La doublure jaune (Euclidia glyphica) est un papillon très commun, présent dans presque toute l’Europe et visible de mai à aoà»t. Même s’il s’agit d’un « papillon de nuit », il est actif le jour.
Ses ailes postérieures forment « une doublure jaune », agrémentée de bandes brun foncé.
Ce papillon affectionne les friches riches en Fabaceae car ses chenilles consomment des plantes de cette famille, comme le trèfle des prés ou le lotier corniculé.
Selon les individus, les taches sont plus ou moins marquées. Ici, le papillon est posé sur un trèfle porte-fraise, plante hôte potentielle pour ses chenilles.
1 – 3 – 2 -1, ce n’est pas la disposition des joueurs d’une équipe de foot à sept, mais bien celle des taches blanches qui ornent chacune des deux élytres de la coccinelle à 14 points. Cette coccinelle rousse à points blancs vit essentiellement dans les arbres à feuilles caduques. Elle y chasse des pucerons, des psylles et aussi des acariens. Celle-ci, je l’ai trouvée au sommet d’une eupatoire au bord de l’étang du parc du château de Grouchy à Osny, il est vrai sous des aulnes. L’adulte passe l’hiver dans la litière.
Une auxiliaire efficace pour les vergers
Calvia quatuordecimguttata fréquente souvent les pommiers, les poiriers et les pruniers, du moins ceux qui ne reçoivent pas de pesticides, car elle y est très sensible !
Cherchant un peu de fraicheur par ces temps de canicule, je suis allé traquer les petites bêtes dans les serres tunnels de l’association ACR à Vauréal. Sur les aubergines cultivées sans pesticides, j’ai observé quantité d’insectes très variés dont cette minuscule coccinelle poilue : Platynaspis luteorubra. La larve de cette espèce peu commune consomme des pucerons, elle est signalée pour sa capacité à vivre sans être inquiétée dans les fourmilières de certaines espèces de fourmis qui élèvent des pucerons dans le sol.
Voici quelques autres observations faites dans ce rang d’aubergines :
La coccinelle à damier est un auxiliaire très efficace pour réguler les colonies de pucerons au jardin.
Villa Hottentotta est un diptère parasite des noctuelles.
Isodontia mexicana capture des sauterelles vertes pour nourrir ses larves.
Catoptria pinella est un Crambidae forestier dont les chenilles consomment des graminées. Il s’était un peu égaré à l’entrée de la serre.
Super les légumes bio, pour observer les insectes !
On y retournera, peut-être quand il fera moins chaud…
Ce petit insecte globuleux n’est pas une coccinelle noire, mais une punaise. Son aspect lui vaut son appellation vernaculaire de punaise cuirasse.
Cette punaise se nourrit de la sève de Fabaceae comme les gesses, les coronilles, le lotier corniculé, le sainfoin, les vesces, les bugranes…
Cette espèce est typique des zones thermophiles, comme les pelouses calcaires. Je l’ai observée à Genainville lors des inventaires éclairs organisés par l’Agence régionale de biodiversité d’Ile-de-France. Elle est assez grégaire et facile à repérer.
Découvrez dans ces articles la grande diversité des punaises :
Ceci n’est pas une abeille domestique, elle n’a pas de corbeille sur ses pattes postérieures pour transporter le pollen (comme on le voit dans cet article), mais elle est équipée, pour cette collecte, de brosses sous son abdomen. Il s’agit ici d’une espèce du genre Megachile, et avec cette pilosité et ces couleurs, les experts me disent que j’ai photographié une femelle Megachile willughbiella.
Un peu plus tard sur la même plante se pose le mâle de cette espèce. Ses pattes antérieures portent une épaisse frange de longs poils blancs, attribut de séduction auquel les femelles sont sensibles, paraît-il.
Megachile willughbiella est l’une des espèces les plus communes du genre en Ile-de-France. Elle butine les fleurs de nombreuses Fabaceae et Lamiaceae, notamment les épiaires comme sur les photos ci-dessus. On la rencontre souvent dans les jardins.
