Le vol en tandem est un comportement typique chez les odonates pendant l’accouplement et souvent également lors de la ponte. A l’aide des appendices situés à l’extrémité de l’abdomen, le mâle saisit la femelle au niveau de la tête ou du thorax selon les espèces.
Ce jeune couple imprudent de naà¯ades au corps vert n’a pas vu le piège tendu au-dessus de l’eau entre deux tiges fleuries de myriophylle.
Le jeune soupirant d’Erythromma viridulum, en première position du tandem a filé tout droit vers les fils de soie de la toile d’araignée – base de loisirs de Cergy-Pontoise © Marion Poiret
Le mâle est pris au piège. La femelle, affolée, vient de se poser à la surface de l’eau. On la voit ici à l’arrière plan, en bas de la photo © Marion Poiret
Le mâle s’agite, essayant veinement de se libérer © Marion Poiret
Les odonates ont de nombreux prédateurs (les oiseaux, les batraciens, les poissons, ainsi que les autres libellules, les mouches prédatrices, les fourmis ou les araignées). Les zygoptères (libellules les plus grêles) se font souvent prendre dans les toiles d’araignées. © Marion Poiret
Attiré par tant d’agitation, un autre mâle s’approche. Va-t-il profiter de la situation pour courtiser la femelle ? Au bas de la fleur du myriophylle, on distingue l’abdomen vert pâle d’une araignée, en route pour rejoindre sa proie. © Marion Poiret
Malheureusement pour cette pauvre araignée on la lui subtilise…
La naà¯ade au corps vert (Erythromma viridulum) ressemble fort à la naà¯ade aux yeux rouges (Erythromma najas). Elle s’en distingue notamment chez les mâles par la présence d’un motif noir en forme de x sur le 10ème segment abdominal. © Marion Poiret
La naà¯ade sauvée de justesse a-t-elle retrouvé sa compagne ? L’histoire ne le dit pas.
les odonates biologie et écologie – Philippe Jourde