L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le lactaire à  toison

Le lactaire à  toison
Le lactaire à  toison (Lactarius torminosus) est un champignon mycorhizien étroitement associé aux bouleaux. Il a été photographié ici dans un espace vert du quartier Grand centre à  Cergy. Ce champignon n’est pas comestible. © Gilles Carcassès
Gros plan sur la toison © Gilles Carcassès
Gros plan sur la toison © Gilles Carcassès

Les bouleaux hébergent un grand nombre d’espèces de champignons mycorhiziens, pour l’essentiel des russules, des lactaires, des bolets et des cortinaires. D’autres espèces s’associent volontiers aux bouleaux et à  des conifères, notamment aux épicéas : c’est le cas de l’amanite tue-mouches et du paxille enroulé.

Les mycorhizes sont extrêmement répandues et essentielles à  l’écologie de la forêt. Les truffes, les cèpes, les girolles sont des champignons mycorhiziens. La relation mycorhizienne se joue au niveau des fines racines de l’arbre : le mycelium du champignon explore le sol dans un grand volume et rapporte à  l’arbre eau et éléments minéraux. En retour, le champignon reçoit de l’arbre des sucres utiles pour sa croissance.

Au potager aussi, les mycorhizes sont essentielles : l’oignon, le poireau, la carotte sont très dépendants de champignons mycorhiziens.

En savoir plus sur les mycorhizes

Nos sources :

http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/5673/25_40.pdf

http://myco-conflans.org/dossierCommun/VisualFiches.php?mode=lec&idFiche=1064&division=basidiomycota

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Avez-vous vu la belle blonde ?

L'avez-vous vue la grosse morille blonde ? © Gilles Carcassès
L’avez-vous vue ces jours-ci la belle morille blonde ? © Gilles Carcassès
Et ces mousserons de la Saint-Georges ? © Gilles Carcassès
et ses compagnons, les mousserons de la Saint-Georges ? © Gilles Carcassès

La saison des champignons printanniers démarre tout doucement, avec ces dernières semaines bien trop sèches. Juste de quoi faire un petit panier, pour une poêlée de riz de veau aux champignons.

la pézize du cèdre est l'un des tous premiers champignons de l'année © Gilles CarcassèsEn éclaireur, pousse la pézize du cèdre, champignon mycorhizien strictement associé aux racines du cèdre. Nous l’avions repéré dès la mi-mars, à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise. Ce curieux champignon émerge à  peine du sol. Il est toxique à  l’état cru, comme la morille d’ailleurs. Il serait même mortel.

Notre mousseron, Calocybe gambosa, serait mycorhizien des rosacées, ce qui explique sans doute qu’on le trouve très souvent dans les ronciers.

La morille blonde semble pouvoir être purement saprophyte, se nourrissant des matières organiques du sol (on la rencontre près de vieux tas de pommes pourries, dans les jardins, les anciennes décharges…) ou dans une relation mycorhizienne avec les frênes.

Les relations mycorhiziennes sont essentielles au bon développement de beaucoup d’arbres, mais aussi à  la germination de nombreuses plantes, dont l’oignon, le poireau et la carotte ! L’excès d’engrais et certains traitements du sol nuisent aux champignons mycorhiziens. A l’inverse, certaines associations de plantes leur sont bénéfiques.

Jardins de France vous dit tout sur les mycorhizes au jardin

La recette du riz de veau aux mousserons :

DSC03133-001

  • Mettez à  tremper au moins une heure le riz de veau dans de l’eau citronnée
  • Faites revenir au beurre salé les mousserons tranchés, avec une échalote  hachée. (Si vous avez des morilles, vous pouvez les ajouter, ça ne gâche pas le plat.)
  • Faites bouillir le riz de veau à  l’eau salée et parez-le soigneusement
  • Tranchez-le et passez-le à  la poêle
  • Ajoutez les champignons revenus et de la crème fraiche, rectifiez l’assaisonnement, décorez avec du persil

Et n’oubliez pas que chaque année des accidents tragiques se produisent avec la consommation des champignons : ne mangez que ce que vous connaissez parfaitement !