Un noisetier ? Oui, mais probablement pas celui auquel vous pensez ! Le noisetier de Byzance (Corylus colurna) est une espèce d’arbre de la famille des bétulacées, originaire du sud-est de l’Europe et d’Asie Mineure. Contrairement au noisetier commun, Corylus avellana, que vous connaissez sans doute, le noisetier de Byzance est un bel arbre pouvant atteindre une hauteur de 15 à 25 mètres !
Cet arbre est fréquemment planté en milieu urbain en raison de son port élégant, de sa résistance à la pollution et de sa capacité à s’adapter à divers types de sols. Il n’est donc pas rare de le voir aligné le long des routes et des trottoirs.
Sur le plan physique, ce noisetier se reconnaît par son tronc droit, son écorce épaisse et crevassée, ainsi que ses feuilles ovales à pointe. Sa floraison hivernale est particulièrement remarquable grâce à ses longs chatons mâles, mesurant de 5 à 10 cm, qui prennent une belle teinte jaune.
Le noisetier de Byzance produit des noisettes comestibles, plus petites que celles du noisetier commun, généralement entourées d’une grande enveloppe épineuse qui leur donne un aspect étonnamment tentaculaire.
Le parrotie de Perse (Parrotia persica) est un arbuste à feuillage caduc, doté d’un port étalé. Il se distingue en automne par la beauté de son feuillage rouge et orange, nous avons le plaisir d’avoir ces couleurs en échantillon dans l’herbier. Cet arbre doit son nom au médecin naturaliste allemand Friedrich Parrot (1792-1841), qui voyagea en 1829 dans la région d’origine de cet arbre, près de la frontière iranienne, en Turquie, ce qui explique son nom d’espèce « persica« .
Ce petit arbre mesure environ 10 mètres de hauteur à l’âge mur; son tronc est court et sa croissance lente. Celui de l’arboretum est encore bien jeune ! Son écorce grise et lisse se fissure en plaques en vieillissant, révélant un bois très dur, ce qui lui vaut le fameux surnom d’« arbre de fer ». Avec ses nombreuses branches, il adopte une forme buissonnante, large et évasée.
Ses feuilles ovales mesurent entre 6 et 10 cm de long et sont d’un vert clair et brillant. En automne, elles se parent de couleurs vives allant du jaune au rouge cramoisi. La moitié supérieure de chaque feuille présente des bords dentelés et arrondis.
Quel plaisir de retrouver ce spécimen, qui plus est en fleur ! Pour un arbre d’origine Méditerranéen, on peut dire qu’il a l’air d’apprécier son environnement cergypontain.
Cet arbuste est de la famille des Fabacées (oui oui celle des légumineuses!) car son fruit est une gousse aplatie. Cette gousse contient une dizaine de graines très appréciées par la mésange bleue et la mésange charbonnière.
L’arbre de Judée est un arbre de petite à moyenne taille, atteignant généralement 6 à 10 mètres de hauteur. Ses branches tortueuses et son port étalé lui donnent une silhouette pittoresque. Les feuilles sont caduques, en forme de cœur, mesurant de 7 à 12 cm de long. Elles sont vertes en été et prennent des teintes jaunes à l’automne avant de tomber.
Ce qui rend l’arbre de Judée particulièrement remarquable, c’est sa floraison. Au printemps, avant l’apparition des feuilles, l’arbre se couvre d’une multitude de fleurs rose-pourpre, regroupées en grappes le long des branches et parfois même sur le tronc. Ces fleurs, de forme papilionacée, mesurent environ 1 à 2 cm de long
D’après la légende, c’est à l’un de ces arbres, très commun en Israël, que Judas se serait pendu, d’où le nom vernaculaire ‘arbre de Judée’, déformation ‘d’arbre de Judas’. On trouve cette espèce ainsi nommée dans l’herbier de Sébastien Vaillant vers 1700.
Pour ce premier numéro présentant les arbres présents dans l’arboretum nous vous proposons une essence que l’on rencontre dans nos jardins et parcs, j’ai nommé le hêtre pleureur !
Certaines et certains d’entre vous aviez deviné l’essence en question depuis notre précédent article sur l’herbier de l’arboretum.
Tout d’abord, petit rappel. Qui n’a jamais confondu un hêtre et un charme ? Ces deux espèces ont des feuilles similaires pourtant voici une charade bien connue des naturalistes : « Le charme d’Adam c’est d’être à poils ! » Voilà une définition sexy qui se décortique de la manière suivante : « le Charme à dents c’est d’Hêtre à poils ». Vous l’aurez compris, le charme possède des feuilles bien dentelées dépourvues de poils comparées aux feuilles de hêtre qui possèdent des poils fins à leurs extrémités.
Nous voilà avec la vedette de l’article j’ai nommé le hêtre pleureur, Fagus sylvatica pendula. Vous pouvez ranger vos mouchoirs, nous avons pu le retrouver en forme au sein de l’arboretum (photo ci-dessous).
