Fausse alerte ! Mon arbre est sain. Ce pic a utilisé une petite cavité (on appelle cela une forge) pour y coincer une noisette trouvée par terre au jardin. Il ne reste plus que la coquille percée et quelques mini-miettes projetées autour.
Le pic retirera-t-il la noisette consommée pour en placer une autre ? Je vais surveiller…
Ce mâle de phalène brumeuse, en ce soir de décembre est venu me rendre visite à la fenêtre du salon. Les écailles de ses ailes brillent sous la lumière de mon flash et font écho aux décors de Noà«l.
Si vous n’appréciez pas trop les araignées dans votre maison, vous allez adorer celle-ci : elle mange les autres araignées, même les grosses tégénaires !
Tous les matins à l’heure du petit déjeuner, cette grosse araignée traverse ma cuisine d’un pas pressé, et je n’arrivais pas à la prendre en photo. Ce soir-là , elle était aimablement immobile sur le mur de l’escalier et j’ai pu lui tirer le portrait. A ses palpes en massue, j’identifie un mâle.
Le dessin sur son céphalothorax est caractéristique du genre Zoropsis. Les spécialistes croient y reconnaître les traits de Nosferatu le vampire (bon, il faut un peu d’imagination). La couleur sombre des chélicères et des pattes donne l’espèce : Zoropsis spinimana.
Cette araignée est une méridionale en expansion qui progresse le long du littoral atlantique. Elle est également bien établie depuis quelques années en région parisienne.
Zoropsis spinimana ne tisse pas de toile, elle chasse la nuit en explorant son territoire. Si vous la croisez, elle ne vous fera aucun mal. Attention tout de même, cette prédatrice peut se montrer un peu agressive si elle se sent menacée. Mais sa morsure est sans danger.
Le corps de ce beau mâle fait un bon centimètre, sans les pattes. J’espère croiser un jour la femelle, encore plus imposante !
Le jour d’un tournage pour E=M6 sur les champignons bioluminescents, j’avais repéré sur le tronc d’un hêtre vénérable ces jeunes pleurotes en huître, un champignon comestible que l’on peut trouver en hiver. A trois mètres de hauteur, bien difficiles à atteindre… Je m’étais promis de revenir équipé pour la cueillette, dans le but d’en faire une bonne poêlée (pour accompagner des filets de poulet à la crème).
Surprise ! Les bucherons sont passés par là et le vieux hêtre n’est plus qu’une grosse bille par terre ! Miraculeusement, les fragiles champignons n’ont pas souffert de l’abattage. Je remplis donc mon petit panier.
J’ai l’air un peu ridicule avec mon équipement. Un couple me regarde un peu surpris. Et pourquoi n’aurais-je pas le droit de promener un escabeau en forêt ? Ils promènent bien un labrador…
Retrouvez dans ces articles d’autres champignons hivernaux :
Cette punaise américaine des pins vient de se poser sur le seuil de la porte-fenêtre de mon salon. D’où vient-elle ? Les premiers pins, dans un espace vert du quartier, sont à plus de 100 mètres de là . Serait-ce la réputation d’une bonne maison qui l’aurait attirée jusque chez moi ?
L’espèce est inoffensive, mais je ne lui ai pas ouvert, je l’ai laissée discuter avec mes poules qui sont arrivées, intéressées par ma découverte. Après tout, il y a de la place au poulailler pour hiverner…
Retrouvez une autre espèce de punaise qui rentre dans les habitations :
C’est un représentant des Issidae, une famille proche des cigales, et sans doute l’espèce la plus commune : Issus coleoptratus. Je rencontre d’ordinaire cette « cigale bossue » sur les troncs des arbres en forêt ou dans les parcs boisés. C’est la première fois que je la vois sur un champignon. Sur cette photo, on aperçoit entre les pattes antérieures de cet homptère, le rostre avec lequel il pompe la sève des végétaux.
Voilà qui n’est pas banal ! Un caneton en cette saison ? On ne doute de rien chez les canards colverts de Cergy-Pontoise !
Chez cette espèce, les premières pontes de l’année débutent fin février et les dernières pontes de remplacement sont possibles jusqu’à fin juillet. L’incubation étant de 28 jours, les derniers-nés de l’année peuvent arriver fin aoà»t, mais pas en décembre ! C’est peut-être ici le fait d’une jeune femelle inexpérimentée qui se serait laissée influencer par la douceur automnale. Encore un effet du changement climatique ?
L’association Noé vous invite à inventorier les forêts et à partager la connaissance de leur biodiversité en saisissant vos observations avec l’application « Mission en forêt avec Noé ».
Profitant des températures encore assez clémentes en ce début décembre, quelques plantes de jardin sont actuellement en fleurs. Je vous présente celles que j’ai croisées ces jours-ci :
Ma vigne est un Perdin, un cépage sélectionné par l’INRA pour sa résistance à l’oà¯dium et au mildiou. Je la palisse sur un mur au soleil, je n’ai pas besoin de la traiter et elle fructifie très bien. Mais chaque année, c’est pareil, les guêpes grignotent les grains de raisin quand il sont mà»rs et elles gâchent ma récolte !
Alors j’ai trouvé la parade, je garde les sacs en papier du marché et je protège mes plus belles grappes en les ensachant soigneusement dès le début du mois d’aoà»t.
Elles ne voient pas le soleil, du coup elles murissent plus tard que celles qui ne sont pas ensachées, mais cela ne gâte en rien leurs qualités gustatives.
Lorsque les feuilles de la vigne sont tombées, j’ai encore de belles grappes à déguster. Sans cette protection de papier, les oiseaux les auraient trouvées, et mangées !