
Ce fruit a été trouvé au pied d’un arbre dans la zone de baignade de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise.
Mais de quel arbre s’agit-il ?
Indice : de longues feuilles pennées
A lundi pour la réponse !
Après avoir été invités aux rencontres 2019 du Label EcoJardin en février dernier, nous avons souhaité visiter l’un des trois sites labellisés du Val d’Oise. Le Campus saint-Christophe à Cergy et l’usine de Méry-sur-Oise (Véolia) n’étant pas accessibles au public, nous avons profité d’un beau soleil pour aller à la découverte du jardin du Musée de l’Outil à Wy-dit-Joli-Village.
Le label Ecojardin permet de valoriser un jardin dont la gestion est écologique. Ce label est porté par Plante et Cité, son référentiel est en ligne. Les critères pris en compte pour évaluer la gestion du jardin sont : la planification, le sol, l’eau, la faune et la flore, le mobilier, les formations et la sensibilisation du public.
En tant que visiteurs nous avons pu en apprécier trois :
Au fil de nos déambulations dans le jardin, nous avons croisé de très nombreuses espèces. Les fleurs sauvages trouvent naturellement leur place parmi les plantes ornementales, les insectes butinent, les lézards s’installent dans les vieux mà»rs en pierre, les oiseaux, des buissons au faîte du toit, font entendre leur présence. Et ils étaient nombreux les oiseaux chanteurs !
La mélodie de cette linotte se mêlait aux vocalises des rouges-queues noirs, des hirondelles rustiques, des chardonnerets élégants, des verdiers d’Europe, des moineaux, des mésanges… Tout ce petit monde avait l’air de bien se plaire au jardin.
Parmi les insectes croisés, nous avons eu la chance d’observer cet intriguant papillon :
Le voyez-vous le profil menaçant de Robert-le-Diable dans l’ombre du papillon ?
Au jardin du Musée de l’Outil, le mobilier, en matériaux recyclés est intégré au paysage, tout en restant dans le thème ! Cette louve ronge-t-elle un os, ou une clé de 12 ?
Dans le jardin, tout le monde a ses papiers ! Le visiteur est renseigné sur l’identité de tous les végétaux plantés dans les parterres.
Nous recommandons vivement la visite de ce jardin exemplaire et très agréable.
En dehors du Campus de Saint-Christophe, aucun site n’est labellisé à Cergy-Pontoise. En tant que chargés de mission biodiversité, nous sommes aussi là pour accompagner des gestionnaires d’espaces, qu’ils soient publics ou privés, dans la démarche de labellisation.
Des motivés ? N’hésitez pas à nous contacter : biodiversite@cergypontoise.fr
La fiche détaillée du jardin du Musée de l’outil, sur le site Label Ecojardin
Je l’ai toujours nommé Mahonia, mais je vois que les botanistes ont décidé d’en faire maintenant un Berberis. De son nom commun le mahonia à feuilles de houx, cet arbuste persistant égaie de son abondante floraison les massifs d’arbustes dès le début du printemps. Ses fleurs parfumées, riches en pollen et en nectar, sont très appréciées des abeilles.
Cette plante originaire d’Amérique du Nord qui ne craint ni le froid ni le calcaire a été introduite en Europe en 1823. Elle s’est depuis naturalisée un peu partout, surtout dans des situations de demi-ombre. En Ile-de-France, on la rencontre souvent, comme le perce-neige, l’arum d’Italie ou l’iris gigot, sur l’emplacement d’anciens jardins. Le mahonia à feuilles de houx a tendance à se ressemer facilement au point de devenir parfois un peu envahissant.
Il en est arrivé un pied dans mon jardin de Poissy, soit par la crotte d’un oiseau qui aurait mangé des baies de mahonia, soit par le compost de déchets verts aimablement mis à la disposition de ses habitants par la ville de Poissy. Peut-être fleurira-t-il l’an prochain ?
Mahonia aquifolium, par Jardin ! l’Encyclopédie
Les plantes attractives pour les abeilles et les insectes pollinisateurs
Ce bel oiseau a été observé dans un jardin privé à Chaumontel (Val d’Oise). Il doit son appellation sans doute à son chant sonore et répété « houp houp houp », et l’oiseau à son tour aura donné son nom à cet extravagant ornement de tête : la huppe.
