L'actualité de la Nature

Promenade dans les aubergines

Platynaspis luteorubra, la coccinelle fulgurante – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Cherchant un peu de fraicheur par ces temps de canicule, je suis allé traquer les petites bêtes dans les serres tunnels de l’association ACR à  Vauréal. Sur les aubergines cultivées sans pesticides, j’ai observé quantité d’insectes très variés dont cette minuscule coccinelle poilue : Platynaspis luteorubra. La larve de cette espèce peu commune consomme des pucerons, elle est signalée pour sa capacité à  vivre sans être inquiétée dans les fourmilières de certaines espèces de fourmis qui élèvent des pucerons dans le sol.

Voici quelques autres observations faites dans ce rang d’aubergines :

Propylea quatuordecimpunctata, la coccinelle à  damier – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

La coccinelle à  damier est un auxiliaire très efficace pour réguler les colonies de pucerons au jardin.

Villa hottentotta, le bombyle hottentot – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Villa Hottentotta est un diptère parasite des noctuelles.

Isondotia mexicana – Vauréal © CACP – Alexandra Marques

Isodontia mexicana capture des sauterelles vertes pour nourrir ses larves.

Catoptria pinella, le crambus des pinèdes – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Catoptria pinella est un Crambidae forestier dont les chenilles consomment des graminées. Il s’était un peu égaré à  l’entrée de la serre.

Super les légumes bio, pour observer les insectes !

On y retournera, peut-être quand il fera moins chaud…

Sources :

Platynaspis luteorubra, par Enclycop’Aphid

Vies et mœurs de quelques diptères Bombyliidae, par cana-u.tv

Catoptria pinella, par Lepinet

Retrouvez nos articles :

Du sable dans la poche

Les coccinelles jaunes à  points noirs

L'actualité de la Nature

Chasse aux coccinelles à  Neuville-sur-Oise

Le 21 juin 2019, nous organisions pour un groupe d’étudiants et de professeurs de l’Université de Cergy-Pontoise un inventaire des coccinelles des espaces naturels proches du campus de Neuville-sur-Oise.

Coccinella septempunctata, la coccinelle à  sept points – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Sans surprise, nous avons rencontré en divers endroits la coccinelle à  sept points, une des plus communes de la famille.

Harmonia axyridis – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès
Harmonia axyridis – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Sur les chênes chevelus du mail Gay Lussac, nous avons trouvé ces deux belles formes de la coccinelle asiatique, une noire à  points jaunes et une jaune à  points noirs.

Adalia bipunctata, forme à  2 points noirs – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès
Adalia bipunctata, forme à  4 points rouges – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Adalia bipunctata est une espèce très variable, nous l’avons vue dans trois formes différentes, également sur les chênes, mais aussi dans les friches, sur les tanaisies.

Hippodamia variegata, la coccinelle des friches, sur une feuille de tanaisie © CACP – Gilles Carcassès

Les tanaisies, souvent attaquées par des pucerons, sont de bonnes plantes pour l’observation des coccinelles. Hippodamia variegata est une petite coccinelle allongée, dont les points sont majoritairement situés sur l’arrière des élytres. Son pronotum présente un motif en noir et blanc qui me rappelle une tête de panda.

Ceratomegilla undecimnotata – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Une autre espèce fréquentait les tanaisies : la très rare coccinelle à  onze points, Ceratomegilla undecimnotata.

Vibidia duodecimguttata © CACP – Gilles Carcassès

Il nous manquait encore les coccinelles à  points blancs ! En examinant les feuilles des arbres, une étudiante a capturé la petite Vibidia duodecimguttata, une mangeuse de champignons. Vue du dessus, six points blancs forment une couronne.

Trois autres coccinelles déjà  observées sur le site n’ont pas été retrouvées lors de l’inventaire. Les voici :

Psyllobora vigintiduopunctata – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Psyllobora vigintiduopunctata, la coccinelle à  vingt-deux points consomme aussi des moisissures.

Oenopia conglobata, – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Oenopia conglobata, la coccinelle rose, est une carnassière qui chasse dans les arbres les psylles et les pucerons, mais on l’observe parfois sur les plantes basses en lisière.

Propylea quatuordecimpunctata, la coccinelle à  damier – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Propylea quatuordecimpunctata, la coccinelle à  damier, a deux générations par an. On la rencontre en avril puis en plein été.

L'actualité de la Nature

Les coccinelles jaunes à  points noirs

Si vous rencontrez une coccinelle jaune à  points noirs, sachez qu’il en existe en fait plusieurs espèces, aux mœurs très différentes. Voici de quoi les différencier :

Psyllobora vigintiduopunctata, la coccinelle à  22 points – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

La plus voyante des coccinelles jaunes à  points noirs est de petite taille, ses taches noires sont bien régulières et le fond de ses élytres est d’un jaune franc très lumineux. Psyllobora vigintiduopunctata, la coccinelle à  22 points, se nourrit de champignons microscopiques qui poussent à  la surface des feuilles.

Propylea quatuordecimpunctata, la coccinelle à  damier © Gilles Carcassès

La coccinelle à  damier présente des taches plus ou moins carrées et confluentes si bien que souvent on ne saurait dire si elle est jaune à  points noirs ou noire à  points jaunes. Propylea quatuordecimpunctata est une grande prédatrice de pucerons sur toutes sortes de plantes et, en tant que telle, une bonne auxiliaire au jardin.

Anisosticta novemdecimpunctata © CACP – Gilles Carcassès

De forme plus allongée, voici la coccinelle des roseaux. On la rencontre dans les marais, sur les massettes notamment qui hébergent souvent des colonies de pucerons. Anisosticta novemdecimpunctata est en effet une carnivore. Elle est souvent rouge ou orange.  Cet individu atypique, au fond jaune pâle, m’a fait chercher un moment !

Tytthapsis sedecimpunctata, la coccinelle à  seize points – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Une coccinelle de petite taille avec une suture noire bien marquée, voici la coccinelle à  seize points, Tytthaspis sedecimpunctata, au fond jaune plus ou moins pâle. Elle se nourrit de pollen et de champignons microscopiques.

Quelques autres espèces de coccinelles ordinairement orange, roses ou rouges sont parfois jaunes. C’est le cas par exemple de la coccinelle asiatique, Harmonia axyridis.

Harmonia axyridis, formes jaunes à  points noirs – Cergy © Gilles Carcassès

Retrouvez notre article :

Les coccinelles à  points blancs

L'actualité des jardins

Connaissez-vous la coccinelle à  damier ?

Un excellent auxiliaire au jardin

Cette petite coccinelle a l’originalité de présenter des motifs de forme rectangulaire. Celle-ci est jaune à  dessins noirs mais il en existe de noires à  rectangles jaunes. Elle fréquente les plantes herbacées, les arbustes et les arbres, y compris les arbres fruitiers, dévore quantité d’espèces de pucerons et de thrips et est très prolifique : toutes les caractéristiques d’un auxiliaire naturel incontournable au jardin.

Propylea quatuordecimpunctata – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

La coccinelle à  damier a deux générations par an : on rencontre les adultes au printemps à  partir de fin avril, puis en plein été.

Coccinelle à  damier sur un chêne © CACP – Gilles Carcassès

Cette espèce indigène chez nous est invasive aux Etats-Unis.

Propylea quatuordecimpunctata par le site de l’INRA Encyclop’Aphid

Retrouvez quelques-uns de nos articles sur les coccinelles :

Dévoreuses de pucerons

Vibidia, la reine des coccinelles