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In(se)ktober

A vos crayons !

Voici un nouveau défi proposé par l’Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE). Né de la contraction de trois mots anglais ink-insect-october, littéralement encre-insecte-octobre, In(se)ktober est une démarche artistique et participative. Les règles sont simples : en octobre, un jour, un dessin d’insecte.

Au crayon, au feutre ou au pinceau, en couleur ou en monochrome, qu’ils soient impressionnants de réalisme, griffonnés sur un coin de cahier, épurés aux plus simples traits ou d’interprétation fantaisiste, tous les croquis sont acceptés. Partagez ensuite vos réalisations sur les réseaux sociaux avec le #insektober et participez à  faire connaître la diversité de nos amis à  6 pattes ! Vous pouvez également partager vos œuvres sur la page Facebook du service Biodiversité à  Cergy-Pontoise, ou nous les communiquer à  l’adresse biodiversite@cergypontoise.fr. Si vous êtes suffisamment nombreux nous pourrons vous proposer une fresque des réalisations au mois de novembre !

Voici la liste à  suivre :

NB : l’araignée du 31 n’est pas un insecte mais un arachnide qui se prête très bien à  l’exercice de dessin

Un peu d’inspiration :

Pour guider les premiers pas dans ce défi voici quelques bêtes qui correspondent à  la première semaine de jeu.

Jour 1. Une guêpe – La philante apivore

Jour 2. Un papillon de jour – Le paon de jour

Jour 3. Une mante – La mante religieuse

Jour 4. Un bousier – Le copris lunaire

Jour 5. Un perce-oreille

Jour 6. Un syrphe – L’éristale des fleurs

Jour 7. Une abeille sauvage – L’andrène cendrée

Vous pouvez aussi utiliser le moteur de recherche du blog ou la galerie du Monde des insectes.

On compte sur vous !

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Une couronne pour la guêpe

Philantus triangulum femelle – Maurecourt © CACP – Gilles Carcassès

Cette petite guêpe, Gilles l’a repérée lors d’un de nos inventaires de la faune des cimetières à  Maurecourt. Il s’agit d’un hyménoptère de la famille des Crabronidae qu’on appelle le philante apivore ou Philantus triangulum et qui porte très bien l’ensemble de ses noms.

Philante (Philantus) signifie « qui aime les fleurs », or les adultes se nourrissent de pollen et de nectar. C’est d’ailleurs durant le protocole SPIPOLL, de suivi des insectes pollinisateurs, que Gilles l’a rencontrée.

Triangulum fait référence aux bandes noires qui ornent l’abdomen de la bête et qui dessinent des triangles sur la partie dorsale.

Apivore s’explique par le fait que pour nourrir les larves, les femelles capturent des abeilles à  miel (Apis mellifera) dont elles sont protégées de la piqà»re par une épaisse cuticule (ou carapace). Toutefois ces guêpes ne sont pas suffisamment nombreuses pour avoir un impact sur le fonctionnement d’une ruche.

Encore une particularité du philante, on peut distinguer le mâle de la femelle d’après les motifs de la tête de la guêpe. A quelques exceptions près, les femelles ont une tache bifide jaune sur le front (comme sur la photo ci-dessus), alors que les mâles ont une marque en forme de trident, ou de diadème à  trois pointes.

Philanthus triangulum mâle © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Le philante apivore, par QuelEstCetAnimal?

Forum Insectes.org

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La cistèle jaune

Pendant que nous inspections le matériel pour le protocole LépiNoc (Quesako ? On vous en parle mercredi !), Loline, notre stagiaire de l’été, a repéré un petit groupe de coléoptères intéressants. Avec leur couleur jaune vif on ne pouvait effectivement pas les louper sur la feutrine blanche. Et ils étaient nombreux, à  croire qu’ils s’étaient passé le mot pour venir se faire tirer le portrait.

Quatre cistèles sur une feutrine © CACP – Emilie Périé

Cteniopus sulphureus, aussi appelé la cistèle jaune est très facile à  identifier. Elle a des yeux et des antennes noirs qui contrastent bien avec le thorax, jaune d’or. Les élytres sont striées et de couleur jaune citron. Elles couvrent des ailes également jaunes qui flashent lorsque l’insecte prend son envol.

Cteniopus sulphureus, la cistèle jaune © CACP – Emilie Périé

Les larves de la cistèle se nourrissent de végétaux en décomposition (bois pourris, racines mortes, …) et les adultes, les petites bêtes toutes jaunes que l’on a observé, sont floricoles. Ils se nourrissent de pollen et de nectar et participent activement à  la pollinisation, notamment des ombellifères comme la carotte sauvage. Les ombellifères (ou Apiacae) ont d’ailleurs souvent des fleurs blanches, ce qui explique sans doute l’intérêt des cistèles pour notre feutrine.