Cette abeille est une découpeuse de feuilles. Les pastilles arrondies que les mégachiles prélèvent sur le limbe des rosiers ou d’autres plantes servent à confectionner les cellules dans lesquelles vont se développer ses larves. Celles-ci se nourrissent d’un mélange de pollen et de nectar approvisionné par la femelle.
Les féviers sont de grands arbres d’origine américaine, ils sont appréciés pour leur robustesse en milieu urbain. La variété ‘Sunburst’ présente au début du printemps un feuillage jaune très lumineux qui vire au vert clair dans le courant de l’été.
Peu de ravageurs s’en prennent à cette espèce, mais une petite mouche spécifique (une cécidomyie) déforme parfois les jeunes feuilles à l’extrémité des rameaux.
Chacune de ces folioles transformées en pochette creuse contient une petite larve. Ordinairement, ces galles, en nombre limité, ne nuisent pas à la santé de l’arbre mais elles peuvent en gâcher l’esthétique. J’ai souvent remarqué que les arbres sévèrement élagués souffrent au printemps suivant d’attaques importantes de ce diptère. Amis des beaux arbres, rangez les tronçonneuses !
Retrouvez dans ces articles d’autres galles de cécidomyies :
La coccinelle des friches ressemble à la coccinelle à sept points mais elle est de forme plus allongée et ses points sont groupés vers l’arrière de ses élytres.
J’aime beaucoup le dessin en noir et blanc qui évoque une tête de panda ou de ouistiti sur son thorax (encore une paréilodie !).
Cette coccinelle apprécie les plantes hautes dans les endroits chauds. Plusieurs générations se succèdent dans l’année. Elle consomme beaucoup de pucerons, mais aussi des cochenilles, du pollen, du nectar et du miellat.
C’est une auxiliaire très active au potager et au verger.
La bryone est une plante grimpante vivace dioà¯que. Elle s’invite souvent dans les haies. L’hiver, elle disparaît complètement mais repousse vigoureusement chaque printemps depuis son énorme racine charnue.
Cette plante héberge une petite faune spécifique très intéressante :
Sur les pieds femelles, on rencontre parfois un diptère Tephritidae du nom de Goniglossum wiedemanni. Cette petite mouche très bigarrée ne pond que dans les fruits de la bryone.
Les pieds mâles sont très souvent visités par de petites abeilles solitaires. Andrena florea vient y collecter le pollen indispensable à ses larves.
Et les feuilles des pieds mâles et femelles sont broutées par Henosepilachna argus, une coccinelle poilue et végétarienne.
Les larves de ces coléoptères, hérissées de piquants, sont encore plus voraces que les adultes.
J’ai observé cette belle punaise verte sur un Allium christophii au jardin du Belvédère à Vauréal. Très commune sur les plantes herbacées et sur les arbres, Palomena prasina, la punaise verte des bois, passe facilement inaperçue sur le feuillage.
Au verger, elle peut provoquer quelques dégâts sur les fruits : les poires piquées deviennent pierreuses, les pommes et les noisettes présentent des déformations. Cette punaise prend une teinte brune en fin de saison avant d’hiverner.
Pour la différencier de l’autre punaise verte de nos jardins, Nezara viridula, qui est un ravageur redouté pour ses piqures sur les poivrons, tomates, aubergines et concombres cultivés sous serres, je vous renvoie à mon article Palomena et Nezara.
Aux abords du campus de Neuville-sur-Oise, nous observons régulièrement sur les fleurs de tanaisie le cuivré commun. Ce papillon de la famille des Lycaenidae a pour plante-hôte les rumex. On le trouve dans les formations végétales où sont présentes les différentes espèces d’oseilles sauvages : pelouses, friches, prairies humides, tourbières… Le mâle a un comportement territorial et décolle au moindre passage d’un papillon dans son champ de vision.