La prochaine transhumance de Cergy-Pontoise se tiendra le samedi 5 et dimanche 6 avril 2025 !
Chaque année, ce fameux évènement mène les brebis de la ferme d’Ecancourt vers leurs pâturages urbains. Ainsi, nous vous invitons à découvrir l’agglomération de Cergy-Pontoise par des sentiers et chemins tout en accompagnant les brebis et agneaux dans leur voyage !
Départ : 13h30 de la Ferme d’Ecancourt, Jouy le Moutier Arrivée : 17h30 à Espace Gérard Blondeau – 6 rue de la gare, Maurecourt
Dimanche 06 avril :
Départ : 09h30 du Square Jacqueline Drapier à Maurecourt Étape 1: 11h30-12h00 au Belvédère (Promenade les loctaines) de Vauréal Étape 2: 14h45 à la Promenade des 2 bois – Avenue du Hazay à Cergy Arrivée : 17h00 aux Grands jardins, chemin de Pontoise à Melan
En repérage du côté de la mare de l’Hautil, nous avons eu la bonne surprise de découvrir cette petite fleur au bord de la mare et dans les fossés côté Jouy-le-Moutier. La pulmonaire à longue feuille est rare en àŽle-de-France, selon la base de données CETTIA. Décidément, la mare de l’Hautil regorge de pépites botaniques. Des 12 espèces de Pulmonaria recensées dans l’INPN, Pulmonaria longifolia est la seule présente naturellement en àŽle-de-France.
De la famille des Boraginacées elle présente des caractéristiques communes à d’autres plantes de cette famille. Comme le myosotis, sa cyme est scorpioà¯de et s’enroule telle la queue d’un scorpion. Comme la vipérine ou la bourrache, ses fleurs passent du rose au bleu soutenu en quelques jours après la floraison.
Due à une modification du pH dans les cellules florales, cette variation de couleur pourrait être un avantage reproductif pour la fleur. En effet, la plante a besoin du concours des bourdons pour assurer sa pollinisation. Et, pour être efficace, elle a besoin que les bourdons visitent des fleurs de plusieurs individus différents (afin d’optimiser le brassage génétique).
Or, il apparaît que les fleurs roses de pulmonaire attirent plus les bourdons que les fleurs bleues. Attiré par la masse florale d’un individu de Pulmonaria le bourdon butinera préférentiellement les fleurs roses (jeunes, et donc ayant moins de chance d’avoir été déjà butinées) et passera rapidement au pied suivant, emportant avec lui le pollen à échanger avec les individus voisins. Les fleurs bleues, plus âgées de quelques jours ayant été, a priori, déjà butinées. Les fleurs d’une même cyme s’ouvrant de manière échelonnée dans le temps, le brassage est optimisé.
Les feuilles de la pulmonaire sont également assez impressionnantes. A la fois duveteuses et rugueuses, elles présentent des taches blanches ressemblant à des alvéoles pulmonaires qui auraient donné son nom à la fleur : herbe aux poumons ou pulmonaire.
Sources :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Comme l’an dernier, nous vous présentons nos découvertes de 2019. Ces douze espèces n’avaient pas encore fait l’objet d’observations au plan national ou régional.
J’ai observé cette galle de Cynipidae à Feucherolles et à Clairefontaine-en-Yvelines. Nous l’avons aussi rencontré dans le parc du château de Grouchy à Osny.
Les Aceria sont des acariens qui provoquent souvent chez les plantes contaminées des formes nanifiées et très ramifiées. Il existe de nombreuses espèces inféodées à une seule plante. Nous avions rencontré l’an dernier Aceria genistae, sur le genêt à balais.
Octobre : c’est la pleine floraison du cyclamen de Naples
Beaucoup plus petit que les cyclamens hybrides des fleuristes, ce cyclamen botanique des sous-bois méditerranéens se naturalise facilement en situation ombragée. Il se ressème et s’étend facilement. Ses fleurs de dimension modeste s’épanouissent en touffes serrées, aussi la plante lorsqu’elle fleurit fait beaucoup d’effet au jardin.
Ses feuilles plus ou moins triangulaires évoquent celles du lierre, ce qui lui vaut son nom d’espèce « hederifolium ». Elles forment un tapis très décoratif d’octobre jusqu’au milieu du printemps. Elles sont moins arrondies que celles du cyclamen coum qui fleurit non pas à l’automne mais à la sortie de l’hiver.
Ce bel insecte sirotant son cocktail de nectar est un moro-sphinx. Bien qu’on l’appelle fréquemment Sphinx-Colibri, voire même Colibri tout court pour certains, il s’agit bien d’un papillon. Sa façon de voler peut tromper : très rapide, enchaînant les accélérations brusques et les vols stationnaires devant les fleurs qu’il butine, il ressemble effectivement aux colibris. Pourtant, ses deux antennes, ses six pattes et sa longue trompe en attestent, c’est un papillon. Il appartient au groupe des hétérocères (les papillons de nuit) et comme les autres Sphinx, à la famille des Sphingidae. Son nom latin est Macroglossum stellatarum.
Un vrai athlète
Le moro-sphinx bat des ailes si vite que l’œil humain n’est pas capable de discerner ses ailes lorsqu’il est en vol. D’ailleurs, nos appareils photo sont aussi bien en peine de capturer une image nette. Cet individu, vu à la ferme d’Ecancourt à Jouy-le-Moutier, nous fait une démonstration de ses incroyables capacités de vol.
