L'actualité de la Nature

Futurs naturalistes

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© Gilles Carcassès

La cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a participé à  l’encadrement pédagogique d’un groupe d’étudiants en deuxième année de licence à  Pontoise. Objectif : leur donner en une journée un aperçu concret de la systématique des êtres vivants et de la richesse des relations entre espèces.

Le parc François-Mitterrand à  Cergy et la base de loisirs de Cergy-Pontoise furent nos terrains d’aventures. La tâche fut rude par moments : il fallut vaincre l’attrait de la sieste digestive et la forte concurrence exercée par les playboys de la vague de surf.

© Marion Poiret
© Marion Poiret

Heureusement, la découverte fortuite d’un gisement de nummulites vint à  point nommé déclencher une joyeuse chasse aux fossiles qui fut salutaire pour la remobilisation des troupes. Au fil de la journée, les trinômes ont posé des tonnes de questions, pris des notes, collecté des échantillons de plantes et de petits cailloux, capturé quelques insectes imprudents qui n’en demandaient pas tant.

© Marion Poiret
A la poursuite des couples d’agrions … »Dire qu’on passe à  côté et on ne sait même pas que ça existe ! » © Marion Poiret

La sortie fut l’occasion de quelques découvertes intéressantes :

© Gilles Carcassès
Anax parthenope, un beau mâle, posé sur des joncs au bord de l’étang. © Gilles Carcassès
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Elasmucha grisea, une punaise que l’on peut rencontrer sur l’aulne. Ici trois adultes et quelques larves. © Gilles Carcassès

Une bien belle sortie, riche en rencontres, et qui aura peut-être fait naître quelques vocations. Merci aux deux sympathiques professeurs qui nous ont fait partager ces moments.

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Pris dans la toile

Le vol en tandem est un comportement typique chez les odonates pendant l’accouplement et souvent également lors de la ponte. A l’aide des appendices situés à  l’extrémité de l’abdomen, le mâle saisit la femelle au niveau de la tête ou du thorax selon les espèces.

Ce jeune couple imprudent de naà¯ades au corps vert n’a pas vu le piège tendu au-dessus de l’eau entre deux tiges fleuries de myriophylle.

Un couple de naà¯ades en tandème : le mâle en première position, n'a pas vu le piège tendu au dessus de l'eau  © Marion Poiret
Le jeune soupirant d’Erythromma viridulum, en première position du tandem a filé tout droit vers les fils de soie de la toile d’araignée – base de loisirs de Cergy-Pontoise © Marion Poiret
Le mâle est pris au piège. La femelle affolée vient de se poser à  la surface de l'eau. On la voit ici sous le mâle en arrière plan © Marion Poiret
Le mâle est pris au piège. La femelle, affolée, vient de se poser à  la surface de l’eau. On la voit ici à  l’arrière plan, en bas de la photo © Marion Poiret
Le mâle s'agite essayant veinement de se libérer © Marion Poiret
Le mâle s’agite, essayant veinement de se libérer © Marion Poiret
Les odonates ont de nombreux prédateurs (oiseaux, batraciens, poissons mais aussi autres libllules, mouches prédatrices, fourmis ou araignées) et les zygoptères (les libellules à  la taille d’allumette) se font souvent prendre dans les toiles d’araignées.© Marion Poiret
Les odonates ont de nombreux prédateurs (les oiseaux, les batraciens, les poissons, ainsi que les autres libellules, les mouches prédatrices, les fourmis ou les araignées). Les zygoptères (libellules les plus grêles) se font souvent prendre dans les toiles d’araignées. © Marion Poiret
L'araignée est sur le point d'atteindre sa proie. On distingue son abdomen vert pâle sur la tige fleurie d'un myriophylle. Attiré par tant d'agitation un autre mâle s'approche © Marion Poiret © Marion Poiret
Attiré par tant d’agitation, un autre mâle s’approche. Va-t-il profiter de la situation pour courtiser la femelle ? Au bas de la fleur du myriophylle, on distingue l’abdomen vert pâle d’une araignée, en route pour rejoindre sa proie. © Marion Poiret

Malheureusement pour cette pauvre araignée on la lui subtilise…

La naà¯ade au corps vert (Erythromma viridulum) ressemble fort à  la naà¯ade aux yeux rouges (Erythromma najas). Elle s’en distingue notamment chez les mâles par la présence d’un motif noir en forme de x sur le 10ème segment abdominal. © Marion Poiret

La naà¯ade sauvée de justesse a-t-elle retrouvé sa compagne ? L’histoire ne le dit pas.

