L'actualité des jardins

Plus que 100 jours pour passer au zéro phyto

100joursCe message du Ministère de l’Environnement est paru dans La Gazette des Communes le 19 septembre 2016. En complément, des reportages s’appuyant sur des exemples concrets seront publiés dans ce même hebdomadaire les 26 septembre et 3 octobre 2016.

Sur ce même sujet, voici un bel outil pratique mis au point par la DRIAAF Ile-de-France pour les jardiniers professionnels :

Le guide phytos de la DRIAAF Ile-de-France
Le guide phytos de la DRIAAF Ile-de-France est à  découvrir ici

La DRIAAF est la Direction Régionale Interdépartementale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt d’Ile-de-France.

Cameraria ohridella, la mineuse des feuilles du marronnier © Gilles Carcassès
Cameraria ohridella, la mineuse des feuilles du marronnier © Gilles Carcassès

On trouve sur son site, dans la rubrique Santé et protection des végétaux, les bulletins de santé du végétal (BSV). Le dernier paru pour les zones non agricoles est celui du 16 septembre 2016. On y décrit les dégâts et les tendances régionales du moment pour de nombreux ravageurs et maladies fréquents dans les jardins et espaces verts : chenilles processionnaires du pin, pyrale du buis, mineuse du marronnier

L'actualité des jardins

Le jardin éphémère de l’Institut du Monde Arabe

© Gilles Carcassès
Jardin éphémère sur le parvis de l’Institut du Monde Arabe, à  Paris © Gilles Carcassès

Ce jardin éphémère (jusqu’au 25 septembre 2016) est né de la rencontre d’un grand paysagiste, Michel Péna, et d’un artiste réputé pour ses anamorphoses, François Abélanet.

Les fleurs de jasmins et les plantes aromatiques embaument l’air… Un salon invite à  la détente.

© Gilles Carcassès
Les structures végétalisées © Gilles Carcassès

D’étonnantes structures végétalisées semblent prendre leur envol. Le visiteur est invité à  prendre de l’altitude par une rampe installée en périphérie du jardin.

© Gilles Carcassès
Anamorphose © Gilles Carcassès

En un point précis du circuit de visite, on découvre l’anamorphose : ce dessin en étoile n’est qu’une illusion d’optique. Epatant !

© Gilles Carcassès
Les rosiers en pot © Gilles Carcassès

Un double alignement de roses parfumées des pépinières Delbard encadre majestueusement un bassin d’eau vive.

© Gilles Carcassès
Motacilla cinerea © Gilles Carcassès

Une bergeronnette des ruisseaux y trempe ses pattes roses sans se soucier des visiteurs. Elle est sà»rement en migration car c’est la pleine saison du passage post-nuptial. Elle picore de-ci de-là . Je décide de m’approcher pour étudier le menu du jour.

© Gilles Carcassès
Larve d’éphémère © Gilles Carcassès

Oh ! Dévinez quoi, des larves d’éphémères ! Dans le bassin d’un jardin éphémère : voilà  qui coule de source… Chapeau, les artistes !

L'actualité de la Nature

La jussie rampante

© Gilles Carcassès
Ludwigia peploides © Gilles Carcassès

Cette plante flottante vue dans l’étang de la Galiotte à  Carrières-sous-Poissy est la jussie rampante (Ludwigia peploides). Originaire d’Amérique du Sud (comme le ragondin), elle est capable d’asphyxier rapidement des plans d’eau grâce à  son extraordinaire rapidité de croissance : la masse d’une tache de jussie peut doubler en trois semaines ! C’est, avec Ludwigia grandiflora (l’autre jussie invasive) l’une des pires plantes exotiques envahissantes en France, extrèmement préjudiciable à  la biodiversité des milieux aquatiques. Les jussies affectionnent les étangs, les berges au sol détrempé, les cours d’eau lents, les fossés, parfois les prairies humides.

© Gilles Carcassès
Fleur de Ludwigia peploides. © Gilles Carcassès

Leurs jolies fleurs sont la cause de leur présence sur notre sol : elles ont été introduites pour embellir les bassins d’ornement et puis se sont multipliées dans la nature.

Si nos cygnes et nos canards les délaissent, il semble qu’un petit coléoptère indigène puisse grignoter leurs feuilles, sans toutefois réussir à  lui faire beaucoup de mal. Il s’agit de la galéruque du nymphéa qui fait parfois de la dentelle des feuilles flottantes de ces belles plantes de bassin.

