Cette punaise américaine des pins vient de se poser sur le seuil de la porte-fenêtre de mon salon. D’où vient-elle ? Les premiers pins, dans un espace vert du quartier, sont à plus de 100 mètres de là . Serait-ce la réputation d’une bonne maison qui l’aurait attirée jusque chez moi ?
L’espèce est inoffensive, mais je ne lui ai pas ouvert, je l’ai laissée discuter avec mes poules qui sont arrivées, intéressées par ma découverte. Après tout, il y a de la place au poulailler pour hiverner…
Retrouvez une autre espèce de punaise qui rentre dans les habitations :
C’est un représentant des Issidae, une famille proche des cigales, et sans doute l’espèce la plus commune : Issus coleoptratus. Je rencontre d’ordinaire cette « cigale bossue » sur les troncs des arbres en forêt ou dans les parcs boisés. C’est la première fois que je la vois sur un champignon. Sur cette photo, on aperçoit entre les pattes antérieures de cet homptère, le rostre avec lequel il pompe la sève des végétaux.
Voilà qui n’est pas banal ! Un caneton en cette saison ? On ne doute de rien chez les canards colverts de Cergy-Pontoise !
Chez cette espèce, les premières pontes de l’année débutent fin février et les dernières pontes de remplacement sont possibles jusqu’à fin juillet. L’incubation étant de 28 jours, les derniers-nés de l’année peuvent arriver fin aoà»t, mais pas en décembre ! C’est peut-être ici le fait d’une jeune femelle inexpérimentée qui se serait laissée influencer par la douceur automnale. Encore un effet du changement climatique ?
L’association Noé vous invite à inventorier les forêts et à partager la connaissance de leur biodiversité en saisissant vos observations avec l’application « Mission en forêt avec Noé ».
L’asclépiade de Syrie qui croît en colonie dense au bord de la route dans le secteur de la gare de Neuville-sur-Oise est une plante invasive américaine interdite à la vente en France depuis l’arrêté du 14 février 2018. Ses rhizomes puissants lui confèrent en effet une forte capacité d’envahissement.
J’ai lu que l’on peut tirer de cette plante une ouate de bonne qualité. Il faut pour cela cueillir avant maturité les volumineux fruits en forme de perruche et les laisser sécher. Puis l’on sépare la ouate (les aigrettes plumeuses) des graines.
J’ai fait comme indiqué et voici ce que j’ai découvert en ouvrant le fruit desséché : une soixantaine de graines plates bien rangées, chacune surmontée de leur parachute aux fibres blanches et très douces.
Au 18ème et 19ème siècle, on faisait de cette « soie d’Amérique », une fois cardée et filée, du velours, des flanelles, des molletons, des satins, des bonnets et même des bas. On l’emploie toujours dans des vêtements pour l’alpinisme. Cette matière est plus chaude que le duvet à poids égal et ne se mouille pas.
On a utilisé les fibres d’asclépiade pour le rembourrage de gilets de sauvetage, car elles sont très légères et hydrofuges. Elles sont aussi employées comme absorbant d’hydrocarbures. Et plusieurs équipes de recherche dans le monde, dont une à l’Université de Cergy-Pontoise, travaillent sur les extraordinaires qualités de ce matériau biosourcé dans des domaines variés : vêtements techniques de protection contre le feu, isolants thermiques et acoustiques, nouveaux matériaux composites… Plusieurs centaines d’hectares sont déjà en culture au Canada.
à‡a m’apprendra à proposer une photo mystère trop facile : le mystère n’a pas tenu un quart d’heure après parution ! Bravo à Catherine, Michel, Béatrice et Aurélie qui ont deviné juste ! Et non, Christiane, ce n’était pas un atelier de séchage de haricots beurre.