Cteniopus sulphureus, la cistèle jaune © CACP – Emilie Périé

Sources :

Le guide des coléoptères du Bassin Parisien, aux Editions Delachaux

La cistèle jaune, par Quelestcetanimal?

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Grand nez !

Larinus turbinatus – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Ce coléoptère à  grand nez est un charançon, du genre Larinus. D’après la clé d’identification des Larinus de Belgique, qui ne sont pas très différents de ceux d’àŽle-de-France, les formes du rostre (le fameux nez) et du prothorax pourraient être celles de Larinus turbinatus. D’autant que, d’après les traits de comportement de cette espèce, elle est inféodée aux espèces de cirses, dont le cirse des champs sur lequel ces deux individus ont été vus.

Celui-ci en revanche n’a pas voulu se prêter à  l’exercice du mannequinat. Dès que j’ai approché l’objectif il s’est jeté à  terre et a fait le mort. Je ne l’ai donc pas dérangé plus longtemps.

Larinus turbinatus – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Source :

La clé des Larinus de Belgique, par Marc Delbol

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En rouge et noir

Cylindromyia bicolor – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Cette jolie mouche aux couleurs vives est assez fréquente dans les espaces de prairies. Pourtant elle n’a pas de nom français connu. Son nom latin lui est assez explicite Cylindromyia bicolor est une mouche cylindrique à  deux couleurs : le rouge et le noir.

C’est une butineuse dans sa forme adulte. La larve est une endoparasite des punaises nébuleuses, elle se développe à  l’intérieur et aux dépens de la punaise.

Cylindromyia bicolor et Tachina fera – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Cylindromyia bicolor est une mouche de la famille des tachinaires, tout comme Tachina fera avec qui elle partage ici un repas de cirse des champs. Les tachinaires partagent la caractéristique d’avoir l’abdomen hérissé de poils drus.

Elles ont été observées lors d’une session SPIPOLL dans le cimetière intercommunal à  Puiseux-Pontoise, en présence de 23 autres espèces !

L'actualité de la Nature

Dans mon compost : Melanocoryphus albomaculatus

Melanocoryphus albomaculatus © Gilles Carcassès

Voici l’une des nombreuses espèces de punaises rouge et noir. Contrairement à  la corise de la jusquiame, celle-ci n’a pas de rouge sur la tête. La membrane possède un fine marge blanche et un gros point blanc centré.

Cette Lygaeidae se nourrit de graines qu’elle pique avec son rostre. Elle affectionne particulièrement les graines des différentes espèces de séneçon. Le séneçon commun, le séneçon jacobée et le séneçon du Cap étant des plantes très communes, cette punaise est largement présente dans les potagers, les prairies, les friches, les zones urbaines. J’ai vu celle-ci sur le tas de compost dans mon potager : elle en explorait avec vivacité les moindres recoins dans l’espoir sans doute de trouver les graines convoitées.

Observations au compost

Vous n’avez pas encore de compost chez vous et vous souhaitez pouvoir valoriser vos déchets organiques et observer la faune incroyable qui s’y développe ? Si vous habitez Cergy-Pontoise, sachez que la Communauté d’agglomération peut vous fournir des composteurs, que vous soyez en habitat pavillonnaire ou en collectif.

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La cétoine dorée

L’otite élégante

Psychoda surcoufi

la blaniule mouchetée

le cloporte rugueux

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Dans mon compost : l’otite élégante

Otites jucunda © Gilles Carcassès

Un insecte vole autour de mon composteur et finit par se poser sur le rosier ‘Cuisse de nymphe émue’ dont je guette avec impatience la floraison délicatement parfumée. Quelle drôle de mouche ! Thorax rayé, abdomen barré de noir, ailes à  grosses taches sombres et une casquette orange vissée sur la tête : voici qui n’est pas banal. Sa trompe en forme de groin laisse deviner qu’elle se nourrit de sucs à  éponger.

Otites jucunda © Gilles Carcassès

Ici, elle aspire le miellat sucré des pucerons qui brille au soleil sur les feuilles du rosier.

Je la trouve dans la famille des Ulidiidae. Les larves de la plupart des espèces de cette famille se nourrissent de matières en décomposition. Pour cette raison, Otites jucunda fait partie de ces diptères qui fréquentent régulièrement les composteurs, à  l’instar de Psychoda surcoufi.

Sur sa feuille, elle exécute une petite danse pour saluer les lecteurs de Nature en ville à  Cergy-Pontoise :

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Observations au compost

Vous n’avez pas encore de compost chez vous et vous souhaitez pouvoir valoriser vos déchets organiques et observer la faune incroyable qui s’y développe ? Si vous habitez Cergy-Pontoise, sachez que la Communauté d’agglomération peut vous fournir des composteurs, que vous soyez en habitat pavillonnaire ou en collectif.

