf !

Notre nouvel outil de science participative est disponible, vous pouvez y accéder en cliquant directement dans le bandeau menu sur « Atlas de la biodiversité ».

On vous propose de participer avec nous à  l’enrichissement de la connaissance de la biodiversité du territoire. Partez à  la recherche de 14 espèces à  Cergy-Pontoise et informez nous de leur présence.

Seul, en famille, en groupe de naturalistes, à  l’école, en balade, sur le trajet du bureau, en allant faire les courses ou dans le jardin, les occasions ne manquent pas de croiser nos colocataires à  plumes, à  écailles ou à  fleurs. Soyez attentifs et devenez de véritables sentinelles de la biodiversité.

Comment ça marche ?

L’outil se présente comme suit :

Dans le menu déroulant (flèche 1) retrouvez la liste des 14 espèces à  renseigner. En cliquant sur le nom de chacune d’elles vous retrouvez leur portrait, ainsi, pas de doute quant à  l’identification !

Les 14 espèces sont les suivantes : la chouette hulotte, l’hirondelle de fenêtre, le martin pêcheur, le merle noir, la mésange charbonnière ; le caloptéryx splendide, la mante religieuse, le papillon machaon ; le lézard des murailles, le crapaud commun ; la cymbalaire des murailles, l’orchis bouc, le lotier corniculé et le séneçon du cap. Au fil du temps et de vos suggestions nous pourrons rallonger cette liste. Et si d’ici là  vous identifiez d’autres espèces, indiquez-le à  nos partenaires (flèche 4) !

Dans l’onglet « Participez ici! » (flèche 2) indiquez nous vos trouvailles : remplissez le formulaire en indiquant la date, l’espèce rencontrée et sa localisation.

Enfin, consultez les données (flèche 3) sur la carte suivante :

Chaque point correspond à  une observation faite sur le territoire. On compte sur vous pour couvrir Cergy-Pontoise de couleurs !

Astuces

L’outil fonctionne aussi sur smartphone, directement sur le terrain !

Vous pouvez joindre une photo à  votre observation.

Prêts ?

C’est la période d’émergence des libellules et demoiselles. Avez-vous vu le calopteryx ?

Le calopteryx splendide © CACP – Gilles Carcassès

On vous en reparle ce soir lors du Rendez-vous du développement durable sur les sciences participatives, le replay est disponible ici !

L'actualité de la Nature

Pissenlit or not pissenlit ?

En voilà  une bonne question ! Ces petits soleils illuminent nos rues, nos chemins, nos pelouses et nos prairies et le novice aura tendance à  tous les nommer « pissenlit ». Mais un botaniste averti en vaut deux : la famille des « astéracées à  fleurs jaunes » compte des dizaines de membres !

Astéracées jaunes CACP – Emilie Périé

Voyez par exemple :

Astéracées jaunes CACP – Emilie Périé

Le pissenlit appartient au groupe des astéracées liguliflores. La particularité des astéracées, que l’on appelle aussi composées, est de ne pas présenter une seule fleur mais un capitule de fleurs. Chacun des « pétales » du pissenlit est une fleur complète. Comme elles ont toutes une forme de languettes, on dit que la plante est liguliflore. A la différence de la pâquerette ou du tussilage (Tussilago farfara sur l’image) qui eux ont en plus des fleurs en tube au centre du capitule.

Comment différencier toutes ces languettes jaunes ? L’astuce est de ne pas se concentrer sur la fleur, mais sur tout le reste de la plante. Le pissenlit, ou plutôt les pissenlits car le genre Taraxacum comprend des dizaines voire des centaines d’espèces, sont les seuls à  ne pas faire de tige mais seulement une hampe florale creuse. Critère indiscutable pour appeler un pissenlit un pissenlit.

Taraxacum sp., feuilles en dent de lion et hampe florale creuse © CACP – Emilie Périé

Pour les autres, il faudra s’intéresser à  la forme des feuilles, leurs positions, la ramification des tiges, la présence de poils, l’aspect des fruits, la présence de latex dans la plante… Par exemple, le genre Lactuca (les laitues) se distingue par la présence d’une rangée d’épines solides sur la nervure médiane des feuilles.

