Non classé

Martin du matin

En début de saison nous observions le chevalier guignette sur les bords du bassin sous le pont rouge, que nous avions d’abord pris pour une bergeronnette grise. Cette fois, pour le deuxième passage de notre protocole du suivi des oiseaux, c’est bien la bergeronnette grise qui s’agite sur la margelle.

Bergeronnette grise © CACP – Gilles Carcassès

Mais elle n’est pas toute seule. Elle sautille autour d’une tache bleue…vite les jumelles !

Martin pêcheur d’Europe © CACP – Emilie Périé

C’est bien monsieur Martin pêcheur d’Europe qui est posé dans le soleil matinal. On peut différencier mâle et femelle grâce à la couleur de la commissure du bec. Elle est rouge orangé chez la femelle et noire chez le mâle.

Martin pêcheur d’Europe mâle © CACP – Emilie Périé

Habituellement, le Martin pêcheur est perché sur une branche de saule au-dessus de l’eau et guette le passage des poissons. Cette fois il a choisi la margelle du bassin, qui a l’air de lui offrir un bon point de vue et me laisse tout le loisir d’observer ses brillantes couleurs.

Je l’aperçois tenter plusieurs plongeons pour pêcher un poisson pour son petit déjeuner. Il a du finir par y arriver car il a filé tout droit sous le pont, une véritable flèche bleue, impossible à tracer. C’est d’ailleurs comme ça qu’on le voit le plus souvent : un trait bleu filant au-dessus de l’eau. En effet, le martin pêcheur n’est pas si rare dans ce secteur, nous l’observons régulièrement. Mais c’est la première fois qu’il reste posé aussi longtemps à découvert !

Sources :

Le guide ornitho, Editions Delachaux et Niestlé

Retrouvez d’autres histoires de Martin pêcheur :

La flèche bleue

Arrête de trembler

Je suis tombé sur une arête

Non classé

Le pouillot fitis

Faute d’un appareil photo sous la main (et d’une lumière convenable) point de cliché de pouillot fitis cergypontain. Mais, nous avons bien vu et entendu ce bel oiseau jaune, au bord de l’Oise à Pontoise. Il mérite donc que l’on vous le présente. Nous avons mis à profit quelques pérégrinations plus méridionales pour vous en proposer un portrait.

Le pouillot fitis © CACP – Emilie Périé

Le pouillot fitis, Phylloscopus trochilus, est un petit passereau, à peine plus grand (8 grammes pour 13 cm d’envergure) que son cousin bien plus fréquent par chez nous le pouillot véloce. On l’observe le plus souvent en avril quand il est encore en migration vers l’Europe du Nord. Une quinzaine d’individus sont signalés dans le Val d’Oise tous les ans à cette période. Il est en en revanche assez peu nicheur dans notre secteur. Il est d’ailleurs considéré comme « en danger d’extinction » sur la liste rouge des oiseaux nicheurs d’Île-de-France. Il préfère les broussailles, les haies et les arbustes plutôt que les forêts. Aussi, il a un peu plus de mal que le pouillot véloce à trouver son habitat de prédilection.

Le pouillot fitis © CACP – Emilie Périé

Le pouillot fitis peut être difficile à différencier du pouillot véloce. Il est toutefois plus jaune que ce dernier, avec un sourcil plus marqué, des pattes plus claires et des ailes plus adaptées aux longs vols migratoires (les plumes de l’extérieur de l’aile sont très longues et recouvrent celles de l’intérieur quand l’oiseau est posé). Un critère est cependant infaillible : c’est le chant. Le pouillot véloce est connu pour son tchip-tchap bien régulier. Le pouillot fitis chante lui une petite ritournelle assez proche de celle du pinson des arbres. Immanquable.

Le pouillot véloce, pour comparaison © CACP – Emilie Périé

Pour aller plus loin :

Le pouillot fitis, par Oiseaux.Net

Le chant du pouillot fitis, sur AcouSTOC

Agenda

Opération « 08 mai ornitho »

Pinson des arbres – Menucourt © CACP – Emilie Périé

La LPO Ile-de-France propose pour la 4ème année consécutive l’opération « 08 mai ornitho ». L’objectif est de profiter du weekend prolongé pour faire le plus d’observations d’oiseaux possibles. Elles sont à transmettre sur le site de Faune-Ile-de-France.

Il paraitrait même que des récompenses pourraient être distribuées à l’issue des comptages…

A noter que la première des récompenses est quand même d’observer les plumages haut en couleur des mâles en période nuptiale. Voici quelques coloris que vous êtes susceptibles d’observer.

En rouge et noir

Rouge-queue noir mâle – Pontoise © CACP – Emilie Périé
Le pic épeiche mâle © CACP – Emilie Périé
Chardonneret élégant © CACP – Gilles Carcassès

En vert

Pic vert femelle – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé
Le verdier d’Europe – Cergy © CACP – Emilie Périé
Psittacula krameri, la perruche à collier © CACP – Emilie Périé

En jaune

Bruant jaune – Emberiza citrinella © Gilles Carcassès
Hypolaïs polyglotte – Maurecourt © CACP – Emilie Périé
Tarin des aulnes mâle – Cergy © CACP – Emilie Périé

A vos jumelles !