[wpvideo DDeWnwnr]
Celui-ci a été vu au plein cœur de l’été, mais les cartes de répartition régionales le disent visible jusqu’au début du mois de novembre. Un buddléia ou une lavande encore en fleur peuvent être propices à de belles rencontres …
Très facile à reconnaître cette petite punaise avec son losange orange sur les hémélytres !
Aphanus rolandri est difficile à photographier car elle a la bougeotte, se faufile partout et en plus elle court vraiment très vite pour une punaise. Elle vit au sol dans des endroits riches en matière organique et bien pourvus en cachettes (pierres, cailloux, déchets végétaux). Un gros tas de bois broyé est pour cette punaise un lieu de vie idéal.
Sa rapidité laisserait supposer des qualités de chasseuse. En fait, elle se nourrirait de graines. Si elle court vite, c’est sans doute pour échapper à tous ceux qui voudraient la manger…
Retrouvez nos articles sur les habitants du compost :
Comme leur nom l’indique, les blattes de jardin vivent dans les jardins, et il ne faut pas les confondre avec les espèces qui vivent dans les maisons. Pour autant, il peut arriver que quelques blattes de jardin s’égarent dans les habitations, mais elles ne sont pas capables de s’y reproduire. Si on les rencontre, il suffit de les remettre gentiment dehors.
Apprenons à reconnaître les blattes de jardin
En Ile-de-France, les blattes de jardin sont pour l’essentiel du genre Ectobius et on peut en rencontrer cinq espèces. Découvrons-les classées par ordre de fréquence.
Ectobius vinzi
Cette espèce a été séparée d’Ecobius pallidus en 2012. D’origine méditerranéenne, elle s’est parfaitement adaptée aux conditions urbaines. Aujourd’hui, c’est elle qui est très majoritairement observée dans les jardins de l’agglomération parisienne. Sa forme juvénile parée d’une barre blanche transversale est facile à reconnaître.
Comme le font les autres Ectobius, cette femelle transporte sa ponte dans une oothèque.
Ectobius pallidus
C’est une blatte toute blonde, un peu plus grande que la précédente et plus ou moins parsemée de points bruns. Cette ornementation est particulièrement visible sur les juvéniles.
Les deux autres espèces sont plus rarement observées en Ile-de-France. Ectobius lapponicus ressemble à Ectobius sylvestris mais a le pronotum moins contrasté. Le pronotum d’Ectobius lucidusest sombre avec une marque claire centrée dans le sens de la longueur, en forme de Y pointe en avant.
Bien sà»r, si l’on veut identifier avec certitude les différentes espèces d’Ectobius, rien ne vaut une bonne loupe et une clé de détermination sérieuse !
Très commune dans les prairies et les friches, le compagnon blanc (Silene latifolia) arbore de grandes fleurs blanches. Les 5 pétales (la division en leur centre peu donner l’impression d’un dédoublement) surmonte un ovaire d’une taille assez conséquente. C’est dans ce renflement que les graines se développent à la maturité de la fleur.
La chenille de ce papillon de nuit (Hadena bicruris) se développe spécifiquement dans les capsules des silènes. On l’appelle la Noctuelle capsulaire. Bien à l’abri et confortablement installée dans cette capsule de grande taille, elle consomme les graines du compagnon blanc.
Cette modeste plante aux fleurs violettes est une plante rare, protégée en Ile-de-France et bénéficiant d’un plan régional d’actions.
Dans le Val d’Oise, on ne connaissait sa présence que sur une seule commune : La Roche-Guyon. Il faut désormais y ajouter Jouy-le-Moutier, pour cette station constituée d’un unique individu. Comme toutes les orobanches, c’est une plante parasite. Celle-ci croît aux dépens de l’achillée millefeuille.
L’orobanche pourprée est typique des prairies de fauche à orchys pyramidal, elle craint surtout l’embroussaillement et les fauches trop précoces pendant sa période de floraison.
Je l’ai trouvée au bord d’un chemin faisant la limite de communes entre Jouy-le-Moutier et Vauréal. Aussi, je préviens nos deux collègues en charge de l’entretien des espaces naturels de ces communes pour qu’ils ajustent leur mode de gestion, ainsi que le Conservatoire botanique national du Bassin Parisien pour compléter leur inventaire sur cette espèce.
En juin, la campanule raiponce monte ses hauts épis de fleurs mauves dans les prairies et sur les talus des bords de route. J’en ai vu quelques pieds au bord d’un chemin derrière la grande mosquée de Vauréal.
Plusieurs espèces d’abeilles sauvages sont spécialisées dans la collecte du pollen de cette plante. J’attends que cette visiteuse sorte de la corolle pour essayer de l’identifier.
Ma patience est récompensée, la petite abeille s’extrait de la fleur. Le fémur et le tibia de la patte postérieure sont garnis de longs poils servant au transport du pollen destiné à l’élevage des larves. La couleur du pollen ne trompe pas, c’est une butineuse assidue des campanules. Je remarque le dessus de son thorax brun foncé et d’un aspect feutré. Deux espèces peuvent correspondre à ces caractéristiques : Andrena curvungulla et Andrena pandellei. Ces deux abeilles solitaires qui creusent des terriers sont dépendantes des campanules.
Pour distinguer ces deux espèces, il me faut apprécier la forme du dernier article du tarse de la patte postérieure. Est-il presque droit ou nettement incurvé ?
Je le vois presque droit, alors je décide qu’il pourrait bien s’agir de l’espèce Andrena pandellei. Dans l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), ne sont citées en France que quelques observations dans la région de Nantes et de Tours.
En grossissant l’image pour voir le critère du tarse, je remarque les solides éperons à l’extrémité des tibias. Celle-ci, j’hésiterais à la prendre dans la main…