Qu’est-il donc arrivé à ces pucerons immobiles, les cornicules en bataille ? La réponse lundi prochain.
Étiquette : parc François Mitterrand
La chute de l’histoire belge
En janvier 2015, nous avions réussi grâce à un ingénieux stratagème à lire le numéro de la bague d’une mouette belge au bassin du parc François-Mitterrand à Cergy. Les mouettes sont reparties à l’approche du printemps vers leur pays d’Europe du Nord.
Cet hiver, elles sont revenues au parc. Une de nos habituées tchèques était accompagnée d’une jeune polonaise. Pour celle-ci, c’était son premier voyage. Mais nous n’avons pas revu la belge.
La semaine dernière, j’ai reçu une lettre de l’Institut Royal des Sciences naturelles de Belgique contenant la fiche d’identité de notre mouette belge observée en 2015. Elle est donc née à Anvers en 2013. Elle est toute jeunette encore. A Paris, il paraît qu’on en a vu une âgée de 26 ans.
Histoires de mouettes racontées par leurs bagues, par VigieNature
Notre premier PROPAGE
Le protocole PROPAGE est un programme de sciences participatives qui s’attache à mesurer la diversité des espèces de papillons de jour dans les prairies et l’importance de leurs populations. Il est destiné aux jardiniers. Les résultats de PROPAGE constituent de très bons indicateurs de la qualité de gestion des prairies, les papillons étant très sensibles à la dégradation ou à l’amélioration de leur environnement.
Nous l’avons testé pour vous.
Sur le terrain : choisir une prairie homogène et pas trop petite, définir un parcours d’observation, noter tous les papillons vus sur le parcours en respectant la durée d’observation. C’est tout à fait abordable, même si pour être à l’aise dans l’exercice, il est préférable de s’entrainer auparavant dans la reconnaissance de certaines espèces, à l’aide de la planche illustrée téléchargeable. La vraie difficulté aura été de faire coà¯ncider la date prévue avec une météo favorable aux papillons…
Au bureau : aller sur le site http://propage.mnhn.fr/, créer son compte, géolocaliser son parcours, remplir le tableau des espèces observées. Archi-simple et très ergonomique.
Trois relevés sont prévus : en juin, juillet et aoà»t. Le premier n’a pas été très fructueux car les floraisons des plantes de prairies sont assez en retard.
Voici les espèces que nous avons observées dans le cadre de ce protocole dans une prairie du parc François-Mitterrand à Cergy.
La belle-dame est une espèce migratrice qui nous arrive d’Afrique du Nord. On en voit en ce moment, de-ci de-là , dans les jardins de Cergy-Pontoise. Nous avons aussi noté la présence de trois Polyommatus icarus, une des espèces les plus communes dans le groupe des lycènes bleus. Et nous notons aussi, pour mémoire, trois autres espèces de papillons de nuit de la famille des Noctuidae qui peuvent voler le jour : Noctua pronuba (le hibou), Euclidia glyphica, Autographa gamma.
La promenade des bébés cygnes
Il fallait bien un tour d’honneur au couple de cygnes du bassin du parc François-Mitterrand à Cergy pour faire admirer aux badauds ébahis la couvée 2016.
Après la balade, retour au nid pour un repos bien mérité.
Gros nid
Un couple de cygnes a entrepris la construction d’un nid au bord du bassin du parc François-Mitterrand à Cergy. Ils assemblent les feuillages disponibles dans le secteur : carex, miscanthus, iris des marais, baldingère, massettes…
Auront-il plus de succès dans leur entreprise que l’an dernier ?
Les derniers comptages Wetland ont recensé 279 cygnes tuberculés pour l’Ouest parisien, dont 26 à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise et 3 au parc de Grouchy à Osny. Introduite au XVIème siècle comme oiseau d’ornement, cette espèce s’est multipliée rapidement en Ile-de-France, passant de 20 couples en 1978 à 100 couples en 1998. Aujourd’hui, au moins 400 couples peuplent les étangs, rivières et bassins de la région.
Rappelons pourquoi il ne faut pas donner du pain aux oiseaux d’eau
Retour sur la formation « vers de terre » 2016
Mardi 16 février 2016, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise recevait une quarantaine de stagiaires conviés par Natureparif à une formation sur l’Observatoire participatif des vers de terre.
Il s’agissait de comprendre l’intérêt des protocoles d’évaluation des populations de vers de terre dans les jardins et surtout d’apprendre à les mettre en œuvre.
Les protocoles test bêche et moutarde tri manuel sont mis en application par les stagiaires sur les pelouses du parc François-Mitterrand à Cergy.
La chasse aux vers de terre bat son plein. Les vers capturés sont placés dans des boites de transport en plastique avec un peu d’eau fraiche.