Feuille de Lactuca serriola © CACP – Emilie Périé

Un monde fascinant s’offre à  qui veut bien les observer de près. Une chose est sà»re, nos pollinisateurs ne les ont pas manquées. Les observations issues du programme SPIPOLL montrent que les pissenlits ont un grand pouvoir attractif sur nos amis les insectes. « Pour nourrir les butineurs, conservons nos pissenlits ! »

Pour aller plus loin :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Pissenlits mes amours, par le blog Bota et phyto so

La flore sauvage vous intéresse ? Vous pouvez suivre le dernier webinaire « Sauvage de ma rue » et retrouver l’ensemble des ressources du réseau Tela Botanica.

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Dans mon compost : l’otite élégante

Otites jucunda © Gilles Carcassès

Un insecte vole autour de mon composteur et finit par se poser sur le rosier ‘Cuisse de nymphe émue’ dont je guette avec impatience la floraison délicatement parfumée. Quelle drôle de mouche ! Thorax rayé, abdomen barré de noir, ailes à  grosses taches sombres et une casquette orange vissée sur la tête : voici qui n’est pas banal. Sa trompe en forme de groin laisse deviner qu’elle se nourrit de sucs à  éponger.

Otites jucunda © Gilles Carcassès

Ici, elle aspire le miellat sucré des pucerons qui brille au soleil sur les feuilles du rosier.

Je la trouve dans la famille des Ulidiidae. Les larves de la plupart des espèces de cette famille se nourrissent de matières en décomposition. Pour cette raison, Otites jucunda fait partie de ces diptères qui fréquentent régulièrement les composteurs, à  l’instar de Psychoda surcoufi.

Sur sa feuille, elle exécute une petite danse pour saluer les lecteurs de Nature en ville à  Cergy-Pontoise :

[wpvideo ktO7YVva]

Observations au compost

Vous n’avez pas encore de compost chez vous et vous souhaitez pouvoir valoriser vos déchets organiques et observer la faune incroyable qui s’y développe ? Si vous habitez Cergy-Pontoise, sachez que la Communauté d’agglomération peut vous fournir des composteurs, que vous soyez en habitat pavillonnaire ou en collectif.

Retrouvez d’autres habitants du composteur :

la blaniule mouchetée

le cloporte rugueux

la punaise élégante

les collemboles

L'actualité de la Nature

Au secours de la hulotte

Sauvetage !

Chouette hulotte prise au piège © Ville de Vauréal

Au début de ce printemps, le gardien du stade de Vauréal a eu la surprise de trouver une magnifique chouette hulotte prise au piège dans les filets entourant le stade.

Sauvetage de la hulotte © Ville de Vauréal

Il a eu le bon réflexe d’appeler à  l’aide. La police municipale et les pompiers sont venus, équipés de gants de protection et d’une cage, pour délivrer l’oiseau et l’amener dans l’un des centres de soins de la région.

Ouf ! C’est une histoire qui finit bien.

Un rapace commun

Chouette hulotte © Alain Peresse, LPO àŽle-de-France

La chouette hulotte, Strix aluco, est sans doute le plus commun des rapaces nocturnes sur notre territoire. Elle niche dans des cavités d’arbres, de murailles, et parfois même jusque dans les maisons.

Plus grande que la chouette chevêche et moins blanche que la chouette effraie, on la reconnaît aussi à  son hululement distinctif.

En cas de doute

Si vous rencontrez un animal en danger, ou qui parait l’être, contactez le numéro spécial Faune sauvage en détresse (retrouvez-le dans nos liens utiles) :

01 53 58 58 35

Un conseiller saura vous indiquer la bonne marche à  suivre. Et parfois, il s’agit juste de ne rien faire ! Par exemple, il est fréquent que les poussins de chouette hulotte tombent du nid. Si vous en trouvez un, laissez-le sur place, ses parents le retrouveront d’autant plus facilement qu’il n’aura pas bougé.