Couple de Galerucella nymphaeae sur une feuille de nymphéa. © Gilles Carcassès
Couple de Galerucella nymphaeae sur une feuille de nymphéa. © Gilles Carcassès

Les jussies se bouturent naturellement à  partir de très petits fragments, aussi leur éradication d’un bassin contaminé est quasiment impossible. Leur contrôle nécessite une surveillance régulière et des arrachages manuels minutieux. Depuis 2007, la vente des deux espèces de jussies est interdite en France.

Ludwigia grandiflora et Ludwigia peploides font partie de la liste des espèces végétales envahissantes considérées comme préoccupantes pour l’Union européenne (en vigueur depuis le 3 aoà»t 2016).

L'actualité de la Nature

Sur les herbes sèches

Les prairies du parc François-Mitterrand à  Cergy ont perdu leurs superbes floraisons de juin, mais les compositions ont encore du charme. Aux fleurs ont succédé les graines, prêtes à  accomplir le cycle de la vie.

Prairie au parc François-Mitterrand à  Cergy - septembre 2016 © Gilles Carcassès
Prairie au parc François-Mitterrand à  Cergy – septembre 2016 © Gilles Carcassès

On reconnaît à  gauche les gousses des vesces, les calices enflés de Silene vulgaris. Les taches marrons sont les fruits des trèfles des prés.

Prairie au parc François-Mitterrand à  Cergy - juin 2016 © Gilles Carcassès
Prairie au parc François-Mitterrand à  Cergy – juin 2016 (Vicia cracca, Silene vulgaris, Achillea millefolium) © Gilles Carcassès

Ne vous y trompez pas, ces herbes sèches accueillent encore toute une petite faune. Voici la sylvine, un papillon de nuit de la famille des Hepialidae, dont la chenille mange les racines des plantes herbacées.

Triodia sylvina © Gilles Carcassès
Triodia sylvina, la sylvine – Cergy © Gilles Carcassès

Cette jolie petite mouche est Scaeva pyrastri, le syrphe du poirier. Sa larve, de couleur verte, est prédatrice de pucerons.

Scaeva pyrastri © Gilles Carcasses
Scaeva pyrastri sur une picride – Cergy © Gilles Carcassès
Scaeva pyrastri - Cergy © Gilles Carcassès
Scaeva pyrastri sur un plantain – Cergy © Gilles Carcassès

Pour déterminer les diptères, l’observation détaillée des nervures des ailes, des antennes et des pattes est importante. Ici, ces grosses lunules blanches sur l’abdomen noir et les taches sous l’abdomen ne laissent guère de doute sur l’espèce.

Tibellus sp © Gilles Carcassès
Tibellus sp. – Cergy © Gilles Carcassès

Ne dit-on pas que les rayures longitudinales affinent la silhouette ? Cette araignée crabe en embuscade le long d’une tige vient de capturer un chrysope. Elle appartient à  la famille des Philodromidae et est fréquente dans les prairies.

Vu à  Cergy, dans le quartier Grand centre © Gilles Carcassès
Oedipoda caerulescens – Cergy © Gilles Carcassès

Nous avons retrouvé aussi dans ces prairies le criquet à  ailes bleues, Oedipoda caerulescens, une espèce protégée au niveau régional !

L'actualité de la Nature

Vigie Nature Ecole

vneAppel à  participation

Le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) et Natureparif ont créé Vigie Nature Ecole, une plateforme dédiée aux animations nature à  déployer à  l’école et sur les temps périscolaires* (centre de loisirs, TAP, etc.).

vne-logoLancé en 2010, Vigie-Nature à‰cole est un programme de sciences participatives qui vise à  suivre la biodiversité ordinaire sur l’ensemble du territoire métropolitain. Vigie-Nature à‰cole propose des protocoles scientifiques à  réaliser avec les enfants qui permettent d’observer la biodiversité (faune et flore) qui les entoure mais aussi de faire avancer la science ! Les enfants avec l’aide des animateurs transmettront leurs observations au Muséum national d’Histoire naturelle via le site internet dédié afin que les chercheurs puissent les analyser pour mieux comprendre le fonctionnement et l’évolution de cette biodiversité ordinaire. A ce jour, sept protocoles (ou observatoires) sont disponibles ; ils permettent d’étudier des groupes très variés (plantes sauvages, oiseaux, escargots, vers de terre…) à  choisir selon l’âge des enfants et la période de l’année. Ancré dans le concret et la proximité, ce programme invite à  sortir avec les enfants et offre aux éducateurs et aux animateurs des activités nouvelles, motivantes et pluridisciplinaires.