C’est une espèce de hêtre ornemental souvent présent dans les grands jardins et parcs car il est apprécié pour sa forme originale et son côté imposant. Il est reconnaissable par son écorce lisse et grise, ainsi que par ses feuilles ovales, dentelées et surtout poilues ! Comme le saule pleureur, ses branches latérales sont flexibles et tombent verticalement, parfois jusqu’à toucher le sol. Cet arbre peut atteindre une hauteur de 30 mètres, avec un tronc souvent droit et retombant à sa cime. Comme le hêtre commun, le hêtre pleureur produit des fruits appelés faînes, qui sont de petites noix triangulaires, appréciées par de nombreuses espèces animales !
Nous avons fait une mystérieuse et récente découverte dans nos archives… il s’agissait d’un carton rempli de papiers journaux datant de 2008. J’avoue ne pas avoir retenue ma curiosité et me suis empressée de lire les nouvelles d’il y a 15 ans (et oui ça nous rajeunit pas…). Outre les nouvelles mondiales et celles de nos chères communes, me voilà à tirer mon premier bout de papier. C’est dans ma lancée que quelque chose en tombe… Un bout de plante séchée ! Curieux… Je fouille : un deuxième, un troisième, des centaines ! Mais que font tous ces échantillons ici ? Qui les a mis là ? Et d’où viennent-ils ?
Je me lance dans mes recherches. Loin d’être une détective diplômée, je retrouve rapidement son origine grâce à mes collègues (eh oui pas folle la guêpe). J’apprends donc qu’il s’agit d’un herbier provenant de l’arboretum de l’axe majeur !
Il a été réalisé dans le cadre de la réhabilitation de l’arboretum dans les années 2010 qui à l’époque avait permis d’inclure des sentiers de découverte en lien avec la botanique et la pollinisation ainsi que l’installation d’un rucher pédagogique qui est aujourd’hui toujours animé par Ocelles association.
L’arboretum c’est à l’origine une belle histoire qui nous fait remonter en 1996. Il fut créé et mis en valeur par des élèves de CM2 de l’école des Terrasses, Jean-François Martin et avec le soutien du service des Espaces vert de la ville de Cergy. Chaque année, cette collaboration permettait de planter plus de 50 arbres d’origines variées. C’est malheureusement suite au décès de Monsieur Jean-François Martin que le projet fut arrêté, un pommier fut planté en sa mémoire à l’entrée de l’arboretum.
Malgré le temps, j’ai pu retrouver quelques photos d’archives !
Peut-être que certains ou certaines d’entre vous se souviennent de leur journée ou de leur arbre ? N’hésitez pas à nous partager votre histoire en commentaire !
Aujourd’hui l’arboretum connait une période paisible. Certains arbres ont bien grandi, les abeilles butinent toujours et l’entretien dit en gestion différenciée leur rend bien service. Il est possible d’observer une multitude d’essences différentes, des orchidées sauvages, des oiseaux mais aussi de beaux papillons.
Avec l’herbier en notre possession, nous allons nous lancer à la recherche de ces arbres et vous présenter leur particularité à travers nos articles. A bientôt pour le prochain épisode !
Premier échantillon de la liste – l’avez-vous reconnu ?
Plante et Cité, Natureparif, l’association Noé et le Muséum national d’Histoire naturelle organisaient mardi 15 décembre 2015 au Jardin des Plantes de Paris une journée de restitution des protocoles Propage et Florilèges – prairies urbaines.
Ces deux programmes de sciences participatives, basés respectivement sur le dénombrement des papillons et la botanique, permettent d’obtenir scientifiquement des indicateurs fiables de la biodiversité des prairies et d’apprécier les impacts des modes de gestion.
Les données nationales et franciliennes de tous les participants bénévoles ont été compilées, et les analyses des chercheurs du Muséum apportent des réponses à cette question essentielle des gestionnaires de prairies urbaines : « quel mode de gestion est le plus pertinent pour préserver la biodiversité de mes prairies ? »
Je vous passe le détail des démonstrations statistiques. Et je résume, en simplifiant (que les scientifiques me pardonnent !).
Pour la diversité de la flore des prairies, les modes de gestion les plus favorables sont par ordre d’intérêt le pâturage, la fauche coupée, la fauche broyée et pas de fauche. Les prairies anciennes sont aussi plus riches que les prairies récentes.
Pour les papillons, le nombre d’espèces est plus important avec une fauche tardive que sans fauchage. Et l’abondance de papillons (nombre d’individus) est meilleure avec une fauche tardive (automne) qu’avec une fauche précoce (début d’été).
Globalement, on s’y attendait, les prairies pâturées ou fauchées sont plus favorables à la biodiversité que les pelouses tondues. Mais, plus étonnant, les espaces herbeux gérés de façon différenciée, faisant se côtoyer des prairies et des pelouses, sont encore plus riches !
En conclusion, le grand intérêt du pâturage ou de la fauche tardive est confirmé. Et la gestion différenciée, appliquée aussi à la parcelle, est une bonne solution pour multiplier les milieux de vie et la biodiversité.
