L'actualité de la Nature

Le moro-sphinx

Moro-sphinx sur un buddléia – Ferme d’Ecancourt à  Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Souvenirs d’été

Ce bel insecte sirotant son cocktail de nectar est un moro-sphinx. Bien qu’on l’appelle fréquemment Sphinx-Colibri, voire même Colibri tout court pour certains, il s’agit bien d’un papillon. Sa façon de voler peut tromper : très rapide, enchaînant les accélérations brusques et les vols stationnaires devant les fleurs qu’il butine, il ressemble effectivement aux colibris. Pourtant, ses deux antennes, ses six pattes et sa longue trompe en attestent, c’est un papillon. Il appartient au groupe des hétérocères (les papillons de nuit) et comme les autres Sphinx, à  la famille des Sphingidae. Son nom latin est Macroglossum stellatarum.

Un vrai athlète

Le moro-sphinx bat des ailes si vite que l’œil humain n’est pas capable de discerner ses ailes lorsqu’il est en vol. D’ailleurs, nos appareils photo sont aussi bien en peine de capturer une image nette. Cet individu, vu à  la ferme d’Ecancourt à  Jouy-le-Moutier, nous fait une démonstration de ses incroyables capacités de vol.

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Celui-ci a été vu au plein cœur de l’été, mais les cartes de répartition régionales le disent visible jusqu’au début du mois de novembre. Un buddléia ou une lavande encore en fleur peuvent être propices à  de belles rencontres …

Sources :

La base de données régionales CETTIA

Le Moro-sphinx, par lepinet.fr

Retrouvez nos précédents articles sur le moro-sphinx et d’autres Sphingidae :

Le moro-sphinx

Le sphinx du tilleul

Le sphinx de l’épilobe

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L’énigme du sphinx

Bravo à  Laurent qui a su résoudre l’énigme du sphinx !

Objets cannelés non identifiés – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Ces objets étranges trouvés dans un nichoir à  mésanges sont les crottes d’une chenille de sphinx. Compte-tenu de l’environnement de la découverte, le sphinx du troène est plausible, ainsi que celui du tilleul. Pourquoi une chenille est-elle venue crotter dans un nichoir à  mésanges ? On peut supposer qu’elle y est venue en été après le départ des oisillons. Peut-être avait-elle trouvé là  un endroit sà»r pour passer ses nuits…

Chenille du sphinx du tilleul, Mimas tiliae © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez dans cet article d’autres espèces de sphinx :

J’ai trouvé un serpent cyclope !

Le visiteur du soir

Source (avec une photo de crottes cannelées d’une chenille de sphinx) :

Le sphinx du troène, pages entomologiques d’André Lequet

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Mes belles nuits d’été

A la nuit tombée, de nombreuses espèces sont attirées par la lumière de la terrasse. C’est l’occasion de découvrir les papillons de nuit dont on sait qu’ils sont beaucoup plus nombreux et variés que les papillons de jour. Et certains sont vraiment superbes !

Cyclophora annularia © CACP – Gilles Carcassès

La Phalène mariée (Cyclophora annularia) est un Geometridae amateur d’érables.

Lythria purpuraria © CACP – Gilles Carcassès

L’Ensanglantée des renouées (Lythria purpuraria) se nourrit de la renouée des oiseaux. C’est aussi un Geometridae. Celui-ci est un mâle, reconnaissable à  ses antennes pectinées.

Pseudoips prasinanus © CACP – Gilles Carcassès

La Halias du hêtre (Pseudoips prasinanus) apprécie aussi les chênes et les bouleaux. C’est un représentant de la famille des Nolidae.

Ptilodon cucullina © CACP – Gilles Carcassès

Le Capuchon (Ptilodon cucullina) est un Notodontidae des érables.

Oncocera semirubella © CACP – Gilles Carcassès

La Phycide incarnat (Oncocera semirubella) est un Pyralidae dont la chenille se nourrit de légumineuses.

Macroglossum stellatarum © CACP – Gilles Carcassès

Certains sont venus à  pied, comme cette chenille de moro-sphinx !

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J’ai trouvé un serpent cyclope !

Proserpinus proserpina © Gilles Carcassès
Proserpinus proserpina © Gilles Carcassès

Près de la passerelle du Théâtre 95 à  Cergy, j’ai rencontré ce « serpent cyclope ». Ce n’est pas un pokémon rare, mais c’est tout de même une espèce protégée par un arrêté national.

Proserpinus proserpina est le sphinx de l’épilobe. Le passage des jardiniers armés de leur débroussailleuse ne m’a pas permis de connaître sa plante-hôte. Je crois me souvenir qu’il y avait là  quelques pieds d’oenothères, plantes qui peuvent nourrir aussi cette chenille.

L’ocelle dessiné sur son corps mime un œil menaçant. Mais, détail étonnant, celui-ci est placé sur la partie arrière de son abdomen et non sur sa tête. Ainsi, lorsque la chenille se sent menacée et qu’elle dresse et agite soudainement son abdomen, elle crée l’illusion d’un serpent prêt à  déclencher une attaque. Il m’a fallu me raisonner pour affronter la bête.

Le sphinx de l'épilobe © Gilles Carcassès
Le sphinx de l’épilobe © Gilles Carcassès

Pour renforcer la duperie, l’extrémité de l’abdomen de la chenille est en forme de bouche !

Le sphinx de l’épilobe par Lépi’Net