Le jardin école de Vauréal a fait des petits ! Si vous êtes intéressés pour vous initier aux concepts de jardinage écologique et de permaculture l’association b.a-BA et les Incroyables Comestibles se sont associés pour vous proposer des ateliers un samedi par mois dans le jardin de la maison Anne et Gérard Philippe à Cergy.
Quelques temps après avoir trouvé l’étonnant chiendent pied-de-poule amateur de poteaux de clôtures à Pontoise, nous avons de nouveau découvert une curiosité du même type au bois de Cergy : une grande ortie qui pousse sur le tronc d’un robinier faux-acacia.
Mais qu’a bien pu mener cette plante à se développer ainsi ?
Pour démarrer notre enquête il faut savoir que l’ortie aime les sols riches et azotés. En tenant compte du fait que le robinier faux acacia, comme la plupart des autres FABACEAE, enrichit le sol en azote grâce à ses nodosités présentes aux niveaux de ces racines, cela explique le grand développement de l’ortie à sa proximité. Mais une question subsiste : pourquoi s’être fixé de la sorte sur le tronc du robinier ?
En me rapprochant un peu plus du phénomène, je remarque quelque chose : le tronc de l’arbre présente plusieurs vieilles anfractuosités où les intempéries et les insectes ont eu localement raison du bois, le transformant ainsi en un excellent substrat riche en matière organique idéal pour l’installation de notre amie l’ortie.
Par conséquent et en notant le fait que la grande ortie est une plante à souche traçante, deux choix s’offrent à nous afin d’élucider le mystère : soit l’individu présent au pied du robinier faux-acacia s’est frayé un chemin à travers le bois mort du tronc afin de ressortir de temps à autres le long de celui-ci, soit quelques graines se sont déposées aux creux de certaines des anfractuosités et ont ensuite été en capacité de germer grâce au substrat en place.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Lors d’une étude de terrain au bois de Cergy, dans le cadre de l’atelier participatif Boomforest, je me suis accordé une petite séance photo sur un gros roncier en pleine floraison qui bordait un chemin.
Mais avant toute chose faisons un court rappel de ce à quoi ressemble les ronces :
Les ronces, ronciers ou encore mà»riers sauvages du genre Rubus sont des plantes épineuses assez communes des bois, fourrés, lisières… Ce taxon comporte une telle diversité d’espèces et d’hybrides, qu’il en est très difficile de les déterminer et les différencier. En revanche, la plupart de ses mêmes espèces présentent des caractéristiques communes à chacune d’entres elles comme les fameuses fleurs blanches/roses qui donnent ensuite place aux délicieuses mà»res et des feuilles composées, de formes variables.
Les vieux ronciers bien développés sont de véritables trésors de biodiversité, en effet ils offrent habitat, site de nidification et nourriture à profusion pour de nombreuses espèces d’animaux dont beaucoup d’insectes :
La première à s’être montrée devant l’objectif est une jolie petite larve de coccinelle asiatique, on la reconnait aisément à son corps tout noir et ses flancs oranges.
En voilà un beau bourdon ! Muni de sa longue langue, il se fraie un chemin à travers l’épaisse barrière d’étamines afin d’aller chercher le délicieux nectar de la fleur.
Malgré leurs tailles très réduites, ces petits insectes de la famille des NITIDULIDAE ne passent pas inaperçus. Ils arrivent à se glisser dans les moindres recoins de la fleur.
Le Robert-le-Diable est un de nos papillons les plus communs qui soit, on le reconnait dés le premier coup d’œil grâce à son beau panachage orange taché de noir.
Juste à coté du roncier se dressait une APAIACEAE où se trouvait un beau couple de punaise arlequin, je n’ai évidemment pas résisté à l’envie de faire un cliché de leurs si belles couleurs.
Lors d’une prospection STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs), entre les différentes observations de chardonnerets élégants, moineaux domestiques, rougequeues noirs, etc… un oiseau mystérieux nous narguait, tranquillement perché sur la rembarde d’un toit.
Deux éléments notables allaient nous aider à déterminer qui était cette petite boule de plumes. Il était en partie jaune vif, surtout au niveau de la tête et du ventre, et il nous serinait.
Tout comme le verdier d’Europe et le tarin des aulnes, qui lui ressemblent beaucoup (surtout le tarin), le serin cini appartient à la famille des FRINGILLIDAE. Heureusement il existe tout de même un moyen de les discriminer, le verdier a le bec plutôt rose et des joues grises, le tarin a une calotte et une bavette noire, et le serin possède un bec plus court que les deux autres et des ailes moins colorés que le tarin.
Le serin cini est un granivore qui a pour habitude de nicher dans les grands conifères touffus comme les épicéas. Bien qu’il ne soit pas très commun, il est présent toute l’année sur notre territoire.
