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Ortie pied-de-robinier

Quelques temps après avoir trouvé l’étonnant chiendent pied-de-poule amateur de poteaux de clôtures à  Pontoise, nous avons de nouveau découvert une curiosité du même type au bois de Cergy : une grande ortie qui pousse sur le tronc d’un robinier faux-acacia.

Urtica dioica poussant sur Robinia pseudoacacia – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Mais qu’a bien pu mener cette plante à  se développer ainsi ?

Pour démarrer notre enquête il faut savoir que l’ortie aime les sols riches et azotés. En tenant compte du fait que le robinier faux acacia, comme la plupart des autres FABACEAE, enrichit le sol en azote grâce à  ses nodosités présentes aux niveaux de ces racines, cela explique le grand développement de l’ortie à  sa proximité. Mais une question subsiste : pourquoi s’être fixé de la sorte sur le tronc du robinier ?

Urtica dioica sur Robinia pseudoacacia – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

En me rapprochant un peu plus du phénomène, je remarque quelque chose : le tronc de l’arbre présente plusieurs vieilles anfractuosités où les intempéries et les insectes ont eu localement raison du bois, le transformant ainsi en un excellent substrat riche en matière organique idéal pour l’installation de notre amie l’ortie.

Urtica dioica sur Robinia pseudoacacia – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Par conséquent et en notant le fait que la grande ortie est une plante à  souche traçante, deux choix s’offrent à  nous afin d’élucider le mystère : soit l’individu présent au pied du robinier faux-acacia s’est frayé un chemin à  travers le bois mort du tronc afin de ressortir de temps à  autres le long de celui-ci, soit quelques graines se sont déposées aux creux de certaines des anfractuosités et ont ensuite été en capacité de germer grâce au substrat en place.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

L'actualité des jardins

« Villages en herbe »

Une petite touffe d’ivraie vivace (Lolium perenne) et de Galinsoga au pied d’un lampadaire. Le galinsoga est une plante annuelle originaire d’Amérique du Sud qui s’est naturalisée en Europe. Elle est considérée comme invasive un peu partout dans le monde © Marion Poiret

Qu’est-ce qu’une plante ?  Comment pousse-t-elle ? Qu’attend-on d’un jardin ? Quelle est la place de la nature en ville, dans notre jardin ou dans notre culture ?  Quelles sont les nouvelles pratiques d’entretien avec le passage au « zéro phyto » dans l’espace public ? Comment ces pratiques sont-elles mises en œuvre et acceptées ? Peut-on arrêter les traitements chimiques dans tous les espaces ?

Les 5 courts métrages réalisés dans le cadre des plans d’actions « zéro phyto » à  l’initiative du Parc Naturel régional du Vexin français et en collaboration avec l’Agence de l’Eau Seine Normandie donnent la parole aux habitants, aux élus, aux agents techniques, aux écologues, aux agriculteurs, au législateur…

Des réflexions édifiantes sur notre rapport au monde.

Ici, sur une feuille d’ortie, une cicadelle verte (Cicadella viridis), fréquente dans les prairies humides et les friches © Marion Poiret

Un massif d’ortie dioà¯que, est à  lui seul un petit royaume. Il offre gîte ou couvert à  de nombreuses espèces. Les mésanges y trouvent par exemple au printemps de quoi nourrir leurs oisillons.

Une piéride s’alimente sur une fleur de bardane © Marion Poiret

Retrouvez notre article « Ni bonnes, ni mauvaises »

Quelques liens utiles :

mon massif d’ortie mieux que des pesticides/ OPIE

l’entomofaune des orties / OPIE