Le jardinage vous tente ? Ou simplement, les jardins vous intéressent ? La ville de Cergy organise pour vous le samedi 30 mai après-midi une promenade pédestre, pleine de rencontres sympathiques, à la découverte de lieux de jardinage collectif sur son territoire communal.
« Laissez-vous surprendre ! » nous disent les organisateurs. C’est vrai que le programme est riche et alléchant. Il permettra, au fil des visites et des animations proposées, d’apprécier la joyeuse diversité des pratiques du jardinage collectif, de la jardinière en lasagne à la mare scolaire, en passant par les structures historiques de jardins familiaux.
Sur le parcours, la mission Développement durable et biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise vous présentera l’arboretum de Cergy-Pontoise et sa piste des abeilles, avec la participation de l’association locale d’apiculteurs bénévoles Ocelles, partenaire de la Communauté d’agglomération.
Attention, l’effectif est limité : il faut s’inscrire !
Je vous avais montré l’automne dernier la larve de la mineuse du platane trouvée sur un platane d’Orient au Clos Levallois à Vauréal.
J’ai récolté quelques échantillons de ces mines sur un platane de la même espèce (les platanes communs ne semblent pas sensibles à ce ravageur) dans la zone de baignade de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. Ils ont séjourné tout l’hiver dans ma véranda à l’intérieur d’une boîte d’élevage (aimablement prêtée par le CAUE du Val d’Oise). Le printemps venu, voici le temps de découvrir les couleurs des papillons adultes :
Mais il y a aussi un invité surprise ! Un micro hyménoptère de la famille des Braconidae, un parasitoà¯de des chenilles de notre Phyllonorycter platani. Rappelons qu’un parasitoà¯de est un parasite qui tue son hôte. Une scène de crime dans ma véranda, on aura tout vu !
Comment trouver le nom de cet assassin ? Dans la base de données internationales des Braconidae, pardi !
Dicky Sick Ki Yu est un chercheur canadien qui a patiemment rassemblé 4,2 millions de données référencées et 343 386 espèces sur son site http://www.taxapad.com/ !
On y apprend que notre Phyllonorycter platani peut être parasité par 37 espèces de micro hyménoptères. Il n’y a plus qu’à les passer en revue pour démasquer le coupable. Colastes flavitarsis a été mis en examen.
Le STOC (suivi temporel des oiseaux communs), c’est reparti ! Les deux chargés de mission Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, épaulés par les meilleurs experts ornithologues du coin, compilent les données du mois d’avril et préparent les patrouilles du mois de mai sur leurs 40 points d’écoute.
Au bureau, ça révise assidument ! « Cui-cui-cui », « vist trak trak », « tchak tchak ak ak ak », « pli pli pli pli pli pli » : les bandes sons nous aident à mémoriser et reconnaître les cris et les chants de la cinquantaine d’espèces d’oiseaux communs qui nichent sur notre territoire. Pauvres voisins de bureau…
Cette jolie mouche Syrphidae a été observée sur un forsythia en fleurs devant le Verger à Cergy (quartier Grand centre). L’Epistrophe eligans est un auxiliaire efficace pour le jardin, car ses larves dévorent les pucerons sur les rosiers, les sureaux, les ronces, les prunelliers, les bouleaux, les poiriers… Elle est commune dans les jardins, vole en avril et mai et pratique souvent le vol stationnaire.
Ses yeux se touchent sur le dessus de la tête, donc c’est un mâle. C’est peut-être pour mieux voir passer les femelles…
Cette larve d’Epistrophe eligans a été photographiée sur un sureau infesté de pucerons le 2 mai 2014 à Conflans. On distingue sur cette larve claire et plate les deux processus respiratoires postérieurs accolés de couleur brun-rouge et la ligne médiane blanchâtre qui permettent de l’identifier.
Il existe en France plus de 500 espèces de Syrphidae (les syrphes). J’ai encore de la matière devant moi pour vous écrire des articles.
Ce petit corvidé aux yeux bleus et à la nuque grise est le choucas des tours. Il niche sur les falaises, les ruines, dans les cavités des vieux arbres, parfois dans les vieux nids de pies.
Une petite colonie semble s’être installée sur les terrasses des immeubles de la place des Colonnes à Cergy. On peut entendre les « tiac » sonores de ces oiseaux lorsqu’ils survolent le quartier.
Les corniches de ces bâtiments, dus à l’architecte Ricardo Bofill, accueillent aussi plusieurs couples d’hirondelles de fenêtre. Merci Monsieur l’architecte d’avoir pensé à l’intégration de la biodiversité ! S’il ne l’a pas fait exprès, ne le dites pas aux oiseaux, ils seraient déçus.
L’un des trois sites accueille le jardin collectif de la maison de quartier des Linandes. D’une surface de 200 m², il est à la fois un espace de détente et d’expériences pour les groupes de 8-12 ans et les familles. Les productions (légumes, fleurs) sont partagées entre les participants. Les 80 adhérents de l’association Atelier Bois Création se retrouvent au cœur de cet environnement privilégié pour pratiquer la menuiserie, l’ébénisterie, la marqueterie ou le tournage du bois.
