Cette minuscule bestiole aux ailes joliment zébrées sur une feuille de buis m’intrigue. Qu’est-ce donc ? Un puceron, un psylle ? Non, c’est un psoque ! Les psoques (les représentants de l’ordre des Psocoptères) sont des insectes peu évolués : ils existaient déjà il y a 250 millions d’années.
Ils se nourrissent de lichens, d’algues ou de champignons qui se développent sur les feuilles et les branches des arbres. Ce sont donc d’inoffensifs nettoyeurs.
Graphopsocus cruciatus est une espèce très commune et très facile à reconnaître avec son dessin caractéristique sur les ailes. On la rencontre sur de nombreuses espèces d’arbres et d’arbustes. On surnomme ce psoque le pou des arbres, en référence aux poux des livres qui sont d’autres espèces de psoques qui mangent des moisissures et vivent dans les maisons. Ceux-là n’ont pas d’ailes et ressemblent vaguement à des poux.
Le cirse maraîcher (Cirsium oleraceum) est présent sur notre territoire dans les vallées de la Viosne et du ru de Liesse, ainsi qu’au bord de l’Oise, dans les endroits marécageux. C’est un chardon assez élevé, aux grandes fleurs pâles et aux feuilles larges.
Voici trois bestioles surprenantes et peu courantes que l’on peut observer sur cette plante. Ces photographies ont été prises au parc de Grouchy à Osny.
Cixius cunicularius est un homoptère de la famille des Cixiidae. Il affectionne les bords de rivière, tout comme le cirse maraîcher. On le trouve sur la végétation basse.
Cet insecte déguisé en tortue verte n’est pas une punaise, mais bien un coléoptère de la famille des Chrysomelidae (vaste famille !). L’avant, c’est du côté des antennes. Ses larves consomment les feuilles de divers chardons, dont le cirse maraîcher.
Mardi 5 juillet 2016, une étrange agitation règne à l’école Les Châteaux à Cergy ! C’est le jour du grand déménagement avant les vacances d’été. Le poulailler mis au point par Joà«l Boudou et Annie Biston, professeurs au collège des Touleuses, et construit avec leurs élèves des 3ème et 4ème pro, doit rejoindre pour deux mois le centre de loisirs du bois de Cergy. Heureusement, il est monté sur roulettes, il suffit de le tirer avec une corde solide et de le guider avec habileté et coordination pour lui faire prendre les virages. Les deux poules aimablement fournies par M. Lopes, parent d’élève, et les deux poulettes nées en classe de maternelle ont fait un étonnant voyage. De mémoire de poules, ça ne s’était jamais vu dans le quartier.
Dans la lancée, les jardinières imaginées par les élèves de l’école, et préfabriquées par les mêmes collégiens, ont été tractées jusqu’au jardin des « Incroyables comestibles » situé devant l’école.
Tout le monde est invité à participer cet été à leur arrosage.
A la rentrée, tout ce beau mobilier fera le voyage dans l’autre sens, et les quatre demoiselles à plumes retourneront à l’école, des histoires plein le bec. Les élèves pourront alors continuer à apprendre comment jardiner ensemble pour se nourrir sainement et simplement, et comment recycler avec profit les épluchures de la cuisine en élevant de sympathiques animaux.
Chez les Chrysomelidae, le genre Chrysolina compte de nombreuses espèces brillamment colorées. C’est un jeu de les chercher sur leurs plantes préférées. Les espèces se distinguent principalement par leur coloration et les ponctuations qui ornent les élytres. En voici quelques-unes, faciles à observer sur des plantes communes :
Encore un programme de science participative qui va en passionner plus d’un !
Cet observatoire, réalisé dans la cadre du Plan National d’Actions en faveur des plantes messicoles, a pour but de mieux connaître ces plantes patrimoniales et indicatrices de biodiversité, pour mieux les protéger. Vous pouvez participer grâce aux outils en ligne sur le site de Tela Botanica
Le plan National d’Actions en faveur des plantes messicoles et ses annexes sont accessibles dans le site dédié aux messicoles.
Nous avons à Cergy-Pontoise deux espèces de demoiselles aux ailes fumées. Les mâles se différencient aisément même à distance. Calopteryx splendens a les ailes partiellement sombres, alors que chez Calopteryx virgo, elles le sont entièrement.
Toutes deux apprécient les bords de rivière ensoleillés. Mais ne cherchez pas Calopteryx virgo au bord de l’Oise, car elle est exigeante quant à la qualité de l’eau. Je ne l’ai trouvée que sur les berges du ru de Missipipi (si,si), un affluent de la Viosne à Osny.
Les femelles de ces deux espèces sont moins brillamment colorées que les mâles. Les ailes des femelles Calopteryx splendens sont plus claires que celles des femelles Calopteryx virgo.
Jardiniers professionnels, la version française du guide technique « Arbres en milieu urbain » est enfin disponible. Cet ouvrage collectif anglais qui fait le point sur les meilleures techniques visant à la bonne intégration de l’arbre en ville a pu être traduit grâce à l’action de VAL’HOR, l’interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage. Il est accessible gratuitement en ligne :
Réponse de la devinette publiée le 1er juillet 2016 : si ce diptère a un si long abdomen, c’est pour ne pas se piquer les fesses quand il pond dans les fleurs des cirses !
Entre 1973 et 2006, Urophora stylata a été utilisé comme moyen de biocontrôle en Amérique du Nord pour lutter contre le cirse commun qui est là -bas une plante invasive. Les boutons floraux infestés par les larves de cette mouche produisent en effet beaucoup moins de graines.
Qu’est ce que c’est que cette forêt de chandelles sur le terre-plein central de l’avenue de l’Hautil à Cergy ? Cette fois-ci ce n’est pas une idée du paysagiste, comme les Eucomis qui fleurissent au même endroit. Cette plante est venue là toute seule et elle se régale ! C’est Orobanche hederae, qui parasite le lierre.
Orobanche rapum-genistae (RR) sur le genêt à balais,
Orobanche teucrii (AR) sur les germandrées.
N’ayant pas besoin de synthétiser leurs sucres, elles ont abandonné la photosynthèse. Voilà donc des plantes qui ne sont pas vertes, étant dépourvues de chlorophylle. D’autres plantes parasites ont cette même particularité, c’est le cas en Ile-de-France des lathrées (également de la famille des Orobanchaceae), des cuscutes (Convolvulaceae), des monotropes (Ericaceae), de la Néottie nid-d’oiseau (Orchidaceae).
Certaines plantes parasites sont aussi chlorophylliennes, comme le gui, les euphraises, les mélampyres, les odontites, les pédiculaires, les rhinanthes. Rappelons que le lierre, malgré ses crampons, n’est pas une plante parasite.