Les bouleaux hébergent un grand nombre d’espèces de champignons mycorhiziens, pour l’essentiel des russules, des lactaires, des bolets et des cortinaires. D’autres espèces s’associent volontiers aux bouleaux et à des conifères, notamment aux épicéas : c’est le cas de l’amanite tue-mouches et du paxille enroulé.
Les mycorhizes sont extrêmement répandues et essentielles à l’écologie de la forêt. Les truffes, les cèpes, les girolles sont des champignons mycorhiziens. La relation mycorhizienne se joue au niveau des fines racines de l’arbre : le mycelium du champignon explore le sol dans un grand volume et rapporte à l’arbre eau et éléments minéraux. En retour, le champignon reçoit de l’arbre des sucres utiles pour sa croissance.
Le bois raméal fragmenté (BRF) issu des opérations d’élagage ou de débroussaillage est souvent utilisé en paillage de massifs d’arbustes. Ce matériau est fréquemment colonisé par des champignons plus ou moins rares. On y trouve à côté de classiques espèces forestières, des représentants d’autres continents qui trouvent là des milieux artificiels à coloniser.
Le dernier bar ouvert attire de nombreux insectes butineurs venus constituer leurs dernières réserves avant l’hiver sur notre principale liane indigène (hyménoptères, diptères, lépidoptères).
Un cycle de vie décalé, un feuillage dense et persistant l’hiver…Notre lierre est un véritable petit écosystème à lui seul ! Il nourrit et abrite de nombreuses espèces tout au long de l’année et les protège des rigueurs hivernales comme des grandes chaleurs estivales. Les passereaux y nichent et se nourrissent des baies et des nombreux insectes et araignées présents. D’autres petits mammifères comme les lérots et les écureuils y trouvent aussi refuge. Il agit aussi comme régulateur thermique pour son support (arbre ou mur). Plusieurs espèces lui sont inféodées comme la colette du lierre, l’orobanche du lierre (plante parasite), ou encore le marasme du lierre (champignon qui se fixe sur les feuilles en décomposition).
La Maison de la nature de Vauréal organisait vendredi 31 octobre 2014 une sortie consacrée à la découverte des oiseaux de la base de loisirs de Cergy-Pontoise. Animée par Eric Grosso, la matinée a été riche en observations : un groupe de canards chipeaux sur l’étang, un épervier houspillé par des corneilles, le faucon crécerelle en chasse, les acrobaties du roitelet huppé, les geais qui se régalent de glands… Les participants sont repartis emballés.
Ce n’est pas une spécialité gastronomique, mais une observation naturaliste faite dimanche 2 novembre 2014 à la base de loisirs de Cergy-Pontoise, où un groupe de plongeurs de la Fédération française d’études et de sports sous-marins a entrepris de cartographier la biodiversité des étangs. La plongée de dimanche a permis de débusquer cette écrevisse en chasse sur une colonie de bivalves.
Orconectes limosus, l’écrevisse américaine, nous vient de l’est des Etats-Unis. Introduite en France en 1911, elle est maintenant largement présente sur tout le territoire au détriment des espèces indigènes qui régressent très fortement, victimes de la concurrence et d’une maladie apportée par ces invasives. Deux autres espèces nord-américaines sont arrivées plus récemment : l’écrevisse du Pacifique (années 1970) et l’écrevisse rouge de Louisiane (années 1980). Cette dernière espèce est très redoutée en raison de son comportement fouisseur qui mine les berges et aussi parce qu’elle est vectrice d’une maladie mortelle pour les amphibiens. Trois autres espèces exotiques plus discrètes sont également présentes en France.
Le CAUE du Val d’Oise vient de mettre en ligne une petite animation sur la journée de formation du 2 octobre dernier consacrée à la photographie des insectes. Les participants auront plaisir à retrouver les bons moments de cette journée coorganisée avec la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Ces images tournées au Moulin de la Couleuvre à Pontoise (le siège du CAUE95) feront découvrir à tous ceux qui ne connaissent pas ce lieu le charme d’un jardin naturel riche en biodiversité.
Ce sont bien les pétioles de ces feuilles de peuplier qui sont ainsi déformés en bourses spiralées. Ces galles sont creuses et ont abrité chacune une colonie de pucerons. Chaque colonie est issue d’une fondatrice de l’espèce Pemphigus spyrothecae et peut compter jusqu’à 200 individus. Ces pucerons sécrètent sur leur abdomen de la cire de couleur grise. A l’intérieur de la galle, la colonie s’est organisée en société : certains pucerons aux pattes plus robustes sont chargés de la défense contre les prédateurs et attaquent les coccinelles qui tenteraient de pénétrer. Ces « pucerons soldats » ont aussi pour charge d’évacuer les boules de miellat (excréments visqueux produits par les pucerons) en les roulant jusqu’à la fente, et en les poussant à l’extérieur.
Les boules de miellat chargées de cire s’écrasent à terre, ou sur les carrosseries des véhicules, formant en quelques heures seulement de jolis pointillés gris. Le sol sous les peupliers noirs prend alors au fil des mois d’été, s’il ne pleut pas, une teinte de plus en plus claire.
Comme si la mineuse du marronnier ne nous suffisait pas, voici la mineuse du platane !
Ces deux ravageurs sont de minuscules papillons, tous deux de la famille des Gracillariidae, qui compte environ 150 espèces en France. Pas de panique pourtant, Phyllonorycter platani n’affecte pas gravement nos platanes. Cette espèce serait arrivée dans le Sud de la France vers 1900, en Ile-de-France sans doute au milieu du siècle dernier. Originaire des Balkans ou d’Asie Mineure, elle a poursuivi sa lente progression vers le nord, arrivant au Danemark en 1978, en Angleterre en 1989, en Suède en 1991. La mineuse du platane profite des courants d’air formés par le flux de la circulation pour se disséminer le long des routes, les nymphes de la deuxième génération estivale passant l’hiver dans les feuilles mortes.
Deux facteurs de contrôle de ce ravageur ont été identifiés. Les feuilles des platanes se compostant fort mal, les jardiniers traditionnellement les brà»lent, éliminant en même temps les nymphes hivernantes du papillon. L’autre raison est naturelle : il est constaté que de nombreuses espèces d’hyménoptères parasitoà¯des contrôlent efficacement les populations du ravageur, dès qu’une pullulation s’installe ici ou là , à la faveur de conditions météorologiques favorables. Ce n’est pas le cas, hélas, pour la mineuse du marronnier… Bien malin qui saura l’expliquer.