Les berges ensoleillées de la Viosne dans le parc de Grouchy à Osny sont généreusement garnies de grandes orties. C’est là le domaine de prédilection de cette petite vanesse. Le revers de ses ailes présente des traits fins évoquant le dessin d’une toile d’araignée ou d’une carte routière. Cette ressemblance lui a valu son nom de genre Araschnia, et aussi son nom vernaculaire : la « carte géographique ».
Ces papillons printaniers sont issus de chrysalides qui ont passé l’hiver dans la végétation. Leurs chenilles gourmandes de feuilles d’ortie donneront une autre génération qui volera en été.
Curieusement, cette génération estivale n’arbore pas du tout la même livrée. Il s’agit pourtant bien de la même espèce. Les dessins du revers des ailes restent au demeurant assez semblables. Les roberts-le-diable sont concernés aussi, mais dans une moindre mesure, par ce singulier phénomène que l’on nomme dimorphisme saisonnier.
Ces événements vous sont proposés par la Maison de la Nature de Vauréal. Le reste de leur programme pour le mois de juin 2016 est très alléchant : sorties oiseaux, champignons, insectes, ainsi qu’une rencontre avec un descendant d’André Michaux, le célèbre botaniste de Vauréal, explorateur de l’Amérique du Nord.
Le Centre National de la Recherche Scientifique et le Groupe Associatif Estuaire se sont associés pour fonder à l’échelle nationale un observatoire des vers luisants. Ces insectes discrets sont très utiles car ils consomment des limaces et des escargots ; malheureusement, ils semblent en déclin dans certaines régions. L’observatoire vise à mieux connaître la répartition des différentes espèces présentes en France, leur écologie, et les conditions du bon état de leurs populations.
Les vers luisants sont en fait les femelles dépourvues d’ailes de coléoptères de la famille des Lampyridae. La lumière émise par les femelles guide vers elles les mâles qui les cherchent en volant. Cette femelle a escaladé un brin d’herbe et se contorsionne pour exposer sa « lanterne » vers le ciel.
Dans la jardinière formant parapet, que la pyramide inversée de la préfecture abrite de la pluie, survivent à grand peine quelques Euphorbia myrsinites. Ces plantes bien méritantes bénéficient tout au plus d’un peu de brouillard ou de quelques flocons de neige portés par le vent.
Du coup la terre est très sèche. Et c’est une aubaine pour les abeilles sauvages qui y creusent de solides galeries pour y loger les réserves de pollen pour leur descendance !
Ces abeilles sauvages, excellentes pollinisatrices du printemps et tout à fait inoffensives, vont et viennent les pattes chargées d’un pollen rouge brillant que je n’ai pas pu identifier. J’ai bien essayé de les suivre, mais elles volent plus vite que moi.
En observant de près l’entrée de ces terriers, j’ai trouvé à terre une abeille morte.
Ne dirait-on pas un nounours tout poilu ? Il s’agit d’un anthophore femelle, très probablement de l’espèce Anthophora plumipes, de loin la plus commune des 15 espèces que l’on peut observer dans la moitié nord de la France. C’est sur les longs poils denses de ses pattes postérieures que cet insecte amasse le pollen pour le rapporter dans son terrier.
Les mâles d’Anthophora plumipes sont très faciles à reconnaitre : une « plume » orne le premier article du tarse de leurs pattes médianes. Ils émergent quelques jours avant les femelles et patrouillent sur leur territoire, où abondent les plantes fleuries. Ils apprécient particulièrement les Lamiacées et les Fabacées. Les langues longues des anthophores sont en effet très bien adaptées pour aller chercher le nectar au fond de corolles profondes, comme celles du lamier blanc (une Lamiacée) par exemple. Lorsqu’une femelle arrive sur son territoire pour se nourrir, le mâle attend qu’elle s’immobile pour sauter vivement sur son dos, la saisissant par ses pattes antérieures et postérieures. Il agite alors ses pattes médianes : un truc infaillible pour séduire les femelles…
J’ai observé que les mâles de cette espèce fréquentent aussi les massifs fleuris, butinant les pensées, avec une préférence inexpliquée pour celles à fleurs jaunes.
Lors de nos participations à la Fête de la nature sur le territoire cergypontain, nous avons vécu cette année de très beaux moments, notamment l’accueil de plusieurs groupes de personnes handicapées à l’Ile de loisirs, et une visite riche en observations autour de l’étang du parc du château de Menucourt (le grèbe castagneux et son petit, le triton palmé du bassin, la parade nuptiale des canards…).
Le point d’orgue de cette semaine d’animations fut sans aucun doute la soirée à la découverte des chauves-souris organisée par la Ferme d’Ecancourt. Un public familial nombreux avait bravé la pluie fine pour venir découvrir la nature la nuit dans le parc du château de Menucourt. Dans l’orangerie, Florian avait préparé des jeux, des boissons chaudes, un éclairage aux chandelles et des petits gâteaux pour les enfants.
Chaque année, le premier week-end de juin voit revenir les Rendez-vous aux jardins, cette grande manifestation nationale qui réunit dans leurs jardins les propriétaires heureux de faire visiter gratuitement leur petit (ou grand) domaine, et les amateurs de jardins. Consultez la carte des jardins participants sur l’agglomération de Cergy-Pontoise, établie par l’Office de tourisme de Cergy-Pontoise – porte du Vexin.
Cette année, ne manquez pas la visite du centre horticole de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise : samedi 4 juin 2016 de 10h à 12h. Visite sur inscription auprès de l’Office de tourisme de Cergy-Pontoise : mroux@ot-cergypontoise.fr
C’est un couple de pies qui a construit ce nid atypique dans les installations techniques au centre du patio de la préfecture du Val d’Oise.
Est-ce par souci d’intégrer esthétiquement leur œuvre dans l’architecture du bâtiment qu’elles sont allées chercher de longues baguettes métalliques pour compléter les traditionnels branchages ?
Plutôt sans doute par commodité. Elles ont du trouver dans la benne d’un des nombreux chantiers de construction du quartier ce matériau facile à insérer dans les mailles de la structure métallique qu’elles ont choisie d’occuper.
Le comité 21, 1er réseau d’acteurs du développement durable en France, présente 94 « solutions pour demain » innovantes, duplicables, participatives et durables. Vous pouvez voter, jusqu’au 30 mai 2016, pour la solution de votre choix et participer ainsi à la désignation du lauréat du prix du public.
L’équipe de Nature en ville à Cergy-Pontoise y a déposé sa solution !
Ne manquez pas la visite nature gratuite du parc du château de Menucourt, samedi 21 mai 2016 après-midi, organisée dans le cadre de la Fête de la nature.
Les chargés de mission biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise vous feront découvrir des aspects étonnants de la nature dans cet espace préservé. Pour tous renseignements, rendez-vous sur le site de la Fête de la nature.
Attention, l’effectif est limité ! Pour s’inscrire à cette sortie, envoyez un message à biodiversite@cergypontoise.fr