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les collemboles

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Dans mon compost : la cétoine dorée

Larve de cétoine © Gilles Carcassès

Bien dodue !

En retournant mon tas de compost de l’an dernier, je trouve plusieurs de ces larves. Cela crée une émeute chez les poules de l’autre coté du grillage ! Non, elles n’auront pas mes insectes, elles n’ont qu’à  finir leur pain trempé si elles ont faim. Sont-ce des larves de hannetons ? Un gros derrière, des pattes très courtes et cette incapacité à  se déplacer dans ma main : ce ne sont pas des larves de hannetons, mais des larves de cétoine.

Elles sont très utiles au compost car elles consomment la matière organique en décompostion pour en faire un excellent terreau. Et les adlutes sont bien jolis ! Je les vois visiter les fleurs d’aubépines, de sureaux, d’églantiers, d’orangers du Mexique. Au jardin, j’ai remarqué qu’elles ont un faible pour les roses jaunes.

Cétoine dorée (Cetonia aurata) sur une aubépine en fleurs © Gilles Carcassès

Les élytres de la cétoine dorée sont agrémentées de ces subtiles vaguelettes blanches.

Observations au compost

Vous n’avez pas encore de compost chez vous et vous souhaitez pouvoir valoriser vos déchets organiques et observer la faune incroyable qui s’y développe ? Si vous habitez Cergy-Pontoise, sachez que la Communauté d’agglomération peut vous fournir des composteurs, que vous soyez en habitat pavillonnaire ou en collectif.

Source :

La cétoine dorée, par André Lequet

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la blaniule mouchetée

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les collemboles

 

L'actualité de la Nature

La livrée des prés

Chenilles de Malacosoma castrensis, la livrée des prés © CACP – Gilles Carcassès

Toutes les chenilles grégaires ne sont pas des chenilles processionnaires ! Ces chenilles sont celles de la livrée des prés et elles ne sont nullement urticantes.

Toile collective de Malacosoma castrensis – réserve naturelle de Moisson (78) © CACP – Gilles Carcassès

Elles tissent une toile de protection au sol et s’aventurent en groupes à  proximité pour consommer les euphorbes, les érodiums, les hélianthèmes et d’autres plantes basses des pelouses sèches.

L’adulte est un papillon de nuit de teinte rousse assez trapu. Il ne possède pas de trompe pour se nourrir. Sa vie, très courte, est uniquement consacrée à  la reproduction.

Jeunes chenilles de Malacosoma neustria, la livrée des arbres © CACP – Gilles Carcassès

Je croise parfois une espèce proche, Malacosoma neustria, la livrée des arbres. Les chenilles des derniers stades se distinguent par la présence de deux taches noires sur la capsule céphalique, la dotant ainsi de faux yeux. Elle consomme les feuilles des ronces, des aubépines, des prunelliers, des chênes et d’autres arbres et arbustes.

Sources :

Malacosoma castrensis, la livrée des prés, par le Jardin de Lucie

La livrée des arbres par André Lequet

Retrouvez dans cet article un autre représentant de la famille des Lasiocampidae :

Le bombyx du chêne

L'actualité de la Nature

Dans mon compost : Psychoda surcoufi

Les mouches de la discorde

La pratique du compostage collectif entamée dans la bonne humeur vire soudain à  la soupe à  la grimace : « Beurk, il y a des mouches dans ton composteur ! »

Psychoda surcoufi © Gilles Carcassès

Heureusement qu’elles sont là , ces petites mouches, leurs larves participent activement au travail de transformation de la matière organique ! L’explication scientifique saura-t-elle vaincre les réticences et enrayer les défections ? Pas sà»r…

Les composteurs peuvent héberger de nombreuses espèces de diptères, notamment des drosophiles et des mouches de terreau. Cette espèce-ci, gracieuse comme un petit flocon, appartient à  une autre famille, celles des Psychodidae.

Ses ailes sont couvertes de longues écailles qui lui donnent un air de papillon. Psychoda surcoufi est l’une des rares espèces de sa famille à  être facile à  reconnaître : une bande sombre zigzague en travers de son aile pâle.

Une espèce coprophage et cosmopolite

L’espèce apprécie particulièrement les bouses de vaches, les lisiers, les latrines.  Elle a conquis le Monde en accompagnant depuis longtemps les hommes et leurs animaux dans les voyages au long cours.

On la croise souvent au jardin, posée sur les composteurs.

Observations au compost

Vous n’avez pas encore de compost chez vous et vous souhaitez pouvoir valoriser vos déchets organiques et observer la faune incroyable qui s’y développe ? Si vous habitez Cergy-Pontoise, sachez que la Communauté d’agglomération peut vous fournir des composteurs, que vous soyez en habitat pavillonnaire ou en collectif.

Retrouvez les autres habitants du composteur :

la blaniule mouchetée

le cloporte rugueux

la punaise élégante

les collemboles