Vigie-Nature à‰cole, une façon simple d’aborder la biodiversité, de recréer du lien entre les enfants et la nature, et de les rendre acteurs et responsables de leur environnement !

Le Muséum national d’Histoire naturelle et Natureparif proposent également des formations (qui ne prennent que quelques heures) afin de mieux connaitre le programme et d’aider au déploiement des observatoires :

Elles peuvent également s’organiser à  la demande et peuvent avoir lieu dans votre commune,  en regroupant au besoin plusieurs collectivités.

Pour s’inscrire à  la formation du 18 octobre 2016

10 propositions d’activités pour favoriser la biodiversité dans son école

L'actualité de la Nature

Gratte la puce

 

© Gilles Carcassès
Ce renard se gratte vigoureusement la poitrine à  l’aide d’une patte postérieure – Vu au parc du Peuple de l’herbe à  Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

Il existe environ 2000 espèces de puces dans la Monde dont une centaine en France, plus ou moins inféodées à  leur hôte principal, toujours un mammifère ou un oiseau. Ainsi, il existe une puce de l’Homme (Pulex irritans), mais celle-ci est devenue très rare chez l’humain en France. Nous la partageons avec le porc, le renard et le blaireau. M. de La Fontaine aurait pu en faire une jolie fable… On dit que c’est en choisissant de s’abriter dans des cavernes que l’homme préhistorique a séjourné près de terriers de renard et que Pulex irritans l’a adopté. Curieux : et pourquoi pas la puce de l’ours ?

Lorsque des puces nous piquent c’est presque toujours le fait de l’espèce Ctenocephalides felis, la puce du chat. Cette espèce, capable de se reproduire sur le chat, le chien, le lapin, le furet et le mouton peut piquer l’Homme, à  l’occasion, pour se nourrir de son sang. Il existe aussi une puce du chien qui ne vit que sur le chien, un puce du hérisson, et puis celles de la pipistrelle, du moineau, de la souris, de la taupe, de la poule, du lérot, de l’hirondelle de rivage etc. Sans oublier Xenopsylla cheopsis, la puce du rat, susceptible, avec la puce de l’Homme, de transmettre la peste.

Sur le renard on peut rencontrer la puce du renard (Chaetopsylla globiceps), et aussi parfois celles de l’Homme, du hérisson, du lapin et du blaireau. Potentiellement, un chien qui va souvent visiter des terriers de renard et de blaireau pourrait très bien rapporter à  son maître la puce de l’Homme… D’où l’intérêt de bien déparasiter son chien, surtout s’il gambade beaucoup dans la nature.

Tout savoir sur les insectes ectoparasites

Révélations étonnantes sur les puces

L'actualité de la Nature

La belle à  rayures

Cette argiope fasciée femelle a capturé une abeille - Cergy © Gilles Carcassès
Cette argiope fasciée femelle a capturé une abeille qu’elle a emmaillotée de fils de soie – Cergy © Gilles Carcassès

Cette araignée de grande taille a l’habitude de se tenir tête en bas au centre de sa toile, les deux premières paires de pattes rassemblées. Avec son look à  rayures noires, jaunes et blanches, on ne peut pas la confondre. Argiope bruennichi est d’origine méridionale. Elle progresse peu à  peu vers le Nord depuis le début du vingtième siècle semble-t-il et est présente maintenant dans toute la France.

Durant toute sa vie, d’avril à  novembre, elle peut capturer jusqu’à  900 proies, surtout des insectes de grande taille comme des criquets, des guêpes, des mouches qui se jettent imprudemment dans sa toile.

En automne, la femelle, pour abriter sa ponte des rigueurs de l’hiver, fabrique un cocon en forme de montgolfière renversée qu’elle fixe dans la végétation basse par un réseau de fils de soie. Plusieurs centaines de jeunes araignées sortiront du cocon au printemps.

 © Gilles Carcassès
Malgré sa taille, le cocon de l’argiope est difficile à  repérer, en raison de ses couleurs et de son aspect rayé qui le dissimulent dans les touffes d’herbes – Cergy © Gilles Carcassès
Argiope bruennichi et son cocon © Gilles Carcassès
Argiope bruennichi femelle et son cocon « en papier de soie » – Cergy © Gilles Carcassès

Le mâle de cette espèce est beaucoup plus mince et plus terne. Il ne survit généralement pas à  l’accouplement.