Poussin de chouette hulotte © Florian Cazimajou

Sources :

La chouette hulotte, par Oiseaux.net

Le chant de la chouette hulotte, par Le studio des trois becs

Que faire lorsque l’on trouve un oiseau en danger, LPO àŽle-de-France

Retrouvez aussi notre article :

Le repas de la chouette

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Dans mon compost : la cétoine dorée

Larve de cétoine © Gilles Carcassès

Bien dodue !

En retournant mon tas de compost de l’an dernier, je trouve plusieurs de ces larves. Cela crée une émeute chez les poules de l’autre coté du grillage ! Non, elles n’auront pas mes insectes, elles n’ont qu’à  finir leur pain trempé si elles ont faim. Sont-ce des larves de hannetons ? Un gros derrière, des pattes très courtes et cette incapacité à  se déplacer dans ma main : ce ne sont pas des larves de hannetons, mais des larves de cétoine.

Elles sont très utiles au compost car elles consomment la matière organique en décompostion pour en faire un excellent terreau. Et les adlutes sont bien jolis ! Je les vois visiter les fleurs d’aubépines, de sureaux, d’églantiers, d’orangers du Mexique. Au jardin, j’ai remarqué qu’elles ont un faible pour les roses jaunes.

Cétoine dorée (Cetonia aurata) sur une aubépine en fleurs © Gilles Carcassès

Les élytres de la cétoine dorée sont agrémentées de ces subtiles vaguelettes blanches.

Observations au compost

Vous n’avez pas encore de compost chez vous et vous souhaitez pouvoir valoriser vos déchets organiques et observer la faune incroyable qui s’y développe ? Si vous habitez Cergy-Pontoise, sachez que la Communauté d’agglomération peut vous fournir des composteurs, que vous soyez en habitat pavillonnaire ou en collectif.

Source :

La cétoine dorée, par André Lequet

Retrouvez d’autres articles sur les habitants du compost :

Psychoda surcoufi

la blaniule mouchetée

le cloporte rugueux

la punaise élégante

les collemboles

 

L'actualité de la Nature

La livrée des prés

Chenilles de Malacosoma castrensis, la livrée des prés © CACP – Gilles Carcassès

Toutes les chenilles grégaires ne sont pas des chenilles processionnaires ! Ces chenilles sont celles de la livrée des prés et elles ne sont nullement urticantes.

Toile collective de Malacosoma castrensis – réserve naturelle de Moisson (78) © CACP – Gilles Carcassès

Elles tissent une toile de protection au sol et s’aventurent en groupes à  proximité pour consommer les euphorbes, les érodiums, les hélianthèmes et d’autres plantes basses des pelouses sèches.

L’adulte est un papillon de nuit de teinte rousse assez trapu. Il ne possède pas de trompe pour se nourrir. Sa vie, très courte, est uniquement consacrée à  la reproduction.

Jeunes chenilles de Malacosoma neustria, la livrée des arbres © CACP – Gilles Carcassès

Je croise parfois une espèce proche, Malacosoma neustria, la livrée des arbres. Les chenilles des derniers stades se distinguent par la présence de deux taches noires sur la capsule céphalique, la dotant ainsi de faux yeux. Elle consomme les feuilles des ronces, des aubépines, des prunelliers, des chênes et d’autres arbres et arbustes.

Sources :

Malacosoma castrensis, la livrée des prés, par le Jardin de Lucie

La livrée des arbres par André Lequet

Retrouvez dans cet article un autre représentant de la famille des Lasiocampidae :

Le bombyx du chêne

Agenda, L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

« 8 mai ornitho »

Moineau domestique, Passer domesticus © CACP – Emilie Périé

Nous dérogeons encore à  la règle et publions un jour férié pour vous transmettre un message de la Ligue de Protection des Oiseaux.

« Ce printemps n’est pas un printemps comme les autres pour l’ornithologie. Et pour cause, impossible, confinés, d’explorer nos sites préférés pour y observer migrateurs et nicheurs.  

Nous pouvons pourtant mettre ce temps à  profit pour récolter des données et nous amuser un peu ! 

Faune-àŽle-de-France lance cette année le «â€¯8 mai ornitho » et vous propose de transformer votre lieu de résidence en observatoire ornithologique ! L’objectif : compter le maximum d’espèces (différentes et en nombres) en 24h depuis son domicile.  »

Tous les détails du protocole ICI

Alors installez vous à  votre meilleur poste d’observation et ouvrez grand les yeux et les oreilles !