Non classé

AcouSTOC – préparez vos oreilles

Rougegorge en plein chant © CACP – Gilles Carcassès

Encore un acronyme bizarre ? Certes, mais il fait référence à un outil bien pratique. En ce moment cela chante de tous les côtés, c’est la meilleure période pour repérer les oiseaux à l’oreille. D’ailleurs, de notre côté nous avons entamé la saison de comptage des oiseaux. Et nous vous invitons vivement à vous aussi profiter du concert matinal offert par nos amis à plumes. C’est l’occasion d’une agréable pause musicale mais également la possibilité d’aiguiser vos oreilles à l’identification des oiseaux par leurs vocalises. Et c’est là qu’AcouSTOC entre en jeu.

Le troglodyte mignon en plein chant – Parc de Grouchy © CACP – Emilie Périé

En effet AcouSTOC est un outil d’entrainement et d’auto-évaluation à la reconnaissance des chants d’oiseaux. L’objectif premier est de pouvoir vous permettre de répondre à la question « Puis-je participer au Suivi Temporel des Oiseaux Communs?« . Vous pourriez vous découvrir un talent insoupçonné et rejoindre les rangs des volontaires qui participent à la constitution des données scientifiques sur l’état des populations d’oiseaux en France. Et même sans participer au STOC, vous pouvez utiliser AcouSTOC pour progresser dans l’identification des chants d’oiseaux.

Pic vert mâle – Pontoise © CACP – Emilie Périé

L’outil propose des quiz sonores variés et adaptés à votre région, des fiches descriptives des chants et une banque de sons assez considérables pour découvrir toutes les variétés des notes de chaque espèces. Chaque chant y est décrit de manière précise, pédagogique et avec des outils mnémotechniques. Comme par exemple pour le pic vert « Le chant classique est un ricanement composé d’une série de dix à vingt syllabes identiques et claires : kia-kia-kia etc.« 

Les équipes STOC yeux et oreilles aux aguets © CACP – Gilles Carcassès

L’outil est sorti il a quelques semaines seulement, et nous l’utilisons déjà régulièrement pour garder des oreilles affutées lors des expéditions sur le terrain. On vous le conseille !

Sources :

AcouSTOC : le site

AcouSTOC : les créateurs en parlent mieux que nous

Non classé

Petits oiseaux des bois

Le printemps s’installe progressivement et l’on entend le réveil de la forêt. Dans les sous-bois les premiers oiseaux migrateurs sont revenus et les hivernants s’activent. Cela chante de tous les côtés ! Voyons qui est là en ce moment dans les bois.

Pouillot véloce – Phylloscopus collybita © CACP – Emilie Périé

Malgré son plumage discret, c’est un oiseau peu farouche qui s’approche du promeneur et on peut le voir assez facilement. A défaut, son chant est immanquable. Le tchip-tchap du pouillot véloce raisonne dans les bois depuis quelques semaines déjà.

La mésange bleue, Cyanistes caeruleus © CACP – Emilie Périé

La toute colorée mésange bleue s’active aussi. Et son chant tel une bille qui rebondit s’entend facilement en forêt.

Le rossignol du Japon, Leiothrix lutea © CACP – Emilie Périé

Le non moins coloré rossignol du Japon, ou leiothrix jaune, peut s’apercevoir en bande, particulièrement dans le nord de la forêt de l’Hautil, comme ici à Menucourt.

Le rougegorge familier, Erithacus rubecula © CACP – Emilie Périé

Celui-ci cumule tous les critères facilitant son observation : il est bien coloré, il n’est pas farouche et s’approche facilement et son chant est aisément reconnaissable. Le rougegorge est l’ami des ornithologues débutants.

La mésange à longue queue, Aegithalos caudatus © CACP – Emilie Périé

Souvent en bande, l’élégante mésange à longue queue s’observe quand elle traverse d’un bosquet à l’autre avec toute sa petite famille.

Le pic vert, Picus viridis © CACP – Emilie Périé

Et pour finir sur les observations récentes faites en forêt ces derniers jours : la silhouette du pic vert se détache du tronc sur lequel il chercher des petits insectes à se mettre sur la langue.

Vert, jaune, bleu, rouge, toutes ces couleurs donne envie d’aller en voir un peu plus…

L'actualité de la Nature

Bilan 2019 de nos observations ornithologiques

Pinson femelle, Fringilla coelebs © CACP – Emilie Périé

Comme chaque année, nous avons participé au Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC) en avril et mai, afin d’avoir un aperçu de la faune nicheuse sur le territoire de Cergy-Pontoise.

Retrouvez dans notre rapport STOC 2019 tous les détails du comptage.

Voici quelques-uns des faits marquants de l’année :

Quinté gagnant

à‰tourneau sansonnet, Sturnus vulgaris – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

De façon peu surprenante, les effectifs de nos comptages de printemps ont été dominés par les espèces vivant en colonies ou se regroupant en dortoir : les pigeons ramiers, les étourneaux sansonnets, les moineaux domestiques, les pies bavardes et les martinets noirs. Ce résultat, bien qu’attendu, est rassurant au regard des tendances nationales de ces oiseaux. L’étourneau par exemple a vu ses populations réduire de 18 % depuis 2001.