Avec l’aide de Daniel Cluzeau, enseignant-chercheur à l’Université de Rennes, et de ses assistants, les vers de terre ont ensuite été triés par les stagiaires en catégories écologiques.
A la fin de la formation, les stagiaires sont repartis vers leurs jardins ou leurs structures, bien décidés à appliquer les protocoles dans les semaines qui viennent. Ils enverront au laboratoire de l’Université de Rennes leurs récoltes triées et placées dans des flacons d’alcool. Les chercheurs fourniront en retour à chacun les résultats de leurs déterminations et leur interprétation. Toutes ces données permettront de faire grandement avancer la connaissance de la biologie du sol, si importante pour la fertilité et pourtant si mal connue.
L’idée de se retrouver à Cergy en automne 2016 pour les restitutions et pour débriefer sur les protocoles fait son chemin…
Toison d’or
Les grosses touffes d’Euphorbia characias du parc François-Mitterrand sont en pleine floraison. Plusieurs grosses mouches jaunes postées sur les inflorescences semblent attendre quelque chose.
Scatophaga stercoraria est un diptère qui fréquente ordinairement les excréments du bétail. Au Grand centre, les bouses et les crottins sont rares, mais les crottes de chien font sans doute leur bonheur. Des chercheurs ont calculé l’incroyable rapidité de cette espèce à repérer les excréments. Il ne faut que quelques secondes après l’atterrissage pour qu’une de ces mouches arrive et se pose sur sa cible. Après l’accouplement, les femelles enfoncent leurs œufs dans le matériau encore frais. On dit que les larves qui vont sortir de ces œufs ont des mœurs carnassières et qu’elles consomment des larves d’autres insectes coprophages. A la vérité, il est bien difficile de les observer à l’intérieur du dit matériau. Bien malin qui peut savoir ce qu’elles mangent vraiment.
Les adultes capturent et consomment d’autres mouches, mais elles fréquentent aussi les fleurs et ne dédaignent peut-être pas leur nectar.
Plusieurs générations vont se succéder dans l’année. La dernière passera l’hiver sous forme de pupe. Les émergences ont lieu souvent dès le mois de mars. Nos belles mouches dorées sont un peu en avance cette année.
Zdzmouette ?
Zdzieszowice est le village natal de notre jeune polonaise vue le 30 décembre 2015 au parc François-Mitterrand à Cergy. Le CRBPO me signale qu’elle a été baguée au nid le 28 mai 2015.
Comment est-elle arrivée jusqu’à Cergy-Pontoise ?
J’imagine qu’au début de son voyage, elle a rencontré notre mouette tchèque native d’Olomouc qui lui a enseigné le chemin jusqu’à Cergy et la bonne adresse du parc François-Mitterrand. Cet hiver, je les vois souvent ensemble.
Zdzieszowice est une bourgade ouvrière de 13 000 habitants située au sud de la Pologne, près de la frontière tchèque.
L’article de VigieNature sur les migrations des mouettes rieuses
Olomouc
Le CRBPO m’a transmis les renseignements tout juste arrivés du Muséum de Prague concernant la mouette baguée portant le numéro ES 33382. Je l’avais repérée en janvier 2015 au parc François-Mitterrand à Cergy et je l’y ai revu fin décembre de la même année.
Cette mouette rieuse est né en juin 2013 dans la campagne près d’Olomouc, capitale spirituelle millénaire de la Moravie, dans la partie Est de la Tchéquie. Elle a été baguée au nid alors qu’elle était encore poussin.
Olomouc est à 1100 km de Cergy-Pontoise. C’est très loin, 2,5 fois plus loin que Strasbourg à vol d’oiseau. Notre mouette y retourne-t-elle l’été ? C’est possible, mais seule une observation estivale avec lecture de la bague permettrait de savoir précisément où elle passe la belle saison.
La dent du ragondin
Dans l’axe vertical de cette photo, un œil averti voit la coulée des ragondins : les plantes aquatiques sont plus rares et le piétinement a aplati les plantes de berges.
Il reste deux ragondins, me dit Etienne, en charge de l’entretien des bassins du parc François-Mitterrand à Cergy. « Ils ont fait beaucoup de dégâts dans les iris d’eau, les pontédérias et les nymphéas. Il faudrait au printemps replanter un peu, avec des espèces dont ils ne sont pas gourmands. »
Ces Typha ne semblent pas avoir été consommées. C’est une petite espèce, élégante et pas trop envahissante : Typha minima, ou peut-être un hybride. On pourrait planter une autre tache de ces petites massettes dans un endroit dégarni.
Pour l’introduction d’autres plantes aquatiques au succès plus incertain, il faudra les cultiver dans des cages de protection, le temps de les laisser s’implanter et d’observer leur comportement. Le jardinage aquatique requiert du savoir-faire et de la patience…