L'actualité des jardins

Fleurissement 2016 : mon coup de cœur parisien

Le square du Serment-de-Koufra dans la 14ème arrondissement de Paris a été labellisé Ecojardin en 2013 pour sa gestion écologique. Cette année, les jardiniers de ce square ont conçu et réalisé des massifs fleuris particulièrement réussis.

Une composition tendre et légère en jaune, rose, mauve et gris © Gilles Carcassès
Une composition tendre et légère en jaune, rose, mauve et gris © Gilles Carcassès

Les cannes à  sucre pourpres structurent le massif, les bouquets de scabieuses, de dahlias et de rudbeckias annuels lui donnent du rythme.

Dahlia et scabieuse © Gilles Carcassès
Dahlia et scabieuse © Gilles Carcassès

Il faut bien connaître les plantes pour trouver des accords de teintes aussi parfaits.

Paon de jour © Gilles Carcassès
Paon de jour © Gilles Carcassès

Les papillons aussi semblent se régaler.

Le broullard de cette fine graminée adoucit la rondeur des fleurs de zinnias © Gilles Carcassès
Le brouillard de cette fine graminée, un Panicum, adoucit la rondeur des fleurs de zinnias © Gilles Carcassès

Plus loin un massif dense, étroit et haut de plus de deux mètres donne l’effet d’un mur végétalisé… sans mur !

Le massi intègre un monumental dahlia imperialis qui fait le bonheur des habitués en lorsqu'il fleurit en début d'hiver © Gilles Carcassès
Une composition très verticale © Gilles Carcassès

Le massif intègre un monumental Dahlia imperialis qui fait le bonheur des habitués lorsqu’il fleurit en début d’hiver.

L'art de créer des effets de verticalité avec des floraisons retombantes, ici d'une amarante pourpre © Gilles Carcassès
L’art de créer des effets de verticalité avec des floraisons retombantes, ici au premier plan celle d’une amarante © Gilles Carcassès
Une belle harmonie de pourpre © Gilles Carcassès
Une belle harmonie de pourpre © Gilles Carcassès

Les feuilles découpées sont celle d’un Hibiscus acetosella.

 

 

Agenda

MOOC Botanique

mooc-botanique

Une série de cours gratuits par vidéos sur quelques semaines, qui ne vous demande que quelques heures par semaine pour suivre les enseignements et faire les exercices : c’est un MOOC !

Le MOOC de botanique lancé par Tela-Botanica connaît un énorme succès : plus de personnes se sont 25 000 inscrites !

Vous avez raté le lancement de ce MOOC  ? Ce n’est pas grave, vous pouvez encore vous inscrire et rattraper les cours.

 RAPPEL DU PLANNING

  • Inscription : dès le 15 avril 2016
  • Début du cours : 5 septembre 2016
  • Durée du cours : 7 semaines
  • Fin des inscriptions : 6 novembre 2016
  • Effort estimé : 2h/semaine minimum

Rà‰ALISà‰ PAR TELA BOTANICA (maîtrise d’œuvre et d’ouvrage)

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Setaria pumila est une graminée annuelle indigène
Setaria pumila est une graminée annuelle indigène – vue au Verger à  Cergy
Agenda, L'actualité des jardins

Journées d’automne 2016 à  la ferme d’Ecancourt

Depuis 20 ans, c’est le rendez-vous traditionnel de début octobre : la Ferme d’Ecancourt fait la fête et invite tous ses partenaires à  faire la démonstration de leurs talents. Chaque année un public nombreux se régale des animations proposées.ja-2016ja-2016-2

Sur le stand de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, nous vous proposerons de jouer à  un quizz sur les insectes, et nous donnerons à  14h samedi et dimanche une mini-conférence pour faire découvrir les arthropodes du jardin de la ferme d’Ecancourt.

Notez bien les dates  : samedi 1er octobre à  partir de 14h et dimanche toute la journée à  partir de 10h. La ferme d’Ecancourt est à  Jouy-le-Moutier.

Retour sur les Journées d’automne 2015

© Gilles Carcassès
Démonstration de chiens de berger à  la ferme d’Ecancourt © Gilles Carcassès