les odonates biologie et écologie – Philippe Jourde

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La grande sauterelle

La grande sauterelle pond sous nos yeux : merci pour le spectacle.© Gilles Carcassès
La grande sauterelle pond sous nos yeux : merci pour le spectacle. © Gilles Carcassès

Un soir d’été, sur une plage herbeuse de la base de loisirs de Cergy-Pontoise, un gros insecte au vol lourd nous survole et se pose sans délicatesse sur une zone sableuse. Une approche feutrée nous permet de découvrir l’animal en question : c’est la grande sauterelle verte, Tettigonia viridissima. Son abdomen est prolongé par un long appendice semblable à  un sabre, c’est son ovipositeur, l’organe qui permettra à  cette femelle de déposer, un à  un, une centaine d’œufs à  quelques centimètres de profondeur dans la terre.

Tettigonia © Gilles Carcassès
Tettigonia viridissima entend par les pattes : on aperçoit, de profil, son tympan bombé en haut du tibia de sa patte antérieure. © Gilles Carcassès

La sauterelle verte affectionne les hautes herbes où elle trouve de quoi se nourrir : des insectes de toutes sortes, grands ou petits, adultes ou larves. Sa présence à  la base de loisirs a sans doute à  voir avec les nouvelles méthodes de gestion des prairies adoptées par l’équipe technique, le fauchage tardif de nombreuses zones refuges favorisant quantité d’espèces de papillons, de criquets, d’abeilles sauvages…

Saviez-vous que la sauterelle verte est le principal prédateur des larves de doryphores ? Protégeons-là  en lui laissant quelques parcelles de hautes herbes dans nos jardins !

http://www.insectes-net.fr/locuste/locuste2.htm

http://lejardindelucie.blogspot.fr/2010/01/la-grande-sauterelle-verte-tettigonia.html

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Beautés blanches à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise

Les fleurs de l'orchis pyramidal sont d'ordiniare rose soutenu. Ce pied à  fleurs blanches est une rareté. Il a été rencontré à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise : au loin on devine la passerelle rouge de l'Axe majeur. © Gilles Carcassès
Les fleurs de l’orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis) sont ordinairement d’un rose soutenu. Ce pied à  fleurs blanches est exceptionnel. Il a été rencontré à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise : au loin on devine la passerelle rouge de l’Axe majeur. © Gilles Carcassès
La spirée filipendule (Filipendula vulgaris), espèce proche de la reine-des-prés, est une plante rare en Ile-de-France. Elle se plaît dans les prairies sur sols secs, en lisière de bois. Alertée, l’équipe technique de la base de loisirs a intégré la présence de cette plante dans son plan de gestion des espaces verts : le secteur ne sera fauché qu’après l’été pour que ses graines puissent mà»rir © Gilles Carcassès
les fleurs nde la spirée filipendule sont très fréquentées par les insectes. Quel ballet d'étamines ! © Gilles Carcassès
Les fleurs de la spirée filipendule sont très fréquentées par les insectes. Quel ballet d’étamines ! © Gilles Carcassès

http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-4321-synthese

http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-27944-synthese

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Zone humide

Humidité maximale jeudi 22 mai à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise © Lionel Pages
Humidité maximale jeudi 22 mai à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise © Lionel Pagès

Ce jour-là , la cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et le pôle handi-nature de la base organisaient ensemble, dans le cadre de la Fête de la nature, des sorties de découverte de la faune et de la flore en canoà«s neuf places.

Le matin, sous la pluie fine, une mère cygne nous a fait la grâce de croiser nos embarcations avec trois poussins confortablement installés sur son dos. Plus loin, nous avons découvert sur les berges de belles stations d’orchis pyramidal et d’ophrys abeille.

L'orchis pyramidal © Lionel Pages
L’orchis pyramidal © Lionel Pagès

Le soleil est revenu pour la sortie de l’après-midi. Comme par miracle, le bassin s’était soudainement couvert d’agrions. Les couples en tandem pondaient à  tout va sur les plantes aquatiques. Nous avons pu observer de tout près l’agrion porte-coupe, la naà¯ade aux yeux rouges, l’agrion élégant, la cordulie bronzée aux yeux d’un vert émeraude si profond… Un couple de petites nymphes à  corps de feu est même venu se poser en tandem sur l’un des canoà«s et a fait un bout de chemin avec nous.

