Pyrausta purpuralis est un petit papillon de nuit discret que l’on peut voir voleter le jour parmi les herbes des prairies. De près, il est vraiment très beau. Sa chenille consomme les feuilles de plantes de la famille des Lamiaceae, comme les menthes et le origans.
Pyrausta aurata et une espèce très proche. Pour les différentier, il faut observer les taches jaunes sur l’aile antérieure : elles sont plus massives chez Pyrausta purpuralis.
Ces deux espèces sont communes en Ile-de-France et de biologie très semblable. On voit voler une première génération en mai, et la deuxième en aoà»t, souvent dès juillet pour Pyrausta purpuralis.
Ces papillons ne sont pas vifs et se laissent facilement approcher, ce sont de bons sujets pour le photographe de nature !
Une jolie dame aux yeux verts et aux reflets bronzés !
Depuis quelques jours, la plage de l’île de loisirs de Cergy-Pontoise est ouverte : un endroit parfait pour faire bronzette ! Pourtant, cette cordulie bronzée semble préfèrer les autres étangs de l’île.
Cette libellule (anisoptère) fait partie de la famille des Corduliidae. Après avoir été l’une des plus grandes prédatrices du fond de l’étang, cette libellule a émergé de l’eau pour se transformer en adulte. C’est l’un des premiers anisoptères à sortir au printemps. Elle affectionne les mares et les étangs avec des berges plutôt boisées. On l’observe souvent posée sur les branches des arbres.
L’éclosion des œufs se fait deux à trois semaines après la ponte, et les larves aquatiques passeront par douze stades en deux à trois ans avant d’émerger.
Pendant sa vie d’adulte, elle ira se nourrir dans les prairies et au-dessus de la mare ou de l’étang. Dotée de bonnes capacités de vol, elle pourra s’éloigner d’un à dix kilomètres de son lieu de naissance.
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C’est près des maisons que l’on rencontre le plus souvent le clyte bélier, car sa larve qui vit dans le bois mort affectionne les tas de bois de chauffage. Ce joli longicorne ne s’attaque pas aux charpentes.
On peut facilement confondre le clyte bélier avec d’autres coléoptères de la même famille (les Cerambyciidae), notamment du genre Xylotrechus et Plagionotus.
Chez Xylotrechus arvicola, les antennes sont entièrement rousses, les fémurs sont plus sombres et les taches jaunes sur le thorax et les élytres sont différentes.
Voilà la belle prairie choisie par la Maison de la nature de Vauréal pour une animation à la découverte de la flore et de la faune sauvages. Depuis plusieurs années, les jardiniers de la ville ne fauchent cet espace qu’à l’automne pour laisser toutes leurs chances aux nombreux insectes qui la peuplent, mais ils tracent à la tondeuse quelques allées pour que le public puisse visiter l’endroit commodément.
Mercredi 27 juin 2018, une dizaine de personnes s’étaient inscrites pour une animation gratuite proposée par la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération. Les enfants ont pu s’essayer au maniement du filet à papillons. Ils ont ensuite observé leurs captures dans des boîtes loupes : criquets, punaises, cicadelles, mouches, coccinelles, papillons de jour et de nuit de différentes espèces… La séance fut l’occasion de belles rencontres :
Cette jeune sauterelle verte femelle, reconnaissable à son long ovipositeur en forme de sabre, est venue se poser sur l’une des participantes !
Le téléphore fauve est très fréquemment observé sur les fleurs dans les jardins et les prairies. Sa larve est carnivore, elle chasse au sol les mollusques et les petits insectes.
Venu de l’Oise, cet éphémère se repose sur une feuille de carotte sauvage. Ce que l’on voit en avant de sa tête, ce ne sont pas ses antennes, mais bien ses pattes antérieures. Le mâle s’en sert pour s’agripper à la femelle lors de vols nuptiaux collectifs.
L’avez-vous rencontrée cette mouche aux ailes bicolores ? On la voit beaucoup en ce moment au soleil en lisière des zones boisées.
Ce petit mâle (en bas sur la photo ci-dessus) a tenté une approche mais la femelle n’avait pas l’air très réceptive.
Hemipenthes morio est un diptère hyperparasite de la famille des Bombyliidae. Ses larves se développent à l’intérieur de larves de Tachinidae, d’Ichneumonidae ou de Braconidae, elles-mêmes parasites de chenilles de noctuelles. Les adultes se nourrissent du nectar de fleurs à corolle plate. D’autres espèces de cette famille, comme le grand bombyle, sont équipées d’une longue trompe qui leur permet d’exploiter des corolles profondes dont le nectar est plus difficile d’accès.
Le grand bombyle, visible au début du printemps, est une espèce parasite d’hyménoptères : la femelle pond dans les terriers des abeilles sauvages.
Cet autre bombyle, d’une espèce de petite taille, aspire à l’aide de sa trompe le nectar au fond d’une fleur de sauge officinale.