En prévision de l’arrivée du printemps et du réveil des insectes, les équipes de la régie espace vert ont mis en place un nouvel hôtel à insectes sur l’Axe mineur, à Cergy. Cette nouvelle butte allie des micro-habitats variés (terre, sable, pierres, briques, tiges creuses, bois mort, …) et des ressources alimentaires (plantes mellifères, végétaux en décomposition, autres insectes, …).
Aux premiers beaux jours, quand la nouvelle génération d’insectes en tout genre va éclore, ou que les adultes hibernants vont se réveiller, on espère qu’ils trouveront leur bonheur de ce nouvel aménagement.
Cette butte vient compléter les aménagements déjà réalisés à Vauréal par la Ville
Aux prochains rayons de soleil, ce sera de belles occasions pour quelques observations entomologiques sur le territoire cergypontain. Et pour encore plus de proximité avec les petites bêtes, optez pour la version balcon !
Egalement appelé galanthe des neiges, qui est un décalque de son nom latin Galanthus nivalis, est une petite plante bulbeuse de la famille des AMARYLLIDACEAE.
Ses nombreuses petites fleurs blanches apparaissent en février et persistent jusqu’à mars. Elles sont assez facilement reconnaissables grâce leur forme de cloche pointant vers le sol. La fleur est constituée de 3 gros sépales totalement blancs ainsi que de 3 plus petits pétales échancrés ornés d’une tache verte.
Le perce-neige apprécie les milieux boisés de type chênaie-charmaie de demi-ombre comme les haies, les bocages, les boisements rudéralisés, les grands parcs boisés… Une fois qu’il s’est installé dans un milieux il est capable de recouvrir de très grandes surfaces, ce qui donne de véritable tapis tout blancs.
Notre plante du jour peut être confondue avec une de ses proche cousine, la nivéole du genre Leucojum. Mais les fleurs n’ont pas exactement la même forme et les nivéoles sont généralement bien plus grandes, jusqu’à 60 cm pour l’espèce aestivum, alors que le perce-neige ne se cantonne qu’à 15/25 cm.
Ce matin en me rendant à la gare de Cergy-le-Haut, j’ai remarqué que l’on m’observait depuis les grandes poutres de béton du plafond. Mais qui était-ce ?
Avec cette petite boule de plumes à la calotte grise et la cravate noire il n’y pas de doute possible, nous avons bien affaire à Passer domesticus, le moineau domestique (mâle). Ils sont présents en nombre dans la gare. Mâles et femelles pioupioutent toute la journée et on les entend un peu partout le long des quais. Ceux-ci ont l’air de particulièrement apprécier se percher sur le bords des tuyaux qui traversent les poutres. Peut-être y nichent-ils même au printemps ?
Additionnez des longues feuilles dressées en forme de glaive qui sentent mauvais lorsqu’elles sont coupées à des belles fleurs violettes en été et des grappes de fruits rouge/orange à l’automne, le tout sur une plante des milieux boisés et l’on obtient notre espèce du jour, j’ai cité : l’iris fétide.
C’est une espèce indigène en Ile-de-France assez proche de sa cousine hybride qui orne nos jardins, l’iris d’Allemagne. Cet iris fétide a été repéré dans le bois de Cergy, sur la butte à Juju. Le genre « Iris » donne son nom à la famille dans laquelle il est classé les IRIDACEAE.
Cet iris apprécie les situations semi-ombragées où il est encore en capacité de fleurir, on le retrouve également à l’ombre complète mais il devient alors non florifère.
Sources :
La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Retrouvez ici d’autres plantes à grappes de fruits rouges :
Imaginez un peu l’embarras dans lequel se serait retrouvé un chantre* complètement enroué ? Heureusement cela ne pouvait tout bonnement jamais arriver, car avec notre plante du jour, les maux de gorges n’étaient qu’histoire ancienne.
Le sisymbre officinal est une petite BRASSICASSEAE annuelle ou bisannuelle à port dressé des friches, décombres, cultures, jachères… Sa floraison jaune de mai à septembre est assez reconnaissable par la taille très réduite de ses fleurs 3-4 millimètres maximum. Les feuilles basales sont profondément divisées en 3 à 5 segments, assez pubescentes comme le reste de la plante.
L’inule conyze, l’inule squarreuse, le chasse-puces, l’œil de cheval ou encore l’herbe aux mouches, voici notre plante du jour que nous avons eu l’occasion de rencontrer lors d’un inventaire dans le bois de Cergy.
Cette plante vivace de la famille des ASTERACEAE fleurit jaune de juillet à octobre. Ses feuilles alternes sont pubescentes, comme les tiges, lancéolées et denticulées. Les boutons floraux sont très reconnaissables grâce à leur couleur pourpre/violet.
Certains connaitront peut-être cette plante sous le nom latin « Inula conyzae », en effet cette plante a subi un changement de nom en début d’année. On pouvait y distinguer le nom d’espèce « conyzae » qui se rapporte à l’ancien genre « Conyza » celui de la vergerette qui est désormais « Erigeron ».