L’atlas publié dans le site Faune Ile-de-France montre que la huppe fasciée est une nicheuse très rare, cantonnée pour l’essentiel à la marge sud de la région. Les incursions de cette espèce dans le nord de l’Ile-de-France restent très occasionnelles.
L’oiseau niche dans une cavité : un trou dans un vieux mur, un ancien nid de pic vert ou le tronc creux d’une trogne.
Son long bec recourbé lui permet de fouiller le sol meuble à la recherche de larves de hannetons ou de tipules, de grillons, de courtilières, de vers de terre… Elle capture aussi des insectes au sol, notamment des chenilles processionnaires du pin.
La huppe fasciée est migratrice et passe ses quartiers d’hiver entre le sud du Sahara et l’équateur.
Curieusement le réchauffement climatique ne semble pas permettre à cet oiseau méridional de conquérir nos campagnes du Val d’Oise. Résumons : il lui faut de la chaleur certes, mais aussi des vieux murs ou des arbres creux, des sols meubles, des pâtures, un paysage de bocage, avec beaucoup de gros insectes. Cherchez l’erreur…
Nous étions partis en reconnaissance à la frontière de Jouy-le-Moutier et Vauréal quand j’ai à nouveau repéré le tarier pâtre perché sur un grillage. Seulement cette fois-ci, il y avait deux oiseaux. Peut-être l’occasion de faire une jolie photo d’un couple sur son territoire ?
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir sur l’image que la compagne du tarier n’était autre que la femelle d’un bruant zizi ! Mais, pas d’inquiétude, la fidélité des tariers n’est pas une légende. Mme tarier veillait au grain à quelques mètres de là .
Mais pas seulement !
En continuant notre chemin plus au sud de Jouy-le-Moutier, près de la limite de Maurecourt, mon objectif a été attiré par les couleurs chatoyantes d’un bruant zizi mâle.
Un deuxième couple a donc élu résidence sur la commune. C’est une bonne nouvelle car le bruant zizi, alias Emberiza cirlus, est un oiseau assez rare en àŽle-de-France. Il est typique des milieux agricoles plantés d’arbres et de grandes haies, qui ont tendance à disparaître. Ce passereau est sédentaire dans la région mais s’observe plus fréquemment en avril et mai, pendant la période de reproduction. Il établit généralement son nid dans le bas d’un buisson.
Son bec relativement massif renseigne sur son régime alimentaire principal : des graines de céréales et de graminées sauvages.
Les champs céréaliers bordés de chemins plantés d’arbres et d’arbustes lui sont donc favorables. Comble de la coà¯ncidence, l’objet de notre visite était justement d’étudier les possibilités de renforcer ou de rétablir des haies sur les secteurs concernés par la trame verte et bleue de notre SCOT.
Peut-être qu’à la saison prochaine nous aurons la chance d’observer des bruants plus nombreux, et surtout de les entendre. Il parait que le nom du bruant zizi lui vient de son chant : une trille monotone et métallique, « zizizizizi ».
Les rameaux de cet orme liégeux sont garnis de poches brunes de belle taille.
Je décroche une de ces choses boursouflées. Elle est creuse et très légère. Il s’agit d’une galle due à des pucerons de l’espèce Eriosoma lanuginosum. Ceux-ci ont vécu en colonie à l’intérieur de ces excroissances qui se sont développées au printemps dernier sur les feuilles. Ils les ont déserté à la fin de l’été pour aller s’installer sur les racines de leurs hôtes secondaires que sont les aubépines, les cognassiers et les poiriers. Les galles desséchées restent fixées sur l’arbre jusqu’au début du printemps suivant.
Cette espèce, répertoriée comme un ravageur peu préoccupant du poirier, est assez rare en Ile-de-France.
Le verdier est un oiseau jaune, olivâtre et gris, de la taille d’un moineau. Le trait jaune bien visible sur le bord de l’aile est un critère facile pour le reconnaître.
Son croupion, c’est-à -dire le bas du dos, visible ci-dessus entre les ailes, est franchement jaune (cliquez sur l’image pour l’agrandir). Et sa queue est nettement échancrée.
Ce verdier s’est gavé de graines de tournesol !
Cette espèce est sensible à plusieurs maladies qui peuvent se transmettre entre oiseaux par la salive. Aussi, il faut veiller à nettoyer régulièrement les mangeoires et les abreuvoirs, lieux de contaminations potentielles, surtout s’ils sont très fréquentés.