Nouvelles venues

Aigrette garzette, Egretta garzetta © CACP – Gilles Carcassès

Cette année c’est l’aigrette garzette qui nous a fait l’honneur de sa visite sur le territoire. Elle n’avait encore jamais été recensée dans nos comptages de printemps.

En dehors de la période de protocole il nous arrive aussi de faire de belles rencontres, comme celle du bruant zizi au début de l’année !

Bruant zizi mâle, Emberiza cirlus – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Quelques tendances

Au niveau national les tendances générales sont à  la baisse avec une perte de 6,6 % des effectifs totaux d’oiseaux sur la période 2004-2019. C’est également le cas pour plusieurs espèces du territoire.

Mésanges à  longue queue, Aegithalos caudatus – Cergy © CACP – Emilie Périé

Les effectifs de mésanges à  longue queue ont diminué de 17 % depuis 2001.

Linotte mélodieuse, Linaria cannabina © CACP – Emilie Périé

Ceux de la linotte mélodieuse ont diminué de 14 % sur la même période.

Mais, quelques bonnes nouvelles sont à  noter.

Fauvette à  tête noire, Sylvia atricapilla – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Les populations de fauvette à  tête noire sont en hausse de +24% depuis 2001.

De plus, une récente étude menée à  partir des résultats du STOC sur les réserves naturelles montre que dans ces espaces protégés les effectifs ont augmenté de 12,5 % ! Il serait intéressant d’avoir une étude similaire sur notre territoire voisin qu’est le Parc Naturel Régional du Vexin Français.

A la mangeoire

Outre le STOC, il existe d’autres protocoles qui permettent de suivre les populations d’oiseaux tout au long de l’année. Par exemple, avec BirdLab et Oiseaux des Jardins nous avons observé les oiseaux qui passent l’hiver chez nous, comme le verdier d’Europe.

Verdier d’Europe à  la mangeoire – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Des migrateurs

Enfin, parmi les oiseaux que nous observons il y en a qui se contentent de traverser notre territoire pendant leur migration hivernale. Cet hiver nous avons ainsi croisé la route du pipit farlouse, du bruant des roseaux et de la grive mauvis.

Pipit farlouse, Anthus pratensis – Cergy © CACP – Emilie Périé

Sources :

Les résultats du STOC de 2001 à  2018, par VigieNature

L’étude sur les réserves naturelles, par VigieNature

Retrouvez les oiseaux de l’année dans nos articles :

Les oiseaux du Parc des Arènes

Le tarier pâtre

Le retour du merle

Le rouge-queue noir

La buse variable

Ainsi que nos observations des années précédentes :

Observations 2018

Observations 2017

Observations 2016

L'actualité de la Nature

L’école régionale d’ornithologie 2019

Inventaire ornithologique dans le cadre du Suivi temporel des Oiseaux Communs © CACP Gilles Carcassès

L’Agence régionale de la biodiversité en Ile-de-France annonce la création de l’école régionale d’ornithologie. Ouverte à  tous et gratuite à  condition d’adhérer à  la LPO, elle permet aux débutants d’acquérir en trois semaines une solide formation permettant d’animer des sorties ornithologiques à  destination du grand public et de participer en tant que bénévole aux inventaires participatifs sur les populations d’oiseaux. Les amateurs non débutants peuvent aussi bénéficier de cette formation en deux semaines au lieu de trois.

Une sortie d’observation des oiseaux à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP Gilles Carcassès

Les places sont limitées et les motivations des candidats seront examinées avec attention. Les préinscriptions sont ouvertes !

Alors, ils sont où ces ornithologues ? © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez quelques-uns de nos articles sur les oiseaux :

2017, une année riche en observations ornithologiques

Où sont passés les oiseaux ?

Que faire d’un oiseau blessé ou tombé du nid ?

Les oiseaux rares de l’Aren’Ice

Retenir le chant des oiseaux

L'actualité de la Nature

Formations en ornithologie

héron ornitho
© Gilles Carcassès

Vous aimez les oiseaux et vous aimeriez très bien les connaître pour développer votre compétence professionnelle ou pour enrichir utilement votre passion ? Les formations en ornithologie organisées par Natureparif et le Corif sont faites pour vous.

Il est encore possible de s’inscrire aux formations 2015. Cette année, les sessions seront en mars et avril : trois semaines intensives en salle et sur le terrain pour acquérir une vraie compétence en ornithologie. La première session d’une semaine s’adresse aux débutants et est consacrée à  l’acquisition des bases. La seconde session en deux fois 5 jours est une formation de perfectionnement. Son objectif est d’amener les stagiaires au niveau nécessaire pour réaliser des animations et participer à  des programmes de suivi des populations d’oiseaux.

C’est gratuit, alors n’hésitez plus !

Communiqué formations ornithologiques 2015, tous les détails et les conditions