Cette espèce est l’une des plus tardives qui soit : s’il ne gèle pas, on peut la rencontrer jusqu’en janvier. Le pied-de-mouton est un champignon mycorhizien dont le mycélium peut s’associer aux racines de nombreuses espèces d’arbres. Je les trouve souvent près des chênes, des hêtres, des charmes ou des bouleaux.
Ces trois jolis spécimens me suffiront pour l’omelette. Il ne faut pas piller la forêt, ni gaspiller la nourriture. Et puis c’est gentil d’en laisser pour les autres chercheurs de champignons.
Bon, en même temps, je n’ai trouvé que ces trois-là …
Le programme de science participative Jardibiodiv proposé par Ephytia (INRA) et l’Université de Lorraine vous invite à identifier les animaux du sol de votre jardin et à aider des scientifiques qui travaillent sur la biodiversité des sols en leur transmettant vos observations.
Pour participer il faut s’inscrire sur le site Ephytia et suivre les protocoles proposés. Le programme comprend des outils de reconnaissance par l’image et des informations très intéressantes sur la biologie des grands groupes de la faune du sol. Vous y trouverez également des conseils de jardinage écologique propres à améliorer la vie du sol. Pensez à installer des « corridors pédologiques » et à pailler votre sol !
Les lithobies font partie de la classe des chilopodes. Ce sont aussi des prédateurs, ils capturent des cloportes, des araignées et d’autres « mille-pattes ».
Quand j’étais gamin, au jardin du grand-père, j’étais réquisitionné pour la chasse aux doryphores. Le ramassage manuel était assez efficace mais il fallait y revenir souvent. De nos jours, on ne vois plus guère de doryphores, sauf dans certains jardins bio comme le Potager du roi à Versailles.
Cette chrysomèle d’origine mexicaine, inféodée aux plantes de la famille des Solanaceae, a été découverte en France en 1922 dans la région de Bordeaux pas très loin d’un important centre de transit de pommes de terre. Elle est probablement arrivée avec des livraisons pour l’armée américaine pendant la première guerre mondiale. A partir de là , l’insecte a envahi toute la France, puis l’Europe. En 1934, le front de sa progression passait par l’Ile-de-France.
Les adultes, mais surtout les larves, consomment les feuilles des pommes de terre et peuvent les défolier complètement, entraînant alors une perte importante de récolte.
Parfois les doryphores peuvent attaquer le feuillage des aubergines et même celui des tomates. Il faut en tenir compte dans la rotation des cultures au potager ! Il convient aussi de ne pas laisser de morelles noires dans le potager après les pommes de terre car les doryphores peuvent aussi vivre sur cette Solanaceae adventice très commune dans les jardins.
Que fait-elle perchée sur le bras de Latone, cette corneille noire ? Guetterait-elle les miettes de gâteaux des visiteurs, étonnamment nombreux en cette fin novembre ? Mon guide me dit qu’elle digère, en profitant du point de vue.
Celle-ci se livre à un drôle de manège : elle cherche les bulbes de narcisses que les jardiniers ont planté dans ce massif et les arrache un à un avec son bec ! Le bulbe qu’elle vient d’extirper a roulé dans le caniveau en pavés de grès.
Veut-elle en manger les jeunes racines, ou cherche-t-elle des insectes intéressés par ces bulbes ? Ce n’est peut-être qu’un jeu après tout… Je crois ces oiseaux suffisamment intelligents pour cela !
Ma promenade se poursuit au Potager du Roi où toutes les cultures maraîchères mais aussi fruitières sont conduites en bio. J’interroge le responsable du site : quels ravageurs impactent le plus vos cultures ? Les doryphores ? Les carpocapses ? Les pucerons ? Non non, ce sont des oiseaux.
Je crois deviner : ces intrépides corneilles ? Les pigeons ramiers ? Les étourneaux ? Non, ce sont les perruches à collier : elles arrivent par centaines et dévorent absolument tout. Aucun fruit mà»r ne leur échappe, ces oiseaux sont une catastrophe pour notre verger !