Tourterelle turque, Streptopelia decaocto © CACP – Emilie Périé

Et il reste encore 3 jours pour percer le secret de la photo mystère de ce mois-ci !

L'actualité de la Nature

L’ingénieuse sittelle

La belle masquée

Sittelle torchepot © CACP – Jeanne-Flore Blomme-Leveneur

La sittelle torchepot, Sitta europaea, est ce bel oiseau bleu et orangé portant un masque noir sur les yeux.

Si on la croise de temps en temps aux mangeoires, elle est plutôt adepte des bois et forêts.

Habile !

En plus de son masque et d’un huit-huit assez caractéristique en sous-bois, on lui connait des traits de caractères révélant une certaine habilité.

La sittelle est capable de parcourir les troncs d’arbre en long et en large, la tête en haut ou la tête en bas sans aucun souci.

Sittelle « marchant » vers son repas le long d’un tronc © CACP – Emilie Périé

De plus, elle n’est pas en reste question outillage ! Si on l’appelle torchepot, c’est parce qu’elle est capable d’adapter l’ouverture d’une cavité dans un arbre à  l’aide d’un torchis de boue pour se faire un nid. Et pour manger, lorsqu’elle se nourrit en forêt (de glands, de noisettes et autres fruits à  coques), elle bloque le fruit dans l’écorce d’un arbre (un vieux chêne par exemple) tel un étau et le frappe de son bec. Démonstration :

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Repas de sittelle © CACP – Gilles Carcassès

 

Si vous croisez des fruits percés bloqués dans les rainures d’une écorce il s’agit sans doute des restes du repas d’une sittelle… Ou d’un pic, ils connaissent aussi la combine !

C’est un repas hivernal. A la belle saison, elle consomme plutôt des insectes.

Discrète

La sittelle n’est pas un très gros oiseau, ni très démonstratif. Pensez à  lever les yeux en forêt pour l’apercevoir.

Sittelle torchepot – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Liens utiles :

La sittelle torchepot, par Oiseaux.Net

Le chant de la sittelle, par le Studio des trois becs

Retrouvez notre article sur la sitelle :

Torchepot

Information confinement :

Nous vous proposons ces belles réflexions de l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France sur les sciences naturalistes pendant le confinement.

L'actualité de la Nature

Dans mon compost : Psychoda surcoufi

Les mouches de la discorde

La pratique du compostage collectif entamée dans la bonne humeur vire soudain à  la soupe à  la grimace : « Beurk, il y a des mouches dans ton composteur ! »

Psychoda surcoufi © Gilles Carcassès

Heureusement qu’elles sont là , ces petites mouches, leurs larves participent activement au travail de transformation de la matière organique ! L’explication scientifique saura-t-elle vaincre les réticences et enrayer les défections ? Pas sà»r…

Les composteurs peuvent héberger de nombreuses espèces de diptères, notamment des drosophiles et des mouches de terreau. Cette espèce-ci, gracieuse comme un petit flocon, appartient à  une autre famille, celles des Psychodidae.

Ses ailes sont couvertes de longues écailles qui lui donnent un air de papillon. Psychoda surcoufi est l’une des rares espèces de sa famille à  être facile à  reconnaître : une bande sombre zigzague en travers de son aile pâle.

Une espèce coprophage et cosmopolite

L’espèce apprécie particulièrement les bouses de vaches, les lisiers, les latrines.  Elle a conquis le Monde en accompagnant depuis longtemps les hommes et leurs animaux dans les voyages au long cours.

On la croise souvent au jardin, posée sur les composteurs.

Observations au compost

Vous n’avez pas encore de compost chez vous et vous souhaitez pouvoir valoriser vos déchets organiques et observer la faune incroyable qui s’y développe ? Si vous habitez Cergy-Pontoise, sachez que la Communauté d’agglomération peut vous fournir des composteurs, que vous soyez en habitat pavillonnaire ou en collectif.

Retrouvez les autres habitants du composteur :

la blaniule mouchetée

le cloporte rugueux

la punaise élégante

les collemboles