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L’étrange caverne des pucerons soldats

galles spiralées sur pétioles de feuilles de peuplier - quartier Grand centre à  Cergy  © Gilles Carcassès
Galles spiralées sur pétioles de feuilles de peuplier noir – quartier Grand centre à  Cergy © Gilles Carcassès

Ce sont bien les pétioles de ces feuilles de peuplier qui sont ainsi déformés en bourses spiralées. Ces galles sont creuses et ont abrité chacune une colonie de pucerons. Chaque colonie est issue d’une fondatrice de l’espèce Pemphigus spyrothecae et peut compter jusqu’à  200 individus. Ces pucerons sécrètent sur leur abdomen de la cire de couleur grise. A l’intérieur de la galle, la colonie s’est organisée en société : certains pucerons aux pattes plus robustes sont chargés de la défense contre les prédateurs et attaquent les coccinelles qui tenteraient de pénétrer. Ces « pucerons soldats » ont aussi pour charge d’évacuer les boules de miellat (excréments visqueux produits par les pucerons) en les roulant jusqu’à  la fente, et en les poussant à  l’extérieur.

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Cette galle a été ouverte en deux en forçant la fente spiralée. On voit, à  gauche dans l’ombre, deux boules de miellat recouvertes de particules cireuses – Photographie prise le 5 septembre 2014 © Gilles Carcassès

Les boules de miellat chargées de cire s’écrasent à  terre, ou sur les carrosseries des véhicules, formant en quelques heures seulement de jolis pointillés gris. Le sol sous les peupliers noirs prend alors au fil des mois d’été, s’il ne pleut pas, une teinte de plus en plus claire.

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Ce voile clair, visible sur l’eau libre et les paquets d’algues filamenteuses, est dà» à  la cire des pucerons Pemphigus – photographie prise début septembre 2014 à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise. © Gilles Carcassès
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Malgré la vigilance des pucerons soldats, parfois un prédateur pénètre dans la galle et dévore toute la colonie. C’est le cas de cette larve de Syrphidae, peut-être du genre Heringia fréquemment trouvé dans ces galles. © Gilles Carcassès

Tout savoir sur les pucerons soldats

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En longeant le parc à  bateaux

Voici un subimago de Cloeon en bien mauvaise posture © Gilles Carcassès
On peut faire des découvertes en fouillant dans les toiles d’araignées. Voici une subimago de Cloeon, un représentant de l’ordre des Ephéméroptères © Gilles Carcassès

Mais d’abord, c’est quoi une subimago ? Déjà  plus une larve aquatique, adulte ailé mais pas encore capable de s’accoupler, la subimago devra encore faire une dernière mue avant de devenir un adulte reproducteur. Pour celle-ci (c’est une femelle), c’est bien mal parti, engluée qu’elle est dans les fils d’une araignée tendus le long de la clôture du parc à  bateaux de la base de loisirs de Cergy-Pontoise.

Les éphémères passent jusqu’à  trois ans de leur vie dans l’eau (1), puis un jour les larves montent à  la surface pour émerger : la forme ailée, qui ne vivra généralement que quelques heures ou quelques jours, sortira de l’enveloppe par une déchirure au niveau du dos.

Cloeon est un genre d’éphémère caractérisé par sa nervation alaire. L’espèce pressentie, Cloeon dipterum, est très commune, y compris en ville. Elle est facile à  observer car elle est attirée la nuit par la lumière. Sa larve vit dans toutes sortes d’eaux calmes, des étangs aux bassins de jardin et aux abreuvoirs.

Ce n’est donc pas cette fois-ci que je découvrirai la 143ème espèce d’éphémère pour la France. Il me faudrait pour cela beaucoup de compétence et de persévérance ou une chance insolente, mais ce genre d’espoir fait vibrer bien des naturalistes. La systématique et la prospection des éphémères est un sujet très jeune, des spécialistes le défrichent avec passion : pas moins de 16 nouvelles espèces pour la France ont été recensées depuis 1997, la dernière il y a quelques jours seulement !

Au fait, pourquoi ce serait une femelle ? Si ce Cloeon était un mâle, il aurait de plus bien gros yeux, m’a-t-on expliqué. Vous avez deviné : c’est pour mater les femelles !

Découvrez la fabuleuse histoire de la manne blanche

http://www.opie-benthos.fr/opie/pages_dyna.php?idpage=899

(1) Un spécialiste me précise : « La longévité de la larve est liée à  la température du milieu : il y a donc des cycles vitaux qui s’accomplissent en quelques mois pour certaines petites espèces des cours d’eau de plaine, ou en quelques années dans les torrents d’altitude nés de la fonte des glaces. »

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Les poulettes du parc

L’urbanité modifierait-elle les comportements ?

Parc des Buttes-Chaumont, parc de la Villette à  Paris, ou ici parc François-Mitterrand à  Cergy, les poules d’eau (Gallinula chloropus de la famille des Rallidae), inféodées aux milieux aquatiques, mais peu exigeantes sur la qualité du milieu qui les accueille, vont à  l’encontre de leur naturel craintif et tolèrent la présence humaine dans les parcs urbains où elles se sont installées.

Habituellement craintives, les poules d’eau (Gallinula chloropus de la la famille des Rallidae) du Parc François-Mitterrand semblent s’être bien adaptées à  la présence humaine. © Marion Poiret
Nos poulettes nagent, patrouillent et se toilettent dans le bassin du par François-Mitterrand, sans réelle appréhension. Les juvéniles osent même s’approcher et se mêler aux canards colverts pour quémander du pain, risquant la carence alimentaire. © Marion Poiret
© Marion Poiret
Comme tous les Rallidés (famille des foulques, des râles et des marouettes), la poule d’eau possède un bec vivement coloré : un bec rouge à  pointe jaune et une plaque frontale rouge à  la naissance du bec, si bien assortis à  son regard rubis. © Marion Poiret
© Marion Poiret
Les pattes bien développées et robustes aux longs doigts sont une autre caractéristique commune aux Rallidés aquatiques des étangs et marais. Elles lui permettent de se déplacer plus facilement sur la végétation aquatique et dans la boue : trois doigts sont disposés vers l’avant et le quatrième vers l’arrière. © Marion Poiret

Mâles et femelles se ressemblent et s’unissent pour la vie. La période de reproduction a lieu de mars à  septembre avec généralement 2 à  3 couvées par saison. Les aînés de la première couvée aident leurs parents à  alimenter les oisillons affamés et à  leur assurer un refuge entre leurs pattes. Quelle aubaine!

© Marion Poiret
Autre signe distinctif de notre gallinule : la couleur blanche de part et d’autres des sous-caudales (dessous de la queue) et des bandes sur les flancs © Marion Poiret
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Les gallinules juvéniles sont brun gris avec un bec sombre, mais les marques blanches des flancs et du dessous de la queue sont déjà  présentes © Marion Poiret

le pain n’est pas bon pour les oiseaux d’eau

la gallinule poule d’eau – fiche MNHN

migration.net

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Sénescence

Feuilles et tiges jaunissantes, desséchées, flétries, roussies, fanées… Certains entrevoient là  le symbole du déclin, de la décadence lorsque d’autres y trouvent le signe de la conservation, de la continuité, de la renaissance…

Est-il nécessaire de rappeler le fameux adage : rien ne se perd tout se transforme ? Il se vérifie tous les jours dans la nature comme au jardin…

Déhiscence d’un fruit d’Iris pseudoacorus, laissant apparaître les graines à  maturité – photo prise sur le bord du bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy. © Marion Poiret

La maturation des graines permettra la régénération des plantes et la subsistance d’un certain nombre d’espèces qui s’en nourrissent. Au jardin en hiver, le maintien des plantes sur pied offrira aussi gîtes et couverts, préservera les volumes dans les massifs et évitera la mise à  nue de la terre qui souffrirait du battement de la pluie et de l’érosion.

© Marion Poiret
Inflorescence des massettes au mois de Juin, bassin du parc François-Miterrand (ici Typha latifolia). Contrairement à  la grande majorité des plantes à  fleurs qui sont hermaphrodites, les typhas sont des plantes monoà¯ques : les organes reproducteurs mâles et femelles sont portés par des fleurs unisexuées différentes sur une même plante. Hampe florale portant au-dessus l’épi de fleurs mâles, de couleur crème et en dessous l’épi de fleurs femelles, cylindrique, de couleur brune. Les deux épis sont contigus chez Typha latifolia (massette à  larges feuilles) et espacés de 3 à  4 cm chez Typha angustifolia (massette à  feuilles étroites) © Marion Poiret
© Marion Poiret © Gilles Carcassès
Dissémination des graines de Typha latifolia © Marion Poiret © Gilles Carcasses
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Graphosoma lineatum, la punaise arlequin. Ses plantes hôtes font partie, comme ce fenouil, de la famille des Apiacées (carotte sauvage, angélique, panais…) © Marion Poiret

Les belles journées d’automne sont propices à  l’observation de la lente et poétique dégénérescence végétale. Admirez les douces couleurs fauves, lie de vin, brun chocolat ou caramel grillé…Profitez du frémissement, des bruissements, des murmures des feuilles mortes et des tiges sèches au vent. La nature et le jardin en hiver nous offrent des scènes charmantes, sachons les apprécier.

© Marion Poiret
Sédum et Géranium commencent à  prendre leurs teintes automnales © Marion Poiret
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Les fruits de Phlomis fruticosa, la sauge de Jérusalem © Marion Poiret
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Fin de vie des fleurs des Rudbékia, de belles vivaces de la famille des Astéracées, donnant en été profusion de magnifiques capitules. Il existe une trentaine de variétés © Marion Poiret
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Vous avez dit suzukii ?

La drosophile suzukii vue sur une mà»re au Verger, à  Cergy, quartier Grand centre © Gilles Carcassès
La drosophile suzukii nous est arrivée du Japon en voyageant par bateau (et non pas en moto comme le prétendent certains plaisantins). Celle-ci a été photographiée sur une mà»re au Verger, à  Cergy, quartier Grand centre © Gilles Carcassès

Les deux taches sombres que l’on devine au bout des ailes ont trahi cette petite mouche : c’est un mâle de l’espèce Drosophila suzukii et non pas une drosophile ordinaire, que l’on connaît aussi sous le nom de mouche du vinaigre.

Encore une invasive ! Arrivée en 2008 dans le Mercantour, elle a été repérée l’année suivante en Italie et en Espagne. Depuis, elle s’est largement disséminée en Europe. Elle est maintenant présente dans toute la France et les pays limitrophes. Cette mouche est une plaie pour les cultures de fruits rouges : contrairement aux inoffensives mouches du vinaigre qui ne s’attaquent qu’aux fruits pourris, celle-ci est dotée d’un ovipositeur capable de perforer l’épiderme des fruits, ce qui gâte rapidement les fruits infestés de minuscules asticots. Nos mauvaises récoltes de cerises du printemps dernier n’étaient pas dues qu’à  la météo…

http://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/arbres-et-petits-fruitiers/350-cerisier-drosophile-asiatique

http://www.jardiner-autrement.fr/partageons-nos-bonnes-pratiques/reponses-aux-questions/5-plantes/details-fiche/862-mouche-de-la-cerise

Retrouvez dans ce dossier destiné aux producteurs de fruits rouges les plans des meilleurs pièges à  Drosophila suzukii

 

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De vraies punks !

Avec leurs longues  soies, leurs  crêtes, leurs pustules, leurs aigrettes et leurs couleurs chamarrées, pas de doute, elles se font remarquer ! L’extravagance de ces deux chenilles n’a d’égale que la discrétion de leurs formes adultes. Elles appartiennent toutes deux à  la sous-famille des Lymantriinae (la pilosité et les brosses dorsales sont une caractéristique familiale).

Cette sous-famille comprend une petite vingtaine d’espèces en France et appartient au sous ordre des Hétérocères (les papillons de nuit). La diversité des espèces de papillons de nuit est très grande et ils sont de loin les plus nombreux dans l’ordre des lépidoptères (ils représenteraient 95% des papillons).

L’excentrique Orgyia antiqua, appelée aussi l’étoilée ou le bombyx antique (une chenille femelle). Conflans-Sainte-Honorine © Marion Poiret
On distingue ici les deux longs pinceaux noirs dirigés vers l'avant et un troisième sur le 8ème segment abdominal de cette curieuse beauté © Gilles Carcassès
On distingue ici les deux longs pinceaux noirs dirigés vers l’avant et un troisième sur le 8ème segment abdominal de cette étrange beauté. Arboretum de Cergy © Gilles Carcassès
Calliteara pudipunda, la pudiponde ou la patte étendue. Ce nom vient du comportement de la chenille. Parc de Menucourt © Marion Poiret
Et voici sa cousine, Calliteara pudibunda avec son beau pinceau rouge framboise, dite la pudibonde ou encore la patte étendue car l’imago (le papillon adulte) étend ses pattes antérieures velues devant lui au repos. Parc de Menucourt © Marion Poiret

 

Nos deux punks dévorent gloutonnement des feuilles d’arbres et d’arbustes caduques. Mais elles ne se nourrissent plus à  l’âge adulte : la trompe des imagos est atrophiée, un signe évident de la brièveté de la vie chez cette famille de papillons de nuit.

Autre caractéristique des Lymantriidae : un fort dimorphisme sexuel.

Il est particulièrement marqué chez Orgyia antiqua. Si le mâle ressemble à  un papillon de nuit « classique », la femelle, blanchâtre, avec ses ailes quasi inexistantes et son abdomen rebondi ressemble davantage à  un jeune phoque. Elle est condamnée à  rester à  proximité de son cocon jusque la mort qui surviendra peu de temps après la ponte.

Le dimorphisme sexuel chez Calliteara pudibunda s’exprime quant à  lui au niveau des antennes.

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Les bras m’en tombent

© Gilles Carcassès
Curieux champignons : ils poussent dans l’épi d’une graminée, ici un Phalaris, au bord du bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy. © Gilles Carcassès

Un minus, mais il ne faut pas s’y fier, c’est un tueur ! Il s’agit d’un Claviceps, peut-être de l’espèce purpurea, l’ergot du seigle, qui est très polyphage et peut contaminer de nombreuses graminées sauvages qui constituent le réservoir de la maladie.

Claviceps purpurea provoque des convulsions, des délires et un engourdissement douloureux des extrémités qui dans les cas d’intoxication sévère aboutit à  une gangrène : les pieds et les mains se nécrosent et finissent par tomber. Et là , on meurt.

Les années à  l’été excessivement humide, lorsque les récoltes avaient été très mauvaises, les paysans poussés par la faim ne séparaient plus les ergots des grains de seigle sains. Le pain au seigle, aliment principal des familles, s’en trouvait gravement contaminé.

En 994 dans le Limousin, ce champignon aurait tué 40 000 personnes ! On dut invoquer Saint-Martial en procession solennelle. Le lien entre l’ergot de seigle et le « mal des ardents » (ou « feu de Saint-Antoine ») ne fut compris qu’en 1777.

http://ephytia.inra.fr/fr/C/16258/hypp-Description-de-l-agent-pathogene

http://mycologia34.canalblog.com/archives/2009/07/07/14324216.html

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Dans le jardinet de la cantine

« Hé! vous n’allez pas dire aux jardiniers de la ville de débroussailler nos herbes, au moins ? » Les dames de la cantine s’inquiètent de la présence de deux individus louches lorgnant sur leurs plantes aromatiques. « Rassurez-vous, Mesdames, nous ne faisons qu’étudier ces coccinelles qui logent sur votre fenouil »

Nous débusquons Hippodamia variegata, petite coccinelle allongée avec les taches réparties plutôt sur l'arrière des élytres © Gilles Carcassès
Nous débusquons Hippodamia variegata, petite coccinelle allongée avec les taches réparties plutôt sur l’arrière des élytres © Gilles Carcassès
et puis Harmonia quadripunctata, à  ne pas confondre avec la coccinelle asiatique invasive qui est aussi une Harmonia © Gilles Carcassès
et puis Harmonia quadripunctata, à  ne pas confondre avec la coccinelle asiatique invasive qui est aussi une Harmonia © Gilles Carcassès
Et encore Exochomus quadripustulatus, plutôt associée aux pins. Ah, oui, il y a un pin pas très loin... © Gilles Carcassès
et encore Exochomus quadripustulatus, d’ordinaire plutôt associée aux pins. Ah, oui, il y a un pin pas très loin… Cette espèce est une bonne régulatrice des populations de cochenilles © Gilles Carcassès

Avec les très classiques Coccinella septempunctata et Harmonia axyridis, cela nous fait cinq espèces de coccinelles sur un pied de fenouil. Le cuisiner en reste baba.

Photographies prises derrière le self pour étudiants dans le parc François-Mitterrand à  Cergy, quartier Grand centre.

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Futurs naturalistes

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© Gilles Carcassès

La cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a participé à  l’encadrement pédagogique d’un groupe d’étudiants en deuxième année de licence à  Pontoise. Objectif : leur donner en une journée un aperçu concret de la systématique des êtres vivants et de la richesse des relations entre espèces.

Le parc François-Mitterrand à  Cergy et la base de loisirs de Cergy-Pontoise furent nos terrains d’aventures. La tâche fut rude par moments : il fallut vaincre l’attrait de la sieste digestive et la forte concurrence exercée par les playboys de la vague de surf.

© Marion Poiret
© Marion Poiret

Heureusement, la découverte fortuite d’un gisement de nummulites vint à  point nommé déclencher une joyeuse chasse aux fossiles qui fut salutaire pour la remobilisation des troupes. Au fil de la journée, les trinômes ont posé des tonnes de questions, pris des notes, collecté des échantillons de plantes et de petits cailloux, capturé quelques insectes imprudents qui n’en demandaient pas tant.

© Marion Poiret
A la poursuite des couples d’agrions … »Dire qu’on passe à  côté et on ne sait même pas que ça existe ! » © Marion Poiret

La sortie fut l’occasion de quelques découvertes intéressantes :

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Anax parthenope, un beau mâle, posé sur des joncs au bord de l’étang. © Gilles Carcassès
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Elasmucha grisea, une punaise que l’on peut rencontrer sur l’aulne. Ici trois adultes et quelques larves. © Gilles Carcassès

Une bien belle sortie, riche en rencontres, et qui aura peut-être fait naître quelques vocations. Merci aux deux sympathiques professeurs qui nous ont fait partager ces moments.