Cet homoptère américain invasif est arrivé à Marseille en 1985. Depuis, il s’est répandu dans tout le sud de la France. C’est un ravageur de la vigne et des espèces fruitières, mais il peut s’attaquer à beaucoup d’espèces d’arbres et d’arbustes. Il sécrète un miellat si abondant que des apiculteurs commercialisent du miel de metcalfa !
Cette présentation sera suivie d’une conférence sur le Mouvement des Incroyables comestibles et d’une démonstration de jardin en lasagne, une méthode naturelle pour produire des légumes sur un sol non cultivable. En complément seront exposées à la B.E.I. du 10 au 24 septembre 2016 des photographies de jardins en ville à Cergy-Pontoise, issues d’un travail de ce mouvement.
Dans le jardin devant l’ESSEC à Cergy, j’ai observé cet hyménoptère noir et jaune posé sur un laiteron. Ce parasitoà¯de va-t-il s’attaquer aux pucerons installés juste en-dessous sur la tige florale ?
Cette femelle est en train d’insérer son oeuf juste sur le dos d’une larve de Tephritis formosa, jolie petite mouche que l’on voit souvent sur les laiterons et qui pond dans les fleurs de cette plante.
Tout le monde un jour, se pose cette question : à quoi servent les cornicules des pucerons ?
Attention, il ne faut pas confondre pas les cornicules et la cauda ! Les cornicules sont ces deux tubes implantés de chaque côté de la partie arrière de l’abdomen ; la cauda est un organe situé tout à fait à l’extrémité de l’abdomen, dont la fonction est d’orienter le flux du miellat. Ci-dessous, Uroleucon cirsii (reconnaissable à ses longues antennes et ses genoux sombres) possède deux cornicules noires assez grandes et une petite cauda claire.
La vérité est étonnante : les cornicules sont des tubes de colle à prise rapide !
Lorsqu’un puceron est inquiété par la proximité d’un danger, il émet par ses cornicules une gouttelette d’un triglycéride à séchage rapide capable d’engluer les mandibules d’un prédateur. Le liquide émis contient aussi une phéromone d’alarme qui prévient les pucerons voisins.
Près de la passerelle du Théâtre 95 à Cergy, j’ai rencontré ce « serpent cyclope ». Ce n’est pas un pokémon rare, mais c’est tout de même une espèce protégée par un arrêté national.
Proserpinus proserpina est le sphinx de l’épilobe. Le passage des jardiniers armés de leur débroussailleuse ne m’a pas permis de connaître sa plante-hôte. Je crois me souvenir qu’il y avait là quelques pieds d’oenothères, plantes qui peuvent nourrir aussi cette chenille.
L’ocelle dessiné sur son corps mime un œil menaçant. Mais, détail étonnant, celui-ci est placé sur la partie arrière de son abdomen et non sur sa tête. Ainsi, lorsque la chenille se sent menacée et qu’elle dresse et agite soudainement son abdomen, elle crée l’illusion d’un serpent prêt à déclencher une attaque. Il m’a fallu me raisonner pour affronter la bête.
J’ai trouvé cette plaque de ponte sur une feuille de sceau-de-Salomon dans mon jardin. Ponte de papillon, de coléoptère, ou bien de punaise ? La forme en tonnelet et le type d’ornementation des œufs m’oriente vers une ponte de punaise. Et sans doute même la punaise verte, Nezara viridula. Plusieurs œufs sont percés ; je mets la feuille et sa ponte dans un bocal pour voir ce qui va sortir des œufs encore intacts.
Il paraît que ce sont les membres de la famille des Scelionidae qui sont les spécialistes du parasitage des œufs de punaise. En l’occurrence, ils font bien, car Nezara viridula est une espèce invasive d’origine africaine qui fait pas mal de dégâts sur les cultures en serre. Après une séance photo sportive dans le bocal, je libère tout le monde.
Karim Hormal de l’espace CESAME, m’a fait parvenir cette photo d’un oiseau posé sur le toit de la maison des russes à Eragny. Oui, c’est bien un faucon crécerelle. Peut-être niche-t-il dans la falaise de la « carrière à Pépin » qui ferme la cour de cette belle maison. Celle-ci accueille deux structures spécialisées dans l’insertion sociale et professionnelle des jeunes, l’espace CESAME et l’association INCITE.
Voici un de ces papillons de nuit qui vole aussi le jour. Le géomètre à barreaux est commun dans toute la France. Il est « à barreaux » à cause des dessins géométriques plus ou moins foncés qui ornent ses ailes. Et c’est un géomètre (de la famille des Geometridae) parce que sa chenille progresse en arpenteuse. Cette technique très efficace consiste à avancer alternativement l’avant du corps puis à rapprocher l’arrière.
Sa chenille consomme les trèfles, la luzerne et d’autres Fabacaea comme Vicia cracca. On le voit souvent au bord des champs. Le papillon est très présent en mai et juin pour la première génération puis en aoà»t et jusqu’en septembre pour la deuxième.