Une petite fourmi court en tous sens sur mon bras, sur ma main et sur mes doigts. Mais, petite fourmi, tu as de bien grandes antennes ! Montre moi un peu ton museau !
Ah ! C’est bien ce que je pensais, tu n’es pas une fourmi ! Les fourmis n’ont pas un tel rostre. Tu es une larve de punaise : Himacerus mirmicoides, je t’ai reconnue !
A quoi cela peut-il bien servir à une larve de punaise de ressembler à une fourmi ? Peut-être à échapper à des prédateurs qui n’apprécient pas le goà»t des fourmis, ou alors à approcher des proies qui ne se méfient pas d’un insecte à l’apparence de fourmi…
Un auxiliaire pour le jardinier
Les nabides-fourmis sont des auxiliaires de jardin efficaces, ils consomment toutes sortes de petits insectes ainsi que leurs œufs.
L’espèce est commune, y compris dans Paris, mais son déguisement fonctionne bien : elle passe souvent inaperçue.
Les Chrysididae forment une grande famille : 3000 espèces dans le Monde, plusieurs centaines en Europe, et si l’on en croit l’INPN, seulement 4 en Ile-de-France. Je soupçonne une sous-estimation qui pourrait être la conséquence de la grande méconnaissance de ces insectes. La détermination des espèces de cette famille est en effet très difficile d’après photo, car elle repose sur des détails très fins, visibles seulement avec l’insecte en main et une loupe à fort grossissement.
Aussi, je me suis fait une raison, chez les Chrysididae, j’en resterai à la famille. Cela ne m’empêche pas de m’émerveiller devant l’incroyable beauté de ces petites guêpes et de partager avec vous le plaisir de les contempler :
Celle-ci présente des épines au derrière. Elle est peut-être du genre Chrysis.
En voici une autre avec un thorax bicolore.
Bicolore aussi, mais pas les mêmes couleurs.
Les Chrysididae sont des guêpes-coucous : elles pondent dans les nids d’autres hyménoptères. Leur larve dévore la larve du locataire légitime et aussi ses provisions ! Pour observer les Chrysididae, il faut les chercher près des nids de leurs victimes potentielles : dans les joints en terre des vieux murs, par exemple. Sur les talus et les sols sableux, on repèrera les terriers des abeilles solitaires, et sur les troncs il faut surveiller les trous de sortie des galeries de coléoptères xylophages réutilisées par de petites espèces d’hyménoptères. Bien sà»r, les hôtels à insectes sont aussi de très bons endroits pour traquer les guêpes coucous !
Parfois, les guêpes coucous se font attaquer lors de leurs manœuvres d’approche des terriers. La face inférieure concave de leur abdomen leur permet alors de se rouler en boule et de se protéger ainsi des ardeurs des assaillants.
Certaines espèces échappent à ce risque d’incidents violents par un habile stratagème, digne du cheval de Troie ! Elles pondent sur les proies que leur hôte capturera pour approvisionner ses larves. C’est ainsi que l’espèce Omalus aeneus a été vu en ponte sur des pucerons. Or Omalus aeneus est la guêpe coucou d’hyménoptères du genre Pemphredon qui entassent des pucerons dans leur nid (creusé dans une tige à moelle) pour nourrir leurs larves. L’oeuf de la guêpe coucou est introduit dans le nid par l’hyménoptère victime lui-même avec ses provisions. Machiavélique, non ?
Au potager fruitier de La Roche-Guyon, à côté des artichauts, le jardinier a semé quelques onopordons. Ce très grand chardon aux feuilles laineuses est la plante hôte d’une bien jolie mouche de la famille des Tephritidae : Tephritis postica.
Pendant que les mâles paradent à l’extrémité des feuilles, défendant d’invisibles frontières, les femelles, reconnaissables à l’ovipositeur noir qu’elles ont à l’extrémité de l’abdomen, explorent la plante à la recherche des boutons floraux dans lesquels elles vont pondre.
Un collègue m’a rapporté ce gros scarabée qu’il a trouvé dans son jardin de Vauréal. Il s’agit d’un beau mâle d’Oryctes nasicornis, surnommé le Rhinocéros. Sa larve vit dans le bois pourri. Elle affectionne aussi, et de plus en plus, les tas de compost dans les jardins, lorsqu’ils sont riches en feuilles mortes et en déchets de bois (non résineux). Il paraît que l’espèce est assez casanière et s’éloigne peu de son lieu de naissance. Le Rhinocéros peut cependant voler et il est attiré la nuit par la lumière des lampadaires ou des terrasses éclairées.
Le stade larvaire dure trois à cinq ans. La larve du Rhinocéros est la plus grosse des larves de coléoptères, elle peut atteindre 8 cm ! L’adulte qui mesure 3 à 4 centimètres, vit quelques mois, se nourrissant peu.
Oryctes nasicornis est une espèce commune, et fréquente en Ile-de-France.