L'actualité de la Nature

La petite bouteille

Les nombreux boutons floraux du Magnolia lilifora de mon jardin sont une belle promesse de fleurs pour ce printemps. Sur l’un d’eux, je distingue une toute petite chose qui me paraît joliment contrastée.

Bouton floral de Magnolia liliflora © CACP – Gilles Carcassès

C’est une minuscule araignée, elle ne dépasse pas 2 mm.

Mangore petite-bouteille (Mangora acalypha) © CACP – Gilles Carcassès

Mangora acalypha est une petite araignée des friches, des landes et des prairies. Elle est très facile à  reconnaître avec le dessin de bouteille à  long col qui orne son abdomen. Sa teinte orangée et sa petite taille indiquent qu’il s’agit d’un jeune. Né en juillet, il a passé l’hiver sous la mousse et s’est réveillé aux premières douceurs. L’abdomen chez l’adulte est blanc, noir et jaune.

Cette araignée, de la même famille que les épeires et l’argiope fasciée, est très commune et largement répandue dans toute l’Europe. Elle attend ses proies au milieu de la toile horizontale ou oblique qu’elle tisse dans la végétation basse.

Sources :

Fiche de Mangora acalypha, par l’INPN

L’araignée Mangora acalypha, dans le blog de Jean-Yves Cordier

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La belle à  rayures

Cette argiope fasciée femelle a capturé une abeille - Cergy © Gilles Carcassès
Cette argiope fasciée femelle a capturé une abeille qu’elle a emmaillotée de fils de soie – Cergy © Gilles Carcassès

Cette araignée de grande taille a l’habitude de se tenir tête en bas au centre de sa toile, les deux premières paires de pattes rassemblées. Avec son look à  rayures noires, jaunes et blanches, on ne peut pas la confondre. Argiope bruennichi est d’origine méridionale. Elle progresse peu à  peu vers le Nord depuis le début du vingtième siècle semble-t-il et est présente maintenant dans toute la France.

Durant toute sa vie, d’avril à  novembre, elle peut capturer jusqu’à  900 proies, surtout des insectes de grande taille comme des criquets, des guêpes, des mouches qui se jettent imprudemment dans sa toile.

En automne, la femelle, pour abriter sa ponte des rigueurs de l’hiver, fabrique un cocon en forme de montgolfière renversée qu’elle fixe dans la végétation basse par un réseau de fils de soie. Plusieurs centaines de jeunes araignées sortiront du cocon au printemps.

 © Gilles Carcassès
Malgré sa taille, le cocon de l’argiope est difficile à  repérer, en raison de ses couleurs et de son aspect rayé qui le dissimulent dans les touffes d’herbes – Cergy © Gilles Carcassès
Argiope bruennichi et son cocon © Gilles Carcassès
Argiope bruennichi femelle et son cocon « en papier de soie » – Cergy © Gilles Carcassès

Le mâle de cette espèce est beaucoup plus mince et plus terne. Il ne survit généralement pas à  l’accouplement.