Il ne faut pas confondre le verdier avec le serin cini dont le dos est jaune aussi, mais le serin n’a pas la barre jaune sur l’aile et on notera que son bec est plus court :
Qu’est-il arrivé à nos merles ?
Reconnaître les oiseaux du jardin
Le verdier d’Europe, par Oiseaux des jardins
Mortalité au pied de ma mangeoire, comment réagir ? par la LPO
Ce n’est pas pour rien qu’on la dit variable. Cette buse est vraiment très blanche. Depuis plusieurs années, je vois une buse, ou parfois deux, dans le secteur du bois de Neuville quand j’arrive le matin pour prendre mon travail. Celle-ci, pour une fois, m’a fait la grâce de ne pas décoller quand j’ai ouvert la vitre de ma voiture pour la photographier.
Ce rapace diurne consomme beaucoup de petits rongeurs dans les prés et les champs et est très utile pour en limiter les pullulations. Il niche dans les arbres, souvent en hauteur. Il faudrait à l’espèce plus de bosquets et de haies avec de grands arbres pour mieux s’établir dans notre territoire.
Buse variable, par Oiseaux.net
La presse mentionne souvent le « déclin de la biodiversité ». Mais à quoi cela fait-il référence ? Que signifie le fait de « perdre de la biodiversité » ? Voici quelques outils pour bien comprendre les chiffres de la biodiversité.
La perte de biodiversité rassemble les trois phénomènes suivants :
Il paraît donc difficile de considérer un chiffre unique qui décrive l’ensemble de ces trois éléments. En revanche, des études présentent des faits concernant des espèces ou des groupes d’espèces bien précis. Nous en avons déjà présenté quelques-unes dans ce blog, concernant les oiseaux et les papillons notamment.
Pour la Région àŽle-de-France, l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France (ARB-idf) propose des synthèses claires, complètes et régulièrement mises à jour sur les différents milieux et espèces du territoire.
Elles permettent d’appréhender certaines tendances concernant la nature en ville :
Les populations de papillons et d’oiseaux dans les villes ont fortement diminué ces dernières années. On parle ici de perte de biodiversité à cause de la régression des effectifs.
En revanche, la flore urbaine a, elle, une croissance importante. Ces dernières années le nombre d’espèces de plantes des trottoirs a grimpé de plus de 90%.
On suppose que cela est dà», au moins en partie, à l’arrêt de l’utilisation des désherbants dans de nombreuses communes d’àŽle-de-France (dont celles de Cergy-Pontoise !).
La perte de biodiversité est donc une notion toute relative et il convient de ne pas faire d’amalgames hasardeux. L’ARB-idf présente ses résultats sous différentes approches pour démêler tous les chiffres de la biodiversité :
On l’a vu pour les plantes urbaines, des actions concrètes de gestion permettent de protéger la nature, en ville et ailleurs. Mais la première des choses à développer est, selon nous, la connaissance. Partagée, elle permet une prise de conscience collective. C’est aussi une étape indispensable à toute analyse dans les processus de décision en matière d’aménagement et de gestion.
En tant que chargés de mission biodiversité, notre rôle est de connaître et faire connaître la biodiversité du territoire. Nous participons aux différents protocoles ayant permis à l’ARB-idf de réaliser ces rapports, mais il est difficile, scientifiquement parlant, de produire le même genre de résultats à l’échelle de l’agglomération. Le nombre de données est trop faible et les biais trop grands pour fournir des chiffres réellement pertinents.
En revanche, une méthode envisageable pour développer la connaissance du territoire est la mise en place d’un Atlas participatif de biodiversité. La Ville de Vauréal a démarré le sien récemment. Peut-être est-ce la première pierre à l’édifice d’un Atlas communautaire de Cergy-Pontoise ?
Seriez-vous prêts à participer avec nous ?
Les listes rouges régionales, par l’Agence Régionale de la Biodiversité àŽle-de-France
Le lamier blanc est une plante vivace très commune dans les friches, les lisières, les bords des champs, les décombres. Il forme souvent de larges taches car il se multiplie aisément par stolons. J’en ai planté dans mon jardin, parce que je trouve la plante jolie, et dans l’espoir d’attirer le vert-doré, un beau papillon de nuit dont il est la plante hôte.
Le vert-doré n’est pas venu, mais mes poules ont adoré picorer ses graines !
Flore des friches urbaines, d’Audrey Muratet, Myr Muratet et Marie Pellaton