Pour le territoire de Cergy-Pontoise, Vauréal se distingue dans le protocole Florilèges avec 3 prairies suivies en 2014 et 2015. Pour la communauté d’agglomération, nous avons suivi en 2015 une prairie dans le parc François-Mitterrand à Cergy. Convaincus par l’intérêt d’associer les deux protocoles, nous appliquerons aussi Propage en 2016 sur cette prairie. La ville d’Osny qui envisage d’appliquer ces protocoles sur une prairie du parc de Grouchy en 2016 viendra grossir le réseau des 80 prairies déjà suivies en Ile-de-France.
De petites boules laineuses sont accrochées sur une branchette d’aulne, au bord de l’eau, à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. Sà»rement les étoupes légères des graines de peupliers qui se sont collées là avec la rosée.
Mais ce n’est pas ça : ces boules se déplacent, et même, elles ont des pattes !
Nous sommes devant une petite colonie de psylles, insectes proches des pucerons, et cette laine est constituée de filaments de cire sécrétés par ces animaux. Curieuse stratégie que de se promener avec une chose aussi voyante sur le dos !
Après tout, je m’y suis bien trompé, les mésanges aussi peut-être ?
En soufflant doucement, je dégage les petites larves poilues qui sucent la sève de la plante. On voit les ébauches des futures ailes qui équiperont les adultes, et les filaments de cire qui sortent de leur abdomen.
Des pucerons de plusieurs espèces fabriquent aussi de la cire, comme ces larves de Pemphigus qui habitent dans une galle sur le pétiole d’une feuille de peuplier. La cire pulvérulente qui se détache de leur abdomen enrobe leur miellat, ce qui forme ces sphères liquides. Ainsi, la colonie ne nage pas dans ses excréments et reste bien au sec.
Le jardinage vous tente ? Ou simplement, les jardins vous intéressent ? La ville de Cergy organise pour vous le samedi 30 mai après-midi une promenade pédestre, pleine de rencontres sympathiques, à la découverte de lieux de jardinage collectif sur son territoire communal.
« Laissez-vous surprendre ! » nous disent les organisateurs. C’est vrai que le programme est riche et alléchant. Il permettra, au fil des visites et des animations proposées, d’apprécier la joyeuse diversité des pratiques du jardinage collectif, de la jardinière en lasagne à la mare scolaire, en passant par les structures historiques de jardins familiaux.
Sur le parcours, la mission Développement durable et biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise vous présentera l’arboretum de Cergy-Pontoise et sa piste des abeilles, avec la participation de l’association locale d’apiculteurs bénévoles Ocelles, partenaire de la Communauté d’agglomération.
Attention, l’effectif est limité : il faut s’inscrire !
Bien exposé sur le coteau dominant l’Oise, l’arboretum de Cergy-Pontoise a été créé dans les années 1990 par les enfants de CM2 de l’école des Terrasses et Jean-François Martin, leur instituteur, avec le concours du service Espaces verts de la ville de Cergy. Cet instituteur est décédé, et ses amis ont planté un joli pommier en sa mémoire à l’entrée de l’arboretum.
Cet espace est maintenant géré par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise qui l’a rénové et équipé de mobiliers pédagogiques en 2011.
Dans sa partie haute, on bénéficie d’une belle vue sur la passerelle rouge de l’Axe majeur, la base de loisirs de Cergy-Pontoise, la boucle de l’Oise et la forêt de l’Hautil.
Ce vaste espace est traité en gestion différenciée : les cheminements gazonnés serpentent parmi les arbres de collection dans une riche prairie où fleurissent les trèfles, les achillées, les origans et les orchidées sauvages. En été, c’est le paradis des papillons.
L’association Ocelles, en convention avec la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, y a installé des ruches. Les abeilles, au fil des saisons, butinent les chatons et les fleurs des différentes espèces d’arbres.
Le sentier de découverte de l’arboretum est nommé « la piste des abeilles ». Chaque borne d’information renseigne sur l’identité et les caractéristiques de l’arbre et précise le rapport qu’il entretient avec les abeilles : fournit-il du pollen, du nectar, de la propolis ? Au fil de la visite, on peut découvrir des anecdotes étonnantes sur le gattilier, le poivrier de Sichuan, le ginkgo ou le févier d’Amérique…
Le 6 septembre 2013, nous vous proposons de découvrir les essais de fleurissement estival de l’école Du breuil, intégrant de nombreuses plantes vivaces. Ce sera l’occasion d’échanger avec les professionnels de l’Ecole du Breuil, sur les choix des essences et des harmonies végétales, les modalités d’entretien…
Lieu : Route de la Ferme, Bois de Vincennes, 75012 PARIS
Inscrivez-vous auprès de la cellule biodiversité : gilles.carcasses@cergypontoise.fr
Ecole Du Breuil octobre 2010 – Gilles Carcassès
Vous pouvez si vous le désirez apporter votre pique nique. En début d’après midi pour ceux qui le souhaitent, une visite de l’arboretum de l’école Du Breuil est prévue.
Quelques informations sur ces collections de plantes à massif :