Qui mange mes carottes, me demande Anaà¯s, de la Ferme de la Cure, à Sailly ? S’agit-il de la chenille du Machaon ? Car elle ne ressemble pas à celle que l’on montre dans les livres ! Voyons cela de plus près…
C’est bien une chenille de Machaon, mais elles changent d’aspect à mesure de leur croissance et de leurs mues successives. Les petites chenilles du Machaon naissent très sombres et couvertes d’épines. Plus tard, leurs picots s’atténuent, et la selle blanche au milieu du dos finit par disparaître.
Cette chenille se régalait de feuilles de Seseli gummiferum, une apiacée décorative vivace, dans une jardinière de la dalle Grand centre à Cergy. On peut observer cette chenille aussi sur le fenouil, l’aneth, le persil et aussi la rue (Ruta graveolens).
Et voici l’adulte, à ne pas confondre avec le Flambé, une espèce voisine, protégée en Ile-de-France.
Les chenilles du Flambé consomment les Prunus, notamment Prunus mahaleb, le cerisier de Sainte-Lucie.