L'actualité de la Nature

Compter les oiseaux ?

La bergeronnette grise est fréquemment observée à  Cergy-Pontoise au bord de l'eau © Gilles Carcassès
La bergeronnette grise est fréquemment observée à  Cergy-Pontoise au bord de l’eau © Gilles Carcassès

Le STOC (suivi temporel des oiseaux communs), c’est reparti ! Les deux chargés de mission Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, épaulés par les meilleurs experts ornithologues du coin, compilent les données du mois d’avril et préparent les patrouilles du mois de mai sur leurs 40 points d’écoute.

La passerelle rouge de l'Axe majeur à  Cergy est l'un des 40 points d'écoute du STOC © Gilles Carcassès
La passerelle rouge de l’Axe majeur à  Cergy est l’un des 40 points d’écoute du STOC © Gilles Carcassès

Au bureau, ça révise assidument ! « Cui-cui-cui », « vist trak trak », « tchak tchak ak ak  ak », « pli pli pli pli pli pli » : les bandes sons nous aident à  mémoriser et reconnaître les cris et les chants de la cinquantaine d’espèces d’oiseaux communs qui nichent sur notre territoire. Pauvres voisins de bureau…

Une délicieuse BD parue dans Le Monde, pour tout comprendre sur le STOC

Le rapport STOC 2014 de Cergy-Pontoise

Le jeu des chants d’oiseaux

L'actualité de la Nature

Epistrophe

Epistrophe eligans - Cergy © Gilles Carcassès
Epistrophe eligans – Cergy © Gilles Carcassès

Cette jolie mouche Syrphidae a été observée sur un forsythia en fleurs devant le Verger à  Cergy (quartier Grand centre). L’Epistrophe eligans est un auxiliaire efficace pour le jardin, car ses larves dévorent les pucerons sur les rosiers, les sureaux, les ronces, les prunelliers, les bouleaux, les poiriers… Elle est commune dans les jardins, vole en avril et mai et pratique souvent le vol stationnaire.

Ses yeux se touchent sur le dessus de la tête, donc c’est un mâle. C’est peut-être pour mieux voir passer les femelles…

larve d'Epistrophe eligans - Conflans mai 2014 © Gilles Carcassès
Larve d’Epistrophe eligans © Gilles Carcassès

Cette larve d’Epistrophe eligans a été photographiée sur un sureau infesté de pucerons le 2 mai 2014 à  Conflans. On distingue sur cette larve claire et plate les deux processus respiratoires postérieurs accolés de couleur brun-rouge et la ligne médiane blanchâtre qui permettent de l’identifier.

Il existe en France plus de 500 espèces de Syrphidae (les syrphes). J’ai encore de la matière devant moi pour vous écrire des articles.

Voir l’intéressante étude du Parc Naturel Régional du Vexin français sur les 68 espèces de syrphes observées en 2006 sur les bords de la Viosne en amont de Cergy-Pontoise

L'actualité de la Nature

Chic un choucas !

© Michèle Camprasse
Choucas des tours – Place des Colonnes à  Cergy © Michèle Camprasse

Ce petit corvidé aux yeux bleus et à  la nuque grise est le choucas des tours. Il niche sur les falaises, les ruines, dans les cavités des vieux arbres, parfois dans les vieux nids de pies.

Une petite colonie semble s’être installée sur les terrasses des immeubles de la place des Colonnes à  Cergy. On peut entendre les « tiac » sonores de ces oiseaux lorsqu’ils survolent le quartier.

Les corniches de ces bâtiments, dus à  l’architecte Ricardo Bofill, accueillent aussi plusieurs couples d’hirondelles de fenêtre. Merci Monsieur l’architecte d’avoir pensé à  l’intégration de la biodiversité ! S’il ne l’a pas fait exprès, ne le dites pas aux oiseaux, ils seraient déçus.

Les immeubles de la place des colonnes à  Cergy dans la perspective de l'Axe majeur © Gilles Carcassès
Les immeubles de la place des colonnes à  Cergy dans la perspective de l’Axe majeur © Gilles Carcassès

http://www.larchant.com/pages/patrimoine-naturel/choucas.html

La famille des corvidés

L'actualité des jardins

De la sciure pour le jardin

L’Association des Habitants de Cergy Nord dispose d’une centaine de parcelles jardinées réparties sur trois sites dans le quartier des Coteaux.

© Marion Poiret
La présence d’arbres fruitiers au sein des jardins familiaux permet d’isoler et de délimiter les parcelles sans opacité ou rigidité. La vue est dégagée et l’ambiance reste intimiste. © Marion Poiret
© Marion Poiret
La moutarde est ici utilisée en engrais vert. Elle limitera le lessivage du sol et son érosion ainsi que la pousse d’herbes indésirables. Avantage supplémentaire, elle égaye le jardin en fin d’hiver © Marion Poiret

L’un des trois sites accueille le jardin collectif de la maison de quartier des Linandes. D’une surface de 200 m², il est à  la fois un espace de détente et d’expériences pour les groupes de 8-12 ans et les familles. Les productions (légumes, fleurs) sont partagées entre les participants. Les 80 adhérents de l’association Atelier Bois Création se retrouvent au cœur de cet environnement privilégié pour pratiquer la menuiserie, l’ébénisterie, la marqueterie ou le tournage du bois.

© Marion Poiret
Depuis le jardin collectif, vue sur la menuiserie communautaire © Marion Poiret
© Gilles Carcassès
La sciure produite par le travail du bois est utilisée en hiver pour la chaufferie du bâtiment. © Gilles Carcassès

Le reste de l’année, la sciure est mise à  disposition des jardiniers qui peuvent l’utiliser sous forme de paillage au potager, de matière sèche pour le compost, de matériau pour les jardins en « lasagne ».

Sciure et copeaux dans mon compost

Installation d’une « lasagne »

Composter c’est facile

 Les engrais verts

http://www.atelierboiscreation.fr/

L'actualité de la Nature

Une australienne à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise

Bernache à  crinière - Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © Michèle Camprasse
Bernache à  crinière – 6 mars 2015 – Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © Michèle Camprasse

La belle petite oie que voilà  !

Chenonetta jubata, la bernache à  crinière, vit à  l’état sauvage en Australie uniquement. Elle y est fréquente à  la campagne où elle fait souvent des dégâts dans les rizières et on la voit aussi dans les pièces d’eau des villes. Dans son pays, c’est une espèce nullement menacée et même chassée.

En Europe, c’est un oiseau quelquefois élevé pour l’ornement des bassins. Notre petite femelle découverte à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise par Michèle Camprasse, naturaliste et photographe amateur de Cergy, est assurément une échappée de captivité.

Pourquoi est-elle « à  crinière » ? C’est la huppe que porte le mâle sur le dessus de la tête qui lui vaut ce nom.

© Michèle Camprasse
Chenonetta jubata femelle © Michèle Camprasse

http://www.oiseaux.net/oiseaux/canard.a.criniere.html

L'actualité des jardins

La transhumance comme si vous y étiez

Malgré un temps maussade, 200 personnes étaient dans la cour de la ferme d’Ecancourt pour prendre le départ de la transhumance ce samedi 11 avril 2015.

Dans la cour de la ferme d'Ecancourt © Gilles Carcassès
Dans la cour de la ferme d’Ecancourt © Gilles Carcassès

Serge, conducteur bénévole de chiens de berger a expliqué les consignes pour le bon déroulement de la transhumance. L’organisation fut digne d’un cortège présidentiel : deux ânes pour ouvrir la marche, puis la meute des photographes officiels, ensuite un chien et sa conductrice pour freiner et guider le troupeau, à  gauche et à  droite un service canin de sécurité des cultures aux ordres des bergers, et vingt pas plus loin la cohorte des accompagnants, tous derrière la houlette portée par un enfant.

Conducteurs de chiens de troupeaux © Gilles Carcassès
Serge, à  la houlette et Joà«l, au crochet, conducteurs de chiens de troupeaux, prêts pour le départ © Gilles Carcassès

Ces outils de berger ont été forgés par un artisan du Vexin à  partir de gravures anciennes. La houlette est composée d’une petite pelle et d’un crochet. La pelle sert à  ramasser et lancer une petite motte de terre en direction d’une brebis qui s’écarterait du troupeau. Elle allonge de dix mètres le bâton du berger. Quant au crochet, il permet d’attraper commodément une brebis (démonstration plus loin).

Poussez pas ! Y a un chien ! © Gilles Carcassès
Poussez pas derrière, y a un chien ! © Gilles Carcassès

La cohorte des accompagnants fait une petite pause, le temps de remplacer le porteur de houlette, fatigué. Le chien de tête fait stopper le troupeau en attendant l’ordre de reprise de la marche.

La traversée de la plaine © Gilles Carcassès
La sortie de la forêt © Gilles Carcassès

A droite, dans les blés, le service de sécurité des cultures : pas question de venir brouter les jeunes pousses. En arrière, on aperçoit les deux chiens en réserve destinés à  relayer ceux qui sont au travail auprès des moutons.

Du lierre Marengo ! J'adore ! © Gilles Carcassès
Du lierre Marengo ! J’adore ! © Gilles Carcassès

La première maison en arrivant à  Maurecourt a eu droit à  une taille de haie gratuite !

Le groupe a beaucoup grossi en cheminant dans les rues de Maurecourt et la foule joyeuse s’est mêlée aux visiteurs des Gargantuades.

Démonstration de capture au crochet © Gilles Carcassès
La démonstration de capture au crochet a fait une grosse impression. © Gilles Carcassès

Et hop ! Voilà  comment on crochète une brebis. Très utile pour attraper et soigner celles qui semblent avoir un problème.

Le lendemain matin, la distribution des ovins s’est poursuivie, sous un beau soleil, vers les pâtures de Jouy-le-Moutier, Vauréal, Cergy et Courdimanche. Plusieurs haltes étaient organisées avec la participation des communes pour offrir au public des animations autour du pâturage.

Animation à  Vauréal © Marion Poiret
Animation à  Vauréal devant un jeune public captivé © Marion Poiret
Mais où sont-elles ces brebis ? © Marion Poiret
Mais où sont-elles ces brebis ? © Marion Poiret

Les photographes s’en s’ont donné à  cœur joie pour immortaliser ce spectacle insolite.

Après une halte au village des associations promenade des deux bois, les dernières brebis prennent le chemin de leur destination finale : la prairie rue Vieille Saint-Martin à  Courdimanche © Marion Poiret
Les polices municipales de Cergy et de Courdimanche s’étaient coordonnées pour assurer la sécurité d’un tronçon de parcours très urbain © Marion Poiret

Après une halte sur la promenade des deux bois, au village des associations de la journée éco-citoyenne organisée par la maison de quartier des Hauts-de-Cergy, les dernières brebis ont pris le chemin de leur destination finale : la prairie de la rue Vieille Saint-Martin à  Courdimanche. Un goà»ter et des rafraichissements y étaient offerts par la ville au public venu nombreux pour accueillir le troupeau.

Le sprint final à  Courdimanche © Marion Poiret
Le sprint final à  Courdimanche © Marion Poiret

La transhumance 2014

L'actualité de la Nature

Des escargots dans les arbres

Pourquoi les escargots grimpent-ils dans les arbres ?

Pour échapper à  la chaleur du sol, assurément ! Peut-être aussi pour profiter de l’eau qui ruisselle sur les troncs, ou pour consommer des microalgues qui se développent sur les écorces.

Escargots des jardins © Gilles Carcassès
Escargots des jardins – place de l’église, Cergy © Gilles Carcassès
Balade sur le tronc d'un tilleul © Gilles Carcassès
Petite balade à  dos d’escargot ? © Gilles Carcassès
Traces sur un portail métallique © Gilles Carcassès
Traces de broutage d’escargots © Gilles Carcassès

La preuve que les micro-algues peuvent être au menu des escargots : ces traces laissées par les dents de leur radula sur un vieux portail métallique. Les reflets verts sur la tôle sont des colonies d’algues unicellulaires.

Comment ça, les escargots n’ont pas de dents ? Regardez de plus près si vous n’y croyez pas :

Les voyez-vous les traces de dents ? © Gilles Carcassès
Les voyez-vous les traces de dents ? © Gilles Carcassès

http://vigienature.mnhn.fr/ecole/operation-escargots-des-jardins

http://www.noeconservation.org/imgs/bibliotheque_fichier/090430183326_guide-l.pdf

http://www.corif.net/site/especemois/escargothaie.htm

L'actualité des jardins

Un lycée éco-responsable

Le lycée Jules Verne à  Cergy © Gilles Carcassès
Le lycée Jules-Verne à  Cergy © Gilles Carcassès

Le lycée Jules-Verne dans le quartier de Cergy-le-Haut accueille 1100 élèves. Il est entré dans le dispositif « Lycée éco-responsable » de la Région Ile-de-France.

La réduction des déchets et la lutte contre le gaspillage alimentaire font partie des actions phares de son Agenda 21.

L’achat d’une tondeuse mulcheuse a permis de réduire considérablement les quantités de déchets verts. Et plusieurs composteurs positionnés dans les espaces verts au plus près des grands arbres permettent la transformation sur place des feuilles mortes.

Les composteurs pour la cantine. © Gilles Carcassès
Les composteurs pour la cantine. © Gilles Carcassès

Le dispositif le plus épatant se trouve dans la cour arrière du lycée. Quatre composteurs et une cage à  BRF ont rejoint la rangée des classiques bacs à  roulettes pour les collectes. L’ensemble des déchets de légumerie et tous les plats préparés disposés au self et non consommés sont ici compostés. Les déchets étalés en couches régulières sont recouverts de BRF. Quelques tontes de gazon et brouettées de feuilles mortes viennent faire l’appoint.

Le dispositif va être étendu par la mise en service d’un cinquième composteur tout juste livré.

© Gilles Carcassès
L’aération du compost© Gilles Carcassès

Nous déballons le ressort mélangeur arrivé avec le composteur neuf.

On visse le ressort dans le compost : un jeu d’enfant !

On arrache le tout pour faire remonter les couches profondes en surface. Le jeu d’enfant se transforme en exercice d’haltérophilie.

Excellent pour faire travailler les abdominaux, les pectoraux, les trapèzes, les biceps et les zygomatiques…

Le compostage a démarré en septembre 2014 et déjà  le compost du premier bac a terminé sa maturation.

Le verger du lycée © Gilles Carcassès
Le verger du lycée © Gilles Carcassès

Parfait, mais que faire d’utile avec ce compost ? Ces grands espaces verts ne sauraient-ils accueillir les semis et les petits soins des lycéens sensibles aux charmes du jardinage ? Si j’en juge par leur écrits, certains d’entre eux sont déjà  de vrais graines de poètes. Ils pourraient cultiver des fleurs pour les offrir à  l’élu(e) de leur cœur…Viola aquarelle 2

L’agence de Cergy d’OrgaNeo accompagne le lycée dans la mise en œuvre du dispositif de compostage.

L'actualité de la Nature

Marée verte

Alerte ! Elles débarquent à  Cergy !

Couple de perruches à  collier - bois de Cergy © Marion Poiret
Deux perruches à  collier – bois de Cergy © Marion Poiret

Mais d’où viennent-elles ces perruches ?

Une étude génétique a montré que les perruches que l’on observe en Ile-de-France sont d’origine asiatique et qu’il existe deux populations séparées. Celle du nord est centrée sur l’aéroport de Roissy, celle du sud autour d’Orly. Car c’est bien par avion qu’elles sont venues nous envahir, ces populations étant les descendantes d’échappées des hangars des douanes, d’abord à  Orly en 1974, puis sur Roissy au début des années 1990. Au fil des années, les populations se sont renforcées avant d’entrer dans la phase d’extension géographique que nous connaissons depuis quelques années.

Elles n’étaient pas citées sur Cergy, maintenant c’est fait. L’espèce est peut-être même nicheuse au bois de Cergy (près de la butte à  Juju) où nous avons pu observer des parades amoureuses et l’entrée d’un oiseau dans la cavité d’un gros arbre à  8 mètres de hauteur, site tout à  fait favorable pour sa nidification. Quelques observations récentes ont été faites aussi à  Pontoise et à  Saint-Ouen l’Aumône dans le secteur de l’abbaye de Maubuisson.

Qu’est-ce que ça mange ?

Perruche à  collier © Gilles Carcassès
Perruche à  collier © Gilles Carcassès

Dans leurs pays d’origine (les zones tropicales d’Asie et d’Afrique), elles mangent des jujubes, des goyaves, des dattes, des figues, du millet…

Chez nous, elles se sont adaptées et consomment des pommes, des cerises, les samares des érables, les graines de robiniers, de platanes et de catalpas, les arilles des ifs, éventuellement quelques fruits exotiques glanés dans les jardins botaniques.

Mais quand disparaissent les fruits, si elles passent l’hiver sans encombre, c’est essentiellement en raison du nourrissage dans les jardins : elles se gavent de grandes quantités de boules de graisse, de cacahuètes et de graines de tournesol.

Leur présence est-elle néfaste ?

Pour la production agricole, lorsqu’elles pullulent, c’est une menace pour les vignes et les vergers, éventuellement pour les champs de céréales et de tournesols. En ce qui concerne la biodiversité, il est suspecté qu’elles exercent une forte concurrence sur les populations de sitelles pour les sites de nidification. Nos sitelles en effet exploitent comme la perruche les cavités dans les grands arbres et notamment les anciens nids des pics.

Alors qu’en penser ?

La perruche à  collier, espèce invasive, ne peut plus être stoppée dans son extension. Qu’on le veuille ou non, elle fait désormais partie de notre avifaune. Mais ne serait-il pas sage de pratiquer un nourrissage hivernal modéré et ciblé, en évitant de distribuer de trop grosses quantités de graines, pour ne pas favoriser la croissance démographique galopante de cet oiseau ? Sachez qu’il existe des mangeoires sélectives étudiées pour éviter les attaques des gros pillards, les plus simples consistant en une cage grillagée dont les mailles ne permettent l’accès qu’aux petits oiseaux. Ces dispositifs sont souvent installés en Angleterre en raison de la gloutonnerie des écureuils gris, autre espèce invasive.

Mangeoire spéciale pour pics - Londres © Gilles Carcassès
Mangeoire spéciale pour pics – Londres © Gilles Carcassès

Un article du blog Vigie-Nature

Un peu de philosophie

Une interview de Philippe Clergeau du Muséum

Bibliographie :

Clergeau P., Vergnes A., Delanoue R. (2009) La perruche à  collier / Psittacula krameri / introduite en île-de-France : distribution et régime alimentaire. / Alauda / (Revue internationale d’Ornithologie) 77(2):121-132.

Phyt’Ornement FREDON Ile-de-France n°8-2014 du 8 mai 2014

 

L'actualité des jardins

Connaissez-vous l’arboretum de Cergy-Pontoise ?

arbo2Bien exposé sur le coteau dominant l’Oise, l’arboretum de Cergy-Pontoise a été créé dans les années 1990 par les enfants de CM2 de l’école des Terrasses et Jean-François Martin, leur instituteur, avec le concours du service Espaces verts de la ville de Cergy. Cet instituteur est décédé, et ses amis ont planté un joli pommier en sa mémoire à  l’entrée de l’arboretum.

Cet espace est maintenant géré par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise qui l’a rénové et équipé de mobiliers pédagogiques en 2011.

Dans sa partie haute, on bénéficie d’une belle vue sur la passerelle rouge de l’Axe majeur, la base de loisirs de Cergy-Pontoise, la boucle de l’Oise et la forêt de l’Hautil.

Arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
L’arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Ce vaste espace est traité en gestion différenciée : les cheminements gazonnés serpentent parmi les arbres de collection dans une riche prairie où fleurissent les trèfles, les achillées, les origans et les orchidées sauvages. En été, c’est le paradis des papillons.

Un espace vert en gestion différenciée © Gilles Carcassès
L’arboretum de Cergy-Pontoise, un espace vert en gestion différenciée © Gilles Carcassès

L’association Ocelles, en convention avec la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, y a installé des ruches. Les abeilles, au fil des saisons, butinent les chatons et les fleurs des différentes espèces d’arbres.

Le rucher de l'arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Le rucher de l’arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Le sentier de découverte de l’arboretum est nommé « la piste des abeilles ». Chaque borne d’information renseigne sur l’identité et les caractéristiques de l’arbre et précise le rapport qu’il entretient avec les abeilles : fournit-il du pollen, du nectar, de la propolis ? Au fil de la visite, on peut découvrir des anecdotes étonnantes sur le gattilier, le poivrier de Sichuan, le ginkgo ou le févier d’Amérique…

Mobilier pédagogique - arboretum de Cergy-Pontoise
Mobilier pédagogique – arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Le soleil d’hiver magnifie les écorces somptueuses et les premières floraisons de certaines espèces.

Prunus serrula - arboretum de Cergy-Pontoise
L’écorce du Prunus serrula ou cerisier du Tibet – arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Boutons floraux de Parrotia persica - arboretum de Cergy-Pontoise
Boutons floraux de Parrotia persica ou bois de fer – arboretum de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

La vidéo de l’installation des ruches à  l’arboretum de Cergy-Pontoise

http://www.ville-cergy.fr/ma-ville/tourisme/parcs-jardins-promenades/