Le reste de l’année, la sciure est mise à disposition des jardiniers qui peuvent l’utiliser sous forme de paillage au potager, de matière sèche pour le compost, de matériau pour les jardins en « lasagne ».
Chenonetta jubata, la bernache à crinière, vit à l’état sauvage en Australie uniquement. Elle y est fréquente à la campagne où elle fait souvent des dégâts dans les rizières et on la voit aussi dans les pièces d’eau des villes. Dans son pays, c’est une espèce nullement menacée et même chassée.
En Europe, c’est un oiseau quelquefois élevé pour l’ornement des bassins. Notre petite femelle découverte à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise par Michèle Camprasse, naturaliste et photographe amateur de Cergy, est assurément une échappée de captivité.
Pourquoi est-elle « à crinière » ? C’est la huppe que porte le mâle sur le dessus de la tête qui lui vaut ce nom.
Malgré un temps maussade, 200 personnes étaient dans la cour de la ferme d’Ecancourt pour prendre le départ de la transhumance ce samedi 11 avril 2015.
Serge, conducteur bénévole de chiens de berger a expliqué les consignes pour le bon déroulement de la transhumance. L’organisation fut digne d’un cortège présidentiel : deux ânes pour ouvrir la marche, puis la meute des photographes officiels, ensuite un chien et sa conductrice pour freiner et guider le troupeau, à gauche et à droite un service canin de sécurité des cultures aux ordres des bergers, et vingt pas plus loin la cohorte des accompagnants, tous derrière la houlette portée par un enfant.
Ces outils de berger ont été forgés par un artisan du Vexin à partir de gravures anciennes. La houlette est composée d’une petite pelle et d’un crochet. La pelle sert à ramasser et lancer une petite motte de terre en direction d’une brebis qui s’écarterait du troupeau. Elle allonge de dix mètres le bâton du berger. Quant au crochet, il permet d’attraper commodément une brebis (démonstration plus loin).
La cohorte des accompagnants fait une petite pause, le temps de remplacer le porteur de houlette, fatigué. Le chien de tête fait stopper le troupeau en attendant l’ordre de reprise de la marche.
A droite, dans les blés, le service de sécurité des cultures : pas question de venir brouter les jeunes pousses. En arrière, on aperçoit les deux chiens en réserve destinés à relayer ceux qui sont au travail auprès des moutons.
Et hop ! Voilà comment on crochète une brebis. Très utile pour attraper et soigner celles qui semblent avoir un problème.
Le lendemain matin, la distribution des ovins s’est poursuivie, sous un beau soleil, vers les pâtures de Jouy-le-Moutier, Vauréal, Cergy et Courdimanche. Plusieurs haltes étaient organisées avec la participation des communes pour offrir au public des animations autour du pâturage.
Après une halte sur la promenade des deux bois, au village des associations de la journée éco-citoyenne organisée par la maison de quartier des Hauts-de-Cergy, les dernières brebis ont pris le chemin de leur destination finale : la prairie de la rue Vieille Saint-Martin à Courdimanche. Un goà»ter et des rafraichissements y étaient offerts par la ville au public venu nombreux pour accueillir le troupeau.
Pourquoi les escargots grimpent-ils dans les arbres ?
Pour échapper à la chaleur du sol, assurément ! Peut-être aussi pour profiter de l’eau qui ruisselle sur les troncs, ou pour consommer des microalgues qui se développent sur les écorces.
La preuve que les micro-algues peuvent être au menu des escargots : ces traces laissées par les dents de leur radula sur un vieux portail métallique. Les reflets verts sur la tôle sont des colonies d’algues unicellulaires.
Comment ça, les escargots n’ont pas de dents ? Regardez de plus près si vous n’y croyez pas :
Le lycée Jules-Verne dans le quartier de Cergy-le-Haut accueille 1100 élèves. Il est entré dans le dispositif « Lycée éco-responsable » de la Région Ile-de-France.
La réduction des déchets et la lutte contre le gaspillage alimentaire font partie des actions phares de son Agenda 21.
L’achat d’une tondeuse mulcheuse a permis de réduire considérablement les quantités de déchets verts. Et plusieurs composteurs positionnés dans les espaces verts au plus près des grands arbres permettent la transformation sur place des feuilles mortes.
Le dispositif le plus épatant se trouve dans la cour arrière du lycée. Quatre composteurs et une cage à BRF ont rejoint la rangée des classiques bacs à roulettes pour les collectes. L’ensemble des déchets de légumerie et tous les plats préparés disposés au self et non consommés sont ici compostés. Les déchets étalés en couches régulières sont recouverts de BRF. Quelques tontes de gazon et brouettées de feuilles mortes viennent faire l’appoint.
Le dispositif va être étendu par la mise en service d’un cinquième composteur tout juste livré.
Parfait, mais que faire d’utile avec ce compost ? Ces grands espaces verts ne sauraient-ils accueillir les semis et les petits soins des lycéens sensibles aux charmes du jardinage ? Si j’en juge par leur écrits, certains d’entre eux sont déjà de vrais graines de poètes. Ils pourraient cultiver des fleurs pour les offrir à l’élu(e) de leur cœur…
L’agence de Cergy d’OrgaNeo accompagne le lycée dans la mise en œuvre du dispositif de compostage.