L'agrion élégant dans sa forme rose © Gilles Carcassès
L’agrion élégant (Ischnura elegans, une jeune femelle hétéromorphe dans sa forme rufescens-obsoleta, si je ne m’abuse) © Gilles Carcassès

Ces sorties ont été l’occasion de faire connaître l’importance d’une gestion adaptée des espaces verts et naturels pour préserver au mieux tout cette diversité.

L’île astronomique se prêterait très bien à  un pâturage par des chèvres dont la gourmandise aiderait à  empêcher les arbres de gagner du terrain, laissant ainsi toutes leurs chances aux plantes herbacées, dont les fameuses orchidées et quelques autres peu communes que nous y avons repérées (cynoglosse, chlore perfoliée…)

on ne voit pas que des oiseaux d'eau aux étangs de Cergy : ce faucon crècerelle chasse des campagnols au-dessus des friches © Gilles Carcassès
On ne voit pas que des oiseaux d’eau aux étangs de Cergy : ce faucon crécerelle chassait des campagnols au-dessus des friches des berges © Gilles Carcassès

Tous les participants de la journée ont reçu en cadeau souvenir le livret guide des orchidées de Cergy-Pontoise, très utile pour organiser en famille ou entre amis des balades instructives.

L'actualité de la Nature

Splendeurs forestières

Pour le plaisir des yeux, quelques petits bijoux que l’on peut voir en ce moment dans les zones boisées.

Le cardinal à  tête rouge s'invite au château de Menucourt. A chercher aux abords de l'étang. Sa larve carnassière vit sous les écorces des troncs pourris © Gilles Carcassès
Pyrochroa serraticornis, le cardinal à  tête rouge, s’invite au château de Menucourt. A chercher aux abords de l’étang. Sa larve carnassière vit sous les écorces des troncs pourris © Gilles Carcassès
Ne pas confondre avec Pyrochroa coccinea, le cardinal © Gilles Carcassès
Ne pas confondre avec Pyrochroa coccinea, le cardinal, qui a la tête noire © Gilles Carcassès

 

Vibidia duodecimguttata, petite coccinelle orange à  12 points apprécie les noisetiers © Gilles Carcassès
Vibidia duodecimguttata, petite coccinelle orange à  douze points, affectionne les noisetiers. Cette espèce ne s’intéresse pas aux pucerons, elle mange les mycéliums des champignons qui poussent sur les feuilles © Gilles Carcassès
Calvia quatuordecimguttata, petite coccinelle orange à  quatorze points est une dévoreuse de pucerons. elle fréquente de nombreuses espèces d'arbres © Gilles Carcassès
Calvia quatuordecimguttata, petite coccinelle brune à  quatorze points, est une dévoreuse de pucerons. Elle fréquente de nombreuses espèces d’arbres © Gilles Carcassès

Avis aux amateurs, on peut rencontrer environ 100 espèces de coccinelles en France !

Une des plus riches galeries de photos de coccinelles : http://galerie-insecte.org/galerie/Fam_Coccinellidae_01.html

 

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Avez-vous vu la belle blonde ?

L'avez-vous vue la grosse morille blonde ? © Gilles Carcassès
L’avez-vous vue ces jours-ci la belle morille blonde ? © Gilles Carcassès
Et ces mousserons de la Saint-Georges ? © Gilles Carcassès
et ses compagnons, les mousserons de la Saint-Georges ? © Gilles Carcassès

La saison des champignons printanniers démarre tout doucement, avec ces dernières semaines bien trop sèches. Juste de quoi faire un petit panier, pour une poêlée de riz de veau aux champignons.

la pézize du cèdre est l'un des tous premiers champignons de l'année © Gilles CarcassèsEn éclaireur, pousse la pézize du cèdre, champignon mycorhizien strictement associé aux racines du cèdre. Nous l’avions repéré dès la mi-mars, à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise. Ce curieux champignon émerge à  peine du sol. Il est toxique à  l’état cru, comme la morille d’ailleurs. Il serait même mortel.

Notre mousseron, Calocybe gambosa, serait mycorhizien des rosacées, ce qui explique sans doute qu’on le trouve très souvent dans les ronciers.

La morille blonde semble pouvoir être purement saprophyte, se nourrissant des matières organiques du sol (on la rencontre près de vieux tas de pommes pourries, dans les jardins, les anciennes décharges…) ou dans une relation mycorhizienne avec les frênes.

Les relations mycorhiziennes sont essentielles au bon développement de beaucoup d’arbres, mais aussi à  la germination de nombreuses plantes, dont l’oignon, le poireau et la carotte ! L’excès d’engrais et certains traitements du sol nuisent aux champignons mycorhiziens. A l’inverse, certaines associations de plantes leur sont bénéfiques.

Jardins de France vous dit tout sur les mycorhizes au jardin

La recette du riz de veau aux mousserons :

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  • Mettez à  tremper au moins une heure le riz de veau dans de l’eau citronnée
  • Faites revenir au beurre salé les mousserons tranchés, avec une échalote  hachée. (Si vous avez des morilles, vous pouvez les ajouter, ça ne gâche pas le plat.)
  • Faites bouillir le riz de veau à  l’eau salée et parez-le soigneusement
  • Tranchez-le et passez-le à  la poêle
  • Ajoutez les champignons revenus et de la crème fraiche, rectifiez l’assaisonnement, décorez avec du persil

Et n’oubliez pas que chaque année des accidents tragiques se produisent avec la consommation des champignons : ne mangez que ce que vous connaissez parfaitement !

 

 

Agenda, L'actualité de la Nature

Fête de la nature : le 22 Mai, explorez la base en canoà« !

 

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A l’occasion de la Fête de la nature, venez découvrir, au coeur du dernier méandre de l’Oise, la base de loisirs de Cergy-Pontoise et ses nombreux étangs (250 hectares d’eau et de verdure).

Les animateurs du pôle handi-nature de la base et la cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise vous proposent une sortie en canoà« 9 places afin de découvrir flore et faune.

sur l'ile astronomique © Gilles Carcassès
sur l’île astronomique © Gilles Carcassès

Le rendez-vous est à  9h au parking P3, accueil de la salle multisports.

Adresse : base de loisirs de Cergypontoise, 29 rue des étangs – 95000 – Cergy

Attention, le nombre de places est limité. Il faut s’inscrire obligatoirement  auprès de : biodiversite@cergypontoise.fr 

Agrion porte-coupe. Ce nom lui vient du motif dessiné sur le deuxième segment abdominal  © Gilles Carcassès
L’agrion porte-coupe fréquente les berges de la base de loisirs © Gilles Carcassès

 

Ce nom lui vient du motif dessiné sur le deuxième segment abdominal : au centre de la photo, le dessin en noir ressemble à  une coupe
Ce nom lui vient du motif dessiné sur le deuxième segment abdominal : au centre de la photo, le dessin en noir ressemble à  une coupe

 

Lien vers le site de la base de loisirs de Cergy-Pontoise

Voir aussi nos articles plus anciens sur la base de loisirs :

https://natureenville.cergypontoise.fr/2014/01/03/une-star-a-la-base-de-loisirs/

https://natureenville.cergypontoise.fr/2014/02/12/rencontre-au-fil-de-leau/

https://natureenville.cergypontoise.fr/2014/01/13/decouvrir-les-oiseaux/

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Scène de chasse en gravière

La base de loisirs de Cergy-Pontoise est confrontée à  la prolifération des lapins qui occasionnent des dégâts aux jeunes arbres lorsqu’ils en rongent l’écorce. Le sol sableux propice au creusement des terriers et l’absence de renards sur son territoire sont les causes principales de cette situation. Les gestionnaires font appel aux services de fureteurs et d’un fauconnier pour diminuer la population de lapins.

le fauconnier utilise une buse de Harris dressée pour la chasse au lapin. © José Keravis

Le fauconnier utilise une buse de Harris dressée pour la chasse au lapin. © José Keravis

La buse de Harris est un magnifique rapace originaire d’Amérique. Elle est classiquement utilisée en volerie, pour la chasse et aussi pour disperser des dortoirs d’étourneaux, comme ce fut le cas par exemple à  la Bibliothèque Nationale de France.

D'un vigoureux coup de rein, ce lapin agile aura échappé à  la mort. © José Keravis
D’un vigoureux coup de rein, ce lapin agile aura échappé à  la mort. © José Keravis
Merci au talentueux photographe

http://moineaudeparis.com/oiseaux/rapaces/buse-de-harris/

http://www.oiseaux.net/oiseaux/buse.de.harris.html

L'actualité de la Nature

Découvrir les oiseaux

La Maison de la Nature de Vauréal propose une sortie pour tout public le samedi 22 février 2014 matin à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise. Cette sortie sera animée par la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Le rendez-vous est à  9 heures au parking P1.

la base de loisirs en février
la base de loisirs en février

http://www.vaureal.fr/content/programme-des-animations-maison-nature

un grand cormoran perché dans un peuplier à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise
un grand cormoran